posté le 02-02-2009 à 09:31:55
SUR L'ILE ROUGE...
Madagascar du 6 au 16 octobre 2006 Madagascar, un nom qui résonne aux oreilles du globe-trotter aussi doucement que le son du valiha, l’instrument à cordes national ; qui tinte à nos oreilles aussi clairement que le rire éclatant des femmes qui font leur marché…
Quatrième plus grande île du monde, Madagascar est en fait bien plus qu’une simple île. C’est un véritable continent, la vraie mémoire du monde. Mélange subtil d’Afrique et d’Asie, le pays chargé d’histoire et de traditions, joue avec merveille de ses charmes et de ses contrastes. Offrant au voyageur des paysages qui passent de l’impénétrable forêt tropicale aux envoûtants lagons turquoise ou des rizières miroitantes à la savane tout juste piquetée de palmiers. Enfin, Madagascar est aussi riche d’une population largement métissée mais qui, toutes ethnies confondues, revendique à juste titre sa « malgachitude »…
De ses plages bordant l’océan indien ou le canal du Mozambique aux hautes Terres du centre du pays, de ses attrayants villages de pêcheurs aux typiques maisons Merina, la « Grande île » s’offre des allures de monde à part. Fermement ancrée sur le tropique du Capricorne, à seulement quatre cent kilomètres des côtes du Mozambique, Madagascar reste un superbe pays de cocagne pour le voyageur en mal de dépaysement, de découvertes authentiques et de contacts chaleureux avec une population tout sourire qui a le soleil au fond des yeux…
Pour un premier séjour à Madagascar et pour découvrir la nature et l’âme malgache, nous décidons de traverser le pays en 4x4 robuste et confortable, de Tana à Tuléar, sur 950 kilomètres, par la N7, une des rares routes goudronnées. Des étapes de 200 à 300 kilomètres, agrémentées de visites toutes passionnantes les unes que les autres sont au programme pendant ces 11 jours…
Douze heures de vol, au départ de Paris, sont nécessaire pour se poser sur le tarmac de l’aéroport de Tananarive. Il est 22 heures, la nuit est tombée depuis longtemps. Quand nous sortons dans le hall d’arrivée, Lala (prononcez : lal), notre guide nous accueille et nous conduit dans le centre de la Capitale au « Tana Plazza » pour la nuit…
Le réveille se fait sans difficulté, car nous sommes en face de l’horloge de l’ancienne gare de Tana, qui sonne toutes les heures. En jetant un regard par la fenêtre de notre chambre située au 2ième étage, on découvre que la rue en bas grouille de monde. Des marchands à la sauvette s’installent sur les trottoirs pour vendre des vêtements, des chaussures et des colifichets en tout genre. Un vieux mendiant, rencontré la veille devant la porte de l’hôtel, tend sa gamelle. Il est emmitouflé dans une capuche de laine, à la manière des indiens d’Amérique du sud. Seule sa casquette blanche tranche dans la grisaille du matin…
Le petit déjeuner pris, nous partons pour 160 kilomètres de route plus ou moins bien entretenue. Nous quittons la capitale rapidement par le sud en traversant des quartiers populaires où tout semble dégradés avec une misère indescriptible. Jusqu'aux porte d’Antsirabe nous longeons la chaîne de l’Ankaratra. Mystérieuse et inquiétante, elle enchaîne des paysages époustouflants. Point d’orgue, le sommet de Tsiafajavona culmine à 2 643 mètres, le troisième plus haut sommet du pays, il est toujours pris dans les nuages…
Au croisement de la RN7 et de la voie de chemin de fer Antananarivo/Antsirabe, nous faisons un premier arrêt shopping pour faire travailler le commerce artisanal. Les femmes Merina ne sont pas farouches, elles discutent volontiers avec nous. L’une d’entre elle tente de convaincre Andrée d’acheter un chapeau de raphia rouge qui irait bien avec son ensemble de la même couleur…
Nous prenons notre premier déjeuner malgache à Ambatolampy au « Rendez-vous des Pêcheurs », un petit restaurant traditionnel qui propose une cuisine simple mais goûteuse. Mais avant nous sacrifions à la visite des artisans ferblantiers qui fabriquent dans des conditions moyenâgeuses des grands « faitouts » pour la cuisine coutumière. L’aluminium est fondu dans un four improvisé, puis coulé dans des moules de sable mélangés à de la poussière de charbon. Une vraie gageure !…
