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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 02-11-2009 à 09:17:07

EGLISES EN CHAMPAGNE...

 

 

 

 

10 – Aube, Sainte Savine du 21 au 25 septembre 2009

         


     

    Vous rêvez d’un week end en amoureux ? Amoureux de la nature ? Amoureux des plaisirs de la bonne table et des produits du terroir ? Amoureux de la vieille pierre et des demeures aux charmes d’autrefois ? Amoureux des légendes et des Templiers ? Amoureux des longues flâneries ? Amoureux des musées et de l’Art ? Amoureux tout simplement ou tout cela à la fois ? L’Aube est le berceau de toutes vos passions. Elle vous accueille et s’offre à vous en vous proposant des escapades inoubliables !
   


    Nom de promesse du jour et nom d’une rivière débutante, le département de l’Aube se situe en Champagne Ardenne, dans sa partie sud et aux confins de la Bourgogne. Si Paris a la forme d’un cœur, Troyes a celle d’un bouchon de champagne. Ville d’art et d’Histoire, elle conserve un patrimoine architectural vraiment exceptionnel. Deuxième producteur de champagne, l’Aube nous ouvre son prestigieux vignoble : 7500 ha de cépages nobles qui constituent 22% de l’aire d’appellation champagne. Milieu naturel préservé et riche d’une faune et flore exceptionnelle, le Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient offre 20 000 ha de forêt et 5000 ha de plans d’eau sur trois lacs.
 


    Devant une telle invitation, nous partons à la découverte de ce nouveau département avec la ferme intention de parcourir ce subtil nectar qui a forgé la pétillante magie des lieux : les bulles de champagne…

    Six heures et 700 kilomètres d’autoroute sont nécessaires pour approcher Sainte Savine, banlieue de Troyes. On quitte Aix en Provence ; autoroute A8/E80 direction Salon, Avignon, Vienne ; Continuer sur A6/E15 direction Lyon, Dijon ; continuer sur E21 direction Chaumont ; Puis A5 direction Troyes ; sortie Sainte Savine, sur l’avenue du Général Leclerc, après 150 mètres on tourne à droite, au tout début se trouve l’Hôtel Le Chantereigne, notre résidence pour cette escapade…
 


    C’est un établissement de la chaîne Inter Hôtel tenue par Monsieur et Madame Di Stefano, un couple qui gérait précédemment un hôtel en Californie. D’ailleurs la décoration très américanisée est là pour le rappeler. Situé au abord d’une entrée d’autoroute et à 5 minutes du centre ville de Troyes, sa position nous facilite grandement les déplacements aux heures de pointe. La chambre se situe au rez-de- chaussée et la fenêtre donne sur un jardin. Elle est aménagée avec goût, le confort nécessaire y est pour un séjour agréable. Il y a même un mini-bar…
     


    Nous laissons nos affaires et nous partons immédiatement à pieds découvrir le cœur de ce village qui jouxte Troyes. Sainte-Savine conserve de l'époque de son essor de la seconde moitié du 19ième siècle et de la première partie du 20ième siècle un patrimoine bâti considérable (habitat, usines et ateliers) qui marque encore profondément l'identité de la commune. Un habitat populaire, de type individuel, sous forme de petites maisons dites économiques. Elles sont souvent dotées d'un jardinet à l'arrière. Cet habitat était destiné à loger les ouvriers des usines. Un habitat plus bourgeois, constitué de maisons de maîtres et demeures des industriels. Des usines et des bâtiments liés à la production industrielle de l'époque sont également typiques de ce village.
     

 

    En plein centre ville, l’école normale de fille qui a fermé en 1991, accueille aujourd’hui une maison Pour Tous. Ce bâtiment de construction Art déco arbore sur sa façade centrale des cartouches en allégorie des principales vertus du début du 20ième siècle. Une fontaine avec une sculpture moderne orne le parvis.
     


