posté le 17-02-2011 à 10:02:47
JOABEN, L'INCONNU ET ABIBAAL, TROIS ASPECTS D'UNE MÊME HUMANITÉ
Si j’avais les talents d’un Shakespeare ou d’un Pirandello avec toutefois une préférence pour Pirandello, je vous conterai une dramaturgie étrange. Un trio, une triade, un triangle, trois personnages s’appuyant sur une pensée ternaire qui se déconstruisent et se reconstruisent en trois actes pendant le déroulement d’une pièce brutalement Humaniste…
En effet, Joaben, l’inconnu et Abibaal sont incontestablement les trois aspects d’une même humanité car il s’agit des trois facettes d’un même personnage : un cherchant pendant son parcours au 1er Ordre.
Selon mon choix de pensé, l’humanité est ici prise dans le sens d’un collectif, c’est une idée au sens de dénominateur commun d’un même genre à l’intérieur d’une même espèce. L'humanité est donc ici un qualificatif de l'action humaine.
Comprendre cela permet de définir en premier lieu le type d'environnement sur lequel les comportements de l'homme agissent. Par ce moyen, l'homme agit donc en premier lieu sur l'homme, ce qui confère à l'être humain une suprématie sur tout autres environnements.
Cela lui donne aussi une responsabilité dans l'impact de ses comportements. L'humanité peut donc relever à la fois de la personne (la morale) de l'individu (l’éthique) de la collectivité (la règle).
Agir avec humanité c'est avant tout respecter l'homme dans ce qu'il a d'humain. Ainsi, la condition première de l'action humaine est de pouvoir s'exprimer dans le cadre d'un fonctionnement que peut définir son potentiel d'action d'être humain.
Ce fonctionnement peut donc caractériser les possibilités de l'homme et devenir une norme sur laquelle le concept de meurtre, de conscience, de justice et de vengeance peut s'appliquer.
Revenons maintenant à notre histoire : Abibaal, notre premier personnage, est l’un des trois meurtriers de Maître Hiram. Peut être celui qui a porté le coup fatal. Le geste accompli, Il s’enfuit et se réfugie dans une grotte gardée par un chien. Pourquoi une grotte qui est un lieu fermée, plutôt qu’une colline, lieu ouvert, ou l’on peut observer qui vient de loin ?
Le deuxième personnage est un inconnu, un étranger : il se présente à la porte du palais et discrètement révèle au Roi Salomon ou se trouvent le ou les malfaiteurs. Que faisait cet étranger, qui porte parfois le nom de « Pérignan », sur le chemin ? pourquoi observait-il ? Comment a-t-il comprit qu’il s’agissait d’un acte répréhensible ?
Joaben, le troisième personnage de cette triade, est le personnage central. C’est le Maître qui frappe à la porte du Temple pour y être reçu parmi les Elus, et qui va par tirage au sort être le chef d’une mission de justice ou de vengeance ordonnée par le Roi Salomon. Pourquoi se Maître qui n’aspirait qu’à la connaissance se retrouve propulsé immédiatement dans l’action collective ? comment appréhende-t-il cette mise en Lumière ?
Toutes ces questions que l’Elu se pose, que je me pose, ne trouvent pas de réponse dans la légende ou l’allégorie que nous présente le Rituel. Ce n’est qu’un décors, une construction qui nous permet, au fur et à mesure que nous comprenons et que nous intégrons les aspects de ces trois acteurs, de nous plonger au plus profond de nous-même.
Le Meurtre pour Abibaal détruit les bases de la Morale. La Conscience pour l’inconnu est le fondement de l’Ethique. La Justice ou la Vengeance pour Joaben s'exprime dans le principe de la règle.
Nous revoilà à la porte de l’Humanité devant un concept empirique. Il nous faut l’ingérer pour trouver les trois clefs que nous portons en nous pour accéder à l’ego, à l’intellect et au Cœur conscience. Une expérience obligatoire pour pouvoir comme une poupée russe rassembler dans le bon ordre, le sens de notre action de cherchant.
Résumons-nous : D’un côté Trois acteurs porteurs de qualités et de défauts : Meurtre, Morale, Inconnu, Ethique, Justice, Vengeance, Règle, de l’autre un spectateur avec un ego, une connaissance et un cœur.
