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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 03-05-2012 à 08:20:57

MON FRÈRE, CE SANDWICH !

 

 


           « Fish and Chips » à Londres aurait pu donné à leurs meilleurs sandwichs le nom de Montagu. Sandwich que l’on aurait pu manger ce soir en parfaite harmonie entre deux tranches de pain et un morceau d’agneau, une pincée de sel et un verre de vin. Alors conscient d’aborder par cette agape simple une dualité encensée.

     Voilà comment le Sandwich m’a mener dans la controverse entre le conventionnel et l’inattendu !

     Mon propos est de vous faire faire un petit tour dans l’histoire pour vous rassasier d’une nourriture tant décriée aujourd’hui, mais qui trouve néanmoins, son symbolisme dans le parcours d’un franc-maçon !

     Famille de la haute aristocratie anglaise de la fin du Moyen Âge. Connus à partir du 6ième  siècle, les Montagu accèdent à la notoriété avec William, un des favoris d'Édouard II qui le fait sénéchal de Gascogne.

     Son fils aîné William (1301-1344) devient un des principaux personnages du royaume ; il joue un rôle essentiel dans la conspiration qui, en 1330, renverse Roger Mortimer et rend le pouvoir à Édouard III. Montagu reçoit alors d'immenses domaines, est fait comte de Salisbury et maréchal d'Angleterre ; il sert la monarchie comme chef de guerre et diplomate.

     Son fils William (1328-1397), deuxième comte de Salisbury, combat à Crécy et à Poitiers, mais perd une part importante des biens donnés à son père ; il est un des fondateurs de l'ordre de la Jarretière.

     L'héritier des Montagu est son neveu John (1350-1400) qui manifeste un moment des sympathies pour les « lollards » et s'affirme un partisan de Richard II ; impliqué dans un complot contre Henri IV, il est exécuté.

     Son fils Thomas (1388-1428), quatrième comte de Salisbury, rentre en grâce ; connu comme homme de guerre, il prend une part active à la conquête de la Normandie par Henri V, qui le nomme en 1420 lieutenant général en Normandie et dans le Maine. Il meurt des blessures reçues au siège d'Orléans. Le comté passa par héritage à son gendre, Richard Neville, père de Warwick, le Faiseur de rois.

     Les Constitutions d'Anderson ont été rédigées à l'initiative de John Montagu (2ième duc de Montagu), alors Grand-Maître de la Loge de Londres, en 1721. Dont tout le monde sait que la première version a été écrite par le révérend James Anderson (1678-1739), pasteur presbytérien - dont le nom y a été associé historiquement plus tard - en collaboration avec le huguenot Jean Théophile Desaguliers afin de réguler les pratiques traditionnelles mais divergentes au sein de la Grande Loge de Londres constituée en 1717.

     Né le 3 novembre 1718, le 4ième comte de Sandwich, était amiral de la flotte du roi de Grande-Bretagne George III. Au cours de sa vie, il a occupé divers postes militaires et politiques, mais il est plus connu pour être à l'origine du mot "Sandwich" que l'on mange de nos jours.

     Formé à Eton et à Trinity College, Cambridge, Montagu passe quelque temps à voyager, et à son retour en Angleterre en 1739, il a eu son siège à la Chambre des Lords en tant que disciple du duc de Bedford. Il a rapidement été nommé l'un des commissaires de l'Amirauté de Bedford et colonel de l'Armée de terre.

     En 1746 il a été envoyé en tant que plénipotentiaire au congrès à Breda, et il a continué à prendre part aux négociations pour la paix jusqu'à ce que le traité d'Aix-la-Chapelle ai été conclu en 1748.

     En Février 1748 il est devenu premier lord de l'Amirauté, et maintenu ce poste jusqu'en Juin 1751, et en août 1753 il est devenu l'un des principaux secrétaires d'État britannique. A ce titre, il était le "patron" du célèbre capitaine James Cook, qui a découvert l'Australie, la Nouvelle-Zélande et bien d'autres îles dans le Pacifique. C'est d'ailleurs en l'honneur de son ministre que James Cook baptisa "îles Sandwich" les îles qu'il découvrit en 1778, et que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de Hawaï, paradis des surfeurs.

     Lord Sandwich a été Postmaster General en 1768, secrétaire d'État en 1770, et de nouveau premier lord de l'Amirauté dans l'administration du Nord de 1771 à Mars 1782. Malgré le nombre important de postes qu'il a occupé au cours de sa carrière, Sandwich connu pour sa corruption et son incompétence ont inspiré son épitaphe qui se lit comme suit : "Rarement un homme a obtenu de nombreux bureaux et accompli si peu."

