VEF Blog

Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 18-08-2011 à 08:56:28

POUSSIN, L'EXILE VOLONTAIRE

 

            Si peintre a jamais été fêté et adulé, c’est bien Nicolas Poussin arrivant à Paris en ce mois de janvier 1641. Rappelé de Rome par une lettre personnelle de Louis XIII, encensé à la cour par tous les amateurs d’art, engagé comme Premier peintre du roi et très généreusement pensionné, il est logé dans un « petit palais » au milieu du jardin des Tuileries et reçoit la « direction générale de tous les ouvrages de peinture et d’ornement » des maisons royales.

    La misère et les toiles invendues de la jeunesse sont bien oubliées, et Poussin pourrait croire à une apothéose. Hélas, le feu d’artifice parisien ne durera pas, les rivaux et les jaloux s’en mêleront, les commandes afflueront en surnombre dans le plus grand désordre, et Poussin, très vite, brûlera de repartir pour Rome.

    Toutes ces splendeurs à la française et ces traquenards de cour ne sont pas pour lui ! Il lui faut la sereine noblesse des statues antiques, la chaleur de la campagne romaine, les harmonieux jardins du Pincio et les doux rayons de l’aurore et du crépuscule. Après vingt et un mois passés à Paris, Nicolas Poussin, le cœur léger, repartira pour Rome, sa vraie patrie…

    Elle a 18 ans et le soigne : il l’épouse – A Paris, la cabale se déchaîne contre lui – Une amitié fervente de près de 30 ans – Il choisit l’exil et abandonne la France pour Rome – Ordre et beauté, ses tableaux montrent la noblesse de l’homme et l’harmonie de la nature - Il meurt à Rome, sa véritable patrie…
 

 


LE TRIOMPHE DE NEPTUNE

 

        Cette toile fait partie d’une série de quatre tableaux peints pour le cardinal de Richelieu, qui voulait en orner son château du Poitou. Ces œuvres sont parfois appelées « Les Bacchanales Richelieu » car elles s’inspirent toutes des fêtes païennes en l’honneur du dieu Bacchus. Poussin mêle ici ce thème sensuel avec celui, héroïque, du « triomphe ». En glorifiant Neptune, le maître des océans, il a sans doute voulu flatter le cardinal, illustre rénovateur de la marine française. Debout sur son char, le trident à la main, le dieu contemple la radieuse beauté de son épouse, Amphitrite, trônant sur une coquille tirée par des dauphins. Le peintre a su renouveler avec beaucoup de subtilité la tradition mythologique. Les magnifiques draperies, rose et jaune, qui scandent la composition de la scène, les petits amours lançant des fleurs, comme les angelots de l’art baroque, témoignent d’une modernité qui allie à la fougue païenne la mesure et la grâce du « grand siècle ».
1634 (114,5 x 146,5 cm), Museum of Art, (collection G.W. Elkins, Philadelphie).

 

        Nicolas Poussin, né au hameau de Villers, commune des Andelys, le 15 juin 1594, décédé à Rome le 19 novembre 1665, Il y est enterré dans la basilique San Lorenzo in Lucina.

 

Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.


Armand,