Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
posté le 20-08-2009 à 07:56:49
IL ETAIT UNE FOIX...
09 – Ariège, Foix du 27 juillet au 01 août 2009
Le pays de Foix nous propose ses paysages variés, préservés et tranquilles et les richesses de ses sites remarquables. Il nous fait découvrir aussi des points de vue panoramiques sur la plaine du Nord et les hauts sommets de l’Ariège au Sud.
Les plus anciennes traces de vie humaine découvertes à ce jour dans le Pays de Foix remontent au Paléolithique moyen dans la période Moustérienne, 35 000 et 50 000 ans avant J.C. (habitat au pied du château de Foix ou Grotte de Loubens).
Le pays de Foix nous propose ses paysages variés, préservés et tranquilles et les richesses de ses sites remarquables. Il nous fait découvrir aussi des points de vue panoramiques sur la plaine du Nord et les hauts sommets de l’Ariège au Sud.
Les plus anciennes traces de vie humaine découvertes à ce jour dans le Pays de Foix remontent au Paléolithique moyen dans la période Moustérienne, 35 000 et 50 000 ans avant J.C. (habitat au pied du château de Foix ou Grotte de Loubens).
C’est aussi un département qui dévoile ses nouveautés : Nouvelle voie verte entre Baulou et la Bastide de Sérou, centre thermoludique à Ax les Thermes, commémoration des 800 ans du début de la croisade contre les Albigeois, naissance du Pays d’art et d’histoire du Pays des Pyrénées Cathares et du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises. En fait beaucoup de bonnes raisons de nous laisser tenter par une escapade dans cet environnement éclectique…
Trois heures quarante et 412 kilomètres d’autoroute sont nécessaires pour approcher Foix. On quitte Aix en Provence ; autoroute A8/E80 direction Salon, Arles, Montpellier, Lézignan ; Continuer sur A61/E80 direction Andorre ; sortie numéro 10 Foix, direction Le Couloumié sur la N20 ; après deux kilomètres on tourne à droite, au tout début se trouve l’Hôtel Campanile, notre résidence pour cette escapade…
C’est une chaîne d’hôtels restaurants labellisés bien connu qui offre l’avantage d’une certaine souplesse pendant le séjour. Il est campé sur les bords de l’Ariège que des oies protègent comme des cerbères. La chambre se situe au premier étage, fenêtres donnant sur le parking. Elle est aménagée avec goût, spacieuse et le confort nécessaire y est pour un séjour agréable. Le personnel, jeune qui se relaie, est disponible et chaleureux…
C’est dans les grottes du Roc de Foix que l’on a retrouvé les premières traces de présence humaine, celles-ci datant de la préhistoire. Bien plus tard, il semble que les romains aient construit un fort sur le piton rocheux. Puis autour de l’Abbaye Saint Volusien connue dès 849 et du château élevé avant l’an mil, une vie urbaine se développe au 12ième siècle. Ville agricole, artisanale, et centre de marchés, Foix connaît son apogée économique au 14ième siècle avant de décliner lentement. C’est cet héritage glorieux qui lui permet d’être choisie comme chef lieu du nouveau département de l’Ariège en 1790.
Nous flânons dans les ruelles du centre ancien à la découverte de la vieille ville pour remonter le temps. Au croisement de trois rues, on découvre la charmante « fontaine de l’oie » en fonte, en forme de cygne. La tour de Labistour qui s’élevait à cet emplacement fut l’ultime vestige de l’enceinte du 12ième siècle, rasée en 1805, la tour supportait depuis 1425 l’horloge de la ville.
La place Parmentier a la particularité d’abriter une des plus belles maisons à colombage de Foix. Situé sur l’un des itinéraires vers Saint Jacques de Compostelle, l’hôpital Saint Jamme occupait la place de l’actuel Hôtel de ville, en 1837, l’hôpital est détruit et cède la place au collège de Foix qui devient lycée en 1881. Le 14 juillet 1889 la mairie s’installe à cet emplacement. La place Parmentier devient le marché aux pommes de terre, une halle est construite en 1851 d’où le nom de « plaça las patanas ».