    L’église du 16ième et 17ième siècle possède un remarquable portail de style corinthien réalisé en 1611 par les frères Baudrot, maîtres maçons, avec statues de Sainte Savine et Maximiniole du 16ième siècle sur portail ouest extérieur. A l’intérieur un statuaire du 16ième siècle dont une Pietà, un Ecce homo ainsi qu’une belle vierge du 14ième siècle. Tribune d’orgue de 1618, peinture sur bois, statue de la Vierge à l’Enfant assise, bois du 17ième siècle. Chaire sculptée du 17ième et sarcophage de pierre sculptée de l’époque mérovingienne. Vitrail du 17ième au 19ième siècles. Après deux heures de marche, nous retournons nous reposer dans notre chambre…
     


    L’aube pointe sont nez à travers les feuillages des maisons du quartier quand nous prenons notre premier petit déjeuner dans une salle décorée par des vieux pare-chocs de Buick et de Chevrolet venant d’outre atlantique. Quelques minutes plus tard nous garons notre voiture sur le parking Victor Hugo situé au nord de la ville ancienne. Un regard rapide sur le plan nous permet de nous situer : nous sommes à la base du bouchon de champagne et nous pouvons commencer notre visite.
     


    Capitale historique de la Champagne, Troyes est par excellence une ville à découvrir à pied, au gré de ses envies et de sa curiosité. En flânant dans son cœur historique, affectueusement surnommé le « Bouchon » (de Champagne, bien sûr !) par les Troyens en raison de sa silhouette vue d’avion, amoureux des villes historiques nous sommes surpris et charmés : Eglises gothiques illuminées par les vitraux classés, maisons à pans de bois multicolores, hôtels particuliers Renaissance, patrimoine industriel réhabilité... toutes les époques sont représentées.
     


        Construite en partie sur pilotis, dès le début du 13ième siècle, la cathédrale Saint-Pierre Saint-Paul est un chef d'œuvre méconnu caractéristique de l'architecture gothique. Sa façade, avec ses trois portails flamboyants, est l’œuvre de Martin Chambiges, célèbre maître maçon parisien du 16ième siècle. La tour Saint-Paul est inachevée depuis 1545.
     


    Les 1500 m2 de verrières d’époque datant du 13ième au 19ième siècle font de la cathédrale un fantastique livre d’images pour l’étude de l'évolution de l'art du vitrail au fil des siècles. Derrière la grande rosace de 8 mètres de diamètre se trouvent les Grandes Orgues provenant de l’Abbaye de Clairvaux. Le trésor renferme notamment la Châsse de Saint-Bernard de Clairvaux, ornement liturgique en soie rouge brodé de 53 médaillons du 13ième siècle et une belle collection d’émaux mosans et limousins (12ième siècle – 13ième siècle).
     


    La Maison de l'Outil et de la Pensée Ouvrière est installée dans le très bel Hôtel de Mauroy, exemple caractéristique des hôtels particuliers des riches commerçants troyens (16ième siècle). Elle présente une collection exceptionnelle d’outils et d’instruments anciens rassemblés par le père Paul Feller, passionné par le savoir-faire des artisans, ainsi que des expositions temporaires.
     


    Importante artère commerçante de Troyes depuis le Moyen Age (elle était alors la rue de l'Epicerie), la rue Emile Zola a été entièrement rénovée dans le cadre du projet de requalification urbaine de l'espace public de 2003 à fin 2004. Véritable espace de vie semi-piéton où il fait bon flâner à la recherche de la bonne affaire, elle compte plusieurs somptueuses façades à pans de bois rénovées, harmonieusement éclairées dès la tombée de la nuit. Ne manquez pas de pousser la porte du n°111, en toute discrétion par égard pour les habitants, pour découvrir la cour du très bel ancien "Hôtel du Lion Noir".
     


