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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 04-10-2008 à 08:04:37

CHEZ LES BOURBONS...

 

 


03 – ALLIER, Bourbonnais du 22 au 25 septembre 2008  

 

 

 

 

          

     De la phéhistoire castelperronienne à nos jours, l’homme a marqué le département de l’Allier de son indélébile empreinte. Les Bourbon, future dynastie royale, ont laissé une floraison de châteaux et de belles demeures ; leurs voisins clunisiens ont apporté avec foi les témoignages inoubliables de l’art roman ; tous les humbles hommes du terroir ont imprimé les marques de leurs modestes talents. De ce printemps d’histoire est né un riche patrimoine culturel marqueur de temps à venir voir…
         
    Ce territoire d’une grande douceur invite à la promenade, au cœur d’une nature intimiste et préservée, à travers une mosaïque de paysages contrastés : forêt de Tronçais, gorges de la Sioule, Montagne et Bocages bourbonnais, Val de Cher, Val d’Allier et Combraille. L’Allier descendue des contreforts du Massif central, s’assagit pour conserver en paix les oiseaux de passage. Montluçon l’industrieuse, Vichy l’élégante et Moulin la royale, trois villes veillent sur ce département au charme tout en nuances.

    L’Allier est riche d’un patrimoine historique considérable marqué du sceau des ducs de Bourbon, dérivé d’une histoire romanesque aux personnages illustres comme Anne de Beaujeu et le connétable de Bourbon. Le patrimoine roman et de ses églises est inestimable. Il y mêle différentes influences : auvergnate, berrichonne et bourguignonne…
     
    Six heures de route sont nécessaire pour approcher le triangle des Bourbon : Moulin, Souvigny, Bourbon l’Archambault. La nature donne l’impression d’avoir repris des droits grâce aux rivières et étangs artificiels, aux allées sinueuses, aux grands arbres. Une virée dans le vert, dans tout les tons de vert…
 


    Nous avons pris nos quartiers pour quatre jours à l’hôtel l’Univers, un établissement de la chaîne « Inter Hôtel » managé par Nathalie et Patrice un couple dynamique et accueillant. Une bâtisse du XIXe siècle abrite cet hôtel situé en centre-ville près de la gare, du château des ducs de Bourbon et de la cité médiévale de Montluçon.

    Pour y arriver c’est tout droit en haut : Autoroute A7 jusqu’à Vienne, puis contournement de Lyon, direction Saint Etienne puis Clermont Ferrand – sortie 11 Montmarault. On quitte l’autoroute pour la D237, on traverse Montmarault puis Montluçon, au rond-point première sortie à gauche, on longe la rue Max Dormoy jusqu’à la gare Sncf, première à droite sous le porche, Nathalie est là pour nous accueillir…

    On commence immédiatement notre aventure par le Donjon de la Toque à Huriel. Plus connu sous le nom populaire de " la Toque ", ceci en raison de son ancienne toiture en forme de toque pointue, le donjon est un des rares donjons quadrangulaires français du début XIIème siècle encore visibles aujourd'hui, au même titre que les donjons de Montrichard, Beaugency, ou bien encore Loches. Vestige de l'ancien château des Seigneurs d'Huriel, entouré de fossés jusqu'au milieu du siècle dernier, le donjon, entièrement construit en blocs de granit régional, a une hauteur totale de 33 mètres. Cinq salles superposées s'élèvent aujourd'hui sur la cave voûtée.
     


    Après cette escapade, nous revenons à la cité médiévale de Montluçon. Au 12ième siècle, la ville rentre dans le domaine des Sires de Bourbon. La cité connaît alors une période de prospérité, en particulier sous le règne de Louis II de Bourbon au 14ième siècle. Son retour à la couronne de France au 16ième siècle, correspond pour la ville a une époque plus obscure et il faudra attendre jusqu’au 19ième siècle pour la voir renaître.
     


    La cité ne manque pas de nous fasciner à chaque coin de rue. Nous levons les yeux et nous nous laissons charmer. Nous commençons autour de la rue Grande. La statue de Ste Anne : C’était une sainte très populaire en Bourbonnais, c’est aussi la patronne des eaux calmes. Un peu plus loin au bout de la place, nous apercevons le Grenier à Sel un restaurant gastronomique. A gauche : deux très belles maisons à pans de bois se font face.
     