Quant les douze coups de midi sonnent au carillon de la ville, nous sommes rue des Chapeliers. Au numéro 23 se trouvait l’Hôtel de Séré-Tréville ; la famille comptait parmi les ancêtres le célèbre capitaine des Mousquetaires sous Louis XIII, amis de d’Artagnan et ancien gouverneur du comte de Foix (17ième siècle). Au numéro 41 « Les Saveurs d’Ailleurs » nous accueillent avec un poulet au citron et des samoussas indiens pour le plaisir de la table.
Les forces nous reviennent pour attaquer le château comtal. Succédant à une construction fortifiée (castrum) des 7ième et 8ième siècles, le château est signalé dès 987. En 1002, il figure dans le testament de Roger 1er, comte de Carcassonne qui lègue la forteresse à son cadet Bernard. En effet, la famille seigneuriale régnant sur le Pays, s’était installée à cet endroit qui permettait de commander les accès à la haute vallée de l’Ariège et de surveiller, de ce point stratégique, le bas pays tout en se protégeant derrière des murailles imprenables. En 1034, le Château devient chef lieu du Comté de Foix et joue un rôle déterminant dans l’histoire militaire médiévale.
L’église Saint Volusien et sa place : Evêque de Tours, exilé par les Wisigoths dans la vallée de l’Ariège (495) est devenu le Saint Patron de Foix. Une légende tardive en a fait un martyr décapité par Alaric II roi des Wisigoths. Ses reliques ramenées sur le site de Foix, probablement dans une chapelle sur le rocher, sont l’objet de vénération.
Fondée au 9ième siècle, l’abbaye acquiert un très vaste domaine le long de la vallée de l’Ariège jusqu’aux portes d’Ax. Eglise et monastère s’élèvent à l’emplacement actuel au 12ième siècle, agrandis et embellis au 13ième et 14ième avant d’être détruits par les Guerres de Religion, puis relevés au 17ième.
Encore quelques ruelles et places de la vieille ville qui nous accueillent en hôtes conquis : place Saint Vincent, place du Mercadal-Dutilh, place du 8 mai 45, rue des Marchands, rue du Rival, rue des Grands ducs et pour finir le Pont de Saint Girons. Nous terminons l’après-midi sur les bords de l’Ariège en bordure du plan d’eau de Labarre derrière notre hôtel…
Petit déjeuner matinal et départ ce matin pour les châteaux Cathares. On quitte Foix direction Montgailhard. Une route agréable serpente dans les vallons clairsemés de forêts et de pâturage. Trente kilomètres plus loin, au détour d’une bosse rocheuse, nous voilà au pied du château de Monségur. Ce site qui culmine à 1207 mètres domine le Pays d’Olmes. Il est signalé dès le 12ième siècle comme appartenant à la famille de Péreille. Au début du 13ième siècle, la communauté Cathare du Languedoc demande à Raymond de Péreille de reconstituer le château et de mettre en défense l’ensemble du piton rocheux (le pog en occitan).
Le dénivelé nous impressionne et nous ne tentons pas la montée. Nous préférons la visite plus adaptée du village. Situé en contrebas du pog, Monségur présente toutes ses maisons alignées suivant les courbes de niveau, ce qui lui confère un aspect architectural typique.
Tout proche de la forteresse de Montségur, le village de Montferrier possède un château et une enceinte qu'en 1162 l'évêque d'Urgel donna en commende à Raymond, vicomte de Castelbon. Il existait une église antérieure au passage de Simon de Montfort. Elle fut reconstruite au 13ième siècle, une pierre datée de 1212 trouvée sur l'arc triomphal en atteste. Cette église a été profondément remaniée et agrandie en 1609, la nef n'ayant était achevée et pavée qu'en 1668. Le porche est ouvert dans la muraille du rempart. Le vaisseau comprend deux nefs séparées par un grand arc surbaissé. Une autre chapelle a été ajoutée au 19ième siècle. Le clocher triangulaire, à ressauts, qui prolonge la façade, est percé de six arcades posées en un, deux, trois.
