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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 12-01-2013 à 08:56:15

LE BRIGAND BIEN AIMÉ


 


          Pris dans une spirale de violence et de braquages, Jesse et Frank James deviennent à leur corps défendant des icônes de l'Ouest, des hors-la-loi adulés par le peuple et honnis des autorités.

     Annoncé comme un simple remake du classique d'Henry King, "Le Brigand bien aimé" n'aurait dû être qu'un film de transition pour Nicholas Ray. Le cinéaste, drapé dans le costume du créateur maudit, le considérera comme son naufrage artistique.

     Nicholas Ray rêvait d'Elvis Presley dans le rôle du hors-la-loi de légende, il se contentera de Robert Wagner, Jeffrey Hunter et Hope Lange complètent le casting.

     Jugeant le film comme mineur, la presse française ne ménage ni son réalisateur ni son interprète principal, Robert Wagner.

     Flamboyant, rebelle, romantique... Ses fans n'en finissent plus d'aligner les adjectifs pour rendre hommage à ce cinéaste unique qu'est Nicholas Ray.

     Né le 7 août 1911, à Galesville (Wisconsin), Nicholas Ray, de son vrai nom Raymond Nicholas Kiensle, déserte les bancs de la faculté avant l'obtention de son diplôme d'architecte. Le grand Frank Lloyd Wright en fait pourtant son élève. Mais Ray, rebelle à toute forme d'autorité, met bientôt un terme à leur collaboration et se lance à corps perdu dans le théâtre d'avant garde new-yorkais. Il y fait la connaissance d'Elia Kazan qui l'engage comme assistant sur son premier film, "Le Lys de Brooklyn" (1945). Un an après, John Houseman, producteur et ami de Ray, lui soumet "Thieves Like Us", un roman noir déchirant qui ferait un bon film. Pour toute expérience, l'aspirant réalisateur n'a qu'une dramatique télévisuelle à son actif. Il s'attelle au projet sous l'égide de la RKO, alors aux mains d'Howard Hughes. Les méthodes de travail de Ray et le retard pris lors du tournage agacent le tout puissant mogol, qui n'autorise la sortie du film que deux ans après sa réalisation. Entre temps, Ray signe deux autres oeuvres, l'inoubliable "Woman's Secret" - où il rencontre Gloria Grahame, sa future femme -, et "Les Ruelles du malheur" (réalisé pour le compte de Columbia Pictures) qui marque sa rencontre avec Humphrey Bogart. Les deux hommes se retrouvent un an plus tard pour "Le Violent", le portrait d'un scénariste en proie à des accès de violence...
 
  Textes et photos en provenances de la collection « Westerns de légende », Editions Atlas, 2004.
 
 
Armand,   

 

Commentaires

lafiancedusoleil le 12-01-2013 à 23:56:39
kikou Armand,

je termine sur ce beau brigand...

Douce nuit

bisou
arlequin le 12-01-2013 à 09:04:00
Bel article,bien documenté et bien écrit.

Bon week end.