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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 11-04-2009 à 09:07:03

LE PLATEAU DE L'ARDECHE...

 

 

 


07 – Ardèche, Lac d’Issarlès du 23 au 26 mars 2009            


      

    Tout au long de notre périple au cœur de sources et volcans d’Ardèche nous découvrons des paysages typiques. Ici la végétation et les cultures s’adaptent à la terre et à l’altitude. Aux forêts de résineux en montagne ardéchoise, succède la châtaigneraie sur les pentes cévenoles, arbres emblématique de la gastronomie. Plus au sud nous rencontrons les vignobles de la vallée de l’Ardèche et du Rhône, producteur de Merlot, Cabernet ou grenache qui côtoient, les champs d’oliviers qui font écho à notre accent méridional.
 


    Nous entrons dans un territoire d’exception qui s’étend de la Vallée du Rhône à la Montagne Ardéchoise en traversant le massif du Coiron et les Cévennes vivaroises.
 


    Ici l’eau et le volcanisme sont omniprésents et marquent le territoire de leur empreinte. De nombreuses promenades permettent de partir à la découverte des innombrables richesses de ce pays ; que ce soient les imposantes coulées basaltiques érodées par les rivières ou les anciens cratères aujourd’hui devenus lac.
  


    Notre parcours sera ponctué par la rencontre de villages au charme discret, perchés sur des coulées ou abrités dans les vallées et dont la richesse du patrimoine nous surprendra. Comme la neige et les giboulées de grésil qui nous accueillera…

 


    Trois heures et 255 kilomètres de routes pittoresques sont nécessaires pour approcher le Lac d’Issarlès. On quitte Aix en Provence ; autoroute A7 jusqu'à la sortie numéro 18 : Aubenas ; traversé d’Aubenas, puis N102 jusqu'à Coucouron ; D16, puis c’est tout droit en haut ; une dernière boucle et au bout d’une longue route droite, l’hôtel Beausejour nous accueil à mille mètres d’altitude.
 


    C’est une bâtisse ancienne du 19ième siècle sur deux niveaux, réaménagée avec goût par les propriétaires. Cet établissement de la chaîne « Logis de France » est dirigé par M et Mme Gineys-Armand, un couple d’une cinquantaine d’années passionné de nature et membre du Club « Rhône Alpes Pêche ». Monsieur qui est derrière les fourneaux nous propose une cuisine traditionnelle à base de produits du terroir ardéchois. La chambre, ouvrant sur un jardin, nous offre le confort dans la simplicité. Le calme et la tranquillité du paysage : Pins et Lac, serra notre toile de fond de notre étape ardéchoise. Nous serrons d’ailleurs les seuls clients pendant cette semaine…
     


    On entre dans le département de l’Ardèche par la petite commune d’Alba la romaine, située au milieu d'une plaine où s'épanouissent des vignes à perte de vue.
     


    Fière de son riche passé historique, la notoriété de la localité repose essentiellement aujourd'hui sur les trésors archéologiques qu'elle recèle et les nombreux vestiges d'époque gallo romaine qu'elle abrite. Capitale des Helvétiens à l'antiquité, puis ville épiscopale jusqu'au 5ième siècle (elle accueille les premiers évêques du Vivarais), Alba s'est construite au fil des périodes prospères et mouvementées de son histoire comme une ville ouverte et sans remparts.
     


    Le village moderne, d'époque moyenâgeuse, s'est agencé sur un rocher surplombant le site gallo romain. De cette hauteur culmine le château, imposante bâtisse du 17ième siècle, qui tel un éclaireur en alerte veille sur son village implanté en contrebas.
     


    Ce dernier constitué de maisons construites en balsate et calcaire, présente pour particularité architecturale un ensemble aux couleurs de damiers donnant ainsi un charme incontestable à ce village atypique. Déambuler dans ce labyrinthe de ruelles étroites permet de s'émerveiller de cette particularité locale, d'y découvrir voûtes, arches, cours intérieures, petites chapelles, témoins des 2000 ans d'histoire du village. Classé "plus beaux villages de France", son cadre exceptionnel se prête à de nombreuses manifestations artistiques (théâtre, danse, musique, peinture.) réparties entre le bourg médiéval et les vestiges romains (théâtre antique, cours du château)…
     


    La Nationale 102 poursuit son chemin jusqu'à Aubenas que nous atteignons une demi-heure plus tard. La ville occupe tout à la fois une position stratégique, de point de rencontre et de carrefour commercial. La famille de Montlaur a su exploiter ces qualités pour en faire une puissante ville fortifiée qui conservera ses remparts jusqu’aux 19ième siècle.
   