     Plus tard, au moment de la guerre d'indépendance des États-Unis, John Montagu fut jugé responsable de la défaite des Anglais et accusé de corruption. Il est mort en 1792, à l'âge de 74 ans.

     Pour être exact, c’est en 1762 que Sir John Montagu, quatrième comte de Sandwich, amiral de la flotte du roi d'Angleterre George 3 et joueur invétéré, se retrouva dans un pub pour une partie de cartes qui n’en  finissait pas. L’aide cuistot, pour éviter à son prestigieux client d'avoir à interrompre sa partie, lui servit une petite collation. Les deux tranches de pain, entre lesquelles il avait placé des morceaux de viande froide et du fromage, avaient aussi l'avantage de permettre au Premier lord de l'Amirauté de grignoter sans se tacher les doigts.

     Il faut bien se rendre compte qu'à l'époque, les aristocrates anglais ont de l'argent, beaucoup d'argent, mais ils s'ennuient. Ils inventent le tourisme en prenant l'habitude de voyager sans but précis, les jeux de plein air pour faire un peu d'exercice physique, les rencontres dans les cafés/chocolateries pour flâner entre hommes, les clubs très fermés où ils prennent plaisir à se retrouver entre eux.

     Parmi les occupations les plus importantes, il y avait aussi les jeux de cartes et les jeux d'argent. Certains nobles anglais pouvaient parfois se ruiner en une nuit pour la passion du jeu. Sir John Montagu était un joueur acharné. Il jouait tellement qu'il pouvait rester des journées entières sans prendre le temps de manger. A la même époque, les aristocrates prennent l'habitude d'amener des repas froids composés d'un morceau de viande entre deux tranches de pain au cours de leurs sorties. Cette habitude est devenue rapidement populaire mais ne portait pas de nom. Comme le goût du jeu de John Montagu était très connu, c'est le nom de Sandwich qui a été adopté.

     Aujourd’hui, la relève est assurée par le onzième comte de Sandwich, qui vient de créer une entreprise de restauration rapide, avec son fils Orlando : "The Earl of Sandwich". Une tranche de vie finit et une autre commence ? Bon appétit mes SS:. et mes FF:..

     Le Frère John Montagu n'a certes pas inventé le sandwich qui porte son nom, mais il ne pouvait pas imaginer l'immense succès qu'allaient avoir les sandwichs au cours des cent dernières années. Comme il ne pouvait pas imaginer me servir de support pour aborder la controverse.

     Imaginons-nous un instant comme des hommes sandwichs déambulant dans le Temple. Notre corps est au milieu de deux tableaux de Loge que nous transportons ostensiblement pour montrer selon les circonstances deux aspects de la Franc Maçonnerie

     La première très conventionnelle : Elle s’appuie sur des récits du savoir de l’époque sur Platon, Pythagore, Vitruve ou encore Nemrod, Nabuchodonosor et  d’autres personnages bibliques, éparpillés dans les rituels des différents grades des différents rites, découpés en tranches pédagogiques pour la progression initiatique.

     En ce sens, je dirais que la franc-maçonnerie est bien une secte chrétienne fondée sur la Bible, matinée d’un judaïsme relu par des érudits non juifs et saupoudrée d’un zeste de philosophie grecque ! Qui est plus liées à l’histoire particulière de l’Ecosse et de l’Angleterre qu’à notre propre cheminement !

     La seconde très inattendue, plus ancienne dans sa transmission et qui s’appuie sur la subtile alchimie de l’Art Royal. Elle nourrit la Loge et l’enrichit de la perception que lui offre l’origine.

     Car le Rituel que je pratique « Memphis-Misraïm », est un Rituel alchimique. Les outils que nous utilisons, les décors du Temple, la vêture, la disposition des officiers ainsi que leurs déplacements contribuent à la mise en place des actions de la transmutation – œuvre au noir, œuvre au blanc et œuvre au rouge – pour obtenir l’immobilité et l’alignement favorable au passage de la Lumière.

     Bien sur je vous l’accorde pour le découvrir et pour le comprendre, il faut avoir des yeux, des oreilles et une âme, c’est ce à quoi nous engage le Rituel. Aussi je vous invite au travail pour en découvrir les aspects secrets que nos anciens ont formulés dans ce sacré.

