posté le 16-03-2019 à 06:59:51
ISIS, OSIRIS ET HORUS PRÉCURSEURS DE LA PENSÉE CHRÉTIENNE
Séparant le ciel de la terre, Isis fait surgir le tertre primordiale à partir duquel la création va se déployer. Associée à la splendeur créatrice de la lumière, elle est maîtresse des astres. Elle ordonne leur mouvement, réglant ainsi le chemin de la lumière, de jour comme de nuit.
En tant que puissance cosmique, Isis est l'étoile Sothis (Je suis celle qui réside dans l'astre du Chien) dont l'apparition dans le ciel indique l'émergence de la crue du Nil, assurant ainsi la permanence et le renouvellement de l'énergie vitale. Fille de Ré, le Soleil, la déesse est également sa parèdre diffusant sa lumière sur terre (Je suis dans la splendeur du soleil, je fais route avec le soleil). Symbolisant la première expression lumineuse du démiurge, l'entité permet à l'astre-dieu de se renouveler.
Dépositaire de la science sacrée qu'elle tient de Thot-Hermès, Isis est l'initiatrice (J'ai révélé aux hommes les initiations), celle qui donne accès à la Connaissance et aux mystères, permettant à la pensée de s'ouvrir aux symboles et de hisser vers l'abstrait. Ayant instauré la géographie céleste, elle met en place le paysage spirituel terrestre en implantant les temples, les sanctuaires des dieux, les cultes.
Bien qu'ayant pris le pouvoir en Egypte, les dirigeants grecs puis romains ont autorisé, voir encouragé les cultes égyptiens, qui se sont ainsi répandus dans tout le bassin méditerranéen, puis en Europe. Le culte isiaque a même survécu à l'effondrement de ces civilisations et à l'apparition du christianisme. Son expansion parait culminer sous l'empereur Hadrien.
On retrouve des vestiges de ses temples et sanctuaires aussi bien en Gaule, en Espagne et en Afrique que sur les bords du Rhin et du Danube. Si la vénération de la déesse s'exprime sous la forme d'une religion à mystères comportant initiations et pratiques purificatrices, elle existe aussi sous forme de cultes domestiques.
Lorsque l'empire romain adopte le christianisme comme religion officielle, les anciens cultes sont peu à peu éradiqués. Le 16 juin 391 l'empereur chrétien Théodose condamne à mort la civilisation égyptienne dans un édit qui ordonne la suppression de la religion traditionnelle dans l'ensemble de l'Egypte alors que tous les temples y sont en activité.
La campagne de destruction s'échelonne de 391 à 551 ap. J-C. En 543 le prestigieux temple de Philae, sous la pression du fanatisme et de l'intolérance, est christianisé, mais Isis ne disparaît pas pour autant.
Aussi, il n'est guère aisé aujourd'hui de séparer le noyau central du mythe d'Isis, Osiris et Horus des variantes et ajouts presque innombrables qui sont apparus au cours d'époques ultérieures de l'Egypte décadente.
Quant à ce coeur du mythe, s'il prête à une description succincte, il comporte tout un trésor de connaissance qui restent encore à élucider. Je rappelle que la légende se rapporte au frère d'Osiris : Seth. Celui-ci était l'exacte contraire d'Osiris ; son âme était dévorée par la haine et la rage de détruire. Au passage on peut s'étonner que le Dieu-Père Râ ait tiré de son être une telle nature, quand on se rappelle l'idée égyptienne originelle des émanations de Râ.
Mais au fond, cette division de l'Un en une dualité est, bien sûr, le principe de toute émanation. Si deux êtres identiques naissent de l'Unité, l'idée de division n'aurait pas de sens.
Or Osiris, c'est ce que raconte le mythe par la suite, a été assassiné par son frère Seth, et celui-ci a ensuite déchiqueté son corps et l'a dispersé à travers le monde. De ce meurtre est né le monde inférieur proprement dit. Plus tard, on a aussi appelé Osiris "le premier des Occidentaux", donc le premier trépassé à être passé du côté ténébreux du Nil.
Isis, cependant, grâce à ses forces issues de Râ, réussit à rassembler dans le monde inférieur les membres du corps d'Osiris, et ainsi à le faire "ressusciter" en tant que souverain et juge du monde des morts.
Or ce qui est remarquable, c'est qu'Isis, encore appelée la "mère Soleil", connaît ici, dans le monde inférieur qui est celui d'Osiris, une sorte d'Immaculée Conception céleste. Car, l'enfant qu'elle conçoit est engendré par le dieu des morts Osiris - donc par un être qui ne se trouve pas du côté de la vie. Le garçon qu'elle met au monde, c'est Horus, le fils solaire.