 

    Dés le 12ième siècle s’élève une tour de garde rapidement devenue le cœur d’une forteresse imprenable. Le château fort du Moyen Age se transforme en résidence d’agrément à partir de la Renaissance et jusqu’à la Révolution. L’actuelle façade principale porte témoignage de ces différentes époques : d’épaisses murailles et des mâchicoulis, des tuiles vernissées du 17ième siècle et les ouvertures cintrées du 18ième. Quant à la cour intérieure, elle est un exemple de l’architecture composite due aux différentes familles qui y ont laissé leur marque. La « loggia », galerie à arcades sur trois niveaux, rappelle la Renaissance italienne.
     


    Enfin le grand escalier d’honneur, au centre du château, affiche toute l’élégance et le faste de l’époque louis XV. Il conduit aux appartements du 18ième. La montée au donjon, petite épreuve sportive, surprend par tous les temps.
     


    Se promener dans les ruelles sinueuses du Centre Ancien, déchiffrer un patrimoine architectural encore préservé est une invite à poser un autre regard sur la mémoire de la Cité. Elle nous conduit de monuments en vieilles demeures, nous permettant d’appréhender l’histoire des lieux, l’évolution de l’urbanisme et des habitants de ce pays.
     


    Rue Valleton : la dernière des sept portes d’Aubenas au temps des remparts et la plus ancienne maison encore visible, celle d’une riche famille protestante ; entrée finement moulurée du 18ième siècle.
     


    Maison Delichère : face au château, l’une des plus riches demeures de la Renaissance, de style gothique, ornée de gargouilles sculptées dans le grès.
     


    Place Jeanne d’Arc et église Saint Laurent : L’église primitive fut édifiée en 1220, sa dernière reconstruction remonte au 18ième siècle et la façade au 19ième.
     


    Chapelle des Cordeliers : attenante à un couvent aujourd’hui détruit. Œuvres d’art du 17ième siècle. Hôtel Goudard-Ruelle : ancien hôtel  particulier du 18ième ayant abrité la bibliothèque municipale. Buste et fontaine dédiés à Jean Mathon, instigateur de l’eau courante à Aubenas…
     


    Les douze coups de midi sonnent au carillon de la Mairie, il est temps de se mettre à table. Dans une petite ruelle transversale de la place du château le « Bistrot de Manon » nous accueille avec un méli-mélo de poissons aux champignons accompagné d’un chardonay local. Puis nous reprenons la route direction Lalevade, Meyras, Meyrac, Thueyts, Pont du Diable, Col de Chavade, Lanarce, Coucouron et le Lac d’Issarlès.
     


    Le village est tout en longueur. Après une courbe montante, l’Office du tourisme nous accueille ainsi qu’une vielle église du 19ième siècle. Les batiments administratifs, quelques commerces, dont une station essence sont là pour subvenir au confort minimum des quelques habitants. La commune, nichée à près de 1.000 mètres d’altitude constitue un point de départ idéal pour aller explorer cet univers minéral hors du commun d’autant que les visiteurs sont chaleureusement invités à venir séjourner pour une durée plus au moins longue dans l’un des hôtels de la petite localité ardéchoise.
     


    Il y a douze millions d’années, l’Ardèche est un véritable festival pyrotechnique. Son tempérament de feu façonne les paysages que l’on peut découvrir aujourd’hui au fil des balades. Sa nature volcanique existe également sous la forme d’un lac : le lac d’Issarlès lové dans un ancien cratère. D’un arrondi parfait, il scintille tel un saphir dans les massifs verdoyants. Son exceptionnelle profondeur lui donne une couleur indigo qui surprend et attire à la fois les baigneurs l’été. Lieu de détente, le lac d’Issarlès est aussi un réservoir qui alimente l’ensemble hydroélectrique de Montpezat.  
  