    Porte Bretonnie : Cette petite place regorge de détails architecturaux ainsi la brûlerie de Café est installée dans une ancienne porte de la ville Médiévale, le magasin Landor dont les pans de bois sont peints de couleurs vives, rappelle que les boiseries étaient peintes à l’époque Médiévale. Jusqu’au nom de cette place qui remonte à la Guerre de Cent Ans, durant laquelle, les anglais avaient établi leur campement dans ce quartier devenu le « quartier des Bretons ».
     


    Château des ducs de Bourbon : L’évocation d’un château à Montluçon remonte au 11ième siècle. Mais il faut attendre Louis II de Bourbon pour que soit construit un véritable château, vers 1370. En effet, la Guerre de Cent Ans marqua profondément la ville et le château qui défendait alors la citée avait été partiellement détruit par les Anglais.
     


    Rue des serruriers : A l’intérieur des remparts, ont été construites de nombreuses maisons à pans de bois, elle datent du 15ième siècle. La maison des 12 apôtres est la maison la plus belle du quartier saint Pierre. Autrefois, douze statues, représentant les apôtres, étaient sculptées sur les pans de bois du premier étage.
     


    Eglise Notre Dame : Cette église fut construite de la fin du 14ième à la fin du 15ième siècle sur l’emplacement d’une église romane dont il subsiste quelques vestiges, elle a été légèrement remaniée au 17ième siècle. La façade a un pan coupé qui était destiné à ne pas gêner l’entrée du château.
     


    Le jardin Wilson : Ce jardin à la française, appelé également jardin des remparts a été créé en 1937 dans des jardins d’hôtels particuliers. Il a été inauguré par Max Dormoy en 1939. De l’enceinte médiévale, il ne reste qu’une partie de la courtine car les fortifications ont été en très grande partie détruites au 18ième siècle.
     


    La nuit est tombée quand nous sortons du petit estaminet ou nous avons posé nos fesses devant une pinte de bière blanche au citron. Ce n’est pas de bonne augure car un petit air froid vient de nous rappeler que l’automne arrive à grand pas. Il est temps de rentrer…
 


    Après un petit déjeuner copieux, nous voilà dans la cour de l’hôtel. Un froid de canard nous surprend, il fait pas plus de quatre degrés. On sort les polaires du coffre de la voiture et nous partons pour la ville de Moulins. Il est huit heures du matin pas grand monde sur l’avenue principale de Montluçon que nous traversons rapidement. Quelques kilomètres plus loin, c’est la surprise : un brouillard à couper au couteau. Nous mettons plus d’une heure et demie pour faire 40 km.
     


    C’est surtout à la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance que le duché des Bourbon, à l’apogée de sa puissance, attire peintres, verriers et sculpteurs, de différents foyer artistiques. Moulins, la capitale du duché, est le siège d’une cour fastueuses.
     


    Dressé à l’entrée du quartier des mariniers, le Sacré Cœur est un édifice du 19ième siècle. A l’époque Médiévale, le duc Louis II avait fondé, à cet emplacement, l’hôpital Saint Nicolas destiné à loger ses anciens serviteurs. Le couvent des Jacobins fut ensuite édifié en ces lieux à la demande du Connétable Charles III de Bourbon.
     


    En 1791, l’église, placée à nouveau sous le vocable de Saint Nicolas, devient église paroissiale mais elle n’est pas entretenue et tombe en ruine. En 1818, l’abbé Martinet et le Conseil de Fabrique demandent la construction d’une nouvelle église et lancent une souscription à cet effet. Un projet romano byzantin est proposé mas l’abbé s’y oppose et demande la construction d’un édifice néo-gothique. Cette mission est confiée à Jean Baptiste Lassus, disciple de Viollet le Duc. C’est pour cela qu’en reconnaissance d’une telle bonté le Gobe trotter monte en chair et remercie l’ensemble des donateurs…
   

 
    La tour horloge de Moulins se dresse depuis le Moyen âge au cœur de la cité. Dès le 15ième siècle « un guetteur » semble surveiller la ville et permet de mesurer le temps qui passe. La tour horloge à automate se répand à partir du 15ième siècle en Europe. Ces figures de fer, de plomb et de bois prennent le nom de Jacquemarts. Quelle est l’origine de ce mot ? Les avis divergent, on parle d’un inventeur flamand du nom de Jacques Marc, on évoque la jaque, sorte de tunique large rendant plus aisés les mouvements des ouvriers et dont sont revêtus certains automates. D’autres pensent au mannequin utilisé par les archers et les arquebusiers comme cible lors de leur entraînement.
     