Pas très loin se trouve une autre citadelle, un véritable nid d’aigle, celle de Roquefixade. Le château actuel date du 12ième siècle. C’est là que Raymond de Péreille, seigneur de Montségur, s’est marié. Lors de la croisade albigeoise, Roquefixade devient un refuge pour les Cathares. La forteresse se rend en 1272. Le château survit jusqu’en 1632, date à laquelle le roi de France le fait détruire.
La aussi nous ne tentons pas l’aventure et nous restons dans le village. En 1246, Guilhaume de Plaigne, l'un des principaux acteurs de l'affaire d'Avignonet (massacre des inquisiteurs), y vit en famille. En 1272, le village est mentionné parmi les biens du comte de Foix. Après l'achat par le roi, en 1288, et sur son ordre, le sénéchal de Carcassonne, Simon Brisetête, y installe une bastide ("pour l'exaltation de la sainte foi catholique et l'extirpation de l'hérésie") : la Bastide de Monfort, qui est dotée la même année d'une charte de paréage. Roquefixade devient alors le chef-lieu d'un territoire du Languedoc nommé Esponne, jusqu'à la Révolution.
Nous reprenons la route de Montgailhard pour visiter les Forges de Pyrène. Nous entrons dans un hameau hors du temps. Sur le site de l’ancienne forge du village transformée en taillanderie (fabrication d’outils) au 19ième siècle, les Forges de Pyrène présentent un intéressant patrimoine régional : 130 métiers d’autrefois, une collection de 6500 instruments et machines et plusieurs ateliers animés par des artisans. Comme il est proche de midi, nous déjeunons au restaurant du parc ou l’on nous sert un cassoulet maison arrosé d’un petit vin local, un bon moment de détente.
Après s’être restaurer nous reprenons notre visite pour découvrir l’Ariège d’autrefois et ses vieux métiers présentés par thème dans le musée : marchands ambulants : colporteur, montreur d’ours, vitrier, rémouleur, arracheur de dent. Agriculture : charron, maréchal ferrant, vigneron, tanneur…
Construction : tailleur de pierre, charpentier, couvreur en chaume, cloutier. Habillement : lavandière, fabricant de peigne en corne, modiste. Vie domestique : coutelier, fabricant de robinet, souffleur de verre, relieur. Les différents métiers sont mis en scène et expliqués dans un diaporama au court de la visite. Nos grands-parents savaient tout cela…
Puis nous passons « les Ages de la vie » un parcours scénographique d’environ 50 minutes, qui nous conte la vie d’une famille de l’Ariège avant la guerre de 1914. Le grand-père raconte à son petit-fils l’histoire de la famille. Le parcours ludique nous conduit de salle en salle dans cette histoire avec des reconstitutions de parcours de vie. Une très originale façon de présenter la région.
Pour comprendre rien de tel que d’observer les gestes des animateurs, de toucher ou goûter leurs produits. Rencontrer le forgeron, le sabotier, le boulanger, l’orpailleur de la rivière Scios, le fabricant de peignes en corne, le martinetteur. Chaque animateur travaille devant nous avec ses outils anciens.
Classée monument historique en 1983, la forge à martinet est la dernière encore en activité tous les jours en France…
Après une nuit réparatrice et un petit déjeuner continental, nous reprenons la route très tôt pour la rivière souterraine de Labouiche à 15 kilomètres de Foix. On accède à la rivière souterraine en empruntant la petite route, rive gauche de l’Ariège, direction Vernajoul. La rivière souterraine est située dans un petit vallon, entre deux chaînons de Plantaurel. Elle est le résultat du creusement de la roche calcaire crétacée, sous l’action conjuguée des eaux des deux ruisseaux de Labouiche et du Fajal.
L’entrée habituelle en bordure de route se présente sous l’aspect d’un porche naturel de petites dimensions sans lequel s’ouvre un puits profond où a été aménagé un escalier descendant dans les entrailles du sol et permettant d’accéder à l’embarcadère, plusieurs dizaines de mètres plus bas. Un système de petits barrages judicieux a permis de surélever le niveau de l’eau, autorisant ainsi la navigation souterraine, à l’aide de barques dans lesquelles peuvent prendre place en toute sécurité 12 personnes.