Comment faire pour que ses quatre personnages deviennent un seul : le Maître Elu ?
C’est tout le sens de notre questionnement et de notre parcours à ce grade.
En tout premier lieu, il faut être Abibaal, car nous voulons connaître le secret et la voie de l’élévation. Il nous faut donc tuer ego qui est en nous. Nous sommes alors le mauvais Compagnons et Hiram puisque nous n’existons que par lui. Est-ce morale ? En tout cas ce n’est pas immorale puisque nous faisons taire nos préjugés. C’est pour cela que nous nous réfugions dans la grotte, nous sommes au fond de nous-même. Pas d’issue possible ! Que la Justice.
Puis nous endossons l’habit de l’inconnu, avec « le connaît-toi toi-même » indispensable à toute action d’ intuition. L’Etique nous talonne et nous devons comprendre le changement que nous opérons. Car c’est une partie de nous qui nous est inconnue et que nous devons découvrir en plongeant dans les profondeurs de notre inconscient.
Joaben ne peux vaincre que par le cœur. C’est la seule issue possible. Il a atténué ego, sa pensée a intégré l’action, il s’est rendu justice à lui-même.
Je dois donc effectué une véritable régression au sens ou l’entendent les psychologues, un retour vers moi-même. je dois découvrir ma face sombre pour l’éliminer violemment. Je ne peut que couper la tête d’Abibaal pour éviter que mes passions ne l’emportent sur ma raison. Ne pas le faire reviendrait à casser le miroir pour ne pas voir ce qu’il révèle, sans m’attaquer à la cause profonde.
Purifié, je peut alors renaître et retourner dans le monde en brandissant la tête coupée pour bien montrer qu’elle est libérée de toute passion.
La légende ici, n’est qu’un aspect secondaire, pour ne pas dire un « faux-sens ».
Tant d’entre-nous sommes hérissés par la vengeance. Alors, ne prenons pas les mots pour des idées.
Les pires des sentiments sont la haine et la vengeance, ils dessinent un sourire de victoire machiavélique sur un visage qui pourrait être paisible.
La guerre, la haine et la vengeance sont les pires maladies des femmes et des hommes qui se croient sains de corps et d’esprit mais ont le cœur si rongé qu’ils sont devenus incapables de voir de l’humain dans les yeux qu’ils ont en face d’eux.
Lorsque nous regardons ou abordons les autres nous devons le faire avec un esprit libre et un cœur pur parce que les autres, surtout les initiés en chemin, changent, évoluent, se perfectionnent. Devenir un initié c’est être en mouvement, c’est travailler à le devenir dans son quotidien par un processus volontaire d’amélioration de soi continu et soutenu…. Et ce n’est ni simple ni d’une évidence limpide.
Car notre humanitude personnelle est victime d’un environnement terroriste qui nous assassine, que nous soyons la victime ou le bourreau d’un terrorisme économique, politique ou religieux. Nous sommes tous des terroristes, des barbares ou…. En rêve des humanistes.
Voilà pourquoi ce très riche degré ne laisse pas indifférent, qu’on l’aime ou qu’on le déteste. Les réactions qu’il entraîne nous paraissent dues à la vérité qu’il contient et qui nous gêne.
Dans la réalité, ne serait-ce pas le refus de descendre dans la caverne qui nous braque, l’angoisse de ce que nous pourrions y trouver ?
Le jour où nous le faisons, enfin, ne sommes-nous pas amenés à tuer avec violence l’anti-moi qui s’y trouve et qui correspond souvent, malheureusement, à nos pires craintes ?
Faire l’expérience de réunir ce qui est épars en passant sans peur d’Abibaal, à l’Inconnu puis à Joaben, fait naître en nous l’Elu Secret…
Jakin,
Commentaires
coucou j'arrive avec un petit rayon de soleil pour te souhaiter un très bon après-midi de gros bizzzous
bonjour l ami de vef
et bien ke de choze a lire a mediter a analizer.......a comprendre surtout
tres beau billet
merci
passe une bonne journee et peut etre a bientot va savoir merci
bisouxxx tendresse de moi pour toi bail bail miciii