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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 22-07-2010 à 07:16:07

LE CONFOLANTAIS...

 

 

 

 

 

16 – Charente, Confolens du 23 au 26 juin 2010

 

 

    Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789. Il a été formé autour de l'Angoumois et de son ancienne capitale, Angoulême, qui a été choisie pour être le chef-lieu d'un département qui intégra à l'ouest le Cognaçais (des limites de l'actuelle Charente-Maritime jusqu'à Bassac) et le Sud Charente avec Barbezieux, qui faisaient partie de la Saintonge, et à l'est les terres limousines du Confolentais, ainsi que quelques communes du Poitou au nord et du Périgord au sud.
     


    La Charente a été habitée dès le paléolithique moyen (sites de Vilhonneur, Gardes-le-Pontaroux, Sers, Mouthiers). Au cours de l'Histoire, il n'a jamais vraiment existé d'unité, ni politique, ni religieuse, ni judiciaire. La coupure entre l'Angoumois, à l'est, centré sur Angoulême et la Saintonge, à l'ouest, centrée sur Saintes et englobant Cognac, qui existait déjà à l'époque celte a perduré jusqu'à la Révolution et n'a d'ailleurs pas totalement disparu.
     


    La Saintonge est ainsi nommée car elle était le territoire des Santons, tandis que l'Angoumois aurait été le territoire d'une autre tribu, plus petite, les Agésinates. Pendant l'occupation romaine, toute la Charente est devenue une riche région gallo-romaine dont il reste en particulier les thermes de Chassenon et le théâtre des Bouchauds.
     


    Suite aux grandes invasions et à l'effondrement de l'Empire romain, le département entre dans une période de léthargie comme l'ensemble de l'Aquitaine à laquelle il appartient. A l'époque médiévale, des places fortes ont été érigées entre le 10ième   siècle et le 12ième siècle, période pendant laquelle chaque village a également construit son église romane. Villes et châteaux fortifiés (Cognac, Angoulême, Villebois-Lavalette…) ont été mis à mal durant la guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise.
 


    Reconstruits, ils ont souffert des Guerres de Religion, qui ont été un désastre pour ce département (départ de plus de 50% des artisans). Les Charentais ont formé une partie importante des colons de la Nouvelle-France (Québec). Durant la Révolution, peu d'évènements marquants sont à signaler - si ce n'est la création artificielle du département de la Charente - et la Terreur y a été très modérée.
     


    Le 19ième siècle avec la révolution industrielle et le commerce du cognac a été une période de grande richesse. La crise engendrée par le phylloxera, qui a commencé à ruiner le vignoble charentais dès 1872, a provoqué un fort exode rural qui, cependant avait déjà commencé dès 1851, année où le département a atteint son record démographique. À cette baisse de population se sont ajoutées les saignées des guerres et la Charente n'a toujours pas retrouvé son niveau de population de 1851.
     


    Durant la Seconde Guerre mondiale, sa position coupée en deux par la ligne de démarcation avec l'Ouest, zone occupée, et l'Est, zone libre, explique l'organisation rapide de réseaux de résistance.  
 


    Aux confins des anciennes provinces du Poitou, de l´Angoumois, de la Marche et du Limousin, la Communauté de communes du Confolentais couvre un territoire de 646 km², au sein du pays de Charente limousine. Le centre en est constitué par la ville de Confolens, sous-préfecture de la Charente, située à des distances sensiblement équivalentes de Poitiers (75 km), Angoulême (65 km) et Limoges (60 km). Les villes les plus proches s’en trouvent éloignées de 30 à 40 km : Ruffec et La Rochefoucauld à l’ouest, Saint-Junien, Rochechouart et Bellac à l’est.
     


    Dans le Confolentais, la Charente est un étroit cours d’eau dont les affluents, comme l´Or, l´Argent, le Transon ou la Lizonne, coulent dans des vallées assez évasées. Le Clain prend sa source à Hiesse et n’est encore ici qu’un modeste ruisseau. La Vienne, bien plus large et navigable, traverse le territoire du sud vers le nord sur environ 25 km. Ses crues ont été dévastatrices jusqu´au milieu du 20ième siècle. Au Moyen Age, outre différents gués, seuls deux ponts fortifiés, à Confolens et entre Saint-Germain et Sainte Radegonde, permettent son franchissement. Trois autres ponts ont été construits dans la seconde moitié du 19ième siècle : à Confolens, en ville et au sud de la commune pour relier Ansac-sur-Vienne, et enfin à Manot. Le chemin de fer ne l’a pas franchie et la longe sur sa rive gauche. Les affluents de la Vienne, dont certains sont aurifères, incisent profondément le socle granitique.
     


