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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 03-09-2008 à 12:28:25

SUR LA ROUTE DU BUGEY

 
 


 
        « L’Ain n’a pas fini de vous surprendre », c’est dans ces termes que le Comité départemental du tourisme met en avant la diversité de ses paysages, la palette de ses richesses patrimoniales et de ses curiosités naturelles ou encore la qualité de ses sites aménagés. Découvrir des pays, partager un territoire, rencontrer des habitants, échanger sa culture, l’Ain est multiple, l’Ain nous ressemble. Nous décidons donc de parcourir les quatre routes touristiques pour découvrir en profondeur la Bresse, la Dombes, le Bugey et le Haut Bugey, sans oublier le Pays de Gex, blotti aux portes de Genève sur les pentes de Monts Jura…

        Quatre heures de route suffisent pour inspirer l’air pur et expirer le quotidien entre montagne et campagne. Le corps et l’esprit peuvent se ressourcer. La quiétude des étangs de la Dombes, les multiples lacs naturels du Bugey ou les panoramas des plus hauts sommets du Jura nous apporteront une agréable sérénité…

        Le passé émerge de la terre et partage ses histoires avec les visiteurs. Entre l’incontournable Pérouges, le Monastère royal de Brou ou les traces laissées par les grands hommes de l’Ain, les trésors d’antan se mêlent à la vie locale. Quel dépaysement !…

       Nous avons pris nos quartiers pour sept jour à l’Auberge Campagnarde, un établissement tenu par la famille Merloz depuis plusieurs générations dans le petit village d’Evoges. Un petit bijou culinaire dans un décor champêtre, une cuisine féminine de produits naturels avec la générosité du terroir. Un art du bien manger pour des moments magiques qui nous enivrent d’odeurs et de couleurs pour goûter à tous ce que nos papilles ne connaissent pas encore !…
  

   
        Pour y arriver c’est tout droit : Autoroute A7 jusqu’à Vienne, puis contournement de Lyon, direction Genève - sortie Saint Rambert. Ont quitte la départementale pour le village circulaire d’Oncieu puis on monte à travers un chemin jusqu’au col d’Evoges. La route descend légèrement, passe devant un étang et s’engage dans une ruelle étroite, à trois cent mètres on tourne à droite, une prairie offre un parking ombragé, des pélargoniums de toutes les couleurs vous accueillent…
     
        La valise déposée, nous partons à la découverte de ce village touristique. Le village est désert, nous descendons la rue principale qui passe devant la mairie et qui nous mène à l’étang de Buynand ou quelques touristes pêchent en toute tranquillité. Plusieurs canards et deux poules agrémentent les berges de ce plan d’eau que nous empruntons pour une première promenade. A l’extrémité sud, des tables sont aménagées pour le pique-nique et une table d’orientation indique les divers sentiers pour les marcheurs : le sentier de mémoire, la falaise de Narse, le village d’Oncieu et deux bases de départ pour le parapente…
       


        Sur le chemin du retour, le village s’anime enfin et nous pouvons rencontrer les premiers habitants : un cheval de traie qui broute un carré d’herbe à l’entrée du hameau et un troupeau de vaches qui revient des pâturages sans fermier. Il faut croire que ce village est une immense ferme ou les animaux sont roi car les seuls humains que l’on rencontre se trouve à l’Auberge campagnarde ?…
     
        Après une bonne nuit de repos, nous décidons de commencer notre aventure dans l’Ain par le Bugey : Cascades et lacs, vallée et collines, plateaux et crêtes, entre le Rhône, la rivière d’Ain et la montagne jurassienne, cette région présente une variété étonnante de paysages verdoyants et généreux. La route conduit de village en village à la découverte d’un vignoble renommé et à la rencontre de viticulteurs passionnés. Dans cette espace décrit par Brillat-Savarin comme « un jardin anglais de cent lieues carrées », les plaisirs s’enchaînent avec bonheur et tout en douceur. Quelques kilomètres d’une route sinueuse entre Aranc et Labalme nous conduisent au domaine des grottes du Cerdon : Un monde à part !…
     