    Après avoir engagé la reconstruction de son château, Louis II, troisième duc de Bourbon, demanda au pape Clément VII d’ériger sa chapelle ducale en église collégiale. Un premier chapitre de chanoines y fut installé en 1386, et l’ancienne chapelle fut modifiée, sans doute reconstruite, pour être dédiée à Notre Dame.
 


    En 1468, Agnès de Bourgogne, veuve du duc Charles 1er, posa la première pierre d’un nouvel édifice qui fut terminé dans les premières décennies du 17ième siècle, et qui correspond à la partie Est de la cathédrale actuelle.
     


    Nous pénétrons dans les cours intérieures des maisons médiévales du quartier historique afin de découvrir les trésors cachés de l’architecture et du décor des 15ième et 16ième siècles, témoins de la splendeur de la ville à cette époque comme la maison ou séjourna Jeanne d’Arc en 1429 ou le Grand Café avec sa décoration de 1899 inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.
     


    Il faut de temps en temps revenir à la réalité du 21ième siècle avec la traditionnelle manifestation syndicale : aujourd’hui c’était le démantèlement de la Poste. Puis devant un verre vin rouge, cépage du pays pourcinois, déguster une blanquette de veau à la brasserie « Le Liberté »…
     


    Nous reprenons la route pour la Forteresse Médiévale de Bourbon l’Archambault qui se situe à 40 km au nord du bocage. Après une multitude de vaches limousines qui nous regardent passer nous rencontrons le premier monument de la ville : L’église St Georges début du 12ième siècle. Deux chapelles latérales sont érigées au 15ième siècle pour accueillir les reliques de la vraie Croix et de la Sainte Epine. Le clocher date de 1865 et est à l’image des clochers bourguignons romans.
     


    La Forteresse médiévale de Bourbon l’Archambault constitue le berceau de la dynastie des Bourbon et s’identifie à l’histoire de la France. Elle représente l’une des plus imposantes ruines de l’époque féodale qu’il y ait en France, malgré les outrages qu’elle a subi au cours des derniers siècles. Ancienne résidence des sires Archambault de Bourbon, ce château qui compta jusqu’à quinze grosses tours, servit essentiellement de défense militaire alors que les ducs et leur cour se fixaient à Moulins.
     


    Après le 16ième siècle, le château fut abandonné et tomba progressivement en ruines, bien qu’un chapitre veillât à la conservation des Saintes Reliques, apportées à Bourbon par Robert de France, sixième fils de Saint Louis. Confisqué à la Révolution, le château fut vendu comme bien national en 1794, devenant alors la carrière la plus prospère de tout le pays.
     


    En 1832 Achille Allier, poète local, sauva de la destruction les trois tours nord et la salle qui les précède, seuls témoignage actuels, avec la tour Qui Qu’en Grogne, de toute la puissance de cette forteresse qualifiée d’imprenable en son temps. En compagnie de guides locaux nous allons vivre maintenant la vie de château au Moyen âge…
     


    Les armes occupent la majeur partie du temps des chevaliers, qui pour combattre les ennemis, s’entraînent toute la journée. Nous faisons comme eux dans la tour de garde…
     


    Pendant ce temps la châtelaine, dans la salle de l’alchimie, prépare des potions pour les mauvaises humeurs, les brûlures d’estomac, les blessures de guerre ou des parfums subtil et des élixirs d’amour…
      


    Comme toute noblesse qui se respecte il faut penser à sa descendance. Alors chacun de son coté dans la salle des lettres transcrit sur parchemin de vélin les recettes miracles ou les secret de combats…
     


    Dans la salle du Rez-de-chaussée de la 3ième tour, le bain est aménagé pour les seigneurs en visite qui n’ont pas pensés à venir avec leurs domestiques. Mais en récompense la baignoire sera remplie de bourbon…
     


    Une fois propre comme des sous neufs, ses seigneuries se délassent dans le salon cheminée aménagé au premier étage de la tour pour discourir sur le sexe des anges, sujet très approprié au Moyen âge…
     


    Au douze coups de Minuit, il est temps de grimper au 3ième étage de la tour pour un sommeil réparateur, car demain il faudra faire croisades…
     


    Croisade, c’est le cas de le dire, car ce matin si le brouillard est un peu plus dense, par contre le thermomètre, lui, flirte avec le zéro degrés. Il est huit heures passées quant nous prenons la route pour le pays poncinois. Une pays qui respire la convivialité et l’équilibre entre ville et campagne, mais aussi entre tradition et modernité. Son vignoble multiséculaire en témoigne…
     


    Saint Pourçain sur Sioule nous accueille pour une flânerie historique. On commence la visite par l’église Ste Croix à l’intérieur de l’ancienne prieurale. La nef gothique est couverte d’une charpente en carène de vaisseau. Elle est flanquée d’un superbe cœur à déambulatoire sur lequel ouvrent deux chapelles romanes au Nord et deux chapelles gothiques au Sud.
     