    Les sources et les fontaines parsèment le territoire. Certaines ont été des lieux de culte dès l´Antiquité (Vieux Ruffec), d’autres font encore aujourd´hui l’objet de dévotions. Quelques sources ont été soigneusement aménagées. Les constructions de lavoirs communaux se sont multipliées au cours du 19ième siècle, voire au début du 20ième siècle dans le cas de l’exceptionnel lavoir de la Réchaudie, surmonté d’une terrasse pour le séchage du linge.
     


    Les puits, individuels ou communs à un hameau, sont abondants. Leurs formes varient : les margelles circulaires surmontées d’une structure métallique abondent à l’ouest, alors qu’à l’est se trouvent davantage de puits couverts d’abris en bois. Les tractions du rouleau se font par manivelle ou, comme souvent en Limousin, par leviers en bois. Le puits à balancier de Montvallier est unique en son genre dans le Confolentais, de même que la construction qui protège la fontaine du bourg de Brillac. Au 19ième et au 20ième siècles, les municipalités ont installé de nombreuses pompes, de marques variées, sur les puits communs.
     


    Sept heures et 729 kilomètres d’autoroute sont nécessaires pour approcher Confolens. On quitte Aix en Provence ; autoroute A7 direction Salon, sortie Saint Martin de Crau, prendre la N113 direction Arles. Prendre l’autoroute A54 jusqu’à Nîmes, l’A9 jusqu’à Montpellier, Continué sur l’A62 direction Toulouse, puis l’A20 direction Montauban. Sortie Limoges sud, prendre la N520 Périgueux, traverser Limoges, puis prendre la D941 et la N141 direction Etagnac. Prendre la D948 et traverser Chabrac, 5 Kms plus loin on entre dans Confolens. Prendre la direction de Poitiers, au  bout de la rue à gauche se trouve l’hôtel Mère Michelet, un établissements de la chaîne les Logis de France mon étape de nuit pour cette aventure en Charente Limousine…
     


    La visite commence par Confolens : La ville est mentionnée pour la première fois au 11ième siècle, où elle est citée comme une dépendance de la principauté de Chabanais, constituée aux dépens du comté de la Marche et de la vicomté de Rochechouart. Les ambitions de quelques puissants seigneurs locaux et les longues rivalités entre les comtes de Poitiers, de Limoges et de la Marche s’exacerbent autour de la position stratégique de Confolens.
    

 

    À la fin du 11ième siècle encore, les conflits entre seigneurs pour la maîtrise de Confolens se poursuivaient : le comte de la Marche Boson III mourut en 1091 au pied du donjon de Confolens qu’il assiégeait. Construit en grand appareil de granite avec des pierres imposantes dans les angles, il conserve au centre de l’élévation occidentale, la mieux conservée, une baie romane couverte en plein cintre qui dissimule une meurtrière à double ébrasement.
     


    Sur la rive gauche, qui relève quant à elle du diocèse de Poitiers, l’église Saint-Barthélemy semble avoir été construite au 12ième siècle. Son prieuré dépendait lui aussi de l’abbaye de Lesterps. Le vocable de cette église, Barthélemy, protecteur des tanneurs, laisse supposer une activité précoce de ceux-ci, même si l’on n’a la preuve de leur existence qu ‘à partir du 16ième siècle.
     


    Jusqu´à la création du Pont-Vieux sur la Vienne, vraisemblablement au début du 14ième siècle (date 1302 inscrite sur ce pont), la Vienne se franchissait à gué, probablement au niveau de la porte dite porte du gué, toujours visible aujourd´hui rue de la Ferrandie.
     


    La commune de Saint Germain de Confolens, située à 5 kilomètres au nord de Confolens, est composée de trois parties très distinctes. Le bourg de Saint-Germain, le château et l'église, sont situés sur un éperon rocheux au confluent de la Vienne et de l'Issoire. La commune se prolonge au nord-est sur la rive droite de l'Issoire, mais aussi à l'ouest, sur la rive gauche de la Vienne.
      


