posté le 15-12-2008 à 07:48:35
RETIRONS NOUS EN PAIX SOUS LA LOI DU SILENCE
Apprenti, Compagnon, Maître, les trois voies monastique. Via purgativa, Via Contemplativa, Via Unitiva. Toutes sont unies par un profond silence.
Ainsi, l’Apprenti devra emprunter une voie de purgation des passions, via purgativa, qui lui permettra peut-être d’atteindre à la pureté du Verbe sinon à celle des intentions. C’est le long de cette voie parcourue durant sa recherche de Vérité qu’il comprendra que tout est contenu dans les symboles qui l’entourent. Il ne pourra être Maître qu’à l’instant où il cessera de bavarder, tergiverser avec lui-même et pontifier avec les autres. Il comprendra que les « Moi je maître » qui redessinent sans cesse le Tapis de Loge à la couleur de leur ego ne sont rien d’autre que de vieux Apprentis qui continuent à bavarder.
Nous pouvons exercer nos cinq sens pour décrire la réalité mais il nous faut admettre que nous ne voyons jamais l’ensemble de ce qui nous entoure, pas plus que nous ne le comprenons complètement ou que nous parlons de tout ce que nous avons vu. C’est ainsi que toute parole, tout silence, n’existe qu’en fonction de ses auditeurs.
Cela dit, tout cela n’est que partiellement vrai car, en maçonnerie, ce n’est pas la Parole ou l’auditeur qui permettent de déterminer de la nature du silence, mais bien l’inverse. Car l’existence du silence implique l’engendrement du silence comme une continuité de l’épreuve du cabinet de réflexion. Les deux formes impliquent cependant une fonction différente, de part leur nature en opposition à celle de l’obscurité muette de la Terre. Si le cabinet de réflexion implique comme nous l’avons souvent noté, une intériorisation qui mène à la re-construction de l’être, le silence, lui, engage à un éclatement, un déploiement des diverses formes de l’être avant sa construction. Il y a donc bien complémentarité, continuité du voyage symbolique.
Rappelons-nous ici Perceval le Gallois que le silence a mené jusqu’au Graal. Ce même silence, cependant, devant les blessures ouvertes du Roi Pécheur, puisqu’il n’était que l’expression de sa retenue et non de sa quête, lui fit perdre le bénéfice de ce qu’il cherchait. Parler eut été bavardage, sa retenue, son mutisme fut un gaspillage.
En fait, comme c’est le cas pour l’Apprenti maçon, rien ne pouvait laisser supposer qu’il réussirait dans un monde où l’idée même de l’homme passe par le Verbe dispendieux.
Le Graal, la rose, habite le troisième cercle des druides, celui que l’on nomme Keugant, rien n’y habite, ni les vivants, ni les morts, seules les énergies du monde. L’ambivalence des mots ne donnera rien d’autre à l’Apprenti que l’opportunité de questionner les ombres pas encore les nombres qui soignent et qui pourraient lui répondre.
Mais, attend-il seulement des réponses ou ne cherche-t-il qu’un miroir ?
Un visage ami permettra-t-il à l’Apprenti Perceval de retrouver la route d’où il s’est éloigné en écoutant les mots ?
Ce visage ami le ramène dans la forêt de symboles où il fut élevé. Il reste à genoux dans la neige immaculée, plongé dans une profonde méditation devant trois taches de sang dont les formes lui rappellent le visage d’une amie très chère. La Vérité tant recherchée, Veuve du langage humain et craintive de celui de l’être.
L’image dans le miroir de l’initiation est-elle autre chose qu’un reflet permanent, un reflet qui prend enfin le temps de penser avant de réfléchir ?
Les mots traversent les mondes qui ne sont que l’image de l’autre ; ils sont voués à disparaître et à nous tromper, la Parole est la création du monde ?
Ainsi l’Apprenti est invité, par le silence, à effectuer un cinquième voyage initiatique : il voyagera « par le souffle » et ce sera un voyage les yeux ouverts, un voyage guidé par une Lumière visible dont l’existence impose le silence puisqu’elle le symbolise. Un voyage qui ne finit jamais et qui commencera au moment ou le néophyte, les yeux bandés, ni nu ni vêtu, demandera après les trois déambulations de l’Air, du Feu et de l’Eau, voyages sur Terre, qu’on lui donne la Lumière, qu’on lui donne le silence.
Ce voyage silencieux permettra à l’Apprenti de comprendre les choses au fur et à mesure de son avancée sur le chemin initiatique sans que la profusion des symboles porteurs d’une culture nouvelle ne l’en empêche. Il lui permettra surtout de se comprendre lui-même.
Le réseau dans lequel il se retrouve entraîné le freine. Il contient trop d’informations qui lui ont été transmises en trop peu de temps mais, qu’il se rassure, le Maître lui-même conserve une part de doutes, d’inquiétudes. Le Verbe peut-il garantir la compréhension ?
Pour résumé mon propos je vous livre ce court Proverbe oriental :
Le mot que tu n’as pas dit est ton esclave.
Le mot que tu as dit est ton Maître.
Jakin,
Commentaires
Tout ceci nous rappelle cette leçon fondamentale : nous ne sommes et serons initié que par nous-même !
et oui je refais mon retour sur mon blog
apres un semaine bien charger je passe te souhaiter une tres bonne soirée et te faire tout plein de gros bisous isa
bonjour après un week-end très agréable je passe te souhaiter un bon début de semaine
dernière grande ligne droite pour les préparatif de noël courage a vous tous
hehho le père noël arrive bientôt
bonne journée
bis patricia
bonjour après un week-end très agréable je passe te souhaiter un bon début de semaine
dernière grande ligne droite pour les préparatif de noël courage a vous tous
hehho le père noël arrive bientôt
bonne journée
bis patricia