VEF Blog

Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 05-01-2009 à 08:45:53

LE PAYS DES CAMISARDS...

 

 


30 – Gard, Corniches des Cévennes du 22 au 25 décembre 2008   

 

 

         

      Du Mont Aigoual, point culminant des Cévennes, au sable fin de la Méditerranée en passant par le célèbre Pont du Gard, le Gard déploie une palette de sites époustouflants et offre des patrimoines à la diversité et la beauté admirable. Forêts verdoyantes, garrigue sauvage et bord de mer naturel font de ce territoire, témoin de 2000 ans d’histoire et principal berceau de la romanité, une mosaïque éclairée de la lumière chaude et éclatante du soleil du midi.

    Poste avancé sur la Provence, étape majeure sur la voie domitienne autant que passage historique le long du Rhône, le Gard regorge de paysages merveilleux et enchanteurs façonnés depuis des siècles par des femmes et des hommes soucieux de préserver et transmettre leurs richesses naturelles et culturelles.

    De son fécond passé de terre d’accueil, le département a conservé tous les atouts. Férus d’histoire ou mordus de nature, passionnés de mer ou amoureux de reliefs, branchés culture ou fanas de fiestas, le Gard est fait pour cela et nous y souscrivons en partant à l’aventure…

    Deux heures et 168 kilomètres de route sont nécessaires pour approcher la Vallée des Camisards. A gauche puis tout droit : Arles, Nîmes, Saint Christol lès Alès, Anduze, on tourne à droite, 15 kilomètres plus loin et moult virages on entre dans Saint Jean du Gard. Il faut traverser la ville, au feu rouge du parking de la poste on tourne à gauche (route de Florac), encore 2 kilomètres (quartier de Razet), sur la droite se présente l’hôtel de la Corniche des Cévennes. Le point de repère se trouve sur la gauche de la route : un magnifique pont de pierre en contrebas borde le parking visiteur de l’auberge…
     


    Nous avons pris nos quartiers pour quatre jours dans cet établissement de la chaîne « Les Logis de France » managé par André et Giselle Barthélemy un couple très accueillant. Giselle derrière les fourneaux propose une cuisine de terroir généreuse, agrémentée de relents de la méditerranée. Un chef passionné qui invente en permanence des saveurs pour le plaisir de nos papilles gustatives. André s’occupe de la réception. Il est à l’écoute et l’on est tout de suite conquis par sa personnalité. Une belle étape dans la tradition du voyage. Vous êtes reçu en hôte pour partager un moment convivial et on a du mal à les quitter…
     


    Alanguie sur le Gardon, la petite capitale du pays camisard s’organise le long d’une rue principale et au pied de la tour de l’Horloge, seul vestige d’un prieuré bénédictin du 12ième siècle. Ce bastion Huguenot fut aussi un haut lieu de la soie.
     


    C'est au douzième siècle que l'histoire du village commence réellement. Installés au pied de la corniche des Cévennes, des moines bénédictins bâtissent dans un premier temps, un prieuré et une église. Rapidement les premières maisons vont pousser tout autour. San Johannis de Gardonnenque est né. Les habitants du village vont tout d'abord travailler la terre et planter des châtaigniers. La population va rapidement croître dans ce site magnifique, aux paysages somptueux et au climat exceptionnel.
     


    C'est vers 1530 que la population saint-jeannaise se convertit au calvinisme, poussée par les idées de la réforme protestante. Ils vont se livrer à la guerre des Camisards opposant les protestants aux armées du Roi. Dès 1683, la résistance protestante, née de la destruction du temple s'installe, rapidement enrayée par les troupes royales qui arrivent de Saint Hyppolite du fort. Les catholiques prennent alors le contrôle du village.
     


    En 1685, l'Edit de Nantes contraint ceux qui refusent de se convertir au catholicisme à fuir vers les mas isolés ou plus loin dans les vallées. Parallèlement, les premières assemblées clandestines s'organisent. Une seule personne continue la lutte armée : Abraham Mazel. C'est lui qui déclenche la guerre des Camisards en 1702. Il est capturé une première fois après avoir brûlé l'église de Saint-Martin-de-Corgnac. Après s'être échappé de la tour de Constance à Aigues-Mortes, il tente une dernière fois un soulèvement dans le Vivarais et les Cévennes. Il est tué au mas de Couteau près d'Alès.
   