    Nous sortons par la porte sud de l’église et nous débouchons sur la Cour des Bénédictins. On se laissent guider par les murmures des moines à travers les espaces…
     


    De là nous avons une belle vue sur le clocher de l’église Ste Croix et sur le beffroi. Cette tour de l’horloge, érigée en 1480, sert d’abord de tour de guet puis les habitants l’équipent d’une horloge et d’une cloche (rares étaient les St pourcinois qui possédaient leur propre montre). A l’intérieur se déroule un magnifique escalier en colimaçon que nous admirons au cour de la visite du Musée de la Vigne installé dans l’ancienne maison du bailli.
     


    La balade se poursuit par le petit passage reliant le square de la Paix à la rue Victor Hugo puis nous descendons sur notre gauche. Rue des Fours Banaux à droite jusqu’à l’angle de la rue Beaujeu. Nous voici devant la petite maison à pan de bois, où se trouvait jadis le four communal…
     


    Quelques kilomètres plus loin : la forteresse de Billy. Erigée sur un piton calcaire dominant l’Allier au 12ième siècle, entrée dans le patrimoine des Bourbon au 13ième siècle, la forteresse de Billy fut l’une des plus importante des 17 châtellenies du Bourbonnais.
     


    Colonne vertébrale du pays, la Sioule, rivière sauvage connue des pêcheurs pour ses ablettes, goujons, perches, se jette dans l’Allier à hauteur de Contigny. Elle débouche là en pleine réserve naturelle – la seule du département – du val d’Allier qui abrite une faune exceptionnelle dans un espace protégé.
     


    A Varennes, c’est l’Allier que nous rencontrons en descendant sur les berges qui longent la petite citée pourcinoise.
     


    Nous poursuivons notre route vers l’une des plus anciennes cités du bourbonnais : la châtellenie de Verneuil. Une balade dans un petit village de caractère situé dans le vignoble.
    

 
    Tout d’abord l’église St Pierre bâtie pour 60 chanoines est devenue église paroissiale lorsque la chapelle « Notre Dame sur l’Eau » s’avéra trop petite. L’église est un édifice roman construit au cours de deux étapes du 12ième siècle, embelli au 14ième siècle auquel est adjoint une chapelle latérale au 15ième siècle.
     


    Notre Dame sur l’Eau, Eglise des 10ième et 11ième siècle en cours de restauration. D’un très pur style Roman pour son architecture, les vitraux de Bernard Guth, en relief et tout à fait uniques, baignent d’un lumière colorée ses vieux murs…
     


    Il est temps de se restaurer. Agnès nous accueille à « L’imprévu », chaleureusement en toute simplicité dans le cadre rustique de sa petite auberge…
     


    Après ce déjeuner de spécialité italienne, nous partons pour la forêt enchantée. « C’est un géant endormi en tout impunité, nu, comme un enfant, recroquevillé sur lui-même, blotti au pied d’un arbre sur la Motte Coquet, butte joliment boisée d’arbres séculaires. Les rayons du soleil qui jouent à travers le feuillage éclairent l’herbe verte et tendre ou laissent la terre profonde et sombre recouverte de feuilles et de mousse. Il y fait frais. C’est le parfait décor de nos contes d’enfance. derrière chaque arbre, on s’attend à tomber sur une fée, un ogre ou bien Gargantua. C’est ici que mon géant s’est endormi » (Cyrille André)…
     


    Dans le bocage bourbonnais, sur la commune du Theil, un petit château de la fin du 15ième siècle, fait partie de la Route historique des châteaux d'Auvergne. Demeure simple et rustique de petits nobles campagnards, loin des habituels sites castraux prestigieux. La visite, paraît-il, présente l'originalité de retracer la vie d'autrefois à travers un commentaire où sont expliqués les modes de vie de jadis : toilette, mode vestimentaire, arts de la table, sexualité, cuisine, utilisation des armes présentées, etc. Mais hors saison, nous avons trouvé porte de bois…
     


    Nous retournons en fin d’après-midi à Montluçon en multipliant les visites de châteaux et de vieilles églises au grès de nos envies et de l’intérêt suscité par les ouvrages…
 


    Ce matin, encore très top, nous partons pour une nouvelle flânerie historique : Chantelle et les gorges de la Bouble, la cité médiévale de Charoux et pour finir Gannat. Nous rentrons dans Chantelle par la rue de la Mairie, puis nous prenons à droite direction Place St Nicolas. L’église actuelle, construite de 1864 à 1974, abrite une partie des Saintes Reliques rapportées par les Croisés.
     


