posté le 05-12-2008 à 07:35:35
SUR LES TRACES DES CHEVALIERS TEUTONIQUES...
Les Pays Baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie ) du 11 au 17 août 2005. Sorties le l’Union soviétique depuis 1991, les républiques baltes, devenues pays à part entière, savourent leur indépendance avec gourmandise, Tallinn, Riga, Vilnius, leurs capitales classées au patrimoine mondial par l’Unesco, resplendissent dans leurs nouveaux habits verts et rose. Et leur histoire commune ne les empêche pas de marquer leurs différences, par la langue, la culture et la religion. Bref, chacune mérite notre visite et notre curiosité.
En 2004, les pays baltes sont entrés dans l’Union européenne. En 2007, ils intégreront la zone euro. Jusqu’ici, nos nouveaux voisins avaient mauvaise presse : aliénés par la grisaille soviétique, ils donnaient, vus de l’Ouest, l’impression d’un univers carcéral plutôt que celle d’un eldorado. Rien n’est plus faux !
La matinée est bien avancée, nous faisons la queue au portique de l’aéroport de Marseille Provence (plan vigie pirate oblige) pour prendre un vol en direction de Frankfort (Allemagne). Une petite demi-heure de transit et nous repartons pour Tallinn, la plus septentrionale des républiques baltes. Le temps est pluvieux à notre arrivée. Notre guide nous accueille et organise notre transfert à l’hôtel Radisson Sas***** situé en plein centre ville. Notre chambre se trouve au 15ième étage avec une vue panoramique sur la vielle ville. Malgré le ciel couvert, nous partons immédiatement pour une première découverte en solo. Il est 16 heures, nous avons le temps…
Sur les bords de la Baltique, entre Stockholm et Saint-Pétersbourg, voici Tallinn, située à 85 Km d’Helsinki. au-delà de son air pimpant, certains signes ne trompent pas ! La capitale estonienne est bien sortie du communisme : les rayons des magasins croulent sous les vodkas, les fringues dernier cri, les produits artisanaux, les draps de lin, la vaisselle en cristal, le design, les boutiques de luxe, les restaurants et les cafés en tous genres…
Le lendemain, après le petit déjeuner, nous partons sous la pluie au musée en plein air Rocca al Mare, musée ethnographique (pour satisfaire la curiosité de l’anthropologue globe-trotter). Il se situe à 6 Km de Tallinn dans un magnifique cadre boisé au bord de la mer Baltique. Là, nous admirons une superbe collection d’authentiques spécimens de l’architecture rurale des 18ième et 19ième siècles : maisons, fermes, pubs, chapelles, écoles avec leur mobilier d’origine…
On se dirige ensuite vers le château Kadriog, construit en 1718 par l’architecte italien Niccolo Michetti à la demande de Pierre le Grand, en cadeau pour sa femme Catherine. Son prestigieux parc boisé accueille chaque année des festivals de toutes sortes, notamment le festival de la chanson. Cet espace peut contenir 3200 chanteurs…
L’après-midi est consacrée à la visite pédestre des anciens quartiers de la ville. La ville haute et ses remparts, dominée par son château, la ville basse et ses rues tortueuses aux demeures médiévales, le Château de Toompea, forteresse fondée en 1229, l’imposante Cathédrale Alexandre Nevski, l’Eglise St Nicolas…
Après plusieurs heures de marche dans les ruelles du centre historique, nous décidons de nous poser pour déguster une bonne bière locale. La guide nous a conseillé : Raekoja plats. Un coup d’œil au plan, et nous voilà sur le chemin. Au détour d’une vieille église (Pühavaimu kirik) nous assistons à la sortie d’une cérémonie de mariage. Enfin attablés sur la place, nous pouvons admirer les arcades gothiques de l’imposant l’Hôtel de ville (15ième). Il est surmonté d’un clocher affublé du « Vieux Thomas ». Cette girouette rappelle la légende du plus adroit des archers de Tallinn. De l’autre côté se trouve la pharmacie du magistrat, officine créée en 1422 et toujours en activité. L’orage gronde, il est temps de regagner notre hôtel. Malheureusement pour nous c’est un déluge qui s’abat sur la ville. Et, c’est trempés comme des « soupes » que nous regagnons notre chambre…
Nous prenons un petit déjeuner rapide car nous partons de bonne heure pour rejoindre Pärnu, ancienne ville thermale. La pluie nous accompagne pendant ce parcours de plus de 130 Km. Nous traversons la plaine aux couleurs vertes et jaunes et seules quelques fermes isolées viennent rompre cette ligne d’horizon. Quelques groupes de cigognes sont posés parfois sur ces immenses cultures nous rappelant l’Alsace…