Encore une paire d’heures de route et on se présente aux portes d’Antsirabe. Un climat doux et serein, une flatteuse réputation de ville thermale, une richesse économique qui doit tout à l’agriculture : la coquette Antsirabe rayonne au cœur des rizières, des cultures vivrières et des plantations d’agrumes. Vivante et accueillante, cette ville vit au rythme des pousse-pousse introduits au début du siècle par les coolies chinois et du flottement du lamba, cette capte typique dont s’habillent hommes et femmes. Ville de charme et d’ambiance, celle dont le nom signifie « là où il y a du sel » ne peut que nous séduire…
Une fois installés à l’Hôtel des Thermes nous partons faire un tour dans la ville haute. S’étendant au nord de la cathédrale, voici le côté jardin de la ville. Un quartier qui illustre parfaitement la puissante influence urbanistique des colons qui voulaient faire d’Antsirabe une sorte de « Vichy malgache ». De larges avenues rectilignes, joliment fleuries en saison, sont bordées de villas cossues de style européen mais aussi de superbe vieilles maisons Merina. L’ensemble est plaisant, paisible et incite à la promenade. Les sources utilisables sont au nombre de sept dont six dans la localité. Elles donnent selon les termes de Lenoble « des eaux bicarbonatées, sodiques, légèrement calciques ». On peut visiter celles, situées à proximité des thermes. Des bains et soins y sont prodigués suivant des horaires et tarifs affichés. Une piscine couverte chauffée naturellement est accessible moyennant une somme symbolique…
Après le petit déjeuner, nous visitons une taillerie de pierres semi-précieuses puis nous prenons la route pour un périple de 230 kilomètres à travers les hauts plateaux. Nous traversons une grande variété de petits villages, toujours installés près d’un point d’eau, afin d’irrigué sans problème les rizières qui fournissent la base de l’alimentation Merina. Des rivières tumultueuses traversent régulièrement ce vaste territoire…
Il est presque 13 heures quant nous franchissons enfin la porte de « Chez Violette » un restaurant créole qui nous servira un rougaille de poisson arrosé d’un surprenant Gris de Madagascar. Nous sommes à Ambositra. Devant la porte, impatients, des « posy-posy » nous attendent en nous ventant leurs mérites sportifs, et prétextent qu’ils sont plus rapide que leurs concurrents…
C’est probablement aux bœufs qui étaient jadis parqués dans l’enceinte du rova que la ville doit son nom. Aujourd’hui paisible et très accueillante, elle est la capitale malgache du travail du bois : atelier et exposition que nous visitons après le repas. En montant vers la droite on découvre une place sur laquelle se tient un marché, l’église et le commissariat. A gauche les magasins d’artisanat se succèdent et offrent tout le savoir faire des peuplades forestières qui se transmettent le travail du bois de génération en génération…
Sans attendre nous reprenons notre longue route pour arriver à Fianarantsoa avant la nuit. En effet notre guide n’a pas la permission de rouler après la tombé du jour. Nous traversons le territoire des zafimaniry avec de nombreux villages traditionnels, véritables musées en plein air. L’architecture est exceptionnelle, les volets extérieurs des cases sont sculptés dans un bois gris ou noir, les toits de chaume sont supportés par des planches joliment gravées de motifs géométriques, les poutres et les cloisons intérieures sont délicatement sculptées…
Pendant une pose, pour se dégourdir les jambe sur le bord de la route, des paysans malgaches viennent nous saluer. Ce sont des gens de petite taille, mais pas les célèbres Siona qui sont invisibles et introuvables et qui vivent à l’abri des regards. Cachés dans ces régions inhospitalières, jadis ils auraient fui les volcans et les peuplades hostiles pour s’installer ici. Puis nous finissons par arriver exténués dans la capitale culturelle du pays : Fianarantsoa. Avant de prendre nos quartiers pour la nuit au « Tsara Guest House » nous faisons un petit tour sur les hauteurs de la ville pour mieux la situer…
