On ne voyage pas en Hollande, on se promène. Dans ce pays qui a su dompter la mer, les distances sont courtes et les sujets de curiosité innombrables. A savourer sans hâte et sans stress !...
Ce pays à fleur d’eau est surprenant et, à tout moment, on a envie de s’arrêter. Au kiosque (il y en a partout !) pour déguster un sandwich hareng-oignons- cornichons. En ville parce que, au détour d’une rue, passe un voilier aux allures de caravelle. En pleine campagne parce que soudain, la route se lève à la verticale. C’est en fait, un de ces nombreux ponts jetés sur un bras de mer qui se relèvent pour laisser passer les bateaux. Alors, on attend et on repart, une fois le pont redevenu route !...
Nous nous amusons à trouver la plus étroite, elle ne mesure que deux mètres de large ! Construites sur pilotis, certaines sont complètement de guingois et penchent tellement qu’on dirait qu’elles s’admirent dans l’eau des canaux. Cela donne un petit air facétieux à ses vénérables demeures dont l’originalité est de ne pas avoir de volets. C’est le signe d’une ville accueillante, qui n’a rien à cacher, pas même ses prostituées dans leur aquarium rouge du quartier chaud…
Amsterdam sait concilier ses traditions et sa préciosité de ville musée avec une atmosphère très moderne, une façon de vivre décontractée. Ainsi sur les marchés aux fleurs ce sont toujours les tulipes qui triomphent dans une explosion de couleurs le long du Singel. Sur la grande place du Dam, cœur battant de la vieille cité, avec les pigeons ont se pressent devant le palais royal. Et on y mange sans façon, à la hollandaise, l’anguille fumée et le fameux hareng vert, qu’on avale cru en le tenant par la queue...
Pour les plaisirs d’une vraie cuisine, au déjeuner nous fréquentons plutôt les nombreux et bons restaurants indonésiens qui exhalent leur souffle épicé à tous les coins de quai. Et c’est dans le Jordaan, quartier des artistes, des galeries et de la maison d’Anne Frank que fleurissent cafés et restos branchés. A l’heure où la bière coule à flots dans les pubs, les amstellodamois viennent ici siroter un bon bordeaux dans les nouveaux bars à vin. Tout est possible et tout (ou presque) est permis dans cette capitale de la tolérance !...
Nous Continuons en direction de Leidesbuurt où de riches demeures du 17ième siècle bordent le canal des Seigneurs pour former le Tournant d’Or. Enfin nous prenons vers l’est en direction de l’Amstel. Nous arrivons sur Muntplein dominée par Muntorren. Et pour terminer, plusieurs options s’offrent à nous : se rendre sur le marché aux fleurs qui se trouve sur le Singel ; aller voir un film au Tuschinski, ancien théâtre dont les décors ont été conservés, ou tout simplement prendre un verre à l’une des nombreuses terrasses de Rembrandtplein. Ce que nous choisissons avant de rejoindre le quai pour un dîner aux chandelles accompagné de champagne sur un bateau mouche qui nous promènera pendant tout le repas sur les canaux qui s’illuminent à la tombée de la nuits…
Nous raccompagnons les femmes à l’hôtel, puis nous prenons le chemin de la « lanterne rouge ». Infime partie de Oude Zijde, le « Quartier Rouge », ou Red Light District, fait partie des lieux incontournables d’Amsterdam malgré sa mauvaise réputation. Son nom provient en effet des néons rouges qui éclairent les vitrines des maisons clauses où les prostituées attendent le client. Rentrer dans ce quartier nous plonge dans une atmosphère hors du temps et surprenante où se rencontrent toutes les nationalités…
Red Light District n’est pas seulement connu pour ses prostituées et ses sex-shops. Il tient aussi sa renommée à ses nombreux cafés bruns et coffee shops. Les premiers correspondent à des bars à bière, boisson la plus répandue aux Pays-Bas, tandis que les seconds commercialisent de la marijuana. Un musée, consacré au cannabis, s’est d’ailleurs installé dans cette partie de la ville : le Hash Marihuana Hemp Museum. C’est également l’un des plus vieux quartiers d’Amsterdam dont les petites ruelles sont bordées de façades moyenâgeuses et de canaux. Mieux vaut ne pas s’aventurer seul la nuit dans ces petites allées où dealers et pickpockets se trouvent parfois. Bravant tout les dangers nous finissons la nuit devant un verre de bourbon…
Ce matin nous partons pour les environs d’Amsterdam, à la découverte de la campagne qui borde les nombreux lacs et bras de mer. L’excursion qui dure toute la journée nous permet de découvrir quelques moulins traditionnels dressés dans cette vaste étendue de plaines verdoyantes. Dans le moulin même, on se sent comme sur un bateau en pleine mer. Lorsqu’il tourne, ses boiseries grincent de toutes leurs nervures…
Après avoir parcourue 17 Km de petites routes à travers la campagne, le car nous dépose à l’entrée de Marken : un bijou ! Ce village semble vivre hors du temps. Au 13ième siècle, alors que les flots de la mer du Nord créaient une mer intérieure, Marken devenait une île. Ce sont des moines qui vinrent tout d’abord s’installer ici. Puis les moines s’en allèrent, abandonnant l’île aux inondations. Le village devint alors un port de pêche, mais au début du 20ième siècle, la fermeture progressive du Zuiderzee mit fin à cette activité…