La traversée en barque dure environ une heure et se fait en deux étapes. Une première partie en direction de la cascade Salette, qui mérite à elle seule le déplacement. Après plusieurs minutes de navigation, durant lesquelles le guide, conducteur de la barque, donne diverses explications, on atteint une salle assez vaste pour permettre aux embarcations de faire demi-tour. En ce lieu, débouche une galerie supérieure, d’où déferle un torrent, tombant en cascade dans le lit de la rivière. C’est un très beau spectacle. Après avoir fait demi-tour et navigué un bon moment, on arrive dans un secteur où l’on doit quitter la barque, déambuler à pieds quelques temps, avant d’accéder à un deuxième embarcadère, où des barques nous attendent, qui nous mènent un kilomètre plus loin, vers la sortie du Fajal. Durant près de trois kilomètres effectués sans fatigue, dans le sous-sol féerique de ce site ariégeois, cette randonnée qui peut être romantique, scientifique ou même humoristique laisse un souvenir inoubliable.
Deuxième étape Saint Giron la capitale du Couserans. Blottie au pied des Pyrénées ariégeoises, à l’ombre des remparts gallo-romains de l’antique cité épiscopale de Saint Lizier, la souriante capitale du Couserans étire ses rues pittoresques de part et d’autres de deux torrents tumultueux venus du plus haut des montagnes, le Salat et le Lez, qui se rejoignent en son centre.
Saint Giron est un saint d’origine vandale, mort au bord de l’Adour et enterré sur l’emplacement de l’église. Le clocher qui domine la ville est du 15ième siècle. On commence notre visite par le vieux quartier de Saint Valier, le portail de l’église est du 12ième siècle. Sur les murs d’une maison de la place Aristide Briand on peut lire en occitan « économise petit poulain pour te reposer vieux cheval, mange du pain quand tu en as ». Entre la rue Villefranche et la rivière Salat se trouve la place des Capots. Les Capots étaient dans certaines villes des Pyrénées des habitants rejetés par la population.
Quand le carillon sonne, nous sommes sur le quai du Gravier et nous en profitons pour nous mettre à table sur le bord du Lez à l’ombre des platanes pour déguster un bon foie gras et une assiette de Gambas pour le plaisir du corps.
Troisième étape, la grotte du Mas d’Azil. Creusée par un affluent de la Garonne, la grotte est un magnifique site naturel traversé par une route départementale. Elle s’ouvre par une arche impressionnante de 65 mètres de haut. De l’aube des temps aux Guerres de Religions, le Mas d’Azil a été un refuge pour les hommes.
Au cours de notre visite, nous découvrons la formation géologique très particulière du site, la faune des périodes froides, des reconstitutions de scènes de vie. Un diaporama son et lumière, projeté au cœur de la grotte, relate les périodes où les hommes s’y sont abrités, depuis plus de 35000 ans.
Sur la route du retour nous faisons une courte halte dans le village de Lescure pour admirer les personnages de la vie rurale mis en scène par les habitants de ce petit bourg du canton de Saint Giron.
Quelques kilomètres plus loin un curieux clocher nous attire, c’est celui du petit village de Rimont.
Qui nous mène tout droit à l’Abbaye de Combelongue qui offre le charme et le prestige d’un lieu chargé d’histoire. Fondée en 1138 par le Comte de Pallars, elle reçut en 1154 le roi Louis VII, en route vers St Jacques de Compostelle. Cet édifice roman de style mudéjar, classé monument historique, est l’un des fleurons du patrimoine du Couserans. Du jardin médiéval au jardin à la française, son parc propose une promenade à travers les âges. C’est aujourd’hui une demeure privée ouverte à la visite. Elle sert également de cadre à des manifestations culturelles et à des réceptions, et dispose d’une chambre d’hôte…
Ce matin nous partons vers le Pays des Pyrénées Cathares pour visiter les villes fortifiées de Pamiers, Mirepoix Camon et la Bastide sur l’Hers. Nous prenons la voie rapide pour rejoindre notre première étape Pamier au fil de l’eau. La légende veut que lorsque les Wisigoths s'installent dans notre région au début du Ve siècle, le roi de Toulouse, Théodoric Ier, laisse à un de ses fils, Frédéric, une portion de territoire qui prend le nom de "domaine de Frédéric" ou "Frédélas" (l'actuelle Pamiers). Le fils de Frédéric, Antonin, se convertit au Catholicisme et évangélise le pays. Il est assassiné par les Wisigoths restés Ariens (507). Sur l'emplacement de son martyre est fondée l'abbaye Saint Antonin citée pour la première fois en 961.