Pour un peu, on en viendrait à prendre cette charmante ville, surnommée Fianar par les initiés, pour une copie conforme d’Antananarivo. Du moins si la vie n’y était pas plus douce et plus sereine que dans la capitale. A l’instar de Tana, le nova qui la dominait a aujourd’hui disparu, remplacé par une école primaire. « La ville où l’on apprend le bien » a été bâtie aux alentour de 1830 sur ordre de la reine Merina Ranavalona 1er, qui voulait instruire les populations. Aujourd’hui la population locale est encore réputée pour sont goût du travail et sa soif d’érudition…
Au fils des ruelles pavées bordées de vieilles maisons construites en bois et en brique, on découvre dans la ville haute un quartier pittoresque et plein d’ambiance. Comme il domine toute la ville, on aperçoit que celle-ci regroupe un grand nombre d’églises, notamment la cathédrale Ambozantany. Elles témoignent de la forte présence de jésuites et de missionnaires européens, qui profitèrent de la liberté religieuse accordée aux Betsiléo par la reine Ranavalona II. On découvre également une pierre sur laquelle la reine Ranavalona 1er faisait exécuter les condamnés à mort…
Ce matin nous partons pour la plus longue étape du séjour, plus de 300 kilomètres séparent Fianarantsoa de Ranohira, le territoire des Bara. L’arrivée à Ambalavao est grandiose ! Passé un décors de rizières et un col qui culmine à 1 500 mètres d’altitude s’étend un paysage superbe au cœur duquel se niche la ville. Tout autour, les cultures de tabac et les vignobles semblent écrasés par la masse noire du massif de l’Andringitra…
Les bâtisses de style « Betsiléo » sont originales d'architecture avec des balcons ouvragés et des toits couverts de tuiles. C'est la plaque tournante du commerce de zébus et la découverte d'une ethnie : Les Bara d'origine bantoue. Ils sont polygames, vivent dans des cases en terre et les hommes sont armés. Les femmes portent de longues tresses et parfois une barrette en signe de célibat tandis que les hommes à la recherche de leur promise mettent un peigne dans leurs cheveux. Les Bara sont éleveurs, voleurs et vendeurs de zébus. Les femmes servent le mari à tour de rôle et la dernière femme conquise l'accompagne au marché. La production viticole est considérée comme la meilleure du pays. Plusieurs grands vignobles s’étendent quasiment jusqu’aux portes de la ville. Nous en profitons pour faire une halte dans une petite cave artisanale pour y goûter sa production de vin rouge et blanc. La région est également connue pour d’autres produits alcoolisés : de l’eau de vie et même du champagne ! Sans oublier le toaka gasy, véritable tord-boyaux à base de canne à sucre ou de riz qui convient généralement aux organismes les plus solides seulement, et qui ne se vend que sous le manteau…
Au fond de sa cuvette, Ambalavao (la nouvelle vallée) dévoile le charme de ses petites rues bordées de maisons décorées de balconnets en bois et peintes en tons pastel : du vert très clair, du bleu délavé. Dans les jardins, les roses, dahlias, figuiers de Barbarie jouent aussi de leurs nuances colorées…
Dans la ville haute, nous visitons l’atelier artisanal où l’on fabrique le papier antaimoro qui a largement contribué à faire la réputation d’Ambalavao. Son origine remonte aux premières immigrations de musulmans, les Antaimoro, qui s’échouèrent dans cette région au 8ième siècle. Ce papier est fabriqué à partir de l’écorce pilée et ramollie à l’eau du havoa, un arbuste originaire des forêts de l’est. La pâte obtenue est étalée sur une toile baignant dans un bassin que l’on vide peu à peu. Pendant que la couche de havoa se compacte, on y dépose quelques pétales de fleurs avant de la faire sécher au soleil...
