posté le 01-03-2012 à 08:51:51
BOSCH, LE VISIONNAIRE
En 1463, la paisible cité de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, vit dans la prospérité, sous le gouvernement du duc de Bourgogne, Philippe le Bon… Une journée apparemment semblable aux autres s’écoule sereinement, quand soudain jaillit le premier cri d’alarme : « Au feu ! », bientôt suivi de milliers d’autres, cris de terreur et hurlements des prisonniers des flammes, qu’engloutit le vrombissement de l’incendie.
La ville se transforme en torche vivante, grouillante d’un peuple affolé. Les quartiers s’effondrent par pans entiers : les gracieuses maisons à colombages – charme de la cité -, les précieux greniers à blé, remplis pour l’hiver, tout brûle comme fétu de paille… Jusqu’à l’ultime épouvante : la cathédrale vient de s’embraser ! Immobile, sur le parvis, un enfant aux yeux agrandis, fasciné, contemple ce suprême sacrilège : Dieu lui-même a abandonné sa demeure aux flammes infernales !
Le jeune garçon n’oubliera jamais les hurlements de douleur et de désespoir se mêlant au craquement des bâtisses qui s’écroulent, l’épouvante subitement installée en souveraine absolue du monde où s’épanouissait son enfance, la misère des hommes sur cette terre, et l’extraordinaire lumière brandie par Lucifer. L’enfant a dix ans, il s’appelle Jérôme Bosch. Bientôt, il deviendra le peintre le plus étonnant de son temps. Et toute son œuvre, création d’un monde angoissant et merveilleux, sera hantée par cette première vision de l’Enfer.
Il épouse une riche héritière et mène la vie aisée d’un notable de province – Il apprend à peindre au philosophe Erasme – Célèbre dans toute l’Europe, il brade ses tableaux – Des visions de cauchemar, il peint un monde peuplé de monstres grotesques…
LE JARDIN DES DELICES
La partie centrale du triptyque représente un merveilleux paysage peuplé de nus se livrant aux plaisirs de l’amour charnel. La cavalcade de la luxure tourne autour de la fontaine de Jouvence dans laquelle se baignent des femmes coiffées d’oiseaux symboliques (le corbeau pour l’incrédulité, le paon pour la vanité, l’ibis pour l’oubli du passé). Les animaux du cortège ont tous une signification allégorique. L’œil se perd dans ce labyrinthe de scènes incongrues et de formes déjà « surréalistes ». les concrétions végétales minérales qui se dressent au fond du tableau sont composées de symboles sexuels, et traitées avec une délicatesse de coloris rare à l’époque. Tout semble vu à travers un cristal, ce qui donne un effet translucide d’aquarium au panneau. Le génie du peintre a su transformer le grouillement des corps en une multitude de scènes empreintes d’une sensuelle poésie.
Triptyque du Jardin des délices, 1503-1504 (détail, ensemble du panneau central : 220 x 195 cm), Musée du Prado, Madrid.
Jérôme Bosch est né vers 1450 à Bois-le-Duc, d'une famille modeste originaire d'Aix-la-Chapelle, venue s'installer aux Pays-Bas deux siècles plus tôt. Son grand-père Jan van Aken et son père Anthonis van Aken ont aussi exercé le métier de peintre.
Il décède le 9 août 1516 à Bois-le-Duc, Pays-Bas des Habsbourg…
Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.
Armand,
Commentaires
bonjour,
Merci, je ne connaissais pas du tout cette personnalité, j'ai donc appris.
Belle journée
bonsoir Jakin,
un nouveau peintre que je découvre.
Très douce nuit et gros bisou
coucou j'arrive pour te souhaiter un très bon après-midi de gros bizzzous
Bjr. Très bonne journée. Bises
Je reviens ds la journée lire ce dernier article