C'est l'évêque de Couserans, Gabriel de Saint Esteven, qui consacra, il y a trois cents ans, la cathédrale relevée de Pamiers parce que le siège était vacant du fait du conflit de la Régale ; Elle n'était pas née cathédrale mais simplement église du quartier du Marché (le "Mercadal"), siège d'un pouvoir religieux du comté de Foix, mais aussi des déchirements des guerres civiles qui la laissèrent en ruine et des conflits engendrés par la forte personnalité de ses prélats.
L’église Notre Dame du Camp fut construite à la fin du 12ième siècle, hors des murs de la ville, d'où son nom Notre Dame des Champs. D'après la légende, Sainte Natalène fut ensevelie à cet emplacement. Au 14ième siècle, en raison de l'accroissement considérable de la population, cette église romane trop petite fut agrandie et on éleva une façade crénelée surmontée de deux tourelles servant de poste d'observation.
Le Palais de Justice : Au Moyen Age, à son emplacement se trouvait le Trentat, c'est à dire la maison commune où se réunissaient les élus de la ville. Puis ce fut le siège du Palais du Présidial (créé en 1663) qui était un tribunal de Première Instance, intermédiaire entre le Parlement de Toulouse et les justices municipales, royales et seigneuriales. Près de l'entrée du Collège Rambaud, se trouve une tour qui flanquait un bâtiment démoli depuis lors et où le comte de Foix, Jean 1er créa un atelier monétaire en 1419. Les monnaies frappées à Pamiers furent surtout des pièces de cuivre appelées " Guilhem " car elles assuraient la solde des troupes qui affrontaient le prince Guillaume d'Orange. Mais en 1422, Charles VII ordonna l'arrêt immédiat de l'atelier.
La porte de Nerviau, anciennement del Nog (noyer) puis de la noche. Situé près de l'actuelle mairie, ce porche, seul témoignage de pierre et de brique de l'enceinte fortifiée, séparait les quartiers de Coseran et du Mercadal. Il a subi un dernier remaniement à la fin du 15ième siècle, époque où s'y trouvait une tannerie découverte en 1980. le Lycée du Castella, ancien séminaire construit par Monseigneur de Caulet (17ième siècle).
On achève notre visite par les canaux. Dérivés de l'Ariège ils entourent la ville ancienne. Ils ont joué jadis un rôle décisif. Ils alimentaient en eau les nombreuses teintureries et tanneries tout en servant de défense. L'eau est source d'énergie, dès le XIe siècle ils faisaient tourner les moulins et il est certain que l'installation de l'usine en 1817 est liée à cette force motrice.
Deuxième étape la Bastide de Mirepoix. C’est au 10ième siècle que l’on cite la première fois son nom dans une charte donnée aux habitants par Raymond Roger comte de Foix. On lui attribue des origines celtes. Lors de la croisade contre les Albigeois en 1209, Simon de Montfort prend le château féodal. La famille de Mirepoix très liée au Catharisme est dépossédée. Simon de Montfort le donne par le traité de Paris en 1229 à Guy de Levis son fidèle lieutenant qui devient Maréchal de Mirepoix.
