VEF Blog

3 H 10 POUR YUMA

          Dans l’espoir de gagner 200 dollars, Dan Evans, un fermier sans ressources, a accepté d’escorter Ben Wade jusqu’au train de 3h 10 qui conduira ce redoutable hors-la-loi à la prison de Yuma.

     Avec 3h 10 pour Yuma, le perfectionniste Delmer Daves, aidé par une équipe soudée et un duo de comédiens d’exception, parvient à réaliser un vrai tour de force, en injectant dans le western une forte dose de thriller.

     Quand 3h 10 pour Yuma est mis en chantier, le film est confié à des spécialistes du genre, au premier rang desquels l’acteur Glenn Ford.

     Pour ses qualités formelles autant que pour le brio de ses interprètes, 3h 10 pour Yuma, assez bien accueilli par la critique de l’époque, est aujourd’hui tenu pour un chef d’œuvre du genre.

     Passionné par la comédie et la navigation, Van Heflin étonne encore aujourd’hui par l’intensité de son jeu et la clairvoyance de ses choix.

Né le 13 décembre 1910, à Walters (Oklahoma), Van Heflin exprime très tôt un goût pour l’indépendance et la solitude, que confortera encore le divorce de ses parents. Installé en Californie, le jeune homme se découvre une passion pour la voile et s’engage à bord d’un navire après le lycée. Il ne remet pied à terre que pour se lancer, sans succès, dans des études de droit. Attiré par le théâtre depuis son plus jeune âge, il se produit pour la première fois à Broadway à la fin des années 1920, dans Mister Money-Penny de Channing Pollock. Mais la pièce se solde par un échec et il décide de renoncer pour se consacrer pleinement à la navigation. Trois ans plus tard, après avoir sillonné les mers, Heflin tente une nouvelle fois sa chance sur les planches. Sa bonne étoile lui sourit enfin. Katharine Hepburn le remarque et l’impose au générique de La Rebelle (1936), dont elle tient la vedette. Après quelques films de prestige (La Piste de Santa Fe), il obtient la reconnaissance de ses pairs qui lui décernent, en 1943, l’oscar du Meilleur second rôle pour sa prestation d’intellectuel alcoolique ami de Robert Taylor dans Johnny, roi des gangsters…

Textes et photos en provenances de la collection « Westerns de légende », Editions Atlas, 2004.

Armand,