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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 08-03-2012 à 05:44:48

DURER, LE GRAND SEIGNEUR

 

 

 

          Venise, 1506. Une réception des plus brillantes bat son plein dans un des nobles palais de la Cité des doges. Le héros de la fête est un homme de trente-cinq ans, richement vêtu, au visage fin et aux longs cheveux ondulés : « Il est beau comme un Christ ! », s’exclament les femmes de l’assistance.


     Peintre célèbre et sûr de son génie, Albrecht Dürer reçoit ces hommages, sans prêter attention aux murmures de quelques grincheux – artistes vénitiens jaloux, furieux du succès que remporte ce « simple artisan allemand », ce « barbare », tout juste bon à travailler les métaux, dans son atelier d’orfèvre !…


     Pourtant, un vieil homme s’approche de lui : à quatre-vingt ans, Giovanni Bellini est le plus respecté des peintres de la ville. « Gardez-vous, lui murmure-t-il, de rien manger ni boire, ce soir. Les bagues à poison foisonnent… » Mais Albrecht Dürer est prêt à tout. Car l’œuvre à venir est à ce prix.


     A 13 ans, il grave son premier autoportrait – Orfèvre, graveur et peintre, il devient éditeur ! – Une pluie de sang s’abat sur Nuremberg… - Il échange ses tableaux contre des perroquets ! – Détesté par ses rivaux, il vit dans la crainte d’être empoisonné – La Renaissance du Nord, il met dans ses tableaux toute la lumière de Venise.

 

 


AUTOPORTRAIT

     Voici Dürer tel qu’il se rêve : jeune patricien vêtu comme un « dandy » et opposant à la curiosité du monde un regard empreint d’une souveraine nostalgie. Le style de l’artiste est à la hauteur de son ambition ; dans ce portrait superbe, la finesse du modelé rivalise avec la richesse du coloris. Avec un art de calligraphie, Dürer détaille les ondes de sa chevelure, cisèle le précieux galon de sa chemise, et trace fièrement sa signature sur le rebord de la fenêtre. Il joue sur l’opposition des rayures sombres et du linge éclatant, le contraste du tissu finement plissé et du torse musclé. Raffiné jusqu’au bout des ongles, le jeune homme arbore des gants de fin cuir gris, à la mode vénitienne, fort chers à l’époque. La mise en scène est par ailleurs tout à fait italienne : un lointain paysage anime et tempère la sévérité monumentale du cadre de pierre qui met en valeur la grâce ambiguë de ce portrait.
1498 (52 x 41 cm), Musée du Prado, Madrid.

          Né le 21 mai 1471 à Nuremberg (Bavière, Allemagne), Albrecht Dürer1 est le troisième enfant d'Albrecht Dürer l'Ancien, orfèvre originaire de Hongrie et arrivé à Nuremberg en 1455. Son grand-père est Hartman Schedel, orfèvre devenu imprimeur qui édita la Chronique de Nuremberg et l’illustra en 1493. Selon la tradition familiale, Albrecht est lui aussi destiné au métier d'orfèvre. À 13 ans, il devient donc l'apprenti pendant trois ans et apprend à se servir du burin et de la pointe. Voyant les dons de son fils pour le dessin, Albrecht Dürer l'Ancien lui donne la permission d'entrer dans l'atelier d'un peintre.

     Il meurt le 6 avril 1528 à Nuremberg…

Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.


 Armand,

 

 

 

Commentaires

Lilaschouette le 08-03-2012 à 23:50:13
Kikou Jakin Mr Armand


Génial je viens d'en apprendre plus sur son portrait !

Très interressant ! j'adore savoir un peu plus sur tout !! on dort moins bête en fin de journée loll

Passe une bonne fin de soirée et bonne nuit !!!

Bisous!
lafianceedusoleil le 08-03-2012 à 20:44:47
bonsoir Armand,

je ne connaissais pas,

son autoportrait avec ses longs cheveux est superbe.

Merci Armand pour ton bel article.

Très belle soirée.

Je t'embrasse
lolo78000 le 08-03-2012 à 15:23:07
coucou ensoleillé pour te souhaiter un très bon après-midi de gros bizzzous
Icefairy le 08-03-2012 à 13:51:19
Merci pour ton message d'accueil de mon nouveau blogSourire


Bonne après-midi


Laïka
seringa le 08-03-2012 à 09:47:37
Trop peu de personnes s'intéressent à la peinture allemande,et votre article ,accompagné de ces superbes portraits de Dürer, permet d'ouvrir les yeux sur le génie de ce Maître.Du coup, je me suis promenéé dans vos archives...Quelle mine de richesses!!!J'y reviendrai.J'ai aimé le dossier sur Marie-Madeleine, ma "pêcheresse" préférée...Amicalement.Seringa.
anaflore le 08-03-2012 à 08:46:29
trés joli portrait on découvre chaque jour bon jeudi