Sur la grand place, l’on peut encore admirer les maisons à colombages sur galerie de bois. Des piliers en bois aidés d’étançons soutiennent les façades et forment de magnifiques galeries couvertes. Les solives des maisons les plus riches sont sculptées. Les plus belles sculptures se trouvent sur la maison de Justice du Seigneur qui devient plus tard en 1500 Maison des Consuls : femmes à coiffe, tête barbue, tortue…
La petite église St Maurice construite en 1298 par Jean de Lévis et sa femme Constance de Foix se transforme au cours du temps en cathédrale. De nos jours la cathédrale St Maurice possède une nef unique de 48 mètres de long, 24 mètres de hauteur, 22 mètres de large, un portail gothique et un clocher à la flèche élégante de 60 mètres de haut. Par sa largeur de nef, la cathédrale se situe au 2ième rang en Europe après Gerona en Espagne. A l’intérieur, vandalisme et démolitions ont détruit de nombreux trésors mais l’on peut encore admirer un tabernacle, un christ en croix du 14ième siècle et un des sept tableaux de Larivière-Vesontius…
Sur la grand Place nous prenons le temps de déguster un « 51 » à un tripot médiéval entouré d’anglais qui eux, sont au petit déjeuner. Ils ne font rien comme les autres ? Il est temps de rejoindre la terrasse ombragée du restaurant « le Commerce » pour savourer un foie gras maison et un tournedos du chef aux Cèpes arrosé d’un Sauternes millésimé, béni, divin…
Sur la route du retour nous faisons une halte à Camon. Charlemagne est partout présent dans cette région. En 778 il donna l’ordre de construire ici une église et un monastère. L’ensemble devait devenir possession de l’abbaye de Lagrasse au début du 10ième siècle mais perdit un peu de sa richesse naissante avec son rang de modeste prieuré. Le village de Camon partage avec la ville de Mirepoix le terrible souvenir de l’inondation de juin 1279 lorsque le barrage de Puivert se brisa, détruisant toute la vallée sur le passage de ses flots et faisant ainsi des centaines de victimes.
L’abbaye fut moins atteinte que les maisons basses situées sur le bord de la rivière mais il fallut néanmoins en reconstruire une partie. Plus tard, au temps des terribles routiers, on édifia autour du monastère un mur d’enceinte afin de protéger le village et en 1565, le cardinal d’Armagnac, prieur des lieux, renforça encore cette muraille la rendant franchement défensive. Le site s’est enrichi au cours des âges et le village a grandi en même temps que son abbaye.
Puis une autre halte à La Bastide sur l’Hers qui est connue lors des événements de la guerre de religions, d’autant que la seigneurie de La Bastide de Congoust (ou du Peyrat) devient une place forte du calvinisme et voit la construction d’un temple. Le 28 août 1622, les troupes catholiques s’entendant avec l’évêque de Mirepoix pour combattre les Huguenots et sous le commandement du comte de Carmaing (général de l’armée, de son vrai nom Adrien de Montluc) et du seigneur de Mirepoix, assiègent et prennent en trois jours La Bastide, le Peyrat et Mirabel « et entrèrent dedans, où, après le sac général, y fut mis le feu ». L’antinomie religieuse restera… l’église dédiée à Notre Dame de l’Assomption possède une clé de voûte datant de 1527.
Nous terminons la soirée au lac de Montbel avant de rentrer au Campanile pour la nuit. Conçu avant tout pour l'irrigation, ce lac s'est révélé comme un attrait de premier ordre pour les amoureux de la nature et l'activité de plein air. Paysages diversifiés, flore et faune riches attirent promeneurs, sportifs et vacanciers. Des futaies et taillis aux essences variées se côtoient abritant de nombreuses qualités de fleurs. Certains points de vue rappellent les paysages canadiens mais quelques îlots par contraste évoqueraient l'Afrique lorsque baissent les eaux à la fin de l'été…
Ce matin, la décision est prise, nous allons faire notre « consolamentum » et monter de bonne heure au sommet de la forteresse cathare de Montségur. Après un premier raidillon de terre qui monte à 15%, on arrive au pied du massif ou se trouve une stèle qui commémore le plus grand massacre de Cathares passés par le bûché. Puis commence une ascension en escalier de pierres dans un sous bois danse jusqu’à une cabane. Sésame, moyennant 5 euros, nous pouvons poursuivre notre périple pendant encore quarante minutes d’escalade vertigineuse.
