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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 18-01-2025 à 07:13:53

LA GEOMETRIE D’HERMÈS

 
 



          Avec la Géométrie Sacrée nous avons jeté les bases d'une réflexion nouvelle : "Le Cherchant doit avant tout traverser ces degrés pour comprendre un des aspect fondamental de la transmutation, la préparation à la résurrection de son âme par le langage du cœur". Nous avons pour cela dévoilé et continuerons à dévoiler les mystères sur les Solides de Platon.

La Géométrie Sacrée au porte du Tarot fait sens en nous rappelant "qu'En alchimie, le texte, comme l'image, ont un langage dont le but est de transmettre, sous le voile de leurs structures particulières, une révélation qui ne peut être reçue que selon le seuil d'éveil intérieur. La littérature alchimique ne s'adresse pas à la raison. Elle s'exprime sous la forme non continue d'un parcours labyrinthique et métaphorique dont les références appartiennent au monde des archétypes". Et l'étude du Bateleur a démontré cet aspect secret.

Voyage dans le secret des nombres ouvre l'arcane (Arcana) : "La science des nombres initiée par Pythagore était basée sur les calculs cabalistiques. L'astronomie qu'il enseignait mystérieusement, c'était l'astrologie ; mais, sa science la plus secrète était l'alchimie. Voilà pourquoi, le secret des Secrets réside donc dans les nombres, mais pas n'importe lesquels ? Il s'agit là, de la Mathématique Hermétique qui ouvre l'intelligence complète au Grand Œuvre, soit l'arithmétique alchimique, la géométrie alchimique et la dynamique alchimique".

La Table de huit, image du multiple et de la totalité qui représente le cosmos tout entier. Car Le 8 ne crée pas lui-même mais contient tout ce qui a été créé. Ainsi avec comme fil conducteur l'Octaèdre, ce travail nous a fait voyager dans la Table d'Émeraude à la rencontre d'Hermès Trismégiste, de l'Hermétisme et de la Tradition.

Ici, le mot tradition doit être pris comme pérennité d'un savoir de type initiatique d'abord transmis par le Verbe d'Hermès à quelques rares disciples en quête de régénération spirituelle, puis au cours des siècles à ceux des mages, adeptes et artistes qui en ont ensuite perpétué l'esprit par leur pratiques en matière de philosophie occulte et d'alchimie. Fondée sur les Hermetica et condensée dans la fameuse Table d'Emeraude (Tabula Smaragdina), la tradition hermétique peut en effet s'en prévaloir.

Fondamentalement ouvert à la pluralité, l'hermétisme n'en est pas moins orienté par un constant et hardent désir d'unité qui donna naissance entre autres naissance à la quête philosophale dont le stade ultime fut indifféremment nommé Grand Œuvre, Pierre, Or, Androgyne ou Rebis.

Si la tradition hermétique ne doit pas être, à priori et sur tous les plans, confondue avec la tradition alchimique, l'analyse de la révélation transmise dans le Corpus Hermeticum, et l'exégèse de certaines sources mystiques communes, devraient permettre de comprendre pourquoi l'alchimie fut également nommée Art d'Hermès, et pourquoi les deux traditions tendirent souvent à n'en faire qu'une.

Voilà pourquoi dans mon propos sur le voyage dans le secret des nombres, ce secret si précieusement caché indiquait que : "leur Science mathématique spéciale à la pratique alchimique et c'est de cela qu'ils veulent parler quand ils affirment que sans une inspiration divine on ne peut comprendre et réaliser le magistère, à moins de le tenir d'un fidèle ami, adepte lui-même".

Il est temps de rentrer dans le vif du sujet pour essayer de comprendre cette philosophie en traversant quelques exemples, pas simple, je vous l'accorde, comme : La duplication du Cube, la quadrature du cercle où la Trisection de l'angle, pour s'en imprégner.

Á propos de la duplication du Cube :                       

Ce problème possède une origine fabuleuse. La peste ravageait la Grèce et l'oracle consulté dit que pour la faire cesser il fallait doubler l'autel d'Apollon qui était cubique. On doubla donc chacun des deux côtés de l'autel et la peste continua car l'autel n'était pas mathématiquement double du premier mais octuple. On consulta donc à nouveau l'oracle qui répondit qu'on avait mal interprété sa réponse. Les savants virent bien qu'il s'agissait d'un problème impossible à résoudre avec les moyens de l'arithmétique vulgaire.

Les hermétistes seuls eurent la solution du problème. En effet il faut d'abord remarquer qu'Apollon est le Dieu du Soleil et que celui-ci joue un rôle important dans le Magistère hermétique. Et ce problème ne veut pas dire qu'il faut construire un corps de forme cubique qui en contient deux fois un autre mais qu'il faut multiplier alchimiquement la pierre cubique pour construire cette forme en apparence absolument impossible. Plus-que-parfaire la plus-que-perfection.

Cependant cette proposition ne veut pas dire qu'il faut élever encore la pierre au degré de puissance. Non. Cela ne serait pas possible puisque cette pierre ne peut agir que sur des corps ayant seulement trois dimensions. Mais l'opération spagyrique appelée multiplication de la pierre est à proprement parler une véritable duplication de notre pierre cubique. Car elle ne peut que doubler en puissance, chaque fois qu'on répète la multiplication. Cependant, doubler ne peut pas dire ici multiplier par deux puisque l'on dit que la pierre monte de mille en mille degrés.

Pourtant tous les adeptes le savent, c'est bien là la véritable application de la pierre cubique qui ne l'élève pas à une quatrième puissance mais la développe dans sa troisième puissance en quantité de force.