Il est temps de partir pour la réserve de Anja. Du haut des arbres, à plus de quinze mètres de hauteur, jaillit un cri strident auquel répond un autre cri plus grave et un troisième, encore différent, puis, pour former un véritable chant, un quatrième et un cinquième cri. « C’est le signe de regroupement d’une même famille, le père, la mère et les trois enfants », commente le guide, un doigt sur la bouche pour nous inciter au silence, puis il le pointe vers le ciel. Et nous les voyons enfin, assis sur une branche, ces fameux indris, les plus gros des lémuriens, derniers représentants sur la planète de cette espèce apparue voilà 100 millions d’années et présents uniquement à Madagascar…
Nous traversons maintenant le plateau ruiniforme de l’Horombe. changement de décors ! La végétation exubérante cède la place à une savane herbeuse et à un environnement semi-désertique. Ici, plus un arbre, plus une hutte, plus rien, juste la savane et ses hautes herbes à perte de vue. Sur 360°, rien d’autre que ce paysage dépouillé. No man’s land réellement impressionnant. En filant vers la pointe méridionale de l’île, la nature devient plus sauvage, aride et désertique. Nous improvisons un pique-nique dans un petit village Bara…
En reprenant la route jusqu’aux portes de Ranohira nous longeons encore de vastes espaces désertiques flanqués de montagnes que l’érosion a façonnées en « chapeau de l’évêque ». Quelquefois de grands palmiers dattiers apparaissent en appuis d’une haute falaise abrupte baignés dans la lumière ocre du soleil. C’est paysages sembles sortir d’une bande dessinée…
Nous finissons par arriver après six heures de route dans le petit village de Ranohira. Cette petite bourgade hors d’âge s’est récemment donné des allures de ville du Far West. La découverte de gisement de saphirs a attiré des prospecteurs qui ne contribuent pas à la quiétude et à la sécurité des lieux. Nous prenons nos quartier pour deux nuits au Motel de l’Isalo car le Relais de la Reine plus célèbre n’est pas disponible…
A peine le temps de déposer notre valise et nous repartons pour voir le coucher de soleil à la fenêtre de l’Isalo. Dix minutes de piste et le 4x4 nous dépose sur un terre plein entouré d’herbes sèches. Une chemin de sable nous conduit, après un quart d’heure de marche, au pied d’un ensemble rocheux percé d’une fenêtre triangulaire. De là nous pouvons observer une bonne partie du parc. Mais le jeu consiste à photographier la roche quand le soleil descend dans l’alignement de la fenêtre, un exercice pas facile pour un non professionnel…
Aujourd’hui nous restons sur place à Ranohira (« la où il existe des lémuriens »). C’est la porte d’entrée du parc national de l’Isalo. Après le petit déjeuner Lala nous transfère à l’entré du parc pour une visite guidée et un mini-trekking de trois heures. Bernard notre guide local Bara nous réceptionne et nous entamons en cadence la montée de la roche en escalier, le long de la paroi volcanique, pour atteindre le sommet sur une dénivellation de plus de 700 mètres…
80.000 hectares de paysages lunaire nous saisit. Des roches déchiquetées, grises ou ocre, sculptées par les pluies et le vent. Des surprenantes formations de grès auxquelles s’accrochent les lichens. Une foison de sites qui méritent la découverte. Nous descendons dans le canyon des Makis pour arriver après une heure de marche à la piscine naturelle. Un lieu enchanteur pour le repos, inimaginable sur ce parcours désertique…
Tout au long du chemin nous questionnons notre guide sur les coutumes du peuple Bara. Il est plus bavard sur ce qu’il connaît le mieux : la vie de tout les jours. Il accorde une grande importance au zébu. Très résistant, il est apprécié pour ses qualités et les services qu’il rend, il symbolise la richesse de son propriétaire. Sa valeur est d’autant plus importante aux yeux des Bara polygames qu’il peut servir de dot. Comme le futur marié doit prouver sa virilité, il est bon qu’il possède un troupeau. L’ancienne tradition locale qui veut que l’on juge la valeur d’un Bara au nombre de zébus qu’il détient entraîne parfois des abus : les vols de bétail ne sont pas rares…
Même si, au détour des chemins on découvre une faune intéressante (lémuriens, prosimiens, 55 variétés d’oiseaux…), et une flore qui l’est autant (fougères, palmiers, herbages secs…) ce sont les insolites paysages rocheux qui font la réputation du parc. De par leur nature et leurs formes, les lieux incitent à la randonnée et au respect. Nous nous laissons imprégner par le silence qui recouvre le site, nous admirons les formations rocheuses et nous laissons gagner par l’ambiance surréaliste qui émane de ce cadre spectaculaire avant de partir déjeuner à l’Orchidée de l’Isalo…