     Nous savons que nous avons laissé nos métaux à la porte du temple. Mais nous n’avons laissé que nos métaux grossiers, ceux accumulés par notre vie profane, les autres qui constituent l’essence de notre vie nous les gardons avec nous.

     La première étape du processus alchimique consiste à nous dépoussiérer, puis à nous purifier avant de rentrer dans le chaudron : l’Athanor. Pour cela nous tournons trois fois autour du foyer, puis nous nous positionnons pour engager le Coagula hermeticum. Tous les outils de la transmutation sont disposés sur le tapis de Loge. Les colonnes sont prêtent à recevoir le feu sacré : la Lumière.

     Le V:.M:. s’assure, en déroulant le Rituel, que nous sommes hermétiquement clos et que tous les présents ont la capacité à se dissoudre dans l’égrégore. Puis il donne vie au foyer en transmettant la Lumière qui déclenche le feu sacré.

     Le Passage de l’œuvre au Noir, de l’œuvre au blanc et de l’œuvre au rouge doit se dérouler selon le plan qui se trouve dans la Loge et selon la formule qui elle se trouve au secret dans le cabinet de réflexion : « VITRIOL ». Le couvreur représente le Plomb. Il est entouré du 2ième Surveillant – Le Cuivre et du 1er Surveillant – Le Fer. Il doit accéder au Secrétaire – L’Argent et à l’Orateur – L’Or. Mais il a besoin pour cela du  concourt du VM – l’Etain ou Antimoine qui densifie la matière et du Maître de Cérémonie – Le Mercure : Hermès, celui qui fait le lien entre l’intériorité et l’extériorité, entre le visible et l’invisible, entre Midi et Minuit…

     A l’ouverture de la Loge, le Mercure conduit le Fer à l’Etain, puis le Cuivre à L’Etain. L’Etain se dissolve et densifie les métaux en tournant dans l’Athanor. Puis l’Athanor révèle l’Argent finalisant l’œuvre au Noir.

     A la fermeture de la Loge, tous les métaux par 3 fois se dissolvent dans le creuset pour atteindre la Gnose : l’Etain ou l’Antimoine annonce le passage de l’Argent et de l’Or par la communion de tous les métaux dans la puissance du feu d’amour. Puis le Plomb revient à l’Antimoine pour finaliser l’œuvre au Blanc.

     Tous les métaux sont maintenant immobiles et alignés dans l’Athanor et ils ne font qu’un dans la chaîne d’Union. Si le Rituel a bien fonctionné la Lumière pénètre et nous rectifie. l’œuvre au Rouge se réalise dans la quintessence….

     Sur le plan intérieur et psychologique, l'Œuvre au Rouge consiste à célébrer les noces alchimiques, en réanimant le Feu primordial en nous, en ressuscitant le phénix qui sommeille en nous. Comme le disait Carl Gustav Jung, le but ultime de l'alchimie n'est pas d'atteindre la perfection, mais la plénitude et la complétude. L'Œuvre au Rouge est ce qui surgit une fois que tous les morceaux de notre être ont été rassemblés. Ce n'est que lorsque l'individu est vraiment UN qu'il peut vivre l'expérience de la Réalisation : à ce moment, il est, comme le disait Nietzsche, par delà le Bien et le Mal et il devient un Surhomme…

     J’ai pour ma part expérimenté à travers la voix sèche et par l’intermédiaire du creuset l'Union avec le Tout, dans un état où l'on est traversé par un Feu qui ne brûle pas, mais qui nous fait renaître à notre véritable nature.

     Au terme de mon voyage au cœur de la matière, je devient un Adepte à mon tour, et rejoint l’Assemblée des fidèles du Glorieux Alliage. J’y découvre la racine des Champs Magiques et l’origine du Ka : les Ethers. J’assiste dans le secret de mon chantier au commencement : les Ethers issus du chaos donnant forme aux planètes.

     Je doit alors me soumettre à l’un des cinq Alliage. Grâce à lui, je peux réaliser des Formules d’une puissance incomparable, transmuter mon propre Métamorphe et enfin user des énergies cosmiques apparues dans mon Athanor pour commencer à recréer mon monde...

     Les Formules de ce Cercle sont détenues par les cinq membres du Glorieux Alliage, il faut les trouver pour les obtenir....

     Au seuil du Grand Œuvre, l’alchimiste a franchi les étapes de la maîtrise des Processus, rempli son laboratoire des Constructions nécessaires à la production des merveilleuses Substances, fabriqué des Artefacts et peut-être tenté d’insuffler la vie aux monstrueux golem. Fort d’un millier d’expériences, le Maître parvient à la félicité dont l’espoir a brûlé tant d’occultistes depuis l’An Mil.

