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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 25-11-2010 à 09:05:38

VAN GOGH, LE FEU ET LA FUREUR

 

 


 

         Arles, 25 décembre 1888. En ce jour de fête, la soirée bat son plein dans une « maison » de la rue du Bout-d’Arles. Pendant que les bourgeois de la ville digèrent paisiblement leur dinde, les prostituées et leurs clients boivent à la naissance du Christ, sous les flonflons mélancoliques d’un piano mécanique. Soudain la porte s’ouvre : entre alors un homme aux cheveux roux, un peu voûté, dont les yeux brillent d’un éclat étrange. Son béret basque, qu’il porte enfoncé sur la tête, cache difficilement un épais pansement, du coté droit.

    C’est M. Vincent, ce peintre hollandais un peu bizarre, qui vient juste de s’installer à Arles. Il avance et donne à Rachel, sa fidèle partenaire de plaisir, une enveloppe, en disant : « Gardez cela précieusement, en souvenir de moi ». Il s’enfuit alors sans attendre. Rachel, intriguée, ouvre aussitôt l’enveloppe, en tire une oreille coupée, soigneusement nettoyée, et s’évanouit… Cette fois, le malheureux Vincent Van Gogh a basculé dans la folie : demain, sur la toile, le soleil et les blés seront piquetés de rouge…

    Issus d’une riche famille bourgeoise il part comme prêcheur dans les mines – La lumière de Provence lui révèle l’explosion des couleurs - Malgré sa misère il abandonne sa part d’héritage – Il recueille un prostituée alcoolique – Il se tire une balle dans le cœur.


LES TOURNESOLS (1888)

    « Oh ! le beau soleil d’ici en plein été. Cela tape à la tête et je ne doute aucunement qu’on devienne toqué. Or, l’étant déjà auparavant, je ne fait qu’en jouir. J’y songe de décorer mon atelier d’une demi-douzaine de tableaux de Tournesols, une décoration où les chromes crus ou rompus éclateront sur des fonds d’hivers, bleus depuis le Véronèse le plus pâle jusqu’au bleu de roi, encadrés de minces lattes peintes en mine orangé… », écrit le peintre, en août 1888 d’Arles, à son ami Emile Bernard. Puis il précise un peu plus tard à Théo : « Les tournesols avancent, il y a un nouveau bouquet de quatorze fleurs sur un fond jaune vert, c’est donc exactement le même effet (…) qu’une nature morte de coings et de citrons que tu as déjà, mais dans les tournesols la peinture est bien plus simple.... »

    Vincent Willem Van Gogh naît le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, un petit village (relais de diligence sur la route Paris Amsterdam) près de Bréda dans l'ouest du Brabant-Septentrional, au sud des Pays-Bas. Il est le fils aîné de Theodorus van Gogh, pasteur de l'Église réformée à Groot-Zundert depuis 1849 et d'Anna Cornelia, née Carbentus, fille d'un relieur de la cour. Le couple s'est marié le 21 mai 1851 à La Hayes. Les mariés sont déjà beau-frère et belle-sœur, puisque Cornelia Carbentus, la sœur de la mariée avait épousé Vincent van Gogh, le frère de Theodorus, le 6 novembre 1850. Theodorus compte dix frères et sœurs ; plusieurs de ses oncles ont joué un rôle déterminant dans la vie de Vincent. On retrouve parmi ces oncles, Hendrik Vincent van Gogh, l'oncle « Hein », marchand d'objets d'art à Bruxelles ; Johannes van Gogh, l'oncle « Jan », de grade d'amiral chez qui Vincent a habité pendant plus d'un an à Amsterdam ; Cornelis Marinus van Gogh, l'oncle « Cor », également marchand d'art et Vincent van Gogh, l'oncle « Cent », son parrain qui a réussi à s'associer à la chaîne de galeries de l'éditeur d'art parisien Goupil & Cie.

    Il se tire une balle dans la poitrine et meurt le 29 juillet 1890.

Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.

Armand,

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 25-11-2010 à 22:20:52
bonsoir Armand,

quel drôle de personnage mais quel talent !

merci pour ce bel article. Espère que ta journée fut géniale.

Douce nuit et grosse bise

Cricri