        Nichées dans un cadre de verdure, les grottes du Cerdon nous font découvrir un monde venu du fond des âges. Un petit train touristique nous conduit jusqu’à l’entrée du domaine souterrain. Nous poursuivons ensuite à pied, dans le lit de la rivière aujourd’hui disparue, ce parcours étrange, surprenant et grandiose : résultat du lent travail des eaux tumultueuses des grandes périodes glacières…
     
        En cascades ou en torrents bouillonnants, en petits lacs ou plan d’eau reflétant le bleu du ciel, l’eau coule sous toutes ses formes dans le Bugey. De la zone montagneuse calcaire, elle s’infiltre pour rejoindre la plaine du Rhône. Cette région offre des eaux dormantes comme le lac d’Arboréaz à Colomieux, magnifiquement filmé dans les « Enfants du Marais », et des eaux vives, comme celles des cascades de Gilandieu et de Cerveyrieu. A certains endroits, elle a laissé des traces spectaculaires de son passage comme dans les grottes de Cerdon. Après un débouché sous un porche majestueux, les personnes qui le souhaitent et qui ne craigne pas un dénivelé de dix huit étages, peuvent poursuivre la visite de la grotte jusqu’au belvédère et ainsi dominer toute la vallée du Cerdon. Nous avons fait partie de cet exploit sportif. Quel mal nous a pris ? Car nous avons perdu notre respiration au sommet pour un bon moment. Puis nous sommes remontés à notre rythme par un sentier en sous bois jusqu’à l’accueil…
     


        Midi est dépassé quand nous arrivons sur la plate forme. Nous sacrifions l’éternel sandwich « hot dog » dans le parc ombragé sous un abri forestier avant de faire quelques pas sur le sentier de la connaissance en suivant le parcours de l’évolution humaine et de la chronologie terrestre. Tout ceci afin de résoudre l’énigme de la « caverne des sens » sous la tente laponne…
     
         Le territoire du Bugey témoigne d’une histoire très ancienne : fouilles archéologiques mettant à jour des outils de l’âge de pierre à Ambérieux-en-Bugey, voie romaine de Belley à Genève, abbaye du 10ième siècle à Ambronay, fort des Allymes bâti au 13ième siècle, Palais Episcopal construit à Belley au 18ième siècle… Comment ne pas avoir envie de remonter le temps ? Après avoir été annexé, échangé, transmis par héritage, le Bugey se trouve sous domination savoyarde jusqu’en 1601, date à laquelle il est rattaché à la France…
 


        Pour découvrir tous ces vestiges nous reprenons donc la route des villages. Premier arrêt Ambronay : petit bourg médiéval avec petites ruelles ; une porte du 12ième siècle sur les remparts et un ancien château du 16ième siècle qui abrite aujourd’hui l’hôtel de ville…
     
        Puis nous partons à la découverte de l’église abbatiale Notre Dame, ancienne abbaye bénédictine fondée au début du 10ième siècle, florissante aux 12ième et 13ième siècles, agrandie au 15ième siècle par l’abbé Jacques de Mauvoisin. C’est un chef d’œuvre de l’art gothique : tour Dauphine et tour des Archives, chapelle Saint Jacques et Sainte Catherine, cloître à deux étages avec un bel escalier Renaissance…
   

 
        La route accrochée aux pentes escarpées des Monts d’Ain serpente sur cinquante kilomètres, le long de la rivière. Villages pittoresques, falaises impressionnantes, points de vue saisissants, méandres argentés de l’Ain, ouvrages d’art imposants… A chaque virage le spectacle se renouvelle. Nous traversons maintenant le village de Jujurieux avec son église néogothique du 19ième siècle et son château  médiéval qui ne se visite pas…
     
        Puis nous voilà à Douvres, village de Piémont, qui débouche sur la vallée de la Corance avec ses vielles maisons dont certaines sont du 14ième siècle et son four banal encore en activité. Bâti en pierre et couvert de lauzes, ressemblant à une drôle de petite chapelle, le four banal (nom tiré d’une taxe médiévale : La banalité) trône au cœur de chaque village. Propriété de la commune, il permettait autrefois aux habitants de venir y cuire leur pain. Nombre de fours variait selon l’importance et la localisation de la population. Aujourd’hui, en sommeil une grande partie de l’année, ils se réveillent d’avril à septembre à l’occasion de fêtes gourmandes et conviviales…
     