Pärnu constitue la destination de vacances préférée des couples en mal de romantisme et des professeurs en quête de nouveauté culturelle. Centre de la culture alternative estonienne, l’ancienne « Pernau » n’a jamais manqué ni d’argent ni d’idées. Au 15ième siècle, la cité hanséatique est protégée par une enceinte dont subsiste seule l’ancienne prison de la Tour Rouge. Son Hôtel de Ville était à l’origine une maison cossue de marchand (18ième). La mode des bains de mer, alliée à celle des bains de boue, en fait une station balnéaire très en vogue à partir des années 1930. L’hôtel Victoria, construit dans le style Art nouveau à la place de la porte de Riga, illustre cette époque, tandis que la porte de Tallinn subsiste le long des remparts suédois. La colonnade des Bains de boue de Pärnu, toujours en activité, symbolise l’essor touristique de la ville qui connaît un nouveau souffle depuis dix ans…
Encore quelques kilomètres pour nous présenter devant le poste frontière avec la Lettonie que nous passons sans difficulté. De l’autre côté nous nous débarrassons des Couronnes pour obtenir des Lats et nous reprenons la route (200 km), toujours sous la pluie, pour atteindre notre restaurant au parc Gauja…
Après le déjeuner nous visitons le parc situé dans une vallée très pittoresque (le parc le plus important de Lettonie, 900 Km² sur 100 Km le long du fleuve Gauja). Ce parc renferme dans un cadre boisé de hautes falaises, surprenantes dans ce pays plat, avec des grottes légendaires, et des châteaux médiévaux…
Sigulda, forteresse impressionnante au sommet d’un massif montagneux, construite par les Teutoniques, dont les vestiges permettent d’imaginer ce qu’a pu être la puissance de l’Ordre, la colline des Peintres, l’église luthérienne. La grotte de Gutmanis avec sa source d’eau curative. Turaida – le jardin des Dieux – et la tombe de Maja, Cesis, l’ancienne capitale des chevaliers Livoniens avant leur passage à la Réforme au 16ième siècle…
Encore 52 Km et nous rentrons dans Riga la capitale lettonne. Le car nous dépose au Radisson Sas***** en plein centre ville, sur les bords de la Daugava pour une bonne nuit de repos…
Après un petit déjeuner copieux, sous un ciel menaçant de gros nuages blancs, nous partons à la découverte de Riga. Tout d’abord le tour panoramique de cette ville, qui est sans conteste une des plus belles villes du Nord de l’Europe, mais aussi une des plus anciennes (elle célèbre cette année son 800ième anniversaire). Surnommée « perle de la Baltique », elle concentre à elle seule les principaux attraits touristiques, religieux, architecturaux et culturels du pays…
La capitale lettone est la plus grande et la plus riche des pays baltes. Ce port important de la Baltique offre un mélange imprévu, une riche décoction de siècles. De son passé hanséatique, elle a gardé l’accent prussien et ses façades flamandes coiffées de pignons…
Bien que le pouvoir politique jusqu'au milieu du 15ième siècle reste aux mains de l'Église allemande avec son organisation militaire l'Ordre des chevaliers Porte-Glaive, puis à partir du milieu du 16ième siècle aux mains de l'Ordre de Livonie, la ville de Riga grandit rapidement en tant que centre économique et commercial de la Baltique. Nous partons à la recherche des quartiers piétons de la vieille ville fondée au 13ième siècle. Visite intérieure de la cathédrale St Pierre et de la cathédrale Ste Marie, plus connue sous le nom d’église du Dôme. Découverte de l’ancien château de l’ordre de Livonie et de l’église St Jean, de la Grande Guilde et de la Petite Guilde, le château, les ruelles et les dépôts hanséatiques, le quartier d’art nouveau etc.…
Dans la vieille ville, inchangée depuis le 16ième siècle, les trois cathédrales pointent haut leur clocher et les ruelles tortueuses s’enroulent à leur pied. Au 19ième siècle, on la surnommait le « petit Paris », Wagner y a séjourné. Réputée pour ses maisons Art nouveau, à l’image de Bruxelles ou Prague, Riga recèle un concentré de façades signées Mikhaïl Eisenstein, père du réalisateur du « Cuirassé Potemkine ». Voici un ensemble de bâtiments datés du XVe, XVIIe, XVIIIe siècles, appelé « les Trois Frères » (n°17, 19, 21, rue Maza Pils), chacun avec une façade originale, qui figurent parmi les demeures les plus anciennes de Riga. Les étages inférieurs étaient habités tandis que les étages supérieurs étaient utilisés comme entrepôts. On peut voir un système de leviers et de poulies permettant de monter les charges. On peut voir des maisons et des granges des XVIe-XVIIe siècles dans les rues Sarkanes, Gvardes, Marstalu, Jana Seta et aussi autour de la "Porte Suédoise" percée en 1698 rue Tornu.
