Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
posté le 07-11-2015 à 00:51:29
LA LETTRE DALETH DANS LE RITUEL DE L'AIGLE ROUGE
Dans le Rituel de Cérémonie l'ICTO énonce dans la séquence des planètes, pour le Soleil : "Le Sublime architecte des Mondes fit régner la lettre Daleth, l'orna d'une couronne et la combina avec les autres. Par elle il créa le Soleil dans le monde, le dimanche, l'Or et la narine droite dans le corps".
Cette phrase tirée du Sépher Yetsirah ou Livre de la Formation donne le contenu suivant : "Il fit régner la lettre Daleth, il la couronna. Avec elle il forma : Mars dans l'Univers, le jour 3 dans l'année, l'Oreille droite dans l'âme".
Nous avons la une troisième contradiction entre le Rituel et le Sépher Yetsirah, qui peut s'expliquer par le fait que cette fois-ci les hébreux parlent de Mars et de l'oreille comme le fruit du mouvement, de la force, de l'énergie comme principe de l'action. Alors que sur le plan alchimique le Soleil représente l'Or, L'aor, c'est-à-dire la Lumière. Et la narine droite annonce le long apprentissage des mécanisme de compréhension nécessaire à la transmutation du Plomb en Or.
Daleth est à l'image d'une ouverture de porte avec un linteau de droite à gauche et un montant de haut en bas. Deux Vav, l'un vertical et l'autre couché comme un homme courbé, symbolisant la conscience de l'ego.
A l'époque araméenne le Daleth est une forme triangulaire qui rappelle un pan de peau fermant une tente de nomades. Le trait de base indique le sol et montre que le Daleth est un symbole d'équilibre et de stabilité, toutefois cette barre horizontale basse est passée dans le haut de la lettre de l'alphabet carré.
Le Daleth évoque donc la verticalité posée fermement sur sa base. L'entrée de la tente rappelle que malgré l'immensité du désert dans lequel on erre, on porte toujours avec soi un espace dans lequel on peut se retrouver, se re-situer et s'abriter. La tente que le peuple transporte avec lui représente la Présence Divine qui l'accompagne, présence du ciel et de la terre.
La valeur 4 de Daleth symbolise l'Univers créé, formel et matériel, base de toute création durable. Ce nombre est celui de l'esprit en activité, créateur de formes mais également celui de l'épreuve initiatique, de la porte basse à passer et de l'autel des holocaustes plus tard dans le parcours maçonnique du Rite Français ou Ecossais. Le 4 évoque également les 4 mondes de la kabbales, les 4 directions, les 4 éléments de la nature (terre, eau, air, feu), les 4 lettres du tétragramme et les 4 niveaux de lecture de la Torah. Rien, ici, n'est étranger à notre cheminement de FM.
Daleth désigne donc bien une porte ou un battant de porte, d'un bâtiment, d'une maison, d'un sanctuaire, d'une ville. Par extension, ce mot désigne également un couvercle, la colonne d'un manuscrit, les mâchoires du crocodile et les portes du ciel. Il symbolise tout ce qui existe sur le plan physique, dans les quatre directions (Nord, Sud, Est, Ouest), c'est la porte par laquelle on pénètre dans la forme.
Pour les Alchimistes le Daleth signifie : Ouvre la Porte. La porte qui permet une action individuelle sur les choses, la concentration de la pensée et de la volonté. Elle invite à prendre possession de soi-même, à tout ordonner dans le sens de la volonté de puissance afin d'éprouver les sentiments qui engendre la vie physique. Elle est le pas-sage d'une croyance pour entrer dans la matière épaisse et produire un appauvrissement de la lumière.
Le Rituel nous engage à percevoir l'intérieur de nous-même à travers la porte de la création pour découvrir la croissance, la plénitude le flétrissement et la mort, Le cercle de la vie à travers les lois de la nature. Pour cela il met à notre disposition le symbole de la narine droite.
Cette narine qui détermine la capacité d'évolution pour l'apprentissage et la fluidité des mécanismes de compréhension. Elle symbolise la spiritualité, la chance, l'intuition et parfois la fatalité du destin que nous devons découvrir en passant la porte...
La partie kabbalistique est tirée de l'ouvrage de Georges Lahy "L'alphabet hébreu et ses symboles", Editions Lahy 2006.
Jakin, 
Commentaires
Coucou Armand,
un peu ardu pour ma petite tête.
Il a fait lourd aujourd'hui.
Bonne fin de soirée et très bon dimanche.
Grosse bise
Cricri
Intéressant, et complexe. J'ai étudié un peu l'hébreu, mais davantage dans la perspective biblique, pour lire l'ancien testament, et l'on découvre alors que le sens d'une phrase est beaucoup plus riche que ne le laisse percevoir la traduction, souvent réductrice par rapport aux connotations du mot hébreu.
Bon voyage à travers la suite de l'aleph beth!
léa
un peu trop compliqué!!!je vis avec moi même et c'est pas facile tous les jours!!!bon wk