 
    Le Roi fait élever, dès 1703, des fortifications pour empêcher les Camisards de communiquer avec la population. On peut voir, aujourd'hui encore, l'ancien tronçon de la rue des Paillons qui était bordée d'une fortification sur la place Rabaut Saint-Étienne, face à la rue Combe Dase.
     


    Bien après, c'est durant l'automne 1878, que Robert Louis Stevenson et son ânesse « Modestine » traversent le village. Saint-Jean-du-Gard est l'une des étapes de son périple cévenol, décrit dans son ouvrage intitulé " Voyage avec un âne dans les Cévennes ".
     


    Saint-Jean-du-Gard va ensuite connaître une période de prospérité. Le Bombyx et le Mûrier sont élevés pour la soie qu'ils produisent. Cette industrie de la soie fera du village, un endroit commerçant et privilégié. De cette richesse naîtra la ligne de chemin de fer reliant Alès à Saint-Jean. En 1965, la dernière filature ferme, coïncidant avec la fin de cette période faste. Le village vit maintenant en grande partie du tourisme développé autour de la randonnée, de la baignade dans les eaux du Gardon, de l'exploitation du Train à Vapeur des Cévennes et de beaucoup d'autres activités encore...
 


    Autrefois bourg commerçant au coeur d'une activité agricole (châtaignes, céréales) et pastorale intense (moutons, chèvres), Saint-André de Valborgne était une grosse paroisse rurale à l'habitat très dispersé, traversée par de nombreux chemins muletiers, au trafic important. Le village connut les guerres de religion, sa population ayant embrassé le parti de la Réforme.
     


    Occupé par les troupes royales, il fut un village de garnison où se déroulèrent des batailles entre les camisards de Castanet et leurs persécuteurs. C'est surtout durant le remarquable et trop court de l'âge d'or du ver à soie que le paysage s'est transformé : plantation de mûriers sur les "bancels", élévation des maisons pour abriter les magnaneries et élever les vers à soie. Dans le village, un ensemble de façades bourgeoises s'est élevé de part et d'autre des quais du Gardon. Le déclin de cette industrie, ajouté à la déprise agricole, explique en grande partie la dépopulation enrayée aujourd'hui, semble-t-il, par le choix de la qualité de vie en milieu rural.
     


    Saint-André de Valborgne vous offre la visite de son église romane, en schistes plats et galets, rénovée récemment et faisant partie du circuit des églises romanes. La place de l'église avec ses cafés ombragés, sa fontaine circulaire en schiste gris, invite le passant à faire une halte. La première preuve écrite connue concernant indirectement la paroisse, "parrochia sancti-andreae de Vallebornes", date de 1275 (cartulaire de Notre-Dame de Bonheur), ce qui suppose l'existence antérieure d'un édifice consacré.
     


    Face au temple, la maison forte dite le "château", ancienne demeure du 17e, est flanquée de deux poivrières encadrées d'un chanfrein, et de fenêtres à meneaux. L'histoire relate que les Protestants ont réalisé la cloche de l'horloge, ornée de dessins et portant la date de juin 1573.
     


    Proche de l'église, vous apercevrez une tour, vraisemblablement datant du grand château ayant succédé au château médiéval du Castellas. Le temple est un édifice imposant, construit en 1828, à l'intérieur, une cloche en bronze et deux montées d'escalier en pierre de taille.
     


    La fontaine du Griffon, fort ancienne (11ième siècle), est réputée pour son eau pure…
     


    Au cœur du Parc National des Cévennes, la Vallée Française s’étend de Barre des Cévennes au nord à St Etienne Vallée Française au sud.
     