    Au pied du suc de Cherchemus (1343 m), le lac d'Issarlès n'occupe pas, comme on pourrait le croire, le cratère de cet ancien volcan. Il comble par contre un cratère né d'une violente explosion souterraine produite par la rencontre d'une nappe d'eau et d'une colonne de magma montante. La lave en fusion créa en effet, en rejoignant la surface, une fissure par laquelle l'eau pénétra, se transformant en vapeur. Soumise à une pression énorme, celle-ci fit exploser la fissure, et donna naissance à un profond cratère de forme tronconique. Les débris de l'explosion, en retombant, comblèrent en partie la cheminée et formèrent une sorte de croissant en périphérie. Les eaux envahirent alors le cratère pour former un lac naturel d'une grande profondeur (138 mètres) eu égard à sa taille (90 ha). L'explosion qui donna naissance au lac d'Issarlès n'est pas datée à ce jour. Elle se serait produite voilà un million d'années.
   

 

    Ses panoramas somptueux sont pimentés de curiosités géologiques invitant le visiteur à potasser ses anciens manuels de géographie : coulées basaltiques, grottes troglodytiques fraîchement réaménagées pour la visite, volcans stromboliens. En attendant tout cela nous rejoignons notre hôtel pour la nuit…
     


    Au petit matin, surprise ? Pendant le petit déjeuné, une tempête de grésil suivit d’une tempête de neige fait rage dans le village. Le vent souffle à plus de 110 km/h et crée des congères sur les bas côtés de la route. A travers la fenêtre du restaurant nous voyons passer horizontalement les flocons de neige poussés par les rafales de vent. En une heure de temps 10 centimètres de neige recouvrent la chaussée. Il est impossible de circuler en voiture car nous n’avons pas prévu les chaînes.
     


    Pendant une accalmie, nous en profitons pour faire une promenade vers le lac. Le paysage est complètement différent avec la neige. On a presque l’impression de visiter un autre plan d’eau. Bloqué sur place, nous déjeunons à l’hôtel puis sur les conseils du Chef, nous décidons de prendre la route pour descendre dans la vallée.
     


    Il tombe encore quelques flocons, mais la route semble praticable. Le paysage dans la vallée a lui aussi revêtu son blanc manteau, ce qui ne nousz rassure pas du tout. Bref, à petite allure et en chasse neige, nous roulons sur une route collante sur laquelle nous ne rencontrons que des engins de déneigement…
     


    Quelques 25 mètres plus bas, nous faisons notre premier arrêt au village d’Issarlès pour visiter la très belle église romane fort bien restaurée.
     


    Situé aux abords de Thueyts, au cœur du Parc Naturel Régional des Monts de l’Ardèche, le Pont du Diable, notre deuxième arrêt, n’a d’effrayant que le nom. En effet, ce modeste pont de pierres au tablier arc-bouté par-dessus les gorges en un prodige de grâce et de tension figés pour ce qui parait être l’éternité nous offre l’occasion d’admirer les coulées basaltiques et autres concrétions calcaires aux formes surprenantes, manifestation de l’activité chaotique des jeunes volcans de l’Ardèche. Des échelles arrimées à la roche permettent au randonneur curieux d’accéder sans encombre à ce site incontournable et prodigieux, nous ne l’avons pas tenté…
     


    Il s’agit d'une arche traversant le mince sillon de l'Ardèche, construit en pierres basaltiques et autres, à bien plus de 10 mètres de hauteur. Situé sur la commune de Thueyts, à deux pas du Bourg, le Pont du Diable est un détour obligatoire lors de notre découverte de l'Ardèche. Au pied du pont une petite plage de galets nous permet de faire une pause entre les falaises. A deux pas de là nous trouvons également la cascade de " la Gueule d'enfer " et " la Chaussée des Géants ".
     


     Mais ici, à Thueyts, la Légende dit que : "Le Pont du Diable" fut construit par le diable en personne, à la demande des filles de Thueyts, édifice que les hommes ne pouvaient réaliser du fait de la difficulté de la tâche. De la sorte les filles et hommes pouvaient assouvir leurs amours coupables à l'abri des regards de l'autre côté de la rive. Lors de la construction du Pont, le diable en profita pour étendre son dévolu sur le gouffre. La nuit, et ce encore aujourd'hui, on pouvait entendre les lamentations des âmes ayant traversé le pont, on dit que ce sont les âmes des habitants de Thueyts qui ne sont pas revenus de l'autre côté du pont, des habitants prisonniers du diable. "La nuit il chasse les âmes suivit d'un cortège de bêtes impures dont les cris se mêlent au clapotis de l'eau, au vent et à ceux des âmes des habitants de Thueyts"…
     


