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LE CRÉPUSCULE DES AIGLES

          En 1918, alors que l'aviation fait son entrée historique dans le conflit mondial, un officier allemand, aveuglé par l'ambition, a pour unique obsession de décrocher la prestigieuse décoration "Pour le mérite".

     Après avoir connu l'horreur des tranchées, le lieutenant Bruno Stachel rejoint un escadron d'avions de combat, l'élite de l'armée allemande. Souhaitant avant tout laisser son empreinte dans la hiérarchie militaire malgré ses origines modestes, il affiche une ambition débordante pour parvenir à ses fins.

     Financé par les Américains, produit par un Français, l'équipe essentiellement anglaise de Crépuscule des aigles part s'isoler en Irlande pour mener à bien l'apopée aérienne que conte le film.

     Reléguant le récit du Crépuscule des aigles au second plan, l'accueil critique met avant tout le doigt sur les qualités techniques de l'entreprise. Le public saura faire honneur à la fresque dramatique qu'on lui présente.

     Vendre au public américain un film qui présente un point de vue allemand sur la Première Guerre mondiale ne pose aucun problème pour la Fox. Pour cela, elle sort sa liste d'acteurs de premier ordre.

     John Guillermin, à cause d'une filmographie résolument orientée vers le grand public, s'est vu adjoindre l'étiquette, respective, de brillant technicien.

     Né à Londres en 1925, John Guillermin est enrôlé dans la Royal Air Force jusqu'en 1947, puis part en France suivre la Seconde Guerre mondiale en tant que documentariste. C'est là qu'il apprend les bases de l'écriture cinématographique. De retour en Angleterre, il commence à écrire des scénarios et réalise ses premiers films à l'âge de 24 ans. Abordant tous les genres mais privilégiant avant tout le divertissement, sa carrière anglaise est riche d'une vingtaine de films dont les plus connus sont Traqué par Scotland Yard (1956), Le crime était signé (1957), Le jour où l'on dévalisa la banque d'Angleterre avec Peter O'Toole (1959), La Plus Grande Aventure de Tarzan avec Gordon Scott (1959) ou Les femmes du général avec Peter Sellers (1961). Autant d'œuvres qui vont affûter ses qualités de technicien et de conteur...

Armand,