    On continue la visite par le Prieuré St Vincent, classé Monument Historique en 1856, l’église est du pur style roman auvergnat. On peut observer le silence des religieuses qui prient derrière le rideau. Un petit tour à la boutique de souvenirs des bénédictines et nous reprenons la route.
     


    Ancien castrum gallo-romain, ville franche depuis 1245, Charroux, avec sa citadelle, son tribunal, ses églises, son couvent et sa commanderie des Templiers, fut ravagée par la peste, la Guerre de Cent Ans et les guerres de religion du 16ième siècle.
     


    En effet, située au bord de la grand Limagne d’Auvergne et bastion avancé du Bourbonnais, elle ne fut épargné ni par la soldatesque au 15ième siècle, ni par les huguenots au 16ième et 17ième. Mais malgré ces malheurs, cette citée ou l’on parlait déjà occitan, a gardé sa superbe figure de ville fortifié, exhibant fièrement sa magnifique église St Jean Baptiste, sa citadelle et bien d’autres monuments…
     


    La rue de la Poulaillerie, la rue de l’Horloge, la rue Rennequin, pavées de grosses pierres, sont bordées de belles façades sculptées, édifiées du 15ième au 18ième siècle ; la maison du Prince de Condé a gardé, au premier étage, ses belles fenêtres à meneaux. Au centre la cour des Dames, cernée par des bâtiments à façade concave, faisait office de place où se rassemblaient et se réfugiaient les bourgeois de la ville. A l’ombre de l’église médiévale St Jean Baptiste, se tient la plus vieille maison de Charroux, construction du 14ième siècle, à colombage et encorbellement.
     


    Lorsqu’on a franchi la porte d’Orient ou la porte de l’Horloge et son beffroi du 13ième siècle, ou passé la halle du 19ième siècle qui jouxte le corps de garde surveillant la porte disparue du Guichet, on pénètre, au delà de la première enceinte, dans les faubourgs…
     


    Un arrêt sur La Bouble qui prend naissance sur le territoire de la commune de Teilhet dans le département du Puy de dôme et se dirige d'abord vers le nord-est. Arrivée aux abords de la commune de Target dans le département de l'Allier, la Bouble change son orientation, et finit par choisir la direction de l'est qu'elle maintient tout au long du reste de son parcours. Elle se jette dans la Sioule en rive gauche peu avant la localité de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
     


    Nous terminons notre séjour par la petite ville de Gannat à la limite du département de l’Allier. On y trouve un château, deux églises dont une (Saint-Étienne) en partie romane, avec un évangéliaire du 9ième siècle dans le trésor. C’est la ville où est née l'actrice Sandrine Bonnaire.
     


    Nous ne sommes pas venu pour rencontrer Sandrine, mais simplement sous les conseilles de la boulangère de Charroux, faire provision de légumes et de fruits du pays sans oublier quelques fromages locaux que nous dégusterons à l’arrivée…
     
    A vrai dire, on a pas attendu le soir pour y goûter, car comme il était l’heure, sur une table posée en pleine nature dans une aire de repos, nous avons sorti fromages et pain de campagne pour faire ripaille immédiatement…
      


    Le Bourbonnais situé au nord de l’Auvergne, berceau de la très prestigieuse famille des Bourbons, rebaptisé à la Révolution du nom d’Allier, a conservé toute sa grandeur et son charme infini.

    C’est bien a son histoire royale que le Bourbonnais doit la splendeur de ses forêts, la surabondance de ses châteaux, manoirs et forteresses, parfois nichés au creux des vallons, parfois dominant de douces bourgades ou de fières cités telles que Moulins, Bourbon l’Archambault ou Montluçon… Sans oublier le charme préservé des villages et l’élégance impériale que vichy doit à Napoléon III.

    Une jolie terre de seigneurs…
 
Andrée et Armand,
    

    
 

Commentaires

florenature le 04-10-2008 à 17:18:09
vraiment très interessant...On voyage avec vous...merci pour ces belles photos...
lejardindhelene le 04-10-2008 à 08:29:18
Belle ballade...Si je me souviens bien , c'est pas très loin de là que l'on trouve aussi la belle forêt de Tronçais...Merci pour la visite et le joli commentaire...

Bonne journée

Hélène