posté le 03-06-2009 à 08:36:56
LE VOYAGE PAR LA MONNAIE - FRANC CFA
Le franc CFA est la monnaie de plusieurs pays.
En
Afrique, la zone franc constitue un espace monétaire et économique. Cet
ensemble, formé d'États et de territoires parfois très différents les
uns des autres, est issu de l'évolution et des transformations de
l'ancien empire colonial français et d'États qui n'étaient pas des
colonies françaises comme la Guinée équatoriale et la Guinée-Bissau.
Après l'accession à l'indépendance, la plupart des nouveaux États ont
choisi de rester dans un ensemble monétaire homogène, dont le cadre
institutionnel a été rénové et qui a été structuré par un système de
change commun. Leurs devises sont des contre-valeurs à parité fixe avec
l'euro, dont la valeur est garantie par le Trésor public français, dans
le cadre du traité de Maastricht.
La zone franc rassemble quinze États africains et des territoires du Pacifique répartis en quatre groupes :
* Huit États d’Afrique de l’Ouest : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo
formant l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), dont
l'institut d'émission est la Banque centrale des États de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO) ; pour ce groupe, franc CFA est désormais désigné par
franc de la communauté financière d’Afrique ; son code ISO 4217 est XOF.
* Six États d’Afrique centrale : le Cameroun, la République
centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale
et le Tchad, formant la Communauté économique et monétaire de l'Afrique
centrale (CEMAC), dont l'institut d'émission est la Banque des États de
l'Afrique centrale (BEAC) ; pour ce groupe, franc CFA est désigné par
franc de la coopération financière d'Afrique centrale ; son code ISO
4217 est XAF.
* L'Union des Comores, utilisant le franc comorien ; son code ISO 4217 est KMF.
* L'île de La Réunion a utilisé le franc CFA de 1945 à 1975, avant d'adopter le franc français.
* Les trois collectivités françaises du Pacifique : la Polynésie
française, Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie, dont l'institut
d'émission est l’Institut d'émission d'outre-mer (IEOM) utilisant le
franc pacifique (ou franc CFP) ; son code ISO 4217 est XPF.
L'arrimage
monétaire a permis à ces pays d'avoir une monnaie exceptionnellement
stable pour l'Afrique (auparavant rattaché au franc français,
maintenant l'euro) en jugulant la tentation de la « planche à billet ».
La plupart des pays de ces zones ont mis en place des mécanismes de
contrôle des changes afin d'éviter les fuites de devises.
Ces monnaies (XAF, XOF, KMF et CFP) représentent 3 % de la masse monétaire de l’euro.
Si
CFA a désormais une signification différente en fonction de l'institut
d'émission, il signifiait entre 1945 et 1958 colonies françaises
d’Afrique, puis entre 1958 et la décolonisation communautés françaises
d’Afrique (y compris en Algérie, aux Comores et à Mayotte, jusqu'à
l'indépendance des premiers et le remplacement du franc CFA par le
franc français à Mayotte).
Avant 1945 (mais surtout au début de
la colonisation africaine ou l'établissement de protectorats français
dans d’autres États), CFA a pu signifier aussi comptoirs français
d’Afrique, ou communauté financière d’Afrique, et le franc CFA était
utilisée comme monnaie séparée pour les établissements financiers
privés et l’administration française avant d’en devenir la monnaie
commune et légale (parallèlement aux autres monnaies locales dans le
cas des protectorats).
Créé initialement en 1939, juste avant la
Seconde Guerre mondiale, de fait le franc CFA est officiellement né le
26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton
Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire
international (FMI). Il signifie alors « franc des colonies françaises
d'Afrique ». Il est alors émis par la caisse centrale de la France
d'outre-mer.
Il s'agit alors de restaurer l’autorité monétaire
française dans ces territoires qui ont été isolés de la métropole
durant la seconde guerre mondiale, et ont souffert de la raréfaction
des échanges, et ont dû parfois créer des émissions locales appuyées
sur d'autres devises que le franc français (par exemple le dollar US),
voire accepter des émissions fantaisistes par les troupes armées, ou
accepter la monnaie des occupants, comme ce fut le cas pour les
protectorats et territoires français en Asie, alors que ces
territoires, et les institutions financières locales publiques et
privées, doivent gérer leurs dettes extérieures à la fin du conflit
mondial.
La règle du jeu monétaire est simple : dans tous les
pays membres circuleront désormais des billets de nom et de graphismes
différents mais de valeur respective fixe — la parité. Un franc CFA ou
comoriens vaudra donc partout et toujours 2 centimes français — 1 franc
français vaut donc 50 francs CFA ou comoriens. Les initiales CFA
désignent alors la « Communauté financière africaine » pour les sept
États de l'Ouest et la « Coopération financière de l'Afrique centrale »
pour les six autres pays. Le franc CFA jouit de la « libre
convertibilité » rendant l'échange constamment possible à ce cours
entre toutes les monnaies.