    L'origine du nom " Vallée Française" a donné lieu à bien des interprétations. Pour certains, il s'agirait d'une vallée franche ou déchargée d'impôts. Pour d'autres, cette vallée aurait été occupée par les Francs au moment des invasions sarrasines. Les historiens contemporains sembleraient s'accorder pour penser que l'origine de ce nom vient du fait que cette vallée a constitué une avancée Franque durable dans la Septimanie Wisigothique (entre le 5ième et le 7ième  siècle).
     


    Sculptée au fil du temps par le Gardon de Ste Croix, elle offre tout l’échantillonnage représentatif des Cévennes typiques : paisibles méandres en bordure de prairie, reliefs schisteux, vergers et jardins en terrasses ou « bancels », hameaux maçonnés en pierre sèche, culture du châtaignier appelé autrefois « arbre à pain », élevage de chèvres pour la fabrication du savoureux fromage local : le Pélardon.
     


    Cette vallée lozérienne porte également de nombreuses traces du passé : magnaneries (bâtisses réservées à l’élevage du ver à soie), clèdes (toujours utilisées pour le séchage des châtaignes), caches Camisardes, églises romanes, château médiéval.
     


    Edifiée sur une haute terrasse dominant le village, L'église, ancienne chapelle d'un château appartenant à la viguerie d'Anduze, dépendait, en 1292, du chapitre de Mende, puis elle fut affectée à la collégiale de Bédouès. Elle est bâtie en schiste sur un plan simple et traditionnel : nef unique de deux travées se terminant par une courte travée de chœur et une abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four.
     


    Aux 17e et 18e siècles, pendant les guerres de religion et la guerre des Camisards, l'édifice a subi de nombreuses destructions, suivies de restaurations qui n'ont cependant pas modifié son caractère. Le clocher à peigne ainsi que les autres baies sont modernes…
 


    Tornac se situe à la limite des derniers contreforts des Cévennes et de la plaine viticole. Deux rivières traversent la commune : le Gardon et l’Hourne. Essentiellement agricole, le village fut le lieu de la fabrication de poteries, de l'élevage du ver à soie, d'extraction de la chaux. Il est aussi le témoin d'une riche histoire locale : Château, monastère, églises romanes.
     


    Construit au 16ième siècle, le château est en cours de restauration. La tour Sandeyren était destinée au guet et à la transmission de signaux. Le château, incendié en 1792, fut mis sous séquestre comme bien national et vendu en morceaux. On y accède par une calade située entre Anduze et la Madeleine…
     


    Durfort s'étend sur un territoire vallonné et, boisé, drainé par le Crespenou, affluent du Vidourle. Le village médiéval est établi sur un mamelon, blotti autour de son vieux château du 12ième siècle. De ce dernier, il reste le donjon.
     


    Du vieux château lui-même, hormis la Tour, il reste un corps de bâtiment de la même époque, qui dominait l'entrée principale dont on devine juste l'emplacement à l'heure actuelle ; il reste également l'aile sud, qui avait été remaniée à la renaissance et qui a conservé sa tour d'angle ronde.
     


    En parcourant le vieux village, on retrouve le tracé arrondi de son enceinte du 14ième siècle et par endroit on peut encore voir les murs en bel appareil ou les restes de l'une des quatre portes lui donnant accès. Le village se serait ramassé autour du château féodal au 12ième siècle ; laissant toute seule à l'écart l'église paroissiale Saint Thomas, dont il ne reste aujourd'hui que l'une des chapelles latérales.
     


    L'église actuelle a été construite en 1685, et 1687, à la suite de la révocation de l'Edit de Nantes, avec les pierres de l'ancienne église romane. Sur la place de la Croix, qui doit son nom à une croix monumentale aujourd'hui disparue, s'élève une des anciennes fontaines du village, construite en 838 au-dessus du puits commun. Jusqu'à cette époque, il n'y avait aucun point d'eau dans le village, sauf ce puits, mais qui était juste à l'extérieur des remparts…
     


    Sauve, capitale du Salvanès est construite en amphithéâtre, entre le Vidourle  et les contreforts du massif de Coutach. Avec ses ruelles, ses portes fortifiées, et ses tours, Sauve, puissante cité médiévale, nous entraîne hors du temps. Certains rapportent que la ville tiendrait son nom de la sauge qui aurait sauvé nombre d’habitants de la peste.
     