    Après cette petite pause détente, nous reprenons la route pour le village médiéval de Meyras. A l'époque gallo-romaine, il y avait la Villa Urbana, avec sa cour, son temple et sa source, située dans l'enceinte du château et occupée par le maître du domaine et les Villas Rustica, avec leurs logis, étables, granges, hangars, forges et ateliers, où l'on faisait des cultures (notamment la vigne). De ces villas sont nées certains hameaux ou villages : la villa Campanias (Champagne), la villa Arlis (Arlis de Chirols), la villa Croso (le Crouzet), la villa Mairaco (Meyras), la villa Nida Aquilini (Nieigles), la villa Checrino (Champ Guérin). C'est à cette époque que les thermes de Neyrac furent exploités pour la première fois. Plus tard, au Moyen Age, l'eau thermale fut utilisée pour guérir la lèpre.
     


    En 1582, François de Langlade, issu d'une riche famille notariale, tente par le biais du protestantisme de faire du bourg de Meyras un fief protestant et par-là même de supplanter la famille des Ventadour (catholiques). C'est alors que les tensions entre catholiques et protestants vont croissant. En 1603, sera brisée la cloche de l'église Saint Etienne. L'affrontement entre les deux partis aboutira, en 1623, à la destruction du château de la Croisette (propriété des Langlade) dont le linteau a été réutilisé sur le portail de la "Maison Colombier" (restaurée aujourd'hui en centre administratif - nouvelle mairie).
      


    Située au cœur des Cévennes ardéchoises, Meyras offre un patrimoine historique très riche. Marquée par la présence des Celtes qui lui a apporté le culte des plantes guérisseuses comme la sauge, la verveine et la mélisse. Le village eut un rôle important jadis, dû à sa situation de passage entre le Massif Central et la Méditerranée et également au fait qu'il n'y ait pas eu de Barbares. De magnifiques fresques peintes  sur les murs nous accompagnent sur notre parcours…
      


    Lorsque nous arrivons à auteur de Barnas, en venant d’Aubenas, on aperçoit une tour sur notre gauche, c’est ce qui reste du château de Chapdenac qui  servait de poste de guet sur la vallée. La fin de ce château est un peu triste, au 16ième siècle le seigneur Jean Ythier de Chapdenac fut assassiné en tentant de défendre ses biens, durant les guerres de religions. Toutes ses propriétés tombèrent dans le patrimoine de la famille de Rivoire de Vanosc, pour finir dans celle de Blou de Thueyts. La tour du château ne se visite pas. Barnas est un petit village qui borde la RN 102 en direction du Puy en Velay, après Thueyts et à 25km d’Aubenas. La toute première commune portait autrefois le nom St-Théofrède-de-Bruc, puis Bruc et enfin Barnas…
     


    Le temps commence à s’assombrir, nous avons peur d’une nouvelle chute de neige, alors nous rejoignons en vitesse le Lac d’Issarlès pour nous mettre à l’abri des intempéries…
 


    Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner copieux nous tentons cette fois-ci la monté vers les sommets du Mont Gerbier de Jonc. La route est enneigée, mais praticable sans les chaînes. Il faut cependant faire attention car les roues patinent et ont tendance à glisser dans les congères au sommet des côtes.
     


    On passe sans difficulté majeure le premier village : Béage, royaume du ski nordique et de la raquette. Au coeur de la forêt domaniale on y trouve les ruines de la Chartreuse de Bonnefoy et l'église dédiée à Saint-Pierre, mais dans ces conditions climatiques on les zappera.
     


    Encore quelques kilomètres de montée et nous atteignons notre but : Le Mont Gerbier de Jonc qui culmine à 1551 mètres et qui se situe sur les communes de Saint Martial et Sainte Eulalie. Sa forme en « pain de sucre » est caractéristique d’une géologie au passé volcanique. Il doit sa célébrité car il est la source du plus long fleuve de France. En effet, une nappe phréatique se trouvant sous cette protubérance phonolitique alimente en permanence différentes sources qui, en se rejoignant un peu plus bas, donnent naissance à la Loire. Le fleuve parcourt 1012 km à travers la France jusqu’à l’estuaire de Nantes et l’Océan Atlantique. C'est aussi ici que passe la ligne de partage des eaux entre océan Atlantique et Méditerranée…
     


    Nous continuons notre progression vers le plus haut village de l'Auvergne à 1343 mètres, à la limite du Velay et des Cévennes, le bourg Les Estables se situe au pied du Mont Mézenc (1753mètres) et du Mont Alambre (1691mètres). Depuis toujours, on y vit d'élevage ; les vaches et les bœufs représentent une ressource importante du pays. Mais aujourd'hui, le tourisme se développe, été comme hiver, tout en préservant de vastes territoires sauvages, assurant calme, tranquillité et un zeste d'aventure.
     