        La balade se termine au creux d’un vallon par le village de Nivolet-Mongriffon qui a la particularité d’être composé de deux parties distinctes séparées par quelques kilomètres. Les curiosités y sont nombreuses : fontaines, lavoirs, travail. Mais le rendez-vous à ne pas manquer, nous dit-on, c’est la fabrication et la cuisson à l’ancienne du pain au four communal. Le pain étant la nourriture de base des ménages modestes, tous les dix jours environ, le pain était préparé avec le levain, pétri à la maison puit cuit au four banal en trois fournées journalières avec fourniture de fagots pour la chauffe. L’ordre de passage des villageois était déterminé par un tirage au sort. Toutes ces explications nous ayant donné faim, il est temps de retrouver le col d’Evoges pour un repos bien mérité…
     
        Deuxième journée de visite dans le Bugey, mais ce matin nous partons pour les marais en direction du petit village de Lavours. Sur la place pas âmes qui vivent, seulement une ancienne charrette décorée de pélargonium pour vous accueillir, même la mairie est fermée…
     


        Le dépliant touristique indique Marais de Lavours, nous y sommes, mais point de marais à l’horizon et comme le village est désertique nous partons à la recherche d’un humain pour retrouver le marais. C’est ubuesque ! Heureusement que nous sommes en vacances ! Enfin nous trouvons un paysan dans son champ qui nous indique la direction. En réalité le marais se trouve dans la localité d’Aignoz quelques kilomètres plus hauts. Nous garons la voiture dans un près ombragé et nous partons à pieds vers le petit hameau ou se trouve la Maison du Marais. Un espace de découverte de six salles réparties dans quatre bâtiments avec spectacles audiovisuels, image de synthèse et interactivité. La visite commence dans un amphithéâtre qui propose un film documentaire « regards sur le marais » et se poursuit par des bornes sonores et des expositions d’outils, une balade thématique très enrichissante…
     
        A la sortie de cette exposition les douze coups de midi ont déjà sonné depuis longtemps et notre hôte nous indique la ferme voisine qui propose des petits repas. Nous nous laissons tenté par une assiette de produits locaux avec un pichet de Bugey rosé le tout servi sous un hangar aménagé en salle de restaurant. Un bon moment de détente dans un espace convivial ou les fermiers ont aménagé sur le chemin qui mène vers l’entrée des enclos contenant des animaux de la ferme et quelques animaux exotiques comme un lama…
     


        Après le café maison, dont ont reconnaît l’odeur du grain broyé au moulin, nous reprenons le chemin du marais de Lavours. Un voyage passionnant et dépaysant au cœur de l’un des derniers grands marais continentaux d’Europe de l’Ouest. Créée en 1984, la réserve naturelle préserve 474 ha d’un marais tourbeux, au patrimoine biologique exceptionnel. Le parcours aménagé sur pilotis nous transporte dans le marais sur plus de deux mille quatre cent mètres qui se divise en deux parties : un sous bois avec points d’observation et une clairière dégagée…
     
        Après une heure de marche dans la partie en sous bois nous rencontrons les premiers bovins Highlands qui se nourrissent à l’ombre des feuillus. Compte tenu de la chaleur de l’après-midi seul le son des oiseaux parvient à nos oreilles et ils nous accompagnent bien agréablement pendant tout le trajet. Même posté en silence dans les cabanes surélevées nous n’avons pu observer que le mouvement des herbes sur les étangs. Mais ces moments de recueillement avec la nature nous ont été salutaires…
      


        Nous partons maintenant pour la capitale historique du Bugey. Belley est une ville riche d’un patrimoine historique et religieux dont les bâtiments que nous allons découvrir sont les témoins. Un parcours pédestre nous permet également de marcher sur les traces de personnages illustres qui ont vécu dans la ville tels que Jean-Anthelme Brillat-Savarin et Alphonse de Lamartine. Les vieilles demeures de la Grand rue nous conduisent vers le lycée Lamartine où le poète effectua une partie de ses études (1803-1808), puis devant la maison natale de Brillat-Savarin au numéro 62, puis on tourne à droite dans la rue Sainte Marie qui mène au Palais Episcopal (18ième siècle) et à la cathédrale Saint Jean-Baptiste qui comprend un cœur et un transept du 15ième siècle, une nef et un clocher du 19ième siècle et qui détient les reliques et châsse de Saint-Anthelme…
     