C'est Râ, le Dieu-Père, qui a fait don à Osiris des forces que celui-ci instille à l'enfant solaire en l'engendrant, pour que celui-ci puisse un jour vivifier le monde inférieur. C'est là, la part des dons qu'Horus reçoit par le truchement d'Osiris.
Osiris symbolise cette partie des forces du Père que le Logos incarné devait un jour retrouver dans le microcosme de la Terre, en traversant le monde inférieur pendant ce qu'on appelle la Descente aux Enfers.
Avec la conception et la naissance de l'enfant Horus, Isis accomplit sa haute tâche d'aider à relier l'au-delà à l'ici-bas, afin que devienne un jour possible, grâce à Horus, l'illumination de l'Orient par le soleil de l'esprit qui monte de l'Occident, et ainsi la victoire sur les forces d'anéantissement de Seth.
Cette tâche, à savoir créer les conditions pour relier les hauteurs célestes aux profondeurs terrestres, c'est aussi celle qu'a assumer la "Vierge Marie", la mère de Dieu, en offrant au monde l'enfant Jésus, dans le corps duquel le Sauveur de l'humanité devait un jour transformer la mort en vie.
Ce triomphe futur des forces solaires sur les puissances des ténèbres s'annonce dans cette image originelle d'Isis avec l'enfant Horus, et il était compris par les initiés de l'oracle solaire d'Héliopolis.
Si nous considérons le Mystère du Golgotha comme l'axe de symétrie des époques de civilisation portées par le Mystère du Christ et de l'oracle solaire d'Héliopolis, nous reconnaissons aisément que nous avons là, l'Homme éveillé que cherche le FM.
C'est très précisément au moment où les initiateurs égyptiens habillèrent les processus évolutifs, présents à cette époque, des esprits divins dans l'image d'Isis à l'enfant Horus, et où ils décrivirent sous la forme du mythe d'Isis, Osiris et Horus, que s'annonce pour la première fois en Mésopotamie la promesse de la manifestation future du Messie, lorsque le dieu d'Israël se révéla à Abraham.
Abraham avait été choisi par Dieu pour fonder le "peuple élu". Il devait devenir l'ancêtre de ce complexe ethnique dans lequel devait s'incarner le rédempteur de l'humanité. Abraham conclut une alliance avec Dieu, afin que le Logos - que le monde des Mystères égyptiens appelait Horus à cette époque là - puisse un jour se revêtir de chair.
Cette promesse de l'acte futur du Logos incarné se fait entendre dans cet évènement mémorable que nous rapporte le Pentateuque sous la forme du projet de sacrifice d'Isaac par Abraham.
C'est seulement grâce à cet événement qu'Abraham put reconnaître que Dieu donnait en perspective au futur peuple d'Israël l'envoi de son fils destiné à s'offrir sur l'autel de l'humanité en tant qu'Agneau de Dieu pour sauver celle-ci. Bien entendu, Isaac n'était pas l'Agneau de Dieu, et c'est pourquoi il fut épargné.
Isaac ne devait donc pas mourir sacrifié. Ce n'était pas encore le moment où un dieu descendrait dans une demeure humaine et se sacrifierait. Et c'était tout aussi peu le moment où l'enfant Horus, le Logos, aurait pu se lier complètement au destin de l'humanité terrestre. C'est pour cette raison qu'Isis -selon le mythe- cache tout d'abord l'enfant solaire dans le bocage des marais de papyrus. Car il fallait encore faire auparavant un pas décisif pour réunir les conditions d'une union définitive du Logos avec la Terre.
Le noyau central du mythe d'Isis révèle, dans des images émouvantes, la vue anticipée par les initiés de l'Egypte ancienne d'un événement particulier qui devait préparer le chemin de cette union du fils du Soleil avec la Terre physique. Les prêtres de l'oracle solaire d'Héliopolis ont perçu par anticipation un événement qui devait produire sur la Terre physique quelque mille ans plus tard : la dissimulation du petit Moïse dans les fourrés du papyrus du Nil.
Et, de fait, la Genèse témoigne que Moïse fut sauvé par une Egyptienne, par la fille du pharaon. Seule cette action salvatrice permit que Moïse pût remplir sa mission, laquelle consistait à faire sortir le peuple juif de la diaspora égyptienne du polythéisme, et à le conduire dans la "Terre promise" du monothéisme.