Ok, je sens comme un flottement entre la notion de troisième et de quatrième puissance. Mais la transmission est un chemin et nous reviendrons sur cet aspect plus tard dans le magistère avec le mode opératoire alchimique...
 
Á propos de la quadrature du cercle :

S'il est un problème qui a donné de tous temps la torture aux mathématiciens c'est bien celui-ci. En effet, de prime abord, il ne semble nullement difficile au géomètre de trouver une ligne égale à la circonférence du cercle et à la carrer de façon à obtenir un carré égal en surface au cercle dont provient la circonférence. La pratique géométrique montre sinon son impossibilité de solution, du moins sa difficulté.
      
Alchimiquement, le problème ne se pose pas ainsi. Voici son énoncé : Faire la conversion spagyrique des éléments afin de les pousser jusqu'à la plus-que-perfection. Les éléments forment la roue circulaire de la nature qu'on peut représenter ainsi :

Chaque élément est figuré par l'un des quatre quarts du cercle. Or comme les quatre éléments circulent sans cesse et passent l'un par l'autre on peut figurer comme suit cette révolution perpétuelle des éléments :

Car le  (feu) descend dans l'(air), l'(air) descend dans l'(eau) et celle-ci dans la (terre). Puis la terre remonte en eau, celle-ci se sublime en air lequel retourne au feu. Ainsi continuellement l'un se résout ou se sublime en l'autre et c'est là ce que tous les philosophes appellent la roue des éléments. Il faut donc immobiliser et fixer chacun de ces quatre éléments, pour définir la célèbre quadrature du cercle que seul le mathématicien spagyrique peut trouver.
    
Exprimons le autrement. Au moment où dans l'œuvre hermétique la deuxième possibilité est faite, elle se représentait ainsi :

Les quatre quarts de la circonférence sont les quatre éléments. Les quatre côtés du carré sont ou proviennent du sel et les deux diagonales forment le soufre et le mercure. Donc tout y est.

Seulement lorsque cet œuvre est terminé, la figure change d'aspect car chaque élément passe de l'extérieur du carré à l'intérieur, de telle sorte que dans la pierre, l'occulte est rendu manifeste.          

On peut dire que cet effet se produit parce que chaque côté des carrés, qui est le sel de nature, ayant subi la cuisson philosophique, réfléchit sur les quatre quarts de la circonférence ; c'est à dire qu'il reproduit en lui-même ou dans le sel les quatre éléments.

La figure géométrique qui se présente alors est la véritable quadrature du cercle spagyrique réalisée. Le cercle forme alors cette figure dont les côtés sont courbes mais l'ensemble et d'aspect carré, car la circonférence est brisée, mais chacun de ses quatre quarts se trouvant réfléchi sur chaque côté correspondant du carré par la lumière intime de la pierre en feu secret ; cette circonférence, tout en étant brisée reste identique à elle-même, et si le cercle semble perdre en surface, en réalité, il gagne en valeur autant qu'il perd par ailleurs.   

Il est rendu carré par la commission et la fixation des éléments et c'est ainsi que par l'art, l'adepte surmonte la nature et trouve le secret de la sagesse.

A vous observer, je constate que la ligne de flottaison à gagner en hauteur. Voilà pourquoi le secret est si simple. Il se trouve dans la pratique de la nature...        

Á propos de la trisection de l'angle :

Cet autre problème de la mathématique d'Hermès a fait le désespoir des plus célèbres géomètres. Car, qu'on ne puisse arriver à quarrer le cercle ou à doubler le cube, ils se résignaient à l'admettre, mais qu'il soit impossible de diviser géométriquement un angle en trois parties ils n'ont jamais pu le concevoir. Et pourtant ils n'ont jamais pu le faire. Nul géomètre, si savant et si habile soit-il, n'a pu réussir ici.

Que n'étaient-ils aussi habile spagyrique, ils auraient vu l'impossibilité géométrique se transformer en réalité par la mathématique d'Hermès.
      
Ce problème se résout par la spécialisation des trois principes alchimiques, dans les quatre éléments. Et c'est le plus grand de tous les mystères de notre mathématique, car à lui seul, il contient tous les autres. C'est pourquoi, pour en avoir une intelligence pleine et entière il faut avoir accompli l'œuvre.

Mais cette intelligence, je ne puis moi-même vous la donner, même si avec Dianha, Meryt Ptah, Bias de Priène, Isabelle et Eric nous avons réalisé le Grand Oeuvre par la voie humide du Cinabre, il faut vous mettre à l'ouvrage pour comprendre.

Cependant si l'on suit cette démonstration préconisée par Samuel Wolsky, nous pouvons approcher intellectuellement l'opération. Nous savons que chaque élément se rapporte à un quart du cercle ou quadrant formé par un angle droit, soit le quart de la circonférence compris dans cet angle.

La trisection de cet angle et conséquemment du quadrant consiste à le diviser spagyriquement en trois parties égales. Comme un quadrant est le signe représentatif d'un élément, il est certain qu'on ne peut effectuer cette décision qu'au moyen de principes homogènes qui sont le soufre, le mercure et le sel. Chacun d'eux se trouve donc représenté dans chaque élément et le trisectionne par l'élément feu.

A vous maintenant de chercher la suite en vous exerçant vous-même sur chacun des éléments. Déterminez si l'on doit nommer cette opération soufre igné, mercure igné ou sel igné ? Appliquer la Règle et vous deviendrez un Maître à votre tour...

Jakin,