     La rumeur séculaire colportée de cours royales en ateliers obscurs, le rêve de l’Or des Sages qui parcourut le Moyen Âge et embrassa la Renaissance est à portée de sa main. L’alchimiste sait quand il est digne. Quand son labeur se transmute en sacré, et que son existence vile devient noble, il entend l’appel. Un messager vient le chercher, c’est le Héraut des Adeptes, l’Ambassadeur de l’Assemblée Hermétique. Le Maître est convié à la Turba Philosophorum.

     Il s’agit de l’Assemblée fondée par le Glorieux Alliage, qui s’est perpétuée avec leurs disciples. A chaque fois qu’un alchimiste atteint le Grand Œuvre, elle se réunit pour l’accueillir et lui enseigner les ultimes révélations. Elle a lieu dans un théâtre gigantesque, une université millénaire, qui n’a pas de point d’attache, dont nul ne connaît l’origine ni la localisation, mais qui s’ouvre pour le nouvel Adepte.

     C’est une cave dans une ruelle médiévale, une tourelle d’un château de Bavière, une clairière ombragée en forêt de Brocéliande... là, surgi de nulle part se dresse un amphithéâtre de pierres noirci par les vapeurs d’encens pontifical, délicatement éclairé par les lueurs tremblantes de centaines de candélabres. Les loges et les balcons sont peuplés par les Adeptes de l’Ancien Temps, Flamel, Ripley, Valentin, Trévisan, Geber, Philalèthe...

     Dans l’amphithéâtre de l’Eternelle Sapience, l’Adepte signe le Livre des Douze Portes et se voit remettre la Clé du Rosaire des Philosophes. Les anciens lui exposent l’histoire de l’Alchimie, et le préparent à la découverte du Grand Œuvre. Quand le Maître quittera la Turba et sortira de l’amphithéâtre, celui-ci disparaîtra sans laisser la moindre trace. Mais il lui restera la Clé….

     C’est pourquoi une Loge initiatique doit être perpétuellement en recherche. Elle doit avoir pour préoccupation principale de parfaire ses rituels, outils majeurs d’une perception de l’invisible, de formuler pour se rapprocher ainsi du divin, à l’image des anciens rédacteurs des textes sacrés qui ajoutaient des interprétations à celles de leurs prédécesseurs sans qu’elles se suppriment pour autant.

     C’est ce que nous faisons en revenant à l’essence même de notre Rituel. En introduisant des outils disparus, des textes oubliés et des pratiques abandonnées, nous construisons aussi notre évolution.

     Pratique rituelle et recherche symbolique sont deux démarches qui ne doivent pas être dissociées. Une pratique rituelle seule perd son sens, car c’est le symbole qui permet de puiser dans l’invisible, une substance nourricière.

     Mais de la même manière, une recherche symbolique sans pratique rituelle équivaut à une recette de cuisine que l’on aurait jamais mise en œuvre.

     Il y a donc échange de souffle entre une loge et le rite qu’elle met en œuvre. C’est la raison pour laquelle d’une certaine manière, chaque loge doit « façonner » ses propres rituels. Et c’est vraiment cela qui fait qu’une loge « progresse » dans le Mystère, car en retour, la loge est elle-même façonnée par le Rituel.

     La controverse est posée entre une pratique conventionnelle et une pratique inattendue et cachée. Pour ma part je me suis engagé dans l’inattendu. A vous de faire votre choix ?

Jakin,
 

Commentaires

anaflore le 04-05-2012 à 08:04:27
bravo pour la photo du jour c'est la gloire bonne journée
calie le 04-05-2012 à 07:40:07
Vedette du jour !

Bonne journée Sourire
lafianceedusoleil le 03-05-2012 à 21:53:28
bonsoir Armand,

un peu compliqué ton article ce soir. Ce qui me console, je sais ce que c'est un Fish and chips, j'adore.

Je te souhaite une douce soirée.

Bisou
christineb le 03-05-2012 à 21:30:42
Rien à voir avec ton article, quoique, le sandwich en rando... Pour répondre à ta question, celle des grottes de Calès démarre derrière l'église de Lamanon, dans les Bouches du Rhône, entre Cavaillon et Salon de Provence. A faire avant qu'il ne fasse trop chaud! Bonne fin de semaine.
lolo78000 le 03-05-2012 à 14:58:01
petit coucou ensoleillé pour te souhaiter un très bon après-midi de gros bizzzous