La transmission des dix commandements fut finalement le garant d'une évolution du peuple juif, qui rendait possible le venue du Messie. Avec cette conception monothéiste du monde de la vie, le peuple juif se consacrait à cette préparation de la descente du Logos sur la terre, et l'individualité de Moïse constituait le fondement de cette préparation.
On peut donc considérer le récit du mythe d'Isis se rapportant au futur séjour de l'enfant Horus comme l'ultime résultat vraiment pertinent d'une vision spirituelle des derniers grands initiés de l'ancienne Egypte à Héliopolis.
Et donc le mythe raconte qu'Isis emporte finalement l'enfant Horus dans le monde inférieur, le faisant descendre ainsi dans le sombre royaume d'Osiris.
La dernière possibilité qui restait aux prêtres, pour créer une certaine union avec les processus cosmiques et pouvoir suivre le cheminement ultérieur du fils du Soleil, était d'accomplir le processus que nous connaissons aujourd'hui sous l'appellation "d'ancienne" initiation. Les hiérophantes et les adeptes devaient désormais se rendre vers le côté de la mort ; ils devaient plonger dans certaines conditions dans ce royaume qui cachait à leur regards spirituels la vision du fils du Soleil : le royaume des morts, l'au-delà.
Cependant le temps de ces visions spirituelles passèrent. Les Prêtre du Moyen Empire et des dynasties ultérieures ne disposant plus de ces facultés de clairvoyance, le centre des Mystères d'Héliopolis disparut vers la fin de la cinquième dynastie et avec elle la perte des connaissances. La conscience des hommes devint de plus en plus terrestre.
Dans cette nuit de l'esprit Râ dégénéra en Amon et l'on passa du culte du Soleil au culte de la Lune avec une nouvelle triade des ténèbres : Mout, Amon et Khons. Au début de la onzième dynastie, Amon dégénéra définitivement en idole et même fut exploité à des fins politiques par les souverains de l'Egypte, devenus entre-temps très soucieux de leurs intérêts séculiers.
C'est donc des prêtres renégats de l'Isis lunaire, sous l'impulsion de la reine Hatshepsout qu'est né, comme une conséquence, le matérialisme, sous la forme de la philosophie et de la science d'aujourd'hui. Il ne faut pas oublier que l'Isis-Sophia, la mère solaire des mondes, n'est pas la même entité que l'Isis Lunaire.
L'impulsion solaire la plus profonde a été donnée vers 1500 av. J.-C., à Onou (ancienne Héliopolis), temple ou Moïse (d'après le deutéronome) et plus tard Pythagore et Platon furent initiés. C'est là que le plus grand initié, Manou, le guide des civilisations a lui-même enseigné dans le temple solaire à l'évangéliste Jean, le disciple du Seigneur, marquant la fondation de l'ère chrétienne.
Le Royaume des morts n'émergea au fond dans toute sa portée dans la mythologie pré-chrétienne que lorsque disparurent les derniers restes de la clairvoyance donnée naturellement. C'est dans cette atmosphère que vécut aussi la Grèce de cette époque jusqu'au tournant des âges.
En dehors de l'Egypte, le culte de Dionysos et les Mystères de Perséphone sont les témoins historiques de cette évolution occulte. D'Héliopolis à Ephèse en passant par Delphes, les Rose-Croix et le Rite Egyptien le problème du temple solaire s'est déplacé sur le plan intérieur grâce au mystère du Golgotha.
C'est dans le coeur que ce temple doit être aujourd'hui construit. Avec la pose de la pierre de fondation du Patriarche est posée la pierre de fondation du renouveau des Mystères d'Isis pour édifier dans le coeur individuel du FM, le Moi profond de l'Homme.
Jusqu'à ce que vienne un jour le temps où le Temple Ethéré pourra apparaître physiquement, comme la Nouvelle Jérusalem de l'Apocalypse.
Il nous faudra donc d'abord passer par les affres de l'Apocalypse pour être purifié et faire passer la Lumière pour retrouver l'origine de Râ et rejoindre ainsi l'époque Egyptienne dans son accomplissement. Le Patriarche d'Isis est alors dans la réalisation de son coeur....
Jakin,
Commentaires
Bonjour Jakin, bravo pour la photo du jour !!!
bravo pour la photo
en plus je découvre ton nom
bon dimanche armand
bravo pour la jolie photo du jour bon dimanche
bravo pour la jolie photo du jour bon dimanche
Bonjour Armand
bravo pour la photo du jour
tu as fait un super article
Avec amitiés
René de Chine
merci de ta visite trop long a ire je reviendrais dimanche
bon samedi vous deux