VEF Blog

LE BAL DES MAUDITS

 
          Malgré leurs idéologies opposées, malgré leurs parcours antinomiques, trois hommes engagés dans la Seconde Guerre mondiale finiront par croiser leurs destins.

     Un officier de la Wehrmacht doutant du sens de sa mission, un Juif vindicatif qui cherche à prouver sa valeur par les armes, un homme du show-biz engagé malgré lui sous les drapeaux. Trois destins pris dans l'étau de la guerre. Trois visions du conflit. A la croisé des chemins se joue le sort de l'Europe.

     Film complexe, tant d'un oint de vue logistique qu'au niveau de son discours, Le Bal des maudits sera la source de bien des soucis pour son réalisateur. Surtout lorsqu'il aura à gérer des personnalités aussi capricieuses que celles de Brando et de Clift.

     Tandis que Brando est attaqué dans la presse et que le film est salué par les professionnels, l'accueil public et critique du Bal des maudits est un enjeu vital pour Montgomery Clift.

     Lancé comme une production au casting prestigieux, Le Bal des maudits marque, pour diverses raisons, un tournant dans la carrière des ses principaux acteurs.

     Obsédé par la reconnaissance littéraire, ce partisan d'une vision sociale et engagée de la guerre a laissé derrière lui une œuvre de scénariste fragmentée mais passionnante.

     Né en 1913 d'une famille juive ayant fuit la meurtrière Russie, Irwin Gilbert Shamforoff grandit à New York, dans le quartier de Brooklyn après que ses parents ont fait changer leur nom en Shaw. Il débute l'écriture durant ses années lycéennes, et se retrouve, dès 21 ans, à travailler pour la radio, adaptant notamment des épisodes de la série Dick Tracy. Dans l'effusion théâtrale des années du New Deal, il rejoint l'expérimental Group Théâtre (qu'intégrera plus tard Elia Kazan), et y fait jouer sa première pièce, Bury the Dead (1936), qui traite déjà de la guerre sous un point de vue sociologique, suivi de près par The Gentle People (1939), une histoire de marins rackettés par des gangsters, que la Warner adaptera à l'écran dans le Out of the Fog d'Anatole Litvak (1941)...

Armand,