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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 30-06-2011 à 06:39:56

COROT, L'HUMEUR VAGABONDE

 

 

 

 

            Paris, juillet 1830. Installé sur un quai de Paris, Corot peint Le Pont au Change et le Palais de Justice, prodigieux complexe architectural hérissé de tours. Habitué depuis son enfance à courir les quais de la Seine et à se laisser bercer par le miroitement de l’eau, en dépit de l’agitation citadine tellement habituelle à Paris, il se donne entièrement à son tableau et oublie tout ce qui se passe autour de lui.

    Soudain, des bruits de fusillade éclatent sur la rive droite. Des gens courent en tous sens, se heurtant et manquant, dans leur affolement, piétiner son matériel ; le bruit, la confusion, les clameurs deviennent insupportables. « Mais que se passe-t-il donc ? », demande le peintre, excédé. « C’est la Révolution ! », lui répond un Gavroche pressé d’aller au feu. « La révolution, j’en fais une avec mon tableau ! » pense Corot, qui rassemble en hâte son matériel et, dans la bousculade, s’en va prendre aussitôt la diligence de Chartres.

    Le lendemain, il commencera à peindre la reine des cathédrales dans la lumière de l’été, préférant à l’action immédiate et violente des révolutionnaires de Juillet (qui ne parviendront finalement qu’à remplacer un roi par un autre), le patient travail du peintre. Il poursuivra ses efforts pour tenter d’apaiser les hommes en leur donnant l’image de la plus grande sérénité, leur montrant la beauté de la nature qu’il aime si chèrement, et la splendeur du monde qu’ils habitent.

    Il se déguise en clown et pousse la chansonnette et court les jupons – D’un seul coup de poing, il assomme un paysan ! –  Célèbre et généreux, il aide sans compter ses amis peintres - A 74 ans, il s’arme pour défendre Paris assiégé – Il reçoit un médaillon d’or à son effigie – Précurseur de l’impressionnisme, ses paysages féeriques annoncent la peinture moderne…
 

 
LE PONT DE NANTES

 

        A partir de 1840, Corot peint avec prédilection à Nantes où il est reçu par des amis. Deux monuments médiévaux l’inspirent plus particulièrement, la cathédrale et le vieux pont. La solidité de ces architectures puissantes forme un contraste admirable avec les jeux fugitifs de la lumière et de la couleur que l’artiste sait traduire à la perfection. En voyant cette toile, on comprend l’influence décisive que Corot exerça sur les Impressionnistes. Le paysage n’est plus seulement un décors. Il devient lui-même spectacle. Les reflets changeants du ciel et des eaux, les lignes pures du pont, composent une vision où le réalisme de l’observation se dissout dans la poésie d’une émotion rendue soudain visible.

1868-1870 (38,5 x 55,5 cm), Louvre, Paris.

 

        Jean-Baptiste Camille Corot est né le 16 juillet 1796 au numéro 125 de la rue du Bac, à Paris. Corot est issu d’une famille de commerçants aisés : sa mère, Marie-Françoise Corot (1768-1851), née Oberson, était d’origine suisse, et son père, Jacques Louis Corot (1771-1847), d'origine bourguignonne, tiennent un magasin de mode réputé, à l’angle de la rue du Bac et du quai Voltaire, à Paris. Les Corot ont deux autres enfants, Annette Octavie (1793-1874) et Victoire Anne (1797-1821).

    Retiré à Coubron en automne 1874, où se situent les vestiges de la célèbre Forêt de Bondy, et, atteint d'un cancer à l'estomac, Corot en revint le 25 janvier 1875. Il resta alité, pour mourir à Paris le 22 février 1875 à 11 h, 56 rue du Faubourg-Poisonnière. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 24).
 
Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.


 Armand,

 

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 30-06-2011 à 22:44:00
bonsoir Jakin,

je ne savais que Corot était né rue du Bac, je connais cette rue. A l'occasion, j'irai faire un saut. Je pense qu'il y a une inscription.

Très bonne fin de journée. Je t'embrasse. Cricri
lolo78000 le 30-06-2011 à 15:12:21
coucou j'arrive pour te souhaiter un très bon après-midi de gros bizzzous