    Saint-Germain a probablement beaucoup souffert de la guerre de Cent Ans du fait de sa position frontalière. Lors des guerres de Religion, Saint-Germain et son château ont été pris à deux reprises, tout d'abord en avril 1570 par une bande de protestants chassés ensuite par Jean Descarts, puis par un chef ligueur, vaincu ensuite par le duc d'Epernon.
      


    La commune de Lessac est située pour sa plus grande partie sur la rive gauche de la Vienne au nord de Confolens. Elle dépend du bassin de la Loire, via le Clain pour sa partie occidentale et la Vienne pour sa partie orientale.
     


    Plusieurs légendes sont rapportées sur la commune. Ainsi, au plus profond du lit de la Vienne se trouverait une pierre portant la mention " Qui m'a vu a pleuré et qui me verra pleurera ", pierre qui apparaîtrait en cas de sécheresse importante. Toujours dans le cour de la Vienne, il y aurait la marque du pas de sainte Madeleine (un creux d'une trentaine de centimètres de longueur) entre le village de Sainte Radegonde et l'île de Saint-Germain.
     


    Le bourg d'Abzac se situerait à l'emplacement d'une ancienne villa gallo-romaine. Il fit partie à partir du Moyen Age de l'Evêché de Limoges, jusqu'à la création du département en 1790, époque à laquelle fut créée la Charente Limousine. Cette commune située sur la rive droite de la Vienne était autrefois couverte de forêts et de nombreux étangs. On note la présence de nombreuses croix de chemins sur cette commune.
     


    La commune d'Oradour-Fanais fait partie du canton de Confolens Sud. Le bourg, assez peu développé, s'étend le long de la route départementale 29. L'église date dans son ensemble de la fin du 12ième siècle. Elle a fait l'objet de deux importantes campagnes de restauration, au début du 20ième siècle et au début du 21ième siècle. Elle a été classée monument historique le 22 août 1921.
     


    La commune d´Esse se situe dans le canton de Confolens sud. Une ancienne voie romaine est attestée sur la commune. Elle arrivait de Brillac par le nord-est ou elle traversait le Goire par le Pont binot pour quitter la commune par le sud-ouest et rejoindre Confolens.
      


    L’église Saint-Étienne date du 12ième siècle et a semble-t-il remplacé un édifice plus ancien. Elle a été fortifiée probablement au moment de la guerre de Cent Ans avec un rehaussement des murs de l’abside afin de créer un chemin de ronde. Cette dernière abrite un retable du 17ième siècle qui proviendrait de l’abbaye de Lesterps selon la tradition orale. Il est complété d’un mobilier très complet datant du 19ième siècle.
     


    Un nombre important de sources, de ruisseaux et d’étangs du au sol siliceux, peu épais, sur lequel les eaux de pluies stagnent, parsèment le territoire de la commune. Il est à noter la présence d’une ancienne arche en pierre sur la sortie d’eau de l’étang qui se trouve entre les lieux-dits de la Quaire et du Bélair.
     


    Lesterps vient de " exstirpere " qui signifie défricher. A l'est du manoir du Dognon se trouve un plateau surmonté d'un talus qui pourrait correspondre à une occupation ancienne. Au sud-ouest de la commune, sous les Picardies, se trouvent les vestiges d'une motte entourée d'un fossé circulaire de datation inconnue dit château des Salles.
     


    Le bourg est organisé autour de l'ancienne abbaye et est en grande partie contenu à l'intérieur de l'ancienne enceinte médiévale. L'abbaye fut fondée à la fin du 10ième siècle. Le bourg de Lesterps a possédé au Moyen Age deux autres églises, Notre-Dame et Sainte-Marie-Madeleine, dont l'emplacement est mal connu.
     


    La commune de Sainte Christophe est une des communes les plus hautes du département de la Charente. Le sommet de la commune atteint 341 mètres d'altitude sur la butte de Frochet, au nord. Le sous-sol est essentiellement granitique mais le gneiss est également présent en grande quantité. Ces deux roches ont été largement employées pour la construction des bâtiments dans la commune.
      


    L'église, d'époque romane, était entourée du cimetière jusqu'en 1860 environ. Selon Nanglard, une chapelle, qui appartenait au 17ième siècle aux Grands carmes de Mortemart, était située dans le hameau du Grand-Mesurat.
      