Nous quittons ce matin le camp de Ranohira pour Tuléar à la pointe sud de l’île. Les paysages sont toujours aussi désertique et la végétation très pauvre est constituée de plantes épineuses. Quelques baobabs sont présent à l’approche du grand sud. Tout au long de la route nous apercevons de magnifiques tombeaux Mahafaly car nous venons de rentrer dans leur territoire…
Une construction isolée se dresse au milieu des broussailles. Les aloalo (hampes) tournées vers l’est sont surmontées de figurines sculptées illustrant un élément marquant de la vie du défunt. Les aloalo surmontent un amoncellement de pierres, souvent recouvertes de cornes ou de crânes de bœuf. Les tombeaux sont construits avec passion et avec art. Selon la croyance, la véritable vie est celle des morts, le défunt devant se présenter devant ses nouveaux pairs avec ses richesses terrestres : troupeau de zébus, symboles essentiels de sa vie terrestre. Voilà pourquoi ces tombeaux sont si solides et si beaux…
Cela fait plus d’une heure que nous roulons, quand passé le sommet d’une côte, nous apercevons dans le loin un regroupement de petites habitations posées sur une plaine désertique. Le paysage ressemble à l’image d’une vielle ville de prospecteur dans le far West ! On ne se trompe pas, il s’agit bien d’une ville de prospecteur de saphir que nous traversons assez rapidement, car le guide nous informe que nous ne sommes pas en sécurité dans ce lieu ! Car on ne foule pas le sol d’Ilakaka par hasard. Certes, les malgaches sont arrivés massivement dans cette ville en 1998, année de la découverte du plus grand gisement de saphir au monde. Mais lorsqu’on est vazaha, à moins d’être un Bob Denard, c’est un coin mal choisi pour le Farniente…
Balayée par un vent chaud et sec, écrasée sous le soleil, Tuléar flaire bon l’Afrique toute proche. Flirtant avec le tropique du Capricorne, la ville est poussiéreuse et dépouillée. Pourtant rarement une cité aussi dénuée de richesse aura présenté une telle inhabituelle beauté. Beauté qu’il convient de chercher dans les yeux de ses habitants et non dans son architecture banale ou sur ses plages, qui sont loin d’être les plus belles du pays. Nous pouvons en témoigner par l’accueil que nous avons reçu au restaurant Colto Maltesse, une anthologie de la célèbre bande dessinée…
Le déjeuner pris, nous traversons rapidement Tuléar pour rejoindre une piste sablonneuse, une route de chars à zébus de vingt kilomètres. Au bout se trouve un ancien village de pêcheurs appelé à devenir une station balnéaire réputée. Ifaty se blottit au fond de sa baie. C’est un site de prédilection pour les adeptes du farniente : les plages incitent à la détente et les fonds marins invitent à la découverte. Nous logeons à l’hôtel Paradisier pour deux nuits…
Les journées se déroulent dans la douceur d’un cadre idyllique. Un petit bungalow sur deux niveaux : en bas le salon, avec une salle de bain rustique, qui donne sur une terrasse ombragée que quelques escaliers en bois mènent à un coin parasol, puis au bord de l’Océan ; au premier étage une chambre flanquée de baies vitrées sur l’ensemble des murs, ce qui permet d’avoir une vue panoramique sur la végétation et sur l’océan la journée et sur le ciel étoilé, la nuit. Un vrai plaisir…
Entre balades le long de la belle plage de sable doré, et les promenades dans les sentiers botaniques qui bordent la lagune, nous sacrifions au rituel des achats nomades auprès de belles malgaches qui viennent nous proposer leurs fabrications artisanales du village de pêcheurs voisin. Nous en profitons aussi pour goûter le fameux rhum gingembre, une distillation locale qui ravigote…
Fini le farniente, car ce matin un nouveau chauffeur vient nous chercher pour nous conduire à l’aéroport de Tuléar. Après avoir parcouru la piste de sable sur ses 20 kilomètres, c’est en classe affaire qu’un petit porteur nous dépose sur le tarmac de Tananarive après deux heures de vol. Enfin en taxi nous retournons pour deux nuit au Tana Plaza, mais cette fois-ci notre chambre se situe au 6ième étage…
C’est le 9ième jour de notre aventure et nous sommes le 14 octobre, jour de mon 57ième anniversaire. Après un petit déjeuner copieux, nous partons en voiture pour la colline sacrée d’Ambohimanga, qui fût la résidence d’été des reines Malgaches. Surnommée « cité bleue » ou « cité interdite », elle a été interdite aux étrangers et aux missionnaires jusqu’en 1897. Pendant de très longue années, la localité servit de capitale à la famille royale Merina et, jusqu’à aujourd’hui, elle est considérée comme un lieu symbolique pour tous les malgaches et cette ethnie…
Puis nous filons au nord-est du centre ville voir le marché d’Andravoahangy qui vaut le détour. Les meilleurs artisans brodeurs, tailleurs de pierre, ébénistes s’y trouvent. Surtout fréquenté par les malgaches, il conserve toute son authenticité…