    Une halte à Saint Front s’impose pour visiter son église du 12ième siècle, au clocher traditionnel, flanqué de trois énormes cloches de bronze.
     


    Un peut plus loin sur la route nous apercevons les maisons traditionnelles du plateau ardéchois avec leur toiture en chaume dans le petit hameau de La Vacheresse…
     


    Nous entrons maintenant dans Le Monastier. Ce Bourg édifié autour de la plus ancienne abbaye du Velay, fondée à la fin du 7ème par Calminius, comte d'Auvergne, et dont il porte le nom, fut l'une des 8 principales cités du Velay jusqu'en 1789. Le couvent, le viaduc (1922), architecture remarquable, l'église St jean (classée Monument Historique) et le musée d'Arts et Traditions en font son charme.  
 


    L'Abbatiale (architecture romane bourguignonne caractérisée), sa façade merveilleusement riche ne manque pas de retenir le regard du visiteur averti. Sa décoration intérieure, la richesse de son trésor, récemment mis en valeur par les Beaux-Arts (tissus byzantins ; buste de St-Chaffre) en font une visite à ne pas manquer. De l'importante Abbaye Bénédictine fondée au 6ième siècle et qui possédait 235 prieurés au 12ième siècle dont 48 en Vivarais ; il reste une magnifique abbatiale du 11ième, monument majeur de l'art Roman du Velay. Sa haute façade à décor sculpté polychrome ocre, brune, noire, la riche iconographie de ses chapiteaux sculptés en font une étape incontournable.
     


    Le buffet d'orgues récemment restauré, est l'un des plus anciens de France, il date de 1518. Le trésor de l'abbatiale est constitué entre autres du buste de Saint Théfrède en chêne et recouvert de plaques d'argent datant du 11ième siècle, d'étoffes de soie rapportées des Croisades, et de nombreux tableaux.
     


    L’église réservée au culte des habitants et dédiée à Saint Jean Baptiste. L'édifice a été remanié plusieurs fois et l'église actuelle date probablement du 15ième siècle. Son clocher mur en peigne est encore plus récent. Elle a fait l'objet d'une importante campagne de restauration dans les années 80 et notamment de très jolies fresques. Elle sert aujourd'hui de salle d'exposition et pour des concerts.
     


    Après l'occupation du Monastier par les Anglais au 14ième siècle, un premier château abbatial fut construit puis incendié pendant les guerres de religion. Le château actuel fut reconstruit au 16ième siècle et servi de demeure pendant 130 ans à la puissante famille des Sennecterre (Saint Nectaire) qui fourni plusieurs abbés.
      


    Le viaduc Recoumène : Magnifique ouvrage en basalte construit entre 1921 et 1925, pendant l'élaboration de la ligne ferroviaire devant rallier le Puy à Aubenas. Bien que ce projet n'ait pas abouti suite à la nationalisation des transports ferroviaires, il n'en reste pas moins un patrimoine exceptionnel pour la région. Aujourd'hui il est très fréquenté par les promeneurs et randonneurs, mais également pour le saut à l'élastique pendant la période estivale.
     


     Après quelques kilomètres dans la nature, nous retournons déjeuner sur le viaduc Recoumène. Le Vent glacé souffle en rafale, mais il y a une table et un banc de bois pour nous accueillir et, le paysage est grandiose. Pendant le pique-nique des oiseaux de proie nous survolent en faisant des ronds tandis que quelques moineaux picorent nos déchets de pain. Soudain un grand nuage de poussière apparaît à l’autre bout du pont. Nous sommes surpris de voir que cet axe étroit sert de passage à un taxi qui vient de l’autre coté de la vallée…
     


    Nous reprenons la route pour Saint Eulalie, premier village traversé par la Loire. Elle possède sur la place à coté de l’église, une magnifique ferme classée : c’est la ferme de Clastres dont une table d’interprétation nous explique l’architecture. Une autre curiosité, c’est l’habitude de laisser par tradition une partie du foin sur pied lors de la fauche : c’est la part du pauvre…
     


