VEF Blog

Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 25-10-2013 à 03:32:40

JERRY LEE LEWIS

 

 

 
          Provocateur de génie du rock'n'roll, bigame ou virtuose du boogie-woogie : au-delà des images scandaleuses ou intellectuellement honnêtes que l'artiste et les médias ont données de lui, Jerry Lee Lewis n'en est pas moins l'une des personnalités les plus paradoxales de la musique populaire américaine.

     Il porte en lui les valeurs de la civilisation aristocratique du Sud anéanti par la guerre de Sécession en même temps qu'il se sent esthétiquement proche de la musique afro américaine. Il est à la fois viscéralement hostile aux dogmes yankees et typiquement américain, à la fois mystique et matérialiste, proche de la parole de Dieu et de la musique du diable.

     Mais ce sont précisément dans ces contradictions, celles d'un séminariste qui s'est laissé séduire par les torrides ambiances des "barrel houses" et des juke-joints du Sud profond, que le créateur de Great Balls of Fire puisera son inspiration pour s'affirmer comme l'un des très grands créateurs de sa génération.

     Ce que veut en réalité le pianiste, qui vient d'être père de Jerry Lee Jr en novembre 1956, c'est réussir seul. Pour ce faire, après une audition infructueuse au célèbre "Louisiana Hayride" de Shreveport, Louisiane, il se rend chez Sun Record à Memphis.

 

 

     En l'absence de Sam Phillips, c'est le producteur Jack Clement qui le reçoit et qui accepte de lui faire enregistrer plusieurs standards de country pour voir ce que ce jeune louisianais a vraiment dans les tripes. Bien qu'intéressé par le jeu pianistique et la voix de l'artiste, Clement l'incite à revenir quelque temps plus tard, après qu'il aura écrit ses propres titres. Se mettant à la tâche, Lewis compose alors End of the Road, qui plait à Phillips, lequel le publie en décembre 1956.

     Bien qu'il se soit totalement impliqué dans la country and western, Jerry Lee Lewis ne s'est pas pour autant assagi. Disons même que les années 70 sont celles de tous les excès et de toutes les incertitudes.

     Précisons encore que Jerry Lee Lewis qui, en 1981, est retourné en studio avec ses complices de l'époque Sun, à savoir Johnny Cash, Roy Orbison et Carl Perkins, a eu le temps de se remarier deux fois (avec Shawn Michelle Stevens en 1963 et Kerrie McCarver l'année suivante), avant qu'il ne fasse l'objet d'un film (réalisé par Jim McBride) dans lequel l'acteur Dennis Quaide a la très lourde mission d'incarner l'inoubliable interprète de Great Balls of Fire, ce séminariste touché par la grâce du rock'n'roll.

 

 

     Au début des années 90, Jerry Lee Lewis poursuit sa carrière de star du rock sur toutes les scènes du monde...

 

♥      Whole Lotta Shakin' Going' on (1957)

 

 

 ♥♥     What'd I Say (1957)

 

 

♥♥♥      Big Blon' Baby (1957)

 

 

♣      Jailhouse Rock (1957)

 

 

Textes et photos en provenances de la collection « Les Génies du Rock», Editions Atlas, 1993.

 

Armand, 

 

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 25-10-2013 à 23:07:49
Kikou Armand,

excellent, tu penses bien que j'ai aimé.

Le livre que tu veux acheter, je l'ai eu. J'ai du le donner.

Bonne nuit Armand et agréable week-end.

Je t'embrasse

Cricri