        Avant de reprendre le col d’Evoges et rejoindre l’Auberge Campagnarde nous faisons une pose détente dans le petit village d’Oncieu. Curieusement construit en rond autour d’un grand verger ce village est classé aux sites historiques. Le diamant du Bugey comme on le surnomme possède une église et une auberge typique pour le repos…
     


        Ce matin nous partons pour la Dombes souvent décrite comme un vaste plateau argileux, creusé de mille étangs. Aux frontières de l’air et de l’eau, entre terre et ciel dont elle est le miroir. Au-delà du silence, la Dombes résonne, depuis la nuit des temps, de clapotis, de chants, de bruissements, de cris intermittents… de son peuple d’oiseaux, de poissons, de plantes aquatiques. La route de la Dombes se faufile au cœur de la vie sauvage…

     Paisible invitation à pénétrer cette nature profonde, elle témoigne aussi de la persévérance et de l’ingéniosité dont l’homme a dû faire preuve pour s’adapter à ce milieu si particulier. Elle découvre comment un étang devient champ et inversement, salue la silhouette rougeoyante d’un château médiéval tout en demeurant sous le charme d’un village en fleurs… 


        Nous décidons de passer la journée dans le village médiévale de Pérouges. Sur sa colline le village est le type même de la cité du Moyen age. Ville d’artisans où nul seigneur n’a jamais régné, la culture et le tissage de la toile étaient les deux ressources de ses habitants qui, dès 1236, avaient des franchises communales…
     
        En déambulant dans le village nous ne trouvons pas de riches vestiges, mais un ensemble à nul autre pareil où les maisons patriciennes et celles plus modestes des artisans, donnent à ses rues aux pavés inégaux, cet aspect si pittoresque. Eglise forteresse du 15ième siècle, place de la Halle et son tilleul bicentenaire enchantent les yeux des visiteurs. Chaque rue apporte son lot de surprise : enseigne en fer forgé, fenêtre colorée de carreaux mosaïques, porte massive en bois de chêne et étales flanquées aux fenêtres des artisans nous donnent une idée très précise de la vie au Moyen Age. Conservée dès 1911 par l’administration des beaux-arts et le Comité de Défense elle attire les cinéastes qui continuent d’y tourner les extérieurs de nombreux films… 


        Quand le moment fut venu de se restaurer, pas de problème ! Il suffit de se servir sur les nombreuses étales des artisans et de payer à l’intérieur des minuscules boutiques. Pour goûter aux spécialités de la Dombes, nous avons l’embarras du choix ! Grandes toques renommées et petites tables discrètes savent accommoder, depuis toujours, les produits de la terre, de la pêche et de la chasse, selon la tradition ou la fantaisie de leurs chefs…
     
        Ce matin c’est au tour de la Bresse de recevoir notre visite. Entre les berges de la Saône et les contreforts du Revermont, la Bresse est un pays de bocage et de grandes étendues verdoyantes légèrement vallonnées. Ici, une cheminée sarrasine révèle la présence de ces typiques fermes à pans de bois où l’on élève la célèbre volaille de Bresse. Ici, une église romane séduit par sa pureté. Là, un monastère gothique flamboyant étonne. Au beau milieu de l’été, les animations des fêtes de villages rappellent que les traditions se perpétuent dans la bonne humeur et autour d’une table riche en saveurs. De villages fleuris en rendez-vous gourmands, la route de la Bresse est un plaisir autant pour les yeux que pour le palais !…
 


            Nous visitons d’abord l’ancienne cité des ducs de Savoie : Pont de Vaux. Le village se trouve au bord d’un canal et d’une écluse sur la Saône. Un port de plaisance offre des mini-croisières sur un bateau avec pont soleil. Arrivé en retard nous n’avons pas put en profiter. Heureusement qu’il y avait une église avec chapelle et chœur gothiques et le Musée Chintreuil, un enfant du pays devenu peintre, pour nous occuper jusqu’au repas. Aux côtés de ses toiles, sont exposées celles de peintres régionaux, tel que Migonney, Firmin-Girard, Boulanger et Jourdan. La Saône, la Reyssouze et les prairies inondables sont largement représentées par leurs œuvres…
     
        Repas que nous prenons dans un parc ombragé le long du canal. Pas de table gastronomique avec le célèbre poulet de Bresse à la crème, crêpes vonnassiennes, et gâteau de foies de volailles… mais un pique nique improvisé avec des fruits du jardin : abricots, pêches et prunes accompagné d’un jus de carottes et d’un « château la pompe » cuvée 2008. Tout le monde aura compris après plusieurs jours de ripailles il faut de temps en temps alléger les calories.
     