Riga est une capitale cosmopolite et dynamique, elle est une ville où il fait bon flâner et se perdre de jour comme de nuit : beaucoup d’échoppes, de bars et de restaurants restent ouverts 24h sur 24…
Elle nous séduit aussi par sa vitalité et son sens de la fête. Nul besoin de plonger dans l’effervescence du Marché central, le plus grand d’Europe, sous les hangars qui abritèrent le Zeppelin, pour comprendre que c’est une ville palpitante. Il suffit de s’installer à l’une de ses terrasses et, tout en dégustant des canapés aux sprats et un gobelet de bière, nous ouvrons grands les yeux !…
Nous quittons Riga tôt le matin et sous une pluie fine pour rejoindre Rundale à une centaine de kilomètres. Nous visitons son splendide palais (actuellement le musée d’art appliqué) construit par l’architecte Rastrelli pour le grand-duc de Courlande Biron qui préférait Rundale à son autre palais de Mitau (Jelgava) où séjourna le futur Louis XVIII, en exil. Restauré en 1972, un tiers des 138 pièces est aujourd’hui ouvert au public. La Galerie d’apparat doit les fresques de ses murs et de ses plafonds aux italiens Francesco Martini et Carlo Zucchi…
Après le déjeuner nous reprenons la route pour 203 kilomètres, direction Kaunas, deuxième ville de Lituanie. Au milieu d’une campagne verdoyante nous passons le poste frontière avec la Lituanie. Cette fois ci nous nous débarrassons de nos derniers Lats pour acquérir des Litas, sésames des marchands du temple…
Bien évidemment, pour des provençaux, une ville qui porte le nom de Kaunas ne laisse pas indifférent : « Tiens voilà le train de Kaunas !, je ne rentre pas dans un bar de Kaunas !, etc., etc.… ». Mais c’est surtout une ville connue pour ses nombreux anciens monuments architecturaux tels le Château, le Hall de la vieille ville, le monastère jésuite, l’ensemble du monastère Paztilis. La vieille ville concentre les plus anciens monuments et bâtiments d’architecture gothique et de la Renaissance (églises, monastères, basilique…). Le mélange des traditions et des cultures locales avec celles d’Europe occidentale, l’influence des nombreux marchands du Moyen Age et les modernisations opérées lorsque Kaunas fut capitale provisoire de la Lituanie ont embelli cette ville et lui confère un caractère unique au sein de la Baltique…
La ville médiévale et ses impressionnantes églises s’organisent autour d’un élégant Hôtel de Ville coiffé d’un clocher de 53 mètres, le « cygne blanc ». Ces caves voûtées contiennent un petit musée de la céramique. L’église baroque de la Sainte Trinité et l’austère cathédrale évoquent la profonde imprégnation ecclésiastique de la ville. A quelques mètres de là, les fortifications restaurées rappellent la lutte antiteutonique au cours de laquelle la forteresse de Kaunas fut érigée…
Encore 100 kilomètres de route et nous arrivons enfin dans la soirée à Vilnius, capitale de la Lituanie, pour une bonne nuit de repos à l’hôtel Radisson Sas Astorija***** situé sur la place principale de la vieille ville…
Au confluent de la Neris et de la Vilnia, Vilnius intrigue par son identité à la fois polonaise, juive et nationale. Des cafés décorés de souvenirs soviétiques aux églises plus baroques qu’en Italie, la capitale lituanienne ne cesse de surprendre. Oubliés pendant cinquante ans, les 1 500 édifices gothiques, rococo et classiques de cette ville classée par l’Unesco ont été soigneusement restaurés. Fiers de leur héritage, les 600.000 habitants témoignent également d’un attachement à la nature puissante qui les entoure…
Cité des grands ducs de Lituanie, au 16ième siècle, lorsque ceux-ci, alliés aux rois de Pologne, contrôlaient une partie de l’Europe Centrale, Vilnius rayonnait. Le patrimoine architectural témoigne de cet âge d’or dans son cœur historique. Il y flotte un vent de liberté qui, tel un bon génie se répand dans l’air comme une brise légère et radieuse, envahit les salons de thé et les cafés branchés avant de s’enfoncer dans le labyrinthe moyenâgeux des ruelles de la vieille ville…
