posté le 10-03-2011 à 07:56:44
MAGRITTE, L'INSOLENT MAGICIEN
Bruxelles, 1947. Un peu nostalgique des grandes années surréalistes, temps béni où Eluard, Breton et Max Ernst scandalisaient la société française au lendemain de la Première Guerre mondiale, le peintre René Magritte décide, au lendemain de la Seconde, de renouer avec la dérision et la violence d'antan.
Comme un jeune homme (il a alors quarante-neuf ans), il publie des tracts à faire rougir un corps de garde, fait parvenir aux journaux des lettres enflammées et organise un canular des plus surréalistes, envoyant à de nombreuses personnalités bruxelloises une fausse invitation pour une conférence de sexologie ! La blague marche à fond, tout Bruxelles en parle, et Magritte es ses amis fêtent l’événement dans la salle à manger du peintre, qui lui sert aussi d’atelier.
Le peintre alors oublie vite les armés, les curés et la politique en écoutant sa femme Georgette lui jouer au piano une Gymnopédie de Satie. Demain, le rêveur reprendra son pinceau, mettra de l’ordre dans ses hantises, et ses démons circuleront à nouveau à pas immobiles sur ses toiles…
Il a treize ans quand sa mère se suicide – A 22 ans, il rencontre la femme de sa vie et elle restera son unique modèle – Insolent et provocateur, avec ses amis surréalistes, il multiplie les scandales - Il fait paître des vaches devant l’Opéra – Pour un tableau, il hésite entre vingt titres – Un arbre est une image d’un certain bonheur – Etrange et familier, il peint notre univers quotidien aux couleurs du rêve et du mystère.
LA MAGIE NOIRE
L’artiste surréaliste n’est pas seulement « inspiré », il est magicien. Doté de pouvoirs fabuleux, il peut par exemple « transformer la chair de la femme en ciel ». Et cette toile de Magritte s’intitule justement La Magie noire. Le mur gris de la chambre quotidienne se métamorphose en paroi déchiquetée de grotte marine. Le rêve envahit soudain la réalité. Venus surgit de l’onde, une colombe, son oiseau fétiche, au creux de l’épaule. Elle a encore ses yeux aveugles de statue. Pétrie de pierre et de ciel, elle n’attend qu’un regard, celui du spectateur, pour s’animer. Ce tableau, où la banalité se fracture sous la poussée du rêve, semble illustrer la formule d’Aragon « Qui est là ? Ah, très bien, faites entrer l’infini ».
1934 (73 x 54,4 cm), collection particulière.
René Magritte est le fils de Léopold Magritte, tailleur, et d'Adeline Bertinchamps, modiste. La famille s'installe en 1900 à Gilly, où naissent ses deux frères Raymond (1900-1970) et Paul (1902-1975). En 1910, ses parents s'installent à Châtelet où il suit un cours de peinture. Leurs affaires marchant mal, son enfance se passe en déménagements constants. En 1912, sa mère se suicide par noyade dans la Sambre. Magritte et ses deux frères habitent l'année suivante à Charleroi avec leur père qui confie leur éducation à des gouvernantes. Il fait ses études à l'athénée de la ville et se passionne alors pour les films de Fantômas, lit Stevenson, Edgar Allan Poe, Maurice Leblanc et Gaston Leroux. Lors de la foire de Charleroi, il rencontre en 1913 une fille de treize ans, Georgette Berger, dont le père est boucher à Marcinelle. Ils se rencontrent régulièrement sur le chemin de l'école. Les premières œuvres de Magritte, de style impressionniste datent de 1915.
Il meurt à Bruxelles le 15 août 1967.
Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.
Armand,
Commentaires
J'ai une vrai passion pour l'oeuvre de Magreitte, que je confonds souvent avec Paul Delvaux (belge lui aussi je crois ?)
Salamat jalan !
coucou Armand
Félicitations pour la photo du jour !
très belle journée.
Bisou
kikou Jakin,
souhaite que tu as passé une belle journée. Ici, le temps s'est maintenu.
Ce soir, je suis allée à un vernissage. J'y suis surtout allée pour voir des copines.
Douce nuit et gros bisou
Cricri
genial cette peinture !! bisous et douce soirée
petit coucou avant de partir travailler je te souhaite un très bon jeudi de gros bizzzous