Pour retracer l’histoire de Monségur, il faut remonter à 1208, date de l’assassinat, près d’Arles, de Pierre de Castelnau, légat pontifical. Le pape Innocent III déclenche alors la croisade contre les hérétiques, croisade qui se fera en deux périodes et qui est connue sous le nom de guerre contre les Albigeois. Avec le massacre de Béziers (20 000 victimes) commence en 1209 une longue série d’évènements tragiques qui, pendant plus de 30 ans, mettront à feu et à sang une grande partie de l’Occitanie.
Dans la nuit du 28 mai 1242, onze inquisiteurs de passage à Avignonet sont tués par un commando de faydits venu spécialement de Montségur. Cet événement sonnera la fin de Montségur car la colère du pape oblige le roi à ordonner le siège de Montségur qui commencera en mai 1243 sous le commandement d’Hugues des Arcy. Un siège qui durera 10 mois avec un hiver très rude. Le 1er mars 1244 une tentative de sortie des assiégés échoue, et le 2 mars a lieu la reddition de la place forte. Une trêve de 15 jours est négociés à l’issue de laquelle les cathares auront à choisir : Soit abjurer leur foi, soit périr par le feu. Le 16 mars 1244, plus de 220 cathares montent sur le bûcher. Ainsi se termine la guerre contre les Albigeois, et Montségur entre dans l’histoire…
Il nous faudra une bonne demi-heure pour redescendre sans être attiré par le vide. Une fois en bas nous complétons notre information sur les cathares par le petit musée du village. Ce qui nous amène vers midi, l’heure de savourer un repas gastronomique dans une auberge réputée sur la route de Nalzen (recommandée par plusieurs ariégeois rencontrés pendant notre séjour), « Les Sapins ». Champagne et mis en bouche, filets de rouget sur lit de coulis au piment d’Espelette, Assiette du Pêcheur aux saveurs gourmandes, Chocolat noir et fruits rouges, le tout arrosé d’un chablis et d’une Sampellegrino. Une table du guide Michelin à savourer sans modération…
Sur le chemin du retour nous faisons une halte au Pont du Diable. Dans un milieu sauvage, dans un creux enserré entre Montoulieu, Mercus-Garrabet et Saint-Paul de Jarrat, loin de toutes habitations, mais bien desservi par les voies des communications délaissées par les nouveaux réseaux routiers, voilà un paysage enchanteur que l’on croit venu de nulle part, mais qui existe pourtant. Calme, reposant ; délirant (paraît-il) lorsque la rivière Ariège se gonfle des eaux amassées en amont qui se jettent dans cette gorge encaissée et se heurtent aux roches et piliers de cet ouvrage pour le moins pittoresque qui mérite le détour…
Pont fortifié à quatre arches. La légende veut que l’architecte ayant pactisé avec le diable finisse par réussir la construction du pont en échange de la première âme qui le traverserait. Mais plus malin que le malin, il fit traverser un chien !
On ne peut pas quitter l’Ariège sans voir la transhumance. C’est le fait d'emmener des animaux domestiques (vaches, brebis, chevaux) passer l'été en haute montagne (ou estive) pour soulager les exploitations agricoles relativement étroites en Ariège, pour profiter d'herbages de qualité supérieure, en été et pour libérer de la main d'œuvre. Il y a 30 à 40 ans, les vaches à traire représentaient l'essentiel de l'estive. On y fabriquait le fromage sur place. Les cabanes d'estives accueillaient de 6 à 14 personnes dans des organisations collectives très élaborées…
La région Midi-Pyrénées constitue une destination de choix pour les touristes de France et d'ailleurs. Parmi les départements qui la composent, il en est un qui convient idéalement aux amoureux de la nature : le département de l'Ariège. Tirant son nom de la rivière Ariège, ce territoire est localisé dans la partie centrale des Pyrénées et présente une nature sauvage et enchanteresse. Le département de l'Ariège conserve de nombreux témoignages de son histoire.