        Nous poursuivons notre route vers le village de Pont de Veyle, la petite Venise bressane. Il y a de nombreux ponts sur la Veyle et sur ses bras. C’est une ancienne cité fortifiée : porte de l’horloge, maison du guetteur, maison des Ducs de Savoie, église de style jésuite et parc du château aujourd’hui Prévôté des Compagnons du Devoir que nous avons en vain tenté de visiter…
     
        Nous voilà maintenant à Bourg en Bresse la capitale régionale que nous traversons jusqu’au Monastère royal de Brou. Commandé par Marguerite d’Autriche et construit entre 1506 et 1532, le monastère est une merveille de l’art gothique flamboyant. Veuve à l’âge de 24 ans, Marguerite d’Autriche réalise le vœu de sa belle-mère en faisant rebâtir le prieuré de Brou à sa gloire et en signe de l’amour qu’elle portait à son défunt époux : Philibert le Beau, Duc de Savoie. Cet édifice se distingue par le travail remarquable réalisé sur la pierre (chapelle, jubé qui sépare la nef du chœur), sur le marbre et l’albâtre (tombeaux), sur le bois (stalles), et par sa toiture en tuiles vernissées…
     


        Nous quittons Bourg en Bresse pour la route des sapins du Haut Bugey. De combes en cluses, de forêts en prairies, de montagnes en collines et de lacs en étangs la route des sapins parcourt une nature étonnamment riche et préservée, baignée d'air pur. Sillonnant un relief jurassien typique entre 250 et 1200 mètres d’altitude, elle invite à la découverte de grands espaces encadrés de paysages majestueux et d’une campagne verdoyante. Au détour d’un virage un imposant bloc de granit surgit de la colline pour rappeler aux visiteurs les sacrifices du maquis d’Echallon…
     
        La route dévoile aussi une grande variété de paysages de moyenne montagne. Ses chaînes sont entrecoupées de vallées plus ou moins larges et de cluses qui, comme des écrins, abritent en leur cœur des lacs naturels. Nous terminons notre ballade à Nantua dans un décor unique et multiple à la fois. Le lac classé en site naturel protégé depuis 1935 est d’origine glaciaire. On l’aperçoit dès la route d’Apremont. Un bon moment de détente au milieu des quenelles et des canards qui pataugent sur les berges. On resterait là indéfiniment devant ce tableau reposant mais il faut reprendre la route car le col d’Evoges est encore loin pour rentrer…
     


        Ce matin nous décidons de faire une promenade sur l’une des rivières qui traversent le Bugey. Le patron du restaurant nous conseille l’embarcadère de Poncin à une heure de route d’Evoges. Mais comme d’habitude le renseignement n’est pas assez précis et nous perdons du temps sur la rive droite puis sur la rive gauche de Poncin sans trouver le quai ! C’est par hasard en poursuivant notre route vers Chambod que nous trouvons enfin le fameux embarcadère. Heureusement que nous avons de la chance car le bateau n’est pas parti à l’heure, il attend un car de touristes qui doit chercher, comme nous, l’embarcadère. Bref nous voilà assis à l’avant du bateau…
     
        La promenade dure une heure et demi sur le lac vers le barrage d’Allemand puis jusqu’au pont de Serrières dans les méandres tranquilles des gorges de l’Ain dominés de forêts et de hautes falaises. La rivière d’Ain et l’une des plus belle de France (nous dit-on). Descendant du Jura, elle est l’épine dorsale du département. Elle s’épanouit particulièrement dans le site de Chambot-Merpuis. Durant la navigation une guide au sein gauche tatoué nous livre l’histoire de la rivière et de ses radeaux, sa faune, sa flore, son environnement et ses légendes…
     