    Le bourg de Montrollet s'est d'abord constitué autour de l'église et du cimetière puis s'est développé au nord, le long de la départementale D165, au cours du 19ième siècle. On trouve dans la partie récente du bourg la mairie école construite en 1889 près d'un étang, le monument aux morts datant de 1921 et un ancien couvent construit dans la seconde moitié du 19ième siècle et qui était tenu par des sœurs de l'ordre de Sainte-Marthe.
      


    L'ensemble du territoire communal est également marqué par la présence d'étangs et de forêts.
      


    Oradour sur Glane, qui autrefois, était un bourg paisible et dynamique avec son tramway et ses nombreux commerces va connaître l’horreur le 10 juin 1944. En début d’après-midi, vers 14h00, près de 200 soldats allemands de la division « Das Reich » encerclent le bourg et rassemblent la population sur le Champ de foire, prétendant à un simple contrôle d’identité.
     


    Les hommes sont répartis en 6 groupes dans diverses granges d’Oradour tandis que les femmes et enfants sont regroupés dans l’église. En quelques minutes, les hommes sont abattus puis brûlés puis c’est au tour des femmes et enfants de subir le même sort et d’être brûlés dans l’église.
     


    A la suite de ce massacre, l’Etat décide de reconstruire un nouveau bourg en conservant un plan similaire à l’ancien bourg avec une architecture inspirée de l’austérité des maisons limousines. Le traumatisme causé par ce drame, la disparition d’une génération, la proximité des ruines, ont rendu difficile sa « renaissance », qui ne s’est amorcée qu’au début des années 1960 avec l’implantation de PME et d’ateliers.
     


    Inaugurée en 1953, l’église est un monument majeur par sa symbolique, son implantation et son architecture. Sa position stratégique à l’entrée du nouveau bourg est accentuée avec sa linéarité avec l’église du Village Martyr. Les vitraux de Chigot et la statue de Saint-Victurnien, classée Monument Historique, en font un site très intéressant.
     


    Brigueuil est une petite commune située à la frontière Charente Limousine. C’est un ancien village fortifié très paisible à moins d’un kilomètre du lac. Site défensif naturel et à la limite des provinces des Lémovices et des Pictaves, Brigueuil a été habité depuis la plus haute antiquité.
      


    Après qu'en 1365, de retour d'avoir rendu hommage au roi d'Angleterre, Louis Ostafranc se soit écrié "mort aux Anglais" la ville fut en récompense exemptée de taille et d'impôts royaux. Brigueuil fut tenue par les protestants de 1567 à 1574. Lors de la terreur, Brigueuil était à la famille Monstiers, très aimée de la population, qui ne fut pas inquiétée.
      


    L'église paroissiale Saint martial, construite à la fin du 12ième siècle et remaniée au 15ième siècle a été inscrite monument historique en 1925.
      


    Du donjon carré du 11ième siècle qui comportait sept étages pour une hauteur de 41 mètres il ne reste qu'un étage après un effondrement partiel au 18ième siècle et une démolition en 1825. Du château reste le portail Renaissance sculpté de feuilles d'acanthe et orné de fleurs et d'oiseaux.
      


    La commune de Saint Maurice des Lions est la plus vaste du département de la Charente. Elle tirerait son nom de trois lions en granite dont un seul subsiste aujourd´hui sur la place du terrier au pied d’une croix en granite. Ce lion se trouvait autrefois devant l’église paroissiale. On ne sait pas bien ce que sont devenus les deux autres lions.
     


    L’église paroissiale Saint-Maurice date de la fin du 12ième siècle. Elle fut fortifiée durant la guerre de Cent Ans et restaurée vers 1820 grâce au produit des ventes des églises Saint-Cybard de Lésignac et Sainte Marie-Madelaine du Chambon. Deux autres restaurations furent réalisées à la fin du 19ième siècle et à la fin du 20ième siècle.
     


    La commune de Manot se situe au sud de Confolens. Manot dépendait de la seigneurie de Chabanais jusqu'au 16ième siècle. Une fortification, érigée probablement pendant la Guerre de Cent Ans, englobait l'église et une partie du bourg. Cette fortification est mentionnée dans les textes jusqu'à la fin du 17ième siècle. Les sources parlent de destructions à Manot pendant les Guerres de Religion. Le logis du prieuré de Manot semble avoir été détruit à ce moment. Après le démantèlement de la seigneurie de Chabanais, Manot dépend à partir de la fin du 16ième siècle de la baronnie de Loubert, acquise et conservée par la famille Salignac de La Mothe-Fénelon jusqu'à la Révolution.
     