De cette histoire, où l’eau joue un grand rôle, découle l’architecture même de l’île. maisons hautes et étroites, avec un carré de jardin où le linge sèche. Tout est paisible : les moutons bêlent, les poussins pépient et les chats ronronnent au soleil. Quelques habitants portent encore le costume traditionnel, et pas mal de gamins se promènent en sabots. La visite se fait à pied et c’est un vrai plaisir. Sur le petit port des boutiques vendent toute sorte de harengs fumés…
Du port de Marken nous montons à bord d’un bateau qui relie en 45 minutes de navigation le port de Volendam de l’autre coté du lac artificiel. Adorable petit port de pêche, mais malheureusement sacrifié sur l’autel du tourisme de masse. La rue principale, qui longe le port, est devenue un chapelet de boutiques de souvenirs qui rivalisent de « kitscheries ». C’est assez pénible. Les habitants sont costumés par artifice, et les échoppes vous proposent toutes de vous faire photographier en costume, ce qui est tout aussi agaçant à la longue. Malgré cela, le port est adorable et nous faisons une balade le long du quai. La principale activité du village était autrefois la pêche à l’anguille, mais elle a bien baissé. Depuis que l’ex-Zuiderzee n’est plus guère salé, les anguilles ne sont plus aussi grandes qu’auparavant. « Tout fout le camp, ma pauv’ dame ! »…
Le car nous récupèrent à la sortie du village et nous roulons maintenant vers le sud pour la ville dont le nom est un fromage, ou peut-être est-ce le contraire ? L’éternelle problématique de l’œuf ou de la poule… Toujours est-il que c’est bien à une grosse boule jaune et odorante que l’on songe quand on évoque son nom. Et pour cause, le gouda est le fromage le plus consommé en Europe. Mais attention, il y a gouda et gouda, alors autant ne pas acheter n’importe quoi. Certains pasteurisés évoque plus la texture du savon que celle du fromage ! Après une bonne dégustation nous faisons nos emplettes pour faire plaisir à la famille. Et enfin nous rejoignons Amsterdam pour faire visiter le quartier rouge à nos épouses qui s’impatientent et prendre un repos bien mérité…
Pour cette dernière journée dans la capitale hollandaise, le temps du nord à repris ses habitudes : il pleut à verse. Nous en profitons pour faire le tour de la ville en bateau mouche à l’abris des intempérie. Malgré les trombes d’eau qui se déversent sur les baies vitrées, le paysage défile comme une succession de tableaux de Rembrandt, Vermeer, Frans Hals ou Vincent Van Gogh. Au retour nous traversons le quai en courant toujours sous la pluie pour rejoindre l’arrêt de bus. Un tramway nous transporte vers le quartier ou se trouve l’exposition organisée pour les 400 ans de la naissance de Rembrandt…
Nos vêtements de pluie méditerranéens rendent l’âme, ils ne sont pas habitués à supporter autant d’eau. Des champignons poussent dans nos souliers à cause de l’humidité, bref ce n’est pas la joie. Mais le pire se présente. Scotchés dans notre abribus, nous regardons perplexe la fille d’attente, d’une longueur de 100 mètres devant le Musée, qui se laisse arroser imperturbable par la pluie qui redouble d’ardeur. Nous sommes à deux doigts d’y renoncer quand une charmante hollandaise nous précise qu’il s’agit de la fille d’attente pour acheter les billets d’entrées et, comme elle aperçoit nos billets, elle nous indique la porte de coté pour rentrer directement. Ouf !
Une fois à l’intérieur, nous séchons devant les chefs d’œuvres de Rembrandt et du Caravage, deux grands maîtres du clair obscur. Deux salles sont particulièrement impressionnantes par la qualité des œuvres présentes telles : Bethsabée au bain, l’archange Raphaël, Saül et David, la ronde de nuit, la résurrection de Lazare, Titus, Flora et Jacob. Cet extraordinaire artiste baroque hollandais, contemporain de Rubens, est à juste titre considéré comme le meilleur peintre de l'âme humaine qui n'ait jamais existé. Rembrandt n'est-il pas perçu comme le chef de file de l'âge d'or hollandais ?
Le week-end s’achève trop vite à notre goût, il reste encore tellement de belles choses à voir dans cette ville à l’atmosphère profonde. Il faut maintenant rejoindre la gare, prendre le train pour l’aéroport de Schiphol et rejoindre la France en début de nuit…
Commentaires
J'ai visité rapidement Amsterdam en 2005, jolie ville (ce que j'ai préféré c'est la balade sur les canaux !!!)
Bonne semaine !!!
Bizzzzzzzzz.
MC.
Merci beaucoup
bonjour je passe te souhaite une bonne journée
j'espère pouvoir passer normalement aujourd'hui qu'il y auras n'y caprice de monsieur zordit n'y internet
n'oublier pas d'aller faire un petit tour sur le forum
http://creationangelelemiah.graphforum.com/login.forum?redirect=msg.forum&folder=inbox
je vous y accueillerais avec plaisir
je vais participer à un concours chez sissicool
je vous redonnerais plus de détaille dés que je peut je conte sur vous tous et toutes car sa seras mon premier concours
voila pour les nouvelles
très jolie image merci a toi de ne faire découvrir un si jolie endroit
bis patricia