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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 08-12-2024 à 10:39:39

LA GEOMETRIE SACRÉE

 
 



          La Géométrie sacrée est certainement l'une des "science" les plus anciennes qui existent. Elle représente, de façon graphique, les principes mathématiques sur lesquels l'environnement agit.

Ce sont des symboles géométriques aux dimensions parfaites possédant de très haut niveaux vibratoires. C'est la plus haute expression de l'équilibre, de l'esthétique et de la symétrie.

La Géométrie sacrée a la capacité de re-dynamiser tout ce qu'elle touche. De réveiller ce qui est au plus profond de nous, et que nous avons trop tendance à ignorer ou à refouler. Elle permet à l'individu de retrouver des repères fiables et stables pour découvrir le chemin vers la lumière intérieure.

Les formes de géométrie sacrée intriguent, questionnent, obsèdent ?
 
En effet, pour Platon,  dans la lecture du Timée, le monde s’appuie sur cinq éléments essentiels : le Feu, l’Air, l’Eau, la Terre et l’Univers. Il associe à chacun d’eux un polyèdre régulier inscriptible dans une sphère. Toutes ses faces sont des polygones réguliers isométriques : "tous les côtés sont de même longueur et tous les angles sont de même mesure. Il en existe cinq et cinq seulement possédant de telles propriétés : le tétraèdre, l'octaèdre, l’icosaèdre, le cube que notre frère Jean-Marie vous présentera tout à l'heure et le dodécaèdre". Les cinq polyèdres constituent donc les éléments d’une suite en progression.

Selon Platon, la perfection de ces polyèdres symbolise par excellence les cinq éléments. On les appelle aujourd'hui "Les solides de Platon" et nous les retrouvons dans le deuxième parcours du Sanctuaire des Esprits au 30ᵉ degrés du Rite de Marconis de Nègre.

Les figures platoniciennes représentent non seulement les systèmes de lignes de force du monde invisible, mais aussi celles de la matérialisation de ces systèmes. Chacune des cinq figures de Platon symbolise un principe originel et elles symbolisent ensemble les cinq phases du chemin qui, de l’emprisonnement dans la matière, conduit à la vie de l’Homme-Âme-Esprit, l’homme qui a vaincu la matière.

C'est Euclide d'Alexandrie (-320/-260) qui démontrera que ces polyèdres sont exactement au nombre de cinq. Car la justification de Platon est plutôt naïve : "il n’en existe que cinq car le cosmos ne contient que cinq éléments" ?

Beaucoup plus tard, à la Renaissance, Johannes Kepler  (1571-1630) publie en 1596 "Mysterium Cosmographicum" où il propose un modèle de l’univers s’appuyant sur les solides de Platon. Á cette époque, six planètes seulement sont connues. Kepler remarque que les sphères représentant les orbites des planètes peuvent contenir les solides de Platon.

Á Saturne, il associe le cube, à Jupiter le tétraèdre, à Mars le dodécaèdre, à Venus l'icosaèdre et à Mercure l'octaèdre. La terre, qu’il présente comme l’image de Dieu, sert de séparation entre deux solides.

Nous pouvons aussi vérifier que chaque solide de Platon répond à la formule d'Euler, démontrée en 1752 par le mathématicien suisse Leonhard Euler  (1707-1783) obtenue avec un nombre "F" de faces, "A" d'arêtes et "S" de sommets : F + S – A = 2 (Notons que cette formule a en fait été établie par René Descartes (1596 -1650) !).

Ces figures géométriques, ces formes sont si parfaites que même la nature s’en sert. Elles appartiennent à ce que l’on appelle la "Géométrie Sacrée" car elles sont à la base de la création de l’univers, servant de modèle aux liaisons atomiques de toute matière connue de l’univers et dans l’univers. Les plantes, les animaux, les minéraux… sont composés de ces formes cristallines. Il y a une relation importante entre les différentes configurations de molécules et la configuration de ces formes cristallines parfaites. La structure moléculaire du corps humain y est également soumise. Robert Moon (1911-1989), physicien chimiste américain, a noté qu’en reliant par un trait virtuel les protons dans les atomes on obtenait les Solides de Platon : "On peut dire que la géométrie sacrée est le langage universel de la création de l’univers".

Si l'on veut reprendre toute cette science sur le plan symbolique il nous faut une bonne dose d'intériorité ou bien trouver assez  rapidement les clefs pour ne pas se perdre dans le Mystère de l'Arcane.

D'abord, tout essai de description sera vain et décevra toujours, comme il est impossible d'expliquer comment le point devient surface, comment Un devient deux La théorie exotérique euclidienne est pratique, mais absurde. On s'en servait dans l'ancienne Égypte pour l'usage courant, mais la Géométrie Sacrée partait du volume, et non d'un point qui résulte d'un croisement de lignes qui, elles, viennent du mouvement d'un point.

Toute philosophie matérialiste, rationaliste est donc basée sur l'absurde, nécessairement, tandis que la philosophie ésotérique, ou science sacrée, se fonde sur le fait pour connaître la cause ( question que l'on posera au Sublime Maître du Grand Œuvre pour accéder au grade suivant ).

Toute chose est espace, c'est-à-dire a un volume. Il n'y a pas de point, c'est-à-dire de moment unique compréhensible dans l'Univers. Le volume coupé donne les plans, les angles des arêtes donnent le point qui, pour le plus simple des points, est le résultat de la jonction de trois arêtes.

Nous suggérons comme Schwaller de Lubicz  que le point est ternaire. La cause cosmique est ternaire, tout commencement compréhensible est "trois en un". À partir de ce moment, tout ce qui en résulte est compréhensible et fait la science rationnelle. L'absurde de notre science est de vouloir pénétrer les mystères de la vie avec ses moyens de compréhension ordinaire.

Or, admettre ce point qui résulte du volume au lieu de suivre la proposition euclidienne, c'est entrer dans une toute nouvelle mentalité qui accepte, a priori, l'existence d'un monde métaphysique. Ce serait la Sagesse, mais on préfère l'absurde, parce que cela est pratique.

On en arrive assez vite aux éléments irréductibles où l'analyse se heurte au mur frontière de l'intelligence cérébrale, qui est le mental. Cette frontière est celle du paradis terrestre, gardé par un ange au glaive de feu, à l'Orient où se lève l'œil de Dieu, le Soleil (que nous retrouvons dans les degrés des Arcana).

Cependant, le Rituel n'est pas fait pour nous engager dans la recherche des calculs mathématiques ou géométriques, nous laisserons bien volontiers cet aspect à Pythagore et à ses disciples. Le Cherchant doit avant tout traverser ces degrés pour comprendre un des aspects fondamental de la transmutation, la préparation à la résurrection de son âme par le langage du cœur.

Et pour cela il faut établir un mode opératoire pour canaliser notre réflexion et notre ressenti. Et nous avons le choix ; Soit entre l'engagement d'un questionnement symbole après symbole, phrase après phrase ou chemin après chemin, où soit en déterminant des liens probables, comme mettre en parallèle des clefs indispensables comme Savoir et Silence, Vouloir, Kybalion, Table d'Émeraude, Heptalion, etc. que nous avons évoqué ou que nous allons évoquer pour en découvrir un sens de lecture hermétique.

C'est ce second choix qui nous a paru être le plus pertinent pour une première approche, afin de décrypter (sortir de la crypte) pour en trouver la Lumière.

Jakin,


 

Commentaires

Florentin le 09-12-2024 à 11:40:50
Déjà pas simple d'analyser mathématiquement les figures géométriques, mais s'il faut y ajouter des explications ésotériques, ça devient compliqué ...