    Ambernac se trouve aussi sur la ligne de partage des eaux entre la Charente et la Vienne. Le bourg est assez peu développé, au sommet d'une colline qui domine la vallée de la Charente. De même, l’église Saint-Martin domine la vallée du Braillou et presque tous les hameaux sont situés sur le versant ou au bord du plateau, à proximité de l'eau.
     


    Le Vieux-Cérier Le nom de ce bourg selon les uns de " vadum ", signifiant gué en latin, ou, pour d’autres, de " vieux cerisier ". Un four à tuiles, qui daterait du début de notre ère, a été trouvé vers 1887 au lieu-dit chez Ferroux, par Louis Eugène de Fleury. Au 18ième siècle, une tuilerie figure encore à cet emplacement, mais elle a aujourd´hui disparu de même qu’une autre située, sur cette même parcelle, plus à l’est. Dans le même secteur, au nord-est de chez Ferroux, est encore visible une motte féodale.
     


    La commune de Champagne Mouton est une enclave poitevine située au nord du département de la Charente. La commune est traversée par deux principaux cours d’eau, l´Or et l´Argent. L´Or tient son nom de son eau boueuse, il coule d’est en ouest, sa vallée est relativement encaissée, propre à l’exploitation des carrières, il passe au nord du village. L´Argent doit son nom à ses eaux limpides, il coule du sud-est vers le nord-ouest dans une vallée plus large, le village de Champagne Mouton s’est implanté à proximité.
     


    Le château de Champagne-Mouton, dans la vallée de l´Argent, est mentionné pour la première fois au 12ième siècle. L’église Saint-Michel, construite sur la hauteur la plus proche, date de cette même époque pour ses parties les plus anciennes. Elle dépend du diocèse de Poitiers. Le village de Champagne s’est développé entre ces deux édifices. Le château de Champagne-Mouton, appartenant à la famille de La Rochefoucault, puis de La Chambre, avant de revenir aux La Rochefoucault, fut le siège d’une baronnie s’étendant sur douze paroisses.
     


    La commune de Vieux Ruffec occupe une partie du plateau entre les vallées de l´Or et de la Lizonne. Sur son territoire, une source donne naissance à un ruisseau qui se jette dans l'Or et dont le débit est suffisamment important pour alimenter une station de pompage desservant plusieurs communes. L'origine du nom de la commune est liée à la route conduisant à Ruffec : via Ruffec aurait été transformé en Vieux Ruffec.
      


    La commune du Bouchage est située à sept kilomètres au nord du bourg de Champagne-Mouton. L’église a été construite au 12ième siècle. Les premières traces d’occupation humaine sur le territoire de la commune datent de l’époque gallo-romaine.
      


    La légende affirme que Benest aurait été le lieu d’une victoire décisive de Charlemagne contre les Sarrasins. En effet, des sarcophages en pierre blanche d’Angoulême ont été retrouvés en grande quantité autour de l’église. La légende affirme ensuite que les habitants auraient porté secours à Charlemagne pendant la bataille, qu’ils auraient enterré les guerriers de Charlemagne morts au combat.
     


    Pour récompenser les habitants, Charlemagne aurait fondé l’église de Benest et les aurait exemptés des impôts royaux. Une pierre de franchise, datée 1517 et située dans l’église, rappelle ce privilège. Au début de chaque règne, les habitants devaient se faire confirmer ce droit. En retour, les habitants de Benest devaient célébrer une messe tous les ans pendant la semaine de Pâques pour le repos des âmes des héros morts.
     


    La commune d'Epenède est la moins étendue du canton de Confolens nord. Les parties les plus anciennes de l'église paroissiale Saint-Hilaire pourraient remonter au 12ième siècle. Selon l'ancien plan cadastral de 1825, le village d'Epenède s'est d'abord développé surtout à l'est et au sud de l'église. La route devant l'église n'a été percée qu'après la translation du cimetière qui se trouvait à l'origine devant l'église. La paroisse dépendait du diocèse de Poitiers.
      


    Le nom de la commune d'Alloue pourrait venir d'un mot gaulois signifiant alouette. L'église paroissiale Notre-Dame du village date de la fin du 12ième siècle ou du début du 13ième siècle. Elle jouxte le prieuré de bénédictins dépendant de l'abbaye de Charroux à laquelle la terre d'Alloue avait été donnée, en 783, par Rogier, comte de Limoges, lors de la création de l'abbaye.
      