    Réalité ou légende, on aime à croire que cette histoire a laissé à la cité phare du piémont cévenol ce parfum unique de fraîcheur et d’énergie qui flotte aujourd’hui encore entre ses murs. Si la capitale du Salavès a des airs de musée médiéval avec son Pont Vieux du 11ième siècle, ses portes fortifiées, ses vestiges de remparts et ses hautes tours, elle développe toute l’année de nombreuses activités qui continuent d’attirer les jeunes et les artistes notamment.
     


    La Maison de Sauve qui a compté jusqu’à 10 000 habitants et contrôlé un territoire s’étendant au-delà de Montpellier, avait aussi le privilège de battre monnaie vers le 12ième siècle. De ces riches heures la ville a gardé une certaine grandeur d’âme et propose, outres ses autres points forts que sont un précieux conservatoire de la fourche en bois de micocoulier (dont l'origine certaine remonte au 11ième siècle, mais introduite lors des invasions sarrasines aux 7ième et 8ième  siècles) et une insolite Mer de rochers, une certaine idée de bien vivre qui fait toujours recette.
     


    Sauve s'enorgueillit d'être la ville natale de : Jean Astruc, grand médecin du 18ième siècle, Henri Théodore Sivel célèbre aéronaute qui avec Croce Spinelli et Tissandier s'éleva jusqu'à 8000 mètres en 1875 avec un ballon de 3000 m3 monté et cousu à Sauve, Jean-Pierre Claris de Florian…
 


    Saint Hippolyte du Fort, sur les premières marches des Cévennes, la ville doit son nom au fort érigé en 1704 sous Vauban pour surveiller les rebelles protestants.
     


    Sa position au bord du Vidourle lui a valu le développement d’une riche activité textile et la présence de nombreuses filatures. Cette mémoire n’est d’ailleurs pas perdue puisqu’on peut visiter ici un très complet écomusée de la soie qui nous apprend tout sur cette activité traditionnelle et moderne, de l’élevage du ver à soie au tissage.
     


    Autre particularité, la ville aux 23 cadrans solaires et aux 13 fontaines, pour ne perdre ni l’heure, ni la fraîcheur, présente une intéressante collection de véhicules et d’équipements dédiés aux soldats du feu dans son musée du sapeur pompier.
     


    La vieille ville, construite au pied du Castellas offre ses ruelles étroites, ses allées ombragées. Le boulevard du Temple avec, au premier plan, le collège départemental. Au fond, le Temple avec ses deux clochers rivalisant avec ceux de l'église. Au final, aussi méridionale que cévenole, Saint-Hippo, comme on dit ici, représente une halte très agréable…
     


    Vézénobres fait partie de ces villages qui vous accrochent dès les premiers pas et vous assignent un but ultime : gravir sans répit les ruelles qui le parsèment comme les coursives d’un navire pour aller voir toujours plus haut, tout en haut.
     


    C’est que la cité médiévale du piémont cévenol, perchée sur un piton rocheux de 219 mètres dominant le confluent des Gardon d’Alès et d’Anduze, a depuis toujours vocation de tout observer. La table d’orientation qui, à son sommet, récompense le marcheur d’une vue sans fin en témoigne. Avant de veiller sur la voie Régordane, Vézénobres était l’une des 24 places fortes protégeant la colonie romaine de Nîmes.
     


