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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 14-04-2011 à 08:03:27

GIOTTO, L'ÉLÉGANCE FLORENTINE

 

 


        Florence 1299. Giotto reçoit dans son atelier la visite d’un envoyé du pape Boniface VIII, chargé par son maître de collecter dans toute l’Italie des dessins des plus grands peintres. L’envoyé demande donc à Giotto de lui faire, pourquoi pas à la minute même un dessin. Sans mot dire, Giotto prend une feuille et un pinceau et trace un cercle parfait. Il tend la feuille à l’ambassadeur et lui déclare en souriant : « Voilà le dessin ». L’autre, stupéfait, demande si c’est là tout ce que le peintre veut montrer au pape. « C’est plus que suffisant », répond Giotto.

    L’envoyé repartira à Rome fort mécontent, et assuré qu’on vient de se moquer de lui et du pape ! Ce dernier, en revanche, comprendra fort bien le « message » de Giotto : le cercle parfait symbolise depuis toujours la perfection de la création divine, et la façon dont Giotto a dessiné le sien est bien une preuve, à la fois modeste et éclatante, de son génie souverain…

    Petit berger, il dessine ses moutons sur des pierres – Il compose une chanson contre la pauvreté – Il entre dans la corporation des médecins ! – Dans l’Italie déchirée par la guerre, il connaît la gloire et la fortune – L’aube de la Renaissance le premier, il peint la vie et les émotions des hommes -  Après sa mort, on découvre ses fresques de peinture…
 

 
SAINT ETIENNE

 

    Les figures de saints que peint Giotto préludent à l’épanouissement de l’art du portrait en Occident. La rupture avec la tradition byzantine se révèle décisive dans ce Saint Etienne, partie d’un polyptyque aujourd’hui dispersé. Si l’artiste conserve le fond d’or des icônes et le hiératisme des attitudes, il innove par le réalisme de l’expression et la sobre virtuosité des détails décoratifs. Les yeux allongés rappellent ceux des madones primitives, mais le léger sourire apporte une première lueur d’individualisme au personnage. Une géométrie savante et pourtant discrète organise les merveilleuses broderies de la chasuble. Cette peinture raffinée et mesurée fonde un idéal esthétique qui sera pour longtemps celui de l’Occident.

1320-1325 (84 x 54 cm), Musée Horne, Florence.

 

        Giotto di Bondone ou Ambrogiotto di Bondone naît en 1267 dans une famille paysanne de Colle di Vespignano (ou à Romignano), un village près de Vicchio di Mugello, dans le nord-est de Florence, en Toscane. Il se marie avec Ciuta di Lapo di Pela, et a huit enfants, dont l'aîné, Francesco, fut inscrit en 1311 dans la compagnie des peintres de Florence.

    Giotto meurt à Florence le 8 janvier 1337 et fut enseveli avec pompe dans la cathédrale dont il avait été l'architecte…


Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.

Armand,
 

 

Commentaires

anaflore le 15-04-2011 à 05:49:24
tout compte fait on est peu de chose tu l'as fait revivre quelques instants

moi je vais relire la vie de gauguin ....je pars avec mes livres quelques jours s'il fait beau ce sera balade et lecture bonne semaine
lafianceedusoleil le 14-04-2011 à 22:01:26
Bonsoir Jakin,

magnifique tableau !

souhaite que tu tiens la forme. Très belle soirée.

Je t'embrasse
lolo78000 le 14-04-2011 à 15:01:51
petite visite pour te souhaiter un très bon après-midi de gros bizzzous
patricesonneck le 14-04-2011 à 08:43:14
L'élégance, vaste sujet... Citer cette anecdote sur Giotto pour illustrer et expliquer la démarche artistique en serait une forme.

Belle sensibilité !