    Massignac est une commune située à l'est de la Charente, entre La Rochefoucauld et Rochechouart et limitrophe de la Haute-Vienne. Elle est sur le versant ouest de la vallée de la Haute Charente. Dans le bourg, l’église a été reconstruite en 1895. Elle possède une chaire, un bel autel, une tribune, des vitraux.
      


    Chabanais : La petite cité de Charente Limousine, autrefois « Cabanis » doit son nom à un village de cabanes de pêcheurs construites sur les bords de la Vienne. Les premières habitations étaient des « cabanes » de bois montées sur pilotis. Sans doute, les pêcheurs vivaient-ils sur les hauteurs environnantes et n'utilisaient-ils ces cabanes que pour leur activité de pêche. Chabanais se serait donc édifié sur la berge nord de la rivière, plus élevée que la berge sud inondable, les deux rives se franchissant aisément à gué du fait du lit rocheux de la Vienne dans son cours limousin.
     


    Chabanais possède 3 églises: l'église paroissiale Saint Sébastien qui referme un sarcophage en pierre taillée du 13ième siècle orné d'une épée, de croix et d'armoiries, l'église Saint-Pierre du 18ième siècle qui possède un tabernacle en bois doré, objet classé le 15 avril 1980 et le clocher Saint-Michel.
     


    Le prieuré Notre-Dame situé au lieu-dit Grenord est constitué des ruines d'une église prieurale du 12ième ou du 13ième siècle. Un sarcophage de pierre taillée orné de fleurs, feuilles, d'une épée, d'un oiseau et d'armoiries qui date de la fin du 13ième siècle et a été classé monument historique au titre d'objet, le 8 mars 1924. Cette église a pour la petite histoire accueilli le baptême de Sadi Carnot, président de la République de 1887 à 1894.
     


    Le Confolentais est une terre de contrastes, des plateaux calcaires de l’ouest aux collines cristallines de l’est. Autour de la place stratégique de Confolens, les influences politiques et culturelles des grands ensembles historiques voisins (Poitou, Marche, Angoumois) ont légué un patrimoine architectural riche : des châteaux majeurs, un grand nombre d’édifices religieux romans, un habitat urbain de qualité, des bâtiments industriels, souvent liés à l’exploitation de la terre ou de l’eau.
 


    Le Confolentais dispose d’un atout supplémentaire, qui lui donne son originalité la plus forte : son habitat rural. Dans sa diversité, dans l’alliance harmonieuse entre les paysages et le bâti, dans la vivacité des coutumes qui lui sont liées, ce patrimoine participe à l’attrait vif que le Confolentais exerce sur ceux qui le découvrent, en sortant des axes de circulation les plus fréquentés.
 


    Les villages du Confolentais nous ouvrent les portes d’un monde rural, qui garde les traces de son identité et les activités d’autrefois…
 
Armand,
 
 

Commentaires

rasquinhòl le 29-07-2012 à 16:55:13
Bonjour, votre article est très intéressant. Je suis à la recherche de photos du sarcophage armorié de Chabanais afin d'illustrer un article sur notre blog d'héraldique que je vous invite à découvrir. Vous est-il possible de nous en faire passer? Merci de votre intérêt et à bientôt.
Guiphitho2 le 24-07-2010 à 11:31:10
Bonjour Armand, article intéressant...Merci Sourire Carine
heremoana le 23-07-2010 à 22:20:12
les photos d'Ouradour sur Glane me glacent toujours autant ...... impressionnant ce site !! pour l'avoir visité plusieurs fois, je trouve ce silence ambiant toujours aussi oppressant

bisous et bon week-end
lafianceedusoleil le 22-07-2010 à 20:17:57
coucou Armand,

quel bel article et bien illustré sur le Confolantais. J'en ai appris des choses. très jolie balade, tu sais nous présenter la région. Je ne connais pas du tout. Merci pour cette découverte.

Souhaite que tu as passé une superbe journée. Il a fait plus frais aujourd'hui, cela ne fait pas de mal.

Bonne soiré et grosse bise

Cricri
obeline8o le 22-07-2010 à 17:24:59
coucou jakin merci de ton passage, sympa les charentes aussi !!!

bonne fin d'aprem bisous
lolo78000 le 22-07-2010 à 15:04:42
kikou passe un très bon après-midi gros bizzzous