    La ville a su préserver ses riches architectures du 12ième au 14ième siècles des assauts de la modernité criarde. Réputée depuis le Moyen Age pour sa production de figues sèches, elle a aussi récemment donné un coup de jeune à cette tradition. Un verger de 800 plants a pour vocation de conserver une centaine de variétés tandis que deux fêtes annuelles accueillent des dizaines de producteurs et les amateurs par milliers…
     


    Saint Guilhem le Désert : Le piémont cévenol n’est ici qu’une immensité de pauvres terres et rocailles, collines et longs plateaux. L’Hérault, petit fleuve côtier traverse de part en part cette étendue, déchirant dans son sillage les hautes et moyennes garrigues, avant de déboucher sur la plaine languedocienne et ses grands vignobles. Les forêts giboyeuses, les nombreuses cavernes, les cours d’eau poissonneux ont été des éléments indispensables à la vie des hommes dans cette contrée. Au troisième siècle avant J-C, l’arrivée des tribus Volques puis celle des légions romaines en 118 avant J–C marquent la fin des occupations anciennes. Neuf siècles plus tard, dans le val de Gellone où l’homme était sédentarisé depuis longtemps, Guilhem fonde l’Abbaye de Gellone.
     


    Le Monastère de Gellone, joyau de l'art Roman, ce sanctuaire fondé au début du 9ième siècle, est l'un des plus importants foyers spirituel et culturel du Languedoc, bénéficiant à travers les siècles du rayonnement de son Saint fondateur et de la présence en ses murs des trésors qu'il y abrita. Il est aujourd'hui, inscrit au Patrimoine Mondial par l'Unesco, au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France.
     


    Le village aujourd'hui encore, conserve sa forte identité médiévale. Les maisons imbriquées les unes aux autres, souvent modestes portent toutes la trace de leurs origines : Fenêtres romanes, de la renaissance, arcatures. Elles obéissent toutes à un même schéma de construction : au rez-de-chaussée se trouve l'écurie ou étable, vaste salle voûtée, ouverte sur la rue par un large portail en cintre. A côté de ce portail une petite porte s'ouvre sur un escalier souvent étroit qui permet d'accéder au premier étage de la maison où se trouvent les pièces d'habitation. A l'étage supérieur, se trouve le grenier. Très souvent à Saint-Guilhem, les greniers ont abrité des élevages de vers à soie.
     


    Au coeur du village, la Place de la Liberté nous séduit. En son centre trône un imposant platane, planté en 1855 que l'histoire aura tour à tour, surnommé " arbre de la Liberté" ou "arbre roi". Depuis 150 ans, il déploie généreusement ses bras de verdure et permet aux passants de se prémunir des ardeurs du soleil. L'impression de fraîcheur est encore accentuée par la présence d'une fontaine datant du second empire, surmontée de la statue de la Liberté.   
 


    Un marché couvert du 18ième siècle ajoute encore au charme des lieux qui sont, en toute saison animés par les visiteurs, qui à l'ombre du platane séculaire, se rafraîchissent aux terrasses des cafés. De nombreuses échoppes ont pris place dans les remises des rez-de-chaussée, elles remplacent les ateliers du tonnelier, du sabotier. Les villageois aiment à se retrouver sur cette place. Là, à l'ombre du clocher de l'Abbatiale qui égrène les heures, ils discutent inlassablement du temps qui passe.
     


    Le village de Saint-Guilhem-le-Désert, serpente le long du ruisseau verdus. Il est constitué d'une rue principale, véritable épine dorsale d'où part une multitude de petites venelles ou traverses qui, bien souvent, donnent accès à de jolis jardinets suspendus.
     


    Dominant le village, le château d'origine wisigothique, dresse encore fièrement dans le ciel ses derniers pans de murs. Il ne fut jamais qu'une modeste forteresse de défense, un poste de surveillance des chemins. Il alimenta les belles légendes des troubadours. Au 19ième siècle, les romantiques redécouvriront ces textes oubliés et transformeront le nom de "Géant" en "Don Juan". Aujourd'hui ruiné, il s'impose toujours avec autant de force à nos regards, du haut de son repère, il semble veiller pour toujours, à la quiétude de la vallée. Depuis des siècles, de nombreuses légendes nous racontent l'arrivée de Guilhem dans la vallée sauvage de Gellone. La plus curieuse d'entre elles se rattache au château. Il était, paraît-il, la demeure d'un géant cruel et sanguinaire, que Guilhem déposséda par ruse. Ce dernier s'étant introduit dans le château sous les habits d'une servante fut reconnu par une pie, fidèle compagne du géant. Elle se mit aussitôt à crier : " gare ! , Géant, voici Guilhem qui vient pour te tuer ! A l'issue d'un terrible combat, le géant fut précipité de son rocher. Les pies, complices du géant, furent à jamais chassées de la vallée. Aujourd'hui encore, elles ne peuvent y survivre plus de trois jours…
     