    Nous poursuivons par Lachamp Raphaël, le plus haut village de l’Ardèche (1330 mètres) pour visiter la très belle cascade du Ray-Pic, que nous ne voyons pas. En effet le chemin d’accès est enneigé et sur une pente montante…
     


    Il est seize heures quand nous pénétrons dans Coucouron. Ce petit village constitue un véritable carrefour riche en patrimoine et atouts touristiques. Terre appartenant à l'origine aux « Montlaur », propriétaires très riches, la commune portait alors le toponyme révolutionnaire de "Valmont". Ils construirent leur château fort à 2 km au Sud de Coucouron dont il ne reste rien à ce jour, ses dernières pierres ont même servi pour l'église du village en 1862.
     


    De petites ruelles étroites et anciennes relient la mairie à son église, l'église Saint-martin, fondée par les moines bénédictins de l'Abbaye de Saint-Chaffre-du-Monastier (Haute-Loire) au 12ième siècle. La Révolution avait donné un coup de grâce à la petite église, ce qui rendit obligatoire sa reconstruction complète à partir des années 1850 car seuls furent conservés les trois premières travées de la nef et le porche, vestige de l'édifice roman classé par arrêté du 23 octobre 1907. On peut encore voir, à l'entrée, le départ d'une croisée d'ogives rappelant l'existence de deux chapelles gothiques. Encadré par deux contreforts, le porche en granit sombre fut surmonté d'un clocher peigne en granit clair.
     


    Nous faisons maintenant le tour du lac de Coucouron (environ 1,5 kM). Il a été réaménagé pour offrir aux enfants un lieu de détente grâce à des jeux d'eau très modernes. Il est situé à quelques centaines de mètres du coeur du village. Au détour du chemin nous croisons un pêcheur qui taquine la truite…
     


    Nous terminons notre journée de visite, à 5 kilomètres d’ici, à la célèbre Auberge Rouge de Peyrebeille où s'est réellement passée l'histoire que raconte "l'auberge rouge", film avec Fernandel. Les aubergistes tuaient leurs clients, les pillaient et les donnaient aux cochons…
         


    Après avoir échappé au guide de l’Auberge Rouge, nous rentrons prudemment et incognito au Lac d’Issarlès, en mettant quelques ponts entre nous, pour nous cacher. Là au moins, nous sommes sûrs de déguster une caillette aux choux et une truite saumonée accompagnée d’un Saint Joseph blanc évidemment…
     


    Ce matin le temps est encore menaçant et la pluie n’est pas loin. Après le petit déjeuner et sous les conseils de notre hôte, nous rentrons par la route des lacs qui plonge sur l’autre versant de la vallée. Quelques kilomètres plus loin, une route sinueuse et étroite nous amène sur la berge droite du barrage de La Palisse. Cet ouvrage qui permet la régulation de l’eau dans la vallée a encore une partie de son lac-réservoir gelée par les intempéries…
     


    50 kilomètres plus bas nous traversons le village de Montpezat au coeur du Parc Naturel des Monts d’Ardèche. Notre village riche en histoire se niche dans une vallée à la nature préservée, sillonnée de nombreux sentiers de randonnées. L'eau et le feu (nous dit-on) s'y sont rencontrés pour façonner des paysages marqués par le volcanisme où les rivières s'enfoncent dans des vallées étroites. Nos ancêtres y ont laissé leurs marques : église romane, châteaux en ruine, vieilles bâtisses monastiques ; une activité traditionnelle s'y maintient comme la chasse et la pêche.
     


    Quelques kilomètres plus loin, Pont-de-Labeaume s'étend le long de la route des Cévennes. Le village tire son nom du pont romain qui permettait à l'ancienne voie romaine venant d'Alba de traverser l'Ardèche et d'aller sur Montpezat. Quant au toponyme "Labeaume", il vient du gaulois "balma" (grotte d'ermite). On peut d'ailleurs apercevoir en suivant l'actuelle route qui conduit au hameau de Nieigles, presque en face du pont, une grotte peu profonde qui s'enfonce dans la falaise volcanique de l'ancienne voie romaine. Reste encore un témoin fort intéressant, situé à l'angle de la place de l'église : une borne milliaire, colonne de pierre élevée en l'honneur d'un empereur romain pour marquer un carrefour de route.
     