Ainsi, le visiteur peut-il découvrir des châteaux cathares qui rappellent l'époque du Moyen Age où le catharisme et d'autres croyances jugées hérétiques se sont développés en France... avant d'être soumis à une violente répression. Le château de Foix est un vestige de cette période : il fut occupé par les comtes de Foix dont Gaston Phébus demeure l'une des plus célèbres figures. Quant au château d'Usson, dont il est fait mention pour la première fois en 844 et qui fut reconstruit au 13ième siècle, il n'en reste que des ruines qui s'élèvent à 923 mètres.
La culture en Ariège, c'est aussi l'art roman qui a laissé de nombreuses églises dont la cathédrale de Saint-Lizier et son cloître. L'art et l'artisanat conserve d'ailleurs toute sa place dans le département de l'Ariège. On peut en effet y visiter des ateliers d'artisans qui présentent volontiers leurs créations : sabots, poteries, savons, bijoux, céramiques, objets en corne et en cuir...
Le cadre du département de l'Ariège se prête également à la pratique de nombreuses activités à commencer par la randonnée. En effet, le territoire ariégeois possède une multitude de sentiers balisés et des réserves naturelles – telles la réserve d'Orlu et la réserve du Mont Valier, culminant à 2838 mètres - qui permettent de découvrir la faune et la flore du département qui accueille également une partie de l'un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Prenez le temps d’y faire une visite, vous ne serez pas déçu…
Armand et Andrée, 
Commentaires
Bonjour
Toc toc,je me permet d'entrer la porte est ouverte,alors comment tu va,bien j'espere,le temps c'est un peu rafraichi mais cela va faire du bien,je m'en vais chez le voisin ou la voisine lol en te souhaitant un bon vendredi
gros bisous
fabienne
Coucou, je passe te souhaiter une bonne journée ensoleillée en ce vendredi. Bisous.
bonsoir comme prévue Je suis aller faire les achats pour la rentrer des loulou et le baptême de mes petits enfants samedi .Deux heure et demi au magasin de chaussure et pas moyen de trouver se qu'on voulais et quand nous sommes aller à la grande surface prés de chez nous.Nous avons assisté à une agression sur le directeur du magasin c'est pas la première foi que sa se produit il y as même eu un oldoppe il y as pas longtemps décidément on es en sécurité nul part.Voila je vous souhaite un bonne fin de soirée et une bonne nuit.
a demain bis patricia
c'est tres cultivant de venir chez toi!
on y trouve de belles photos le tout tres bien raconté!
c'est magnifique tout ce que vous avez pu voir,vraiment
je vous souhaite a tous les deux une tres bonne nuit gros bisous
marlene
merci d'etre passer sur mon blog pour le drapeau nantais ,le votre est pas mal aussi jolie circuit touristique
viens te souhaiter une très bonne soirée gros bizzzous
Bonsoir Jakin, amusant les vieux métiers...montreur d'ours, martinetteur, rémouleur, arracheur de dents...lol
La grand place, les maisons à colombages et les galeries couvertes, la forteresse Cathare de Montségur, le pont fortifié su Diable....superbe coin!!!ça donne très envie d'y aller! Merci Jakin
Carine.
Coucou, je passe pour te souhaiter une bonne soirée et une bonne nuit étoilée remplie de beaux rêves. Bisous.
kikou viens de rentrer du travail je te souhaite un bon après-midi gros bizzzous
salut Jakin,
quel merveilleux reportage que tu nous a fait accompagné de superbes photos. Merci pour ce talent.
Bel après-midi
bisou
Coucou
je passe a mon tour voir si tu as passer une bonne nuit et voir comment tu va,moi ici un peu de fatigue mais le week end arrive donc va pouvoir faire dodo lol,je te souhaite un bon jeudi
gros bisous
fabienne
coucou jakin je viens te souhaiter un tres bon jeudi j'espere moins chaud que hier sinon on vas vraiment finir par cuire lolll gros bisous tres bonne journée a++ nala
wouaaaaaa quel super voyage et surtout de tres belles photos pour illustrer tout çà on as l'impression de voyager avec toi merci pour tout a++
kikou je decouvre votre blog il est tres joli je vous souhaite une tres douce journée gros bisous