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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 01-09-2011 à 07:15:27

CHARDIN, LE GÉNIE PAISIBLE

 

 

 

 

            Paris, 1720. Agé de vingt ans à peine, Jean Siméon Chardin, le fils du fabricant de billards de la rue Princesse, brosse depuis toujours, avec une habilité surprenante, de petits tableaux très expressifs, qui font l’étonnement de tous ses voisins. Un jour, un chirurgien lui demande de dessiner pour sa boutique une nouvelle enseigne, en lui recommandant de bien reproduire le bistouri, le trépan et les autres outils de son « art ».

        Le jeune peintre se met aussitôt au travail, mais loin de satisfaire à la « tradition » et aux exigences de son client, il préfère composer une superbe scène de genre : un homme blessé d’un coup d’épée se fait panser dans une boutique de chirurgien, devant une foule de curieux très animés, parmi lesquels se détache l’homme du guet !

        Une fois terminé ce qui est devenu un véritable petit tableau, il va l’accrocher, très tôt le matin, au-dessus de la boutique. Quand arrive le chirurgien, il voit sur le trottoir une dizaine de badauds réunis pour s’extasier devant l’enseigne ! De bonne grâce, il oublie alors son trépan et son bistouri, et court féliciter le jeune Chardin : modeste débuts d’une gloire qui va bientôt devenir immense et gagner toute l’Europe brillante et raffinée du 18ième siècle, de la Suède de Frédéric 1er à la Russie de Catherine II…

        Des fiançailles qui durent huit ans – Il est reçu par Louis XV à Versailles – Son fils est enlevé par des corsaires – « L’étrangeté cocasse d’un vieux touriste anglais » - Favori des reines d’Europe, elles patientent des années pour une toile de lui – Maître de la nature, il peint en un jour le tableau qui lui donne la gloire…

 

 

LA FILLETTE AU VOLANT

        Désireux de s’élever dans la hiérarchie des genres, et d’explorer de nouveaux thèmes, Chardin, dès 1733, se tourne vers la « scène de genre ». Il représente ses modèles dans leurs activités quotidiennes, et s’attache surtout au monde de l’enfance. Cette toile fut présentée au Salon de 1737, avec son pendant, Le Jeune dessinateur. La simplicité de la composition étonna le public, autant que la technique du coloris. L’aspect à la fois crémeux et émaillé est obtenu par plusieurs couches d’une pâte à la fois riche et granuleuse. A en croire Diderot, l’artiste se serait servi pour l’étaler « autant de son pouce que de son pinceau ». Mais, au-delà de cette recherche, on devine la sympathie attentive du peintre pour son modèle. Comme le disait Chardin à un admirateur, « on se sert des couleurs mais on peint avec le sentiment ».
1737 (81 x 65 cm), collection privée.

        Jean Siméon Chardin naît à Paris le 2 novembre 1699, d'un père artisan, fabricant de billards. Mis à part le fait qu'il a été l'élève de Cazes (peintre d'Histoire) et qu'il a peut-être été conseillé par Noël Nicolas Coypel, on n'a aucune certitude à propos de sa formation avant le 6 février 1724, date à laquelle il est reçu à l'Académie de Saint Luc avec le titre de maître — titre auquel il renonça en 1729.

        Lundi 6 décembre 1779, à 9 heures du matin, Jean Siméon Chardin meurt dans son appartement des galeries du Louvre à Paris.

 

Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.

 

Armand, 

 

 

Commentaires

lolo78000 le 01-09-2011 à 14:17:29
petit coucou avec le soleil pour te souhaiter un très bon après-midi de gros bizzzous
lafianceedusoleil le 01-09-2011 à 08:35:15
hello Armand, très interessant ton article, je ne connais pas ce peintre de génie.

Je te souhaite une belle journée ensoleillée.

Je t'embrasse