    A la sortie du village de Pont-de-Labeaume, on découvre brusquement l’imposante silhouette du château fort de Ventadour. Il dresse ses hautes murailles crénelées sur un éperon rocheux qui domine de 75 mètres le confluent des vallées de l’Ardèche et de la Fontaulière, tout près aussi de celui de l'Ardèche et du Lignon. Il est construit au carrefour de routes qui relient le monde méditerranéen et la vallée du Rhône au Massif central. On peut donc penser que ce remarquable poste de guet a été aménagé très tôt. Cependant, bien que l’origine du château soit imprécise, les premiers documents connus et les pièces de monnaie retrouvées lors des travaux de fouilles conduisent à penser qu’il n’a pas été construit avant la fin du 12ième siècle…
     


    15 kilomètres plus loin nous traversons Aubenas, puis Lavilledieu, Vogué, Balazuc, Ruoms et Vallon Pont d’Arc porte des gorges de l’Ardèche. Véritable canyon d'une trentaine de kilomètres creusé dans le plateau calcaire entre le Pont d'Arc (Vallon-Pont-d'Arc) et Saint-Martin-d'Ardèche, on peut suivre le cours de la rivière en voiture du côté nord par une route panoramique à travers la garrigue surplombant les gorges et leurs falaises.
     


    A leur moitié, elles forment une frontière naturelle entre les départements de l'Ardèche et du Gard. De nombreux belvédères dont les noms sont liés aux différents sites ont été aménagés sur l'itinéraire, depuis le Serre de Tiourre embrassant la vue sur les Cévennes vers Alès à l'entrée des Gorges jusqu'au Ranc Pointu avant le panorama sur Aiguèze, Saint-Martin-d'Ardèche et, au loin, la plaine du Rhône et le mont Ventoux.
     


    La rivière a formé plusieurs méandres, plus ou moins ouverts, dans le plateau (bloc urgonien d'environ huit cents mètres d'épaisseur : "plateau de Gras" au nord, "Bois de Ronze" au sud). Et le plus surprenant est celui du Pont d'Arc. Phénomène unique, le cours d'eau a ici recoupé son méandre en perçant la roche et en laissant une arche de calcaire de 60 mètres de haut sous laquelle la rivière continue à s'écouler…
     


    L'Ardèche, dans ses Gorges, descend de 80 à 45 mètres du niveau de la mer. Elle les a creusées dans un massif à l'altitude moyenne de 300 mères, à la végétation méditerranéenne : c'est la première grande garrigue. Les espèces sont adaptées à un sol perméable qui ne conserve pas l'eau en surface, mais la voit circuler dans les nombreuses galeries et rivières souterraines (le réseau connu des Grottes de Saint-Marcel dépasse les 50 km de conduits). 
  


    De nombreuses grottes peuvent êtres visitées pour leur intérêt géologique (Aven Marzal, Aven d'Orgnac, Grotte de la Madeleine, Grottes de Saint-Marcel), d'autres attestent de la présence très ancienne de l'Homme dans cette région. Nombre d'entre elles sont des grottes ornées (souvent fermées au public) ; la plus célèbre est désormais la Grotte Chauvet - qui ne sera jamais visitée : une exposition la présente à Vallon-Pont-d'Arc et un "Espace de restitution", façon Lascaux II, est en prévision. Cette présence humaine ancienne est attestée pareillement par la présence de dolmens (800 dans toute la Basse Ardèche, l'une des principales zones mégalithiques de France). Nous avons choisi la découverte de l’Aven d’Orgnac. Midi sonne quand nous arrivons aux portes de l’Aven. Un bref coup d’œil sur la porte de l’accueil nous rassure, car les visites reprennent vers 14 heures. Ce n’est pas évident de trouver les cites ouverts hors saisons. Il nous faut trouver maintenant une auberge pour nous restaurer…
     


    Le musée régional de Préhistoire présente les richesses préhistoriques de l'Ardèche. Des objets originaux et des reconstitutions de sites évoquent la vie quotidienne de nos ancêtres, de 350 000 ans à 700 ans avant notre ère. Au gré de notre curiosité, cette visite libre vous fera découvrir les lieux de vie, les témoignages artistiques et partager la vie quotidienne des premiers occupants de l'Ardèche, ainsi que le patient travail des archéologues.
     