Il est temps maintenant de fêter dignement mes 57 ans. Pour cela Austral Lagon a bien fait les choses. La meilleure table de Tana « Villa Vanille » un restaurant gastronomique digne des trois étoiles au guide Michelin. Nous commençons par un mojito géant avec mise en bouche, puis suivra un menu dégustation avec 6 plats des meilleurs préparations malgaches le tout arrosé d’un gris de Madagascar…
Malheureusement nous passons la fin de l’après-midi et tout le lendemain enfermés dans un salon panoramique, car des manifestations au centre ville à cause des prochaines élections présidentielles ont obligé les pouvoirs public à cantonner les étranger dans leurs hôtels. Ce n’est que vers 21 heures que notre chauffeur viendra nous chercher pour rejoindre l’aéroport de Tananarive et retourner en France…
Encore à la recherche de ses origines, Madagascar ne peut compter que sur la mémoire collective et les traditions orales. De quoi laisser planer encore plus de mystères sur la passionnante histoire de la « Grande île ». A cause de la situation géographique du pays, entre Asie et Afrique, mais aussi grâce au mélange des peuples qui ont émigré par vagues successives, l’histoire malgache est très particulière. De ces mélanges ethniques naquit, par delà les diversités régionales, une base insulaire commune, elle-même influencée par l’arrivée des colons européens, des travailleurs chinois et des commerçants indiens…
Sur cette terre foulée par Marco Polo et Diego Diaz, tour à tour nommée côte de la Vanille, côte des Pirates ou côte du Palissandre, Madagascar, ancien repaire de flibustiers et un pays riche de belles forêts tropicales et de longues plages bordées de diverses variétés de palmiers. Elle est aussi riche de sa population. Il y a tellement à découvrir qu’il nous faut y revenir une nouvelle fois…
Andrée et Armand,
Commentaires
kikou jakin
je suis enfin venue lire la suite de se beau recit de voyage
j'ai plein de chose a te demander
c'est des voyages organiser que vous faite ou c'est vous qui faite votre parcours ?
a quoi sert le papier d'antaimoro que fabrique t'on avec ?
oh la la les coutumes des bars avec les femmes ......
j'aime beaucoup les photos suivante le paysage des maison d'ambalavao, le palmier contre la falaise et bravo pour un non professionnel tu t'est bien débrouiller pour la photo de l'allignement du soleil dans la roche
je te souhaite une tres bonne nuit et te fait de big kiss isa
Bonjour, contente de vous retrouver! en effet c'est trés jolie Madagascar, des belles plages.... bonne journée bisous!
bonsoir c'est après une journée calme et tranquille pour récupérer un peut du week-end que je vient te souhaiter une bonne soirée avec cette petite crea en cadeau
et une bonne nuit
bisous a demain
patrcia
oh lala quel recit bon j'avoue je n'en ai lu que la moitier je lirais la suite plus tard ....
j'aller te demander si elle c'etait laisser convaincre pour le chapeau rouge puis sur les photos suivante je l'ai vu avec donc j'ai su la reponse hi hi hi bon alors autre question as tu fait du posy- posy ?
oui j'imagine bien la nuit aussi avec une grosse horloge qui sonne hi hi hi
mais dit donc tu n'as plus beaucoup de pays a decouvrir tu est un grand voyageur .....
je te souhaite une tres bonne soirée et vous fait tout plein de big kiss
isa
En ce moment c'est pas le top sur cette ile !!!
Mon ile dont je suis originaire, elle, elle se trouve juste à côté, c'est la Réunion !!!
Bonne semaine à vous !!!
Bizzzzzzzzzz.
MC.
Les clichés sont superbes, donnant une véritable idée de ce qu'est ce continent, même pas miniature en fait.
Ce massif noir est impressionnant, comme le contraste entre plaines herbeuses et luxuriance tropicale.
kikoo
ha ! Madagascar j adore j y est vécu 5 mois dans les années 80 j aurai du un épousé un malgache chinois plutot qu un vietnamien canadien lol...car je vivrai sur cette ile au lieu de l ile de Montreal qui est moins agreable lol... ca rechauffe mes nonosses ces photos
Tu dois surement connaitre les ...comment dire ..hstoires peut être entre les cotiers et ceux des montagnes non! une de mes meilleures amie malgache etait descendante de roi ou prince je ne sais plus adorait raconter les difference entre eux...une autre chinoise elle n y prêtait peu d attention...
dans le même style j aime ben aussi la Réunion
bon je retourne a ma neige grrrrr et au froid
bonne semaine
Loopy
bonjour voila c'est après un superbe week-end
et un morale d'enfer que je vient vous souhaiter une bonne semaine avec ma petit phrase de la chandeleur:
attention au hauteur de plafond si vous les fêtes sauter lol
moi semaine très calme normalement en perspective
cool sa va pas faire de mal
un tres bon recis et de trés belle image beau voyage que tu as fait là
bis Patricia