    Terre de longue tradition agricole et viticole, le Gard sait toujours se mettre à table. De très nombreuses spécialités, souvent reconnues par une AOC, nous ont fait saliver tout au long de ce séjour. Le restaurant de l’hôtel de la Corniche des Cévennes et les Belluges à St Jean du Gard, Le Plan à St Hyppolite du Fort et le Logis des Pénitents à St Guilhem le Désert. Nous avons aussi goûté sans modération la traditionnelle Carthagène à la fabrication artisanale…
      


    Approcher l’âme des Cévennes, en découvrir la culture, comprendre les paysages façonnés par l’homme, la civilisation du châtaignier, l’élevage du ver à soie, le travail dans les filatures de soie, voir les instruments du rude travail de la terre et les ustensiles domestiques… Tout cela vous est proposé par le Musée des vallées cévenoles de Saint Jean du Gard…
 


    S’il est un exemple de négociation continuelle entre l’homme et la nature, les Cévennes sont un cas d’école. Cette montagne escarpée, griffée par des vallées dans lesquelles grandissent la plupart des rivières du Gard, a toujours demandé à ceux qui souhaitaient y vivre de rivaliser d’ingéniosité. Il en résulte un esprit rebelle et des paysages à l’austère beauté, dont on ne sait en fin de compte qui imprime sa marque sur l’autre. Dans la mémoire du visiteur, l’authenticité d’un séjour en terre cévenole ne s’évanouira pas de si tôt…
 
Andrée et Armand,

 

Commentaires

Terambre le 06-01-2009 à 15:54:57
J'adore tous ces endroits dont l'empreinte du passé reste encore gravée, où le modernisme n'y a pas mis sa griffe.

Merci de partager avec nous tous les beaux récits de vos voyages en images...ça nous fait voyager aussi.

A bientôt

Françoise
mamy14 le 06-01-2009 à 08:49:42
bonjour je suis révéillé de bonne heure je me suis dit je vais faire ma petite tournée sur les blogs de mes amies tres jolies tes photos cela donne envie d'aller passer des vacances d'été la-bas passe aussi ue bonne journée bisousImage hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit
vivrenotreamour le 06-01-2009 à 01:07:41
bonsoir je passe te souhaiter



a demain

bis patricia
Mamie-Cannelle le 05-01-2009 à 17:04:12
A peine rentrés et dèjà un superbe article !!!

Bonne semaine à vous !!!

Bizzzzzzzzz.

MC.
gisou le 05-01-2009 à 15:41:27
Bonjour......Je vous remercie de votre com.C'est très jolie a visiter cette région,c'est vraiment magnifique comme photo,ça fait rêver.Je vous souhaite une bonne après midi.

Amicalement gisou.
rosetina le 05-01-2009 à 13:38:29
Bonjour Jakin, merci pour ces belles photos je ne connais que très peu cette région, merci de me l'avoir fait découvrir.. Bonne continuation, bisous Rose ♥.
vivrenotreamour le 05-01-2009 à 12:15:59




décidément cet hiver auras montrer toute ses couleurs cette année et oui les enfants retournent à l'école sous la neige chez nous

je te souhaite un bon début de semaine

pour moi aujourd'hui je reste au chaud

devant mon pc et mon petit café bien chaud

courage à ceux qui reprenne le travail

bis Patricia
fleur8 le 05-01-2009 à 11:17:52
Bonne Année 2009!!!! encore pleins de beaux paysages à faire rêver.....bises!
horizon le 05-01-2009 à 10:33:18
Salut, merci d'être venue chez moi sur mon blog, le tiens est très beau, bonne année encore, gros bisous. A+


Cristalia le 05-01-2009 à 09:17:54
jolies photos qui font rêver! je te souhaite une bonne et heureuse année pour toi et ta famille! bisous