    A Orgnac la nature nous laisse entrer dans ses mystères, pour nous raconter une histoire commencée depuis 110 millions d'années où le temps a façonné un fantastique monde souterrain et nous a légué sa mémoire. La visite "grand public" s'étend sur 3 ha soit un dixième environ de la surface totale connue à ce jour, qui est de 32 hectares. Cette superbe grotte souterraine a une réputation mondiale : l'ampleur de la partie ouverte au public ne représente qu'une infime partie du réseau connu, qui s'étend au-delà de la limite avec le Gard, sur près de 5 kilomètres.
     


    Le parcours se développe sur 500 mètres et comporte une dénivellation de 120 mètres. La descente s'effectue par escaliers. Un parcours totalement aménagé comportant de nombreux belvédères permet d'admirer en toute sécurité les salles grandioses où se sont développées une multitude de cristallisations alliant gigantisme et finesse.
     


    La remontée s'effectue totalement par ascenseurs. Un tout nouvel éclairage permet de découvrir à chaque pas les merveilles souterraines. Un spectacle son et lumière enrichit désormais la visite. Durant le parcours, le guide explique les étapes de formation de la grotte ainsi que les différents processus ayant façonné les concrétions. Un voyage magnifique au centre de la terre…
     


    Au carrefour de nombreuses influences (Alpines, Cévenoles et Océaniques), l’Ardèche au-delà d'un climat parfois rude en hiver les jours de vent (Burle : Nom donné au vent du nord) est un département attachant. Certes les hivers ne sont pas tous identiques, mais le plateau du Mézenc peut s'enorgueillir d'avoir eu au fil des années un beau manteau blanc de décembre à fin mars, nous permettant de profiter pleinement des joies des activités nordiques. Par ailleurs sa position géographique relativement centrale au niveau de la France et sa proximité par rapport aux grands axes de communication, font du massif du Mézenc, du Mont Gerbier de Jonc, des Estables et du Lac d’Issarlès des lieux de vacances et d’aventures.

    Vous saurez prendre le temps de découvrir au détour d'un chemin l'architecture unique de ces fermes massives au toit de lauzes ou de chaumes. Vous vous laisserez séduire par l'immensité du regard au sommet du mont Mézenc, la richesse exceptionnelle de la flore, de la faune et par le silence de ces étendues sauvages gage d'une nature préservée. Un lieu que vous saurez aimer comme nous l’avons découvert…  

Armand et Andrée,

 

 

Commentaires

lolo78000 le 11-04-2009 à 16:11:02
VIENS TE SOUHAITER UN BON SAMEDI ET UN BON WEEK END DE PAQUES GROS BIZZZZOUS
vivrenotreamour le 11-04-2009 à 13:27:16
bonjour c'est après un bonne grâce matinée que je vient te souhaiter un bon week-end de pâques très jolie paysage je connais pas l'Ardèche sa a l'air très jolie en tous cas ton récits et tes image magnifique félicitation sa nous prouve que la France aussi a ses petit trésors d'architecture cacher

aujourd'hui c'est l'anniversaire de notre ami jeronne son blog

http://cavernes-aux-gifs.vefblog.net

un petit coucou lui ferais plaisir

moi après midi balade avec mes petit bout s'il pleut pas

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bis patricia
Elemiah le 11-04-2009 à 13:05:30
Merci de passée sur mon blog

je savais meme pas c'est une amie

qui ma avertis, il est 7 heures au Québec

je viens de me lllréveillé

loll

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damegigi le 11-04-2009 à 12:05:29
Ding,Dong,la cloche arrive en ce week end de pâques pour te souhaiter un bon samedi,j'espere que tu va bien,snif ici le soleil a deja disparu,et grrr mon hebergeur rame,donc pour une fois la cadeau du jour sera a prendre sur mon blog,desolee,gros bisous


fabienne
galerieangie le 11-04-2009 à 10:03:08
c'est vrai que le nom du pont du diable peut faire ralentir une personne,à chaque fois que je vois un pont,j'aime bien le franchir!!!!pourquoi je ne peux pas te le dire et pourtant j'ai des vertiges si je regarde en bas!!!!

Ce site est très joli et notre France nous offre de beaux cadres et paysages!!!

ah oui je voulais te demender,avec lequel appareil photo tu t'équipes quand tu pars???

car le fait que je vais aller au mois de juillet au Maroc,j'ai bien envie de m'investir dans un autre modèle et aussi dans une caméra!!!!mais avec toutes les marques je suis perdue!!!!

passe une bonne journée et bisous