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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 26-05-2011 à 08:08:34

DELACROIX, LE TIGRE DU ROMANTISME

 

 

 

 

            15 mars 1832. La petite troupe de voyageurs, partie dix jours plus tôt de Tanger, voit soudain s’élever, dans une lumière poussiéreuse, la splendide ville de Mekhnès. Aussitôt surgissent de partout des cavaliers arabes : précédés du « porteur de paroles » de l’empereur du Maroc, ils viennent saluer le comte de Mornay, envoyé du roi Louis-Philippe, et son compagnon, le peintre Eugène Delacroix.

    Arrivés au pied des murailles, les envoyés français sont prisonnier d’une foule en liesse, à laquelle l’empereur a demander de fêter dignement ses invités. Pendant des heures, Delacroix, fasciné par la beauté du spectacle, goûte un de ces plaisirs « Qu’on peut, dit-il, fort bien souhaiter n’éprouver qu’une fois dans sa vie ! » De tous côtés, des cavaliers tirent des milliers de coups de fusil. Les burnous de la garde impériale tournoient autour de lui, comme tourbillonnent les pantoufles jaunes, les cimeterres d’argent, les éperons dorés, les ceintures violettes et les porte cartouches brodés d’or.

    Ce jour-là, écrasé de chaleur et de fatigue, couvert d’une poussière qui rend plus ternes encore ses habits d’Européen, Delacroix découvre, très loin de toutes les écoles de peinture, les contrastes les plus crus et les plus beaux, les gestes les plus héroïques, la violence et la poésie mystérieuse d’un pays qui restera toujours pour lui celui de la couleur.

    Une naissance mystérieuse, il serait le fils naturel de Talleyrand - Il manque être noyé, brûlé, empoisonné ! – Par amour, sa maîtresse devient peintre – Son plus grand admirateur : Baudelaire – Au Jardin des Plantes, il croque les fauves – Ebloui par l’Orient, son œuvre exalte la violence des couleurs et la cruauté des hommes – Ami de Baudelaire et Chopin, il est fêté dans les salons du Second Empire…
 

 
ORPHELINE AU CIMETIERE (1823)

 

        Un passage du Journal de Delacroix nous apprend que c’est une jeune mendiante qui posa pour cette étude destinée à préparer la vaste composition des Massacres de Scio. L’inconnue incarne ici les malheurs de la Grèce, déchirée par l’invasion des Turcs. Sa beauté pathétique bouleversa le public du Salon de 1824. Si les « classiques » accablèrent le peintre de sarcasmes, les fougueux romantiques furent enthousiasmés, et admirèrent, avec Baudelaire, ce « moment éternel de l’homme et de sa destinée ». Il est vrai que le thème de l’innocence livrée au désespoir ne pouvait manquer de les séduire. Delacroix innove en refusant le « sentimentalisme » et en donnant une réelle force tragique à un modèle. Cette audace, alliée au choix d’un sujet d’actualité, fit scandale.
(65,5 x 54,3 cm), Musée du Louvre.

 

        Ferdinand Victor Eugène Delacroix, né le 26 avril 1798, au 2 rue de Paris (actuelle Grande Rue) à Charenton-Saint-Maurice (aujourd'hui Saint-Maurice dans le Val de Marne, en proche banlieue parisienne). Sa maison natale, une grande demeure bourgeoise du 19ième siècle, existe toujours. Inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, depuis 1973, elle a été transformée en bâtiment municipal en 1988 et abrite désormais la médiathèque de Saint-Maurice. Eugène Delacroix est le quatrième enfant de Victoire Œben (1758-1814) et de Charles François Delacroix (1741-1805) . Un doute existe sur la paternité biologique de ce dernier.

    Sont père, Charles François Delacroix, a débuté comme secrétaire de Turgot (Intendant de la généralité de Limoges) qu'il a suivi à Paris. Député de la Marne le 3 septembre 1792, sous la Convention, il vote la mort du roi, comme le peintre David. Il devient tout d'abord ministre des Affaires extérieures, du 4 novembre 1795 au 18 juillet 1797, ensuite ministre en Hollande du 6 novembre 1797 à juin 1798. Rallié à l'Empire, il est nommé préfet de Marseille, le 2 mars 1800, puis trois ans plus tard, le 23 avril 1803 (3 Floréal, An XI), préfet de la Gironde où il meurt le 4 novembre 1805 et où il repose, au cimetière de la Chartreuse.

    Sa mère, née en 1758, descend d'une famille d'ébénistes de renom les Œben. Le père de celle-ci, Jean-François Œben (1721-1763) est le célèbre ébéniste de Louis XV. Elle est également apparentée aux Riesener par le remariage de sa mère, en 1766, avec l'ébéniste Jean-Henri Riesener (1734-1806). De cette seconde union naît le 6 août 1767 Henri François Riesener, peintre, demi-frère de Victoire et oncle d'Eugène Delacroix. Elle meurt le 3 septembre 1814, en le laissant dans un grand dénuement.

    Eugène Delacroix meurt d'une crise d'hémoptysie des suites d'une tuberculose le 13 août 1863, au 6 rue de Furstemberg à Paris. Il repose au cimetière du Père-Lachaise, division 49.


        Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.

 

Armand, 

 

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 26-05-2011 à 21:33:50
Bonsoir Armand,

je viens de lire que tu pars faire une petite escapade en Lozère. Un endroit que je ne connais pas du tout. Je crois qu'il y a des moutons là bas.

Passe une bonne nuit pour être en forme demain et bon voyage.

Gros bisou
madisonbloggrden le 26-05-2011 à 18:57:08
bonsoir

merci pour mot pour photo du jour...
lolo78000 le 26-05-2011 à 08:11:52
petit coucou avant de partir au travail pour te souhaiter un très bon jeudi de gros bizzzous