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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 19-01-2012 à 08:50:22

COURBET, L'HOMME FOUDROYÉ

 

 

 

 

          Paris, 16 mai 1871. La Commune fait rage. Depuis longtemps déjà, le peintre Courbet demande qu’on déboulonne la colonne Vendôme, symbole du militarisme et de l’Empire. aujourd’hui, il est là pour assister à la réalisation de son vœu. Du côté de la rue de la Paix, des ouvriers creusent une longue brèche et étendent à l’intérieur des plâtras et de la paille pour recevoir en douceur la colonne et éviter que dans sa chute elle puisse crever les égouts et ébranler les maisons alentour.

     Du même côté, sont disposés des câbles, des cabestans, des treuils, et l’on établit des barrages dans les endroits dangereux. A cinq heures, on manœuvre les treuils, les câbles se tendent : un craquement se fait entendre, le géant vacille, semble ployer, se brise en trois morceaux et s’effondre dans un ouragan de poussière blanche.

     Quand la tête de Napoléon roule dans le ruisseau, des musiques retentissent, les drapeaux rouges flottent au vent : on célèbre la victoire de la Commune sur la « réaction infâme » ! Levant son verre, Courbet proclame : « Nous avons fait une bonne action. Il n’y aura peut-être plus autant de soldats. Buvons un coup, et chantons une chanson ». hélas, on fera bientôt payer très cher au peintre cette action d’éclat : il a souhaité abattre une statue ; on va bientôt traquer et détruire un homme…

     Il installe son atelier dans une chapelle – L’impératrice éclate de rire devant ses « Baigneuses » - Criblé de dettes, il s’enfuit en Suisse – Il refuse la légion d’honneur et rejoint les rangs de la Commune – Paysans et courtisanes, il peint la vie quotidienne et les vices de son temps – De la gloire à la prison, il perd sa fortune et meurt en exil.
 

 


LE SOMMEIL

     Ce tableau fut commandé par Khalil bey, ancien ambassadeur de Turquie à Saint Pétersbourg et grand amateur de nudités féminines. La femme rousse est Johanna Hofferman, surnommée « la belle Irlandaise ». elle était la maîtresse du peintre anglais Whistler, et Courbet exécuta un portrait d’elle qui est resté célèbre. Ici la jeune femme ne cache rien de ses charmes. Pour rendre la carnation de ces corps enlacés, Courbet retrouve la richesse chromatique des maîtres d’autrefois. Cette œuvre ambiguë pourrait rivaliser avec les plus beaux Titien. Mais certains ont voulu voir dans le choix du sujet une condamnation des mœurs du Second Empire que l’artiste déclarait « détester ». L’année même où ce tableau fut peint, paraissaient à Bruxelles quelques poèmes condamnés de Charles Baudelaire évoquant eux aussi les amours des filles de Lesbos.
1866 (135 x 200 cm), Ville de Paris, Musée du Petit Palais, Paris.

     Gustave Courbet est issu d’une famille de propriétaires terriens, son père Régis Courbet possède des terres au village de Flagey où il élève des bovins et pratique l’agriculture. Il naît le 10 juin 1819 à Ornans dans le Doubs, sa mère Sylvie Oudot donne par ailleurs naissance à quatre filles.

     Par solidarité avec ses compatriotes exilés de la Commune de Paris, Courbet refusa toujours de retourner en France avant une amnistie générale. Sa volonté fut respectée et son corps fut inhumé à La Tour-de-Peilz le 3 janvier 1878, après son décès survenu le 31 décembre 1877, sa dépouille étant transférée à Ornans en 1919…


Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.

Armand,
 

 

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 19-01-2012 à 22:10:04
bonsoir Jakin,

très bon article qui m'apprend beaucoup sur ce peintre.

Douce nuit.

Je t'embrasse

Cricri
Val-qui-rit le 19-01-2012 à 18:13:00
Merci pour ton mot de bienvenue! J'adore cette peinture de Courbet!
FleurdeMot le 19-01-2012 à 16:10:23
merci pour ton passage,bon apm;bizzz
lolo78000 le 19-01-2012 à 13:10:17
petit coucou avec la pluie pour te souhaiter un très bon jeudi de gros bizzzous