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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 24-01-2025 à 08:02:42

HERMÈS UN INITIE ? UN MYTHE ?

 

 
 
          "La nature semblait l'avoir choisi pour son favori et lui avoir prodigué toutes les qualités nécessaires pour l'étudier et la connaître parfaitement. Dieu lui avait, pour ainsi dire, infusé les sciences et les arts, afin qu'il en instruisît le monde entier"...

Ainsi parle de lui l'Égypte qui vit sortir de son sein un homme d'une sagesse consommée, initié aux connaissances secrètes de l'Inde, de la Perse et de l'Éthiopie, nommé That ou Phtath par ses compatriotes, Taut par les Phéniciens, Hermès Trismégiste par les Grecs et Adris par les rabbins.

Il inventa beaucoup de choses nécessaires à la vie et leur donna des noms convenables ; il enseigna aux hommes la manière d'écrire leurs pensées et de coordonner le discours. Il institua des cérémonies à observer pour le culte de chaque dieu ; il observa le cours des astres ; il inventa la musique, les différents exercices du corps, l'arithmétique, la médecine, l'art des métaux, la lyre à trois cordes ; il régla les trois tons de la voix : l'aigu pris de l'été, le grave pris de l'hiver et le moyen pris du printemps (il n'y avait alors que trois saisons). C'est lui qui apprit aux Grecs la manière d'interpréter les termes et les choses d'où il lui donnèrent le nom d'Hermès qui signifie interprète.

En Égypte, il institua les hiéroglyphes ; il fit choix d'un certain nombre d'hommes qu'il jugea les plus propres à être dépositaires de ses secrets, et seulement entre ceux qui pouvaient parvenir au trône et aux premières charges des mystères ; il les instruisit dans les sciences et les arts et leur expliqua les symboles qui les voilaient. Parmi ces sciences, il y en avait de secrètes qu'il ne leur communiqua qu'à la condition qu'ils s'obligeraient, par un serment terrible, à ne les divulguer qu'à ceux qui, après une longue épreuve, seraient trouvés dignes de leur succéder. Ce secret se nommait l'art sacerdotal et renfermait l'alchimie, l'astrologie, le magisme (la magie), la science des esprits, etc. Il leur donna la clef des hiéroglyphes de chacune de ses sciences secrètes, lesquels étaient regardés comme sacrés et tenus cachés dans les lieux les plus secrets des temples.

Le grand secret qu'observèrent, pendant de longues années, les prêtres initiés et les hautes sciences qu'ils professaient, les firent considérer et respecter de toute l'Égypte, qui fut regardée par les autres nations comme le collège, le sanctuaire des sciences et des arts.

Orphée se métamorphosa, pour ainsi dire, en Égyptien ; on l'initia à la théologie et à la physique. Il s'appropria tellement les idées et les raisonnements de ses instituteurs, que ses hymnes annoncent plutôt un prêtre égyptien qu'un poète grec, et il fut le premier qui transporta, dans la Grèce, les fables égyptiennes.

Pythagore, toujours envieux d'apprendre, consentit même à souffrir la circoncision pour être du nombre des initiés, et c'est dans le fond du sanctuaire que les sciences occultes lui firent dévoiler.

Les initiés à telle ou telle science, ayant été instruits par des fables, des énigmes, des allégories, des hiéroglyphes, dès qu'il s'agissait de mystères dans leurs récits, ils écrivaient mystérieusement et continuaient à cacher la science sous le voile des fictions.

Quand la destruction de plusieurs villes et la ruine de presque toute l'Égypte par Cambyse, roi de Perse (528 avant notre ère), dispersèrent la plupart des prêtres en Grèce et ailleurs, ils y portèrent leurs sciences qu'ils continuèrent à enseigner énigmatiquement, c'est-à-dire toujours enveloppées dans les ténèbres des fables et des hiéroglyphes, afin que le vulgaire, en voyant, ne vit rien, et en entendant, ne comprit rien.

Tout les auteurs puisèrent à cette source ; mais ces mystères, cachés sous tant d'enveloppes inexpliquées, sous tant de fables incomprises, finirent par donner naissance à une foule d'absurdités qui, de la Grèce, se répandirent par toute la terre.

Dans son Œdipus aegyptiacus  Athanase Kircher s'exprime ainsi à l'occasion d'Hermès : "Il est contant que ces premiers hommes possédaient l'art de faire de l'or, soit en le tirant de toutes sortes de matières, soit en transmutant les métaux (...) Les prêtres, les rois en étaient les seuls instruits. Cet art fut toujours conservé dans un grand secret, et ceux qui en étaient possesseurs gardèrent toujours un profond silence, de peur que les laboratoires et le sanctuaire les plus cachés de la nature, étant découverts au peuple ignorant..."

Il fallait l'évidence et la force de la vérité pour arracher de tels aveux à ce très savant père qui, dans maintes circonstances, a combattu la pierre philosophale.

Si nous réfléchissons bien en étudiant sérieusement l'histoire, comment des monuments extraordinaires, des Temples magnifiques, des palais somptueux et les travaux immenses qui couvraient le sol de l'Égypte avaient pu être conçus, entrepris et exécutés. L'or du monde, à cette époque, n'y eut pas suffi ?

Pline n'a-t-il pas dit que les rois d'Égypte, dans leur magnificence, ne faisaient élever ces merveilles du monde, qu'afin d'employer leurs richesses immenses ? - D'où provenaient-elles, si ce n'est de l'art hermétique ?

Et nous comprenons alors toute la portée symbolique de la Table d'Émeraude laissée par Hermès Trismégiste. Alors l'art sacerdotal indiquant toutes les opérations de l'Œuvre hermétique ne pourrait-elle pas se dissimuler dans la Légende d'Osiris, d'Isis et d'Horus ?

Telle doit être la question que nous nous devons de poser pour avancer dans le labyrinthe de l'initiation et ce sera le sujet d'une prochaine rencontre...

Jakin,