        De retour à quai vers midi, nous sacrifions au pique nique sur la base d’accueil de l’île Chambod : brochettes de veau – frittes avec un vitel citron. L’île Chambod est une île artificielle, fruit des aménagements hydroélectrique réalisés sur la rivière. Un cadre naturel reposant et une base de plaisance dépaysante. Un plaisir dans la nature…
     
        Après le repas, certain s’adonne à la sieste réparatrice sur les bords de la rive gauche de l’Ain près d’une base de ski nautique…
     
        Poncin a gardé de son époque médiévale de vieilles maisons sur arcades, renforcées de puissants contreforts datant du 14ième et du 15ième siècles. D’anciens hôtels particuliers, dont celui de Bouvet, abritent des tourelles d’escaliers à vis et des restants de corps de logis style gothique. Sur la place du village des hommes s’affairent autour d’un brasier qui nous dit-on recevra plusieurs sangliers pour fêter le départ du boulanger…
     


        Avant de rentrer nous faisons un crochet au château de Varey. Situé sur la commune de Saint Jean le Vieux, le château a pris une part importante dans l’histoire du Bugey. Gardant l’entrée de la Gorge de l’Oiselon, et dominant la Plaine de l’Ain, il constitue un site remarquable. Rasée pendant la Révolution, mais reconstruit au 19ième siècle, la fière forteresse nous dévoile ses secrets…
     
        Ce matin au levé, le temps est couvert et de gros nuages menaçant se présentent au pied du col d’Evoges. Nous décidons de ne pas nous éloigner du village et nous partons pour une promenade le long de l’étang en passant par la petite chapelle locale. Sur le chemin du retour nous en profitons pour visiter les ruches et acheter du miel chez l’apiculteur voisin…
     
        Sur la terrasse de l’auberge nous dégustons un repas confectionné de poissons du cru arrosé d’un majestueux Bugey blanc, cuvée tradition, millésime 2005, un vrai bonheur. Nous avons juste le temps de boire un café et les nuages se déversent d’une pluie salvatrice qui rafraîchit immédiatement l’atmosphère. il ne nous reste plus qu’à faire la sieste…
     


        Le 28 juillet au matin au moment du départ, tout recommence comme dans une histoire sans fin : le troupeau de vache traverse le village toujours sans accompagnement pour les verts pâturages…
     

        Inspirez l’air pur et expirez le quotidien ! Entre montage et campagne, le corps et l’esprit peuvent se ressourcer. La quiétude des étangs embrumés et les multiples lacs naturels vous apporteront une agréable sérénité. Suivez toutes vos envies, vous en prendrez plein la vue !…

        Un lieu merveilleux où le passé émerge de la terre et partage ses histoires avec les visiteurs. Des précieuses fresques à Fléchères en passant par les rustiques fours à pain où le fameux mobilier bressan en noyer, merisier et loupe de frêne, les trésors d’antan se mêlent à la vie locale. Quel dépaysement !…

        Pour vivre à coup sûr des moments uniques : choisir un lieu qui sorte de l’ordinaire, un lieu extraordinaire, se laisser porter par l’ambiance, les odeurs et les couleurs, et goûter à tout ce que vos papilles ne connaissent pas encore !…

            L’Ain, des révélations croustillantes !…
 
 
Andrée et Armand 
 

Commentaires

mcdu95 le 12-04-2009 à 22:35:26
bonsoir je te souhaite une bonne nuit joyeuse pâque

excuse moi je suis nouvelle je connais pas bien le site

amitié mc
sandy34 le 02-10-2008 à 17:15:06
très jolies tes photos,ça donne envie de visiter,bonne continuation
vivrenotreamour le 04-09-2008 à 08:21:09
bonjour félicitation et bien venus chez vef très bonne article a bientôt et bonne journée bis Patricia
Perle-rousse le 04-09-2008 à 07:47:23
Oh là là, quelles belles descriptions que celles que vous venez de faire ici. Je suis particulièrement ravie de redécouvrir un peu cette région où j'y ai vécu 2 toutes petites années.

En plus, vous êtes photo du jour, ce qui ne gâche rien !!!

Bonne continuation
annielamarmotte le 03-09-2008 à 12:32:02
bienvenue à ton blog