VEF Blog

Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 26-01-2012 à 09:38:48

GRECO, LE REBELLE

 

 

 

 

          Tolède, à la fin du 16ième siècle. Le peintre Greco, très estimé des amateurs et bien connu pour ses exigences, ses colères et son franc parler, vient de se voir proposer une commande par les moines de Santa Maria de la Sisla : comme il n’a pas le temps d’y travailler lui-même, et qu’il est à la tête d’un grand atelier, presque une petite entreprise, il leur demande de s’entendre avec son premier assistant, Luis Tristan. Un accord est donc passé, et le travail se fait, pour lequel Tristan exige deux cents ducats. Les moines lèvent les bras au ciel, crient qu’on les écorche : il faut recourir à l’arbitrage de Greco pour régler l’affaire.

     Celui-ci regarde le tableau en silence. Puis se jette, la canne levée, sur son élève, le traitant de « vaurien » et de « déshonneur de la peinture » ! Les moines, se méprenant, l’adjurent de se calmer : son jeune assistant n’a pas si mal travaillé, il a certainement fait de son mieux, et il faut lui pardonner, à son âge, de ne pas connaître la valeur de l’argent et de demander cette somme ridiculement élevée.

     Mais Greco ne se laisse pas interrompre dans sa colère, il continue de plus belle, et accuse « ce mauvais fils » de « lâcher une si belle toile à moins de cinq cent ducats » ! Se tournant vers les moines stupéfaits, il ajoute, toujours aussi impérieux : « Je veux qu’il remporte la toile chez moi si vous ne lui comptez pas tout de suite son argent » ! Les bons moines, tout penauds, doivent s’exécuter : l’arbitrage du maître leur aura simplement coûté une petite fortune.

     Erudit et passionné, il fascine ou exaspère – Une mystérieuse maîtresse lui donne un fils – Les grandes ailes de ses anges lui valent un procès ! – Ses extravagances le font passer pour fou – Un art de flamme et de cendre au cœur du siècle d’or espagnol…
 

 


LA DAME A L’HERMINE

     En 1838, à l’ouverture du « Musée espagnol », au Louvre, ce fut le seul tableau de Greco à trouver grâce aux yeux du public, qui y vit le portrait d’une fille bien aimée du peintre, seul apaisement de sa démence… Aujourd’hui, on l’identifie comme Jéronima de las Cuevas, compagne du peintre et mère de son fils Jorge Manuel. Sur le rubis de sa bague, certains ont cru lire la lettre grecque initiale du prénom de la jeune femme. Ce visage ovale aux grands yeux fixes évoque les icônes, et sa coiffure semble inspirée par celles des femmes de Crète, la patrie de Greco.
1577-1578 (62  x 50 cm), Pollock House, Museum and Art Galleries, Glasgow.

     Le Greco est né en 1541 (?) en Crète à Candie (aujourd’hui Héraklion). Il meurt le 7 avril 1614 à Tolède. Il y est inhumé religieusement dans l'église de Santo Domingo el Antiguo.

Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.


Armand,

 

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 26-01-2012 à 22:09:49
bonsoir Armand,

excellent article sur Greco !

quand tu viens me rendre visite sur mon blog, c'est rare que tu ne me fasses pas sourire.

pour info, je vais du 17 au 24 mars à Toremollinos prendre un peu de soleil.

Je te souhaite une douce nuit.

Je t'embrasse. Cricri
lolo78000 le 26-01-2012 à 11:22:03
coucou je te souhaite un très bon jeudi de gros bizzzous