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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 02-06-2011 à 07:20:16

TOULOUSE LAUTREC, LE NAIN MAGNIFIQUE

 

 

 

 

            Février 1895. Pour inaugurer de grands panneaux décoratifs peints par Vuillard, le banquier Alexandre Natanson donne une somptueuse réception dans son hôtel du 60, avenue du Bois de Boulogne, Henri de Toulouse-Lautrec est chargé de l’organisation. après avoir débarrassé des ses meubles un immense salon, il y a installé un bar avec tabourets, fauteuils, affiches de liqueurs et d’apéritifs.

    A leur arrivé, les quatre cents invités voient le peintre tenir la place du barman, barbe coupée, haut du crâne rasé, vêtu d’une veste blanche et d’un gilet découpé dans un drapeau américain. Ce gnome de 1,50 m a choisi de se faire assister par un ami qu’il a choisi le plus grand possible !

    Toute la soirée, il secoue les shakers, distribue les plus pétrifiants cocktails et, pour attiser la soif de ses victimes, flambe dans un plat d’argent des sardines au genièvre et au porto. Bientôt, et alors qu’il n’a pas (contrairement à son habitude !) bu lui-même un verre, tous les invités tombent comme foudroyés.

    Alphonse Allais flageole, Stéphane Mallarmé, qui craint de vider une nouvelle fois « l’inquiétant gobelet », fuit épouvanté, Vuillard (dont tout le monde a oublié les panneaux) vire au rouge et Bonnard s’affale de tout son long. Lautrec contemple, l’œil pétillant d’allégresse, le champ de massacre. Il a un seul regret : il n’a pas eu une seule minute à lui pour « croquer » la soirée.


    A 14 ans, une chute le rend infirme, il est renié par son père – Il règne sur Montmartre et sur le Moulin Rouge – A l’Opéra, il fait scandale avec une prostituée –  Il vit dans les maisons closes et s’enivre dans les cabarets - Son père brûle des dessins – Peintre des marginaux, il immortalise ses amis, les exclus de la nuit…
 

 
LA TOILETTE (1896)

 

        Son séjour dans une célèbre maison close offrit au peintre de nombreuses occasions de surprendre l’intimité des pensionnaires. La toilette est l’un de ses thèmes préférés, et il le traitera à maintes reprises. Cette œuvre de 1896 met en valeur deux traits essentiels du génie de Toulouse Lautrec : son goût des cadrages inattendus et sa prédilection pour une lumière crue qui ressemble au feu d’un projecteur. Le modèle assis par terre est vu ici en « plongée » selon un angle que le cinéma retrouvera quelque temps plus tard. Du bouillonnement des linges éparpillés émergent une chevelure flamboyante et une chair nacrée que souligne le bas noir à demi déroulé.

 

    Fils du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa (1838-1913) et d'Adèle Tapié de Celeyran (1841-1930), il grandit entre Albi, le château du Bosc (demeure de ses grands-parents) et le château de Celeyran.

    Henri de Toulouse-Lautrec est né le 24 novembre 1864 à Albi dans l'une des plus vieilles familles de France, descendant en effet en droite ligne des comtes de Toulouse, qui furent jusqu'au 13ième siècle parmi les plus puissants féodaux du royaume. Cependant, cette branche cadette, malgré son nom illustre, ne vit que comme une famille aisée de l'aristocratie de province.

    Henri de Toulouse-Lautrec eut une enfance heureuse jusqu'au moment où, par suite de la consanguinité de ses parents, débuta en 1874 une maladie qui affectait le développement des os, la pycnodysostose. Ses os étaient fragiles et entre mai 1878 et août 1879, il souffrit d'une fracture au fémur à chaque jambe, qui l'empêcha de grandir au-delà d'une taille de 1,52 m. On essaya de le guérir au moyen de décharges électriques et en lui plaçant à chaque pied une grande quantité de plomb.

    Son tronc était d'une taille normale, mais ses jambes étaient trop courtes. Il avait des lèvres et un nez épais. Il avait un cheveu sur la langue, ce qui le faisait zézayer en parlant. Il en jouait, faisait le provocateur dans les salons. Il se fit photographier nu sur la plage de Trouville-sur-Mer, en enfant de chœur barbu, ou avec le boa de Jane Avril (dit « Mélinite »), tout en étant très conscient du malaise que son exhibitionnisme suscitait.

    Alcoolique pendant la plus grande partie de sa vie d’adulte (il avait coutume de mélanger à son absinthe quotidienne du cognac au mépris des convenances de l'époque), il entra dans un sanatorium peu avant sa mort le 9 septembre 1901 au château Malromé, la propriété de sa mère, à la suite de complications dues à l’alcoolisme et à la syphilis, à près de 37 ans. Il est enterré à Verdelais (Gironde) à quelques kilomètres de Malromé.

 

Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.

 

Armand, 

 

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 02-06-2011 à 21:33:01
coucou Armand,

très intéressant ton article, je ne savais que Toulouse Lautrec était si petit. Il n'a pas aidé par la nalure, mais quel talent !

Je te souhaite une belle fin de journée.

Je t'embrasse
lolo78000 le 02-06-2011 à 14:03:10
petit coucou ensoleillé pour te souhaiter un très bon jeudi de gros bizzzous