Cette « libre convertibilité »
devient une arme à double tranchant, car imprimer du franc CFA équivaut
à créer du franc français. La Banque de France aura donc pour tâche de
surveiller au plus près les politiques monétaires des trois banques
centrales africaines et comorienne. Cette prééminence passe par
l'engagement de la Banque de France de fournir en cas de besoin des
devises aux trois banques centrales si celles-ci épuisent leurs
réserves — en fait elle s'engage à combler les trous. Pour mieux
exercer son contrôle, la Banque de France fait centraliser les réserves
de change auprès du Trésor français qui détient donc un « compte
d'opération » au nom de chacune des banques centrales. Ces comptes
pouvant être débiteurs ou créditeurs, ils générent des mouvements
d'intérêts.
Pendant longtemps, les soldes ont toujours été à peu
près équilibrés, le système ne coûtait pas beaucoup de devises à la
France, d'autant plus qu'elle n'intervenait qu'en dernier recours. Les
banques centrales devaient d'abord inciter les pays endettés de la zone
à négocier en priorité des délais de paiements supplémentaires à leurs
créanciers étrangers avant de demander de bénéficier de la couverture
du parapluie monétaire français.
En 1958, le franc CFA devient « franc de la communauté française d'Afrique ».
Avec
les indépendances, une première critique de nature « idéologique »
traverse la zone franc. Selon ses détracteurs, le mécanisme du franc
CFA pérennise des relations dépassées entre les pays nouvellement
indépendants et l'ancienne métropole coloniale. Les États africains
sont privés d'un réel pouvoir monétaire qui est un rouage d'une réelle
indépendance. C'est cette conviction qui explique en 1973, le départ de
Madagascar et du Mali. Cependant, rapidement ces deux pays se
retrouvent avec de sérieuses difficultés économiques et le Mali finit
par réintégrer le système en 1984. Cette expérience, finalement, servit
à renforcer la cohésion des pays membres, ceux-ci ayant vu que la
liberté monétaire pouvait surtout être la « liberté de faire faillite ».
Un
autre débat, tournait autour des conséquences des fluctuations du franc
français, car la valeur du franc CFA dépendit longtemps des impératifs
des relations économiques et financières entre la France et l'Allemagne
plutôt que de la réalité et des besoins des pays membres de la zone
franc. Quand le franc français était dévalué, toutes les autres grandes
monnaies devenaient plus chères, leurs produits plus onéreux et leurs
dettes en dollars toujours plus lourdes. Par contre, les exportations
des pays de la zone franc devenaient plus compétitives, mais comme ces
exportations ne concernaient en général que des produits agricoles de
base (banane, café, coton, bois...) dont la demande n'est pas
élastique, l'avantage s'avérait relativement faible, excepté pour la
France qui voyait ses produits industriels acquérir un avantage
concurrentiel dans la zone franc, d'où la notion de chasse gardée.
En 1985, la Guinée équatoriale intègre le système et en 1997 la Guinée-Bissau l'intègre à son tour.
En septembre 1993, la « libre convertibilité » est abolie.
Aujourd'hui,
l'appellation franc CFA signifie franc de la communauté financière
d'Afrique pour les pays membres de l'UEMOA, et franc de la coopération
financière en Afrique centrale pour les pays membres de la CEMAC.
Voici
quelques coupures de 500, 1000 et 5000 Francs CFA que nous avons
utilisées pendant nos séjours au Sénégal en 1989, 2000 et 2004.
Armand,
Commentaires
Bonjour
il est 9heures 30 et il fait un beau 14 degrés avec un beau soleil
enfin
l'article est trop long, je repasserai ce soir pour le lire !
en attendant je te dépose un panier de bisous pour une douce journée
Jakin
Je mets mon blog en pause quelques jours, trop de choses à faire
J’espère que tout va bien pour toi et je te souhaite une belle soirée ainsi qu’une bonne nuit. Je ne t’oublierais pas
Je te fais des gros bisous
Vive
Merci pour ce bel article très intéressant et ces beaux billets.
Bisou
viens te souhaiter une bonne soirée et une douce nuit gros bizzzous
Coucou , c'est Cajoline !
Petit passage express après une journée bien chargée et surtout très chaude ! ... j'espère que tout va bien pour toi et je te souhaite une belle soirée ; surtout dors bien !
Tendres bisous de Cajoline
kikou toi
mon ptit passage pour te souhaiter une tres bonne soirée
il a fait encore beau aujourd'hui un peu lourd je pense que cela va se terminait en eau de boudin comme on dit hi hi hi
je suis desoler de revenir encore une fois avec un copier/coller mais j'ai passer une bonne partie de l'apres midi a remettre mon pc en ordre il ne me reste plus que quelque logiciel a re-installer et je dirais ouf
je n'ai pas encore valider tout les coms recu se week end je reviendrais y repondre perso des que possible c'est promis ....
je te fait de gros bisous isa
merci pour le compliment, ca fait tres plaisir, je te souhaite une bonne journée, bisous
merci pour ta visite et passe un bon mercredi mariana
Coucou
Pas mal occupée ce matin donc je ne passe que maintenant te souhaiter un bon mercredi avec du soleil en esperant que tu va bien,gros bisous
fabienne
kikou viens te souhaiter un très bon mercredi gros bizzzzous
j'adore ces billets!!!!
passe une agréable journée et bisous
ah oui je voulais savoir quel est ton métier????