En flânant dans la vieille ville de Vilnius, après un petit déjeuner copieux, on découvre tout d’abord le Château Gediminas et ensuite la cathédrale, reconstruite entre 1782 et 1801 dans le plus pur style néoclassique, à l’emplacement de la cathédrale érigée par Mindaugas en 1251. En remontant la rue principale, Piliés Gatve, qui reliait le château des grands princes à l’hôtel de ville, bordée de riches demeures de style gothique, renaissance ou baroque, on arrive à l’université qui fut l’une des premières écoles supérieures dans le nord de l’Europe. Elle fut fondée en 1579 par les jésuites…
En poursuivant la promenade, on passe devant l’église Saint-Jean, de style baroque, accolée à l’université, l’église du Saint-Esprit, l’église Saint-Michel et enfin l’église Sainte-Anne. Cette dernière, bijou de l’art gothique lituanien, fut construite en 1501, toute de brique rouge et de flèches élancées : sa composition sophistiquée est la manifestation de l’originalité des artistes lituaniens face aux grands courants d’art venant d’Europe…
Après le déjeuner nous partons pour Trakai, l’ancienne capitale des Grands Ducs de Lituanie. Promenade dominicale favorite des familles de Vilnius, les rives de la forteresse de Trakai, emblème du pays, constituent un lieu de baignade et de pêche populaire. La forteresse est au cœur du pays. A partir du 14ième siècle, elle forme la pièce maîtresse de l’échiquier défensif du grand-duché. Créée par Kestutis, le fils de Gédiminas, elle reste le centre décisionnel du pays jusqu’au 16ième siècle. La vieille ville est installée sur une presqu’île, étendue entre les lacs Bernardinų (est), Totorišku (ouest) et Galvé (nord). Les vestiges du château de la Péninsule, première forteresse de Trakai – distincte de celle de l’île -, forment le rempart oriental de la ville…
Nous profitons de notre dernière matinée pour déjeuner sur la terrasse de l’hôtel, à même le trottoir, et profiter du ballet incessant des lituaniens vacant à leurs occupations. Encore une petite balade sur la place principale pour dépenser nos derniers Litas, puis notre guide nous accompagne à l’aéroport de Vilnius pour notre embarquement prévu à 13 heures…
Les longues plages de sable ambrées de la péninsule de Courlande, la pléiade des îles qui constellent la côte estonienne et les profondes forêts de l’intérieur nous ont séduits. Du spectacle de la Baltique aux près couverts de pivoines, les globe-trotters se sont réjouit des vieilles légendes peuplées de vaillants princes et de malins esprits des eaux. Drapées dans le mystère de leur tendre lumière et de leur passé de puissantes cités marchandes, les capitales, Tallinn, Riga et Vilnius, nous ont offert mille occasions d’errance et de déambulation à travers les arcades, les ruelles et les cours. On s’est laissés surprendre au détour du chemin par un clocher baroque ou une flèche gothique et nous avons fini, comme en pleine belle époque, devant une tasse onctueuse de chocolat bercés par la musique de Wagner…
Andrée et Armand,
Commentaires
jai qd même pris le temps de visiter, c'est très intéressant, moi qui adore voyager, dépaysement total!!!!
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je voudrais imaginer une critique constructive ! mais non, je reste un peu plus essoufflée à chaque pas dans ce foisonnement d'images et de précisions historiques
ce rythme rapide n'est pas pour moi, pourtant je quitte l'album imprégnée d'avants, d'ailleurs, de retour dans des fragrances de vin chaud et de cannelle
○○○
Hello, merci de ton passage sur mon blog. ça y est j'ais fini tout les réglages. Je te souhaite une trés bonne et douce nuit. A+ ZACNONO
Encore des pays d'Europe que j'aimerai voir !!! (j'ai visité le Benelux, l'Allemagne, l'Autriche, la rép Tchèque, le sud du Danemark, aperçu Bratislava, la Suisse, la région d'Aoste, San Sebastian en Espagne et Canterburry (GB))
Vous me donnez des envies de tour du monde !!!
Bon week-end !!!
Bizzzzzzzz.
MC.
courage c'est vendredi bientôt le week-en
pour moi sa seras journée tranquille à la maison sa feras pas de mal
bis patricia
l'architecture est vraiement trés jolie et les maisons colorées aussi, je vous souhaite un bon week end ! bises!
vous avez fait là un magnifique voyage!
je vous souhaite une bonne journée! bizzz