    Parfois encore ignoré des touristes pressés car situé légèrement à l'écart des grands axes, le quartier Saint-Nizier, récemment rénové, propose une promenade pleine de charme et de découvertes dans une atmosphère de village, préservée des bruits de la ville, autour de la jolie église du même nom, à l'intéressante architecture gothique renaissance (1505-1580). Le portail de façade de cette dernière possède un fronton triangulaire orné du blason de Charles IX. Sa toiture, recouverte de tuiles vernissées multicolores, rappelle aux visiteurs la proximité de la Bourgogne. A voir également dans l'église, la mise au tombeau et la piéta du 16ième siècle.
     


    Le quartier Vauluisant, presque entièrement piéton, est aussi appelé "quartier des arts", en l'honneur de ses musées (Histoire de la Champagne et Bonneterie, Maison de l'Outil et de la Pensée ouvrière) et de l'église Saint-Pantaléon, construite sur l'emplacement d'une ancienne synagogue et véritable musée de la statuaire troyenne du 16ième siècle. Les statues les plus remarquables sont les œuvres de Dominique le Florentin, un artiste troyen qui fut le décorateur de François 1er, mais Saint-Pantaléon est aussi remarquable par la qualité de ses verrières en "grisaille" du milieu du 16ième siècle. Des artisans de plus en plus nombreux choisissent de s'installer dans les maisons à pans de bois rénovées qui bordent encore les ruelles au tracé médiéval.
     


    La Médiathèque de l'Agglomération Troyenne est l’une des plus riches de France pour son fonds ancien, constitué de manuscrits (la plus importante collection de manuscrits du Moyen Age après la Bibliothèque nationale de France) et d’imprimés (dont près de 700 livres imprimés au XVe siècle, ou incunables). L’aspect le plus original du projet troyen est sans aucun doute la mise en valeur du patrimoine de la MAT à travers une exposition permanente de son fonds ancien qui se présente comme un parcours à travers les couches constitutives de l’histoire des collections. Le visiteur est invité à remonter dans le temps jusqu’aux moments fondateurs de la bibliothèque : abbatiat de saint Bernard à Clairvaux, règne du comte Henri 1er le Libéral.
    

 

    Quand les douze coups de Midi sonnent au carillon de la place Saint Rémy, une odeur de pattes fraîches nous conduit tout droit au milieu d’une petite ruelle ou se trouve une trattoria « Chez Giuseppe » qui nous régale d’une salade de tomates muzzarela, d’une entrecôte Milanaise et d’un chianti rouge millésimé. Après une mini pose dans le jardin potager de l’église attenante nous reprenons notre ballade troyenne…
     


    Construite au 12ième siècle, l'église Sainte-Madeleine est la plus ancienne église de Troyes. Elle est surtout célèbre pour la finesse des sculptures de son jubé, qui figure parmi les sept derniers encore en place en France. Véritable dentelle de pierre ciselée, celui-ci fut sculpté par Jean Guailde au début 16ième siècle (la légende voudrait que ce dernier soit enterré au pied du jubé : son épitaphe indique "qu’il attendait la résurrection bienheureuse sans crainte d'être écrasé").
     


    Sillonnée de plusieurs canaux, Troyes comptait également jusqu’au 18ième siècle de très nombreux puits, qui avaient certainement comme fonction principale, outre l’approvisionnement en eau, de lutter contre les incendies. Certaines riches familles de marchands possédaient leur puits privé, mais la plupart étaient d’un usage commun et logiquement situés sur les principaux axes de passage ou places. Alors qu’il furent systématiquement  fermés ou détruits pour faciliter la circulation ou pour des raisons d’hygiène durant ces deux derniers siècles, les puits ont fait leur réapparition depuis quelques années dans le centre historique de Troyes et sont désormais des éléments incontournables du petit patrimoine historique : à l’angle des rues Emile Zola et Turenne, Turenne et Arnaud, Colonel Driant et Monnaie, dans les cours du Mortier d’Or et de l’Hôtel du Petit Louvre... A nous de les découvrir !
     


    Nous avons continué ainsi notre promenade vers l’Hôtel de Mauroy, l’église Saint Nicolas, la Synagogue, la ruelle des chats, l’église Sainte Madeleine, l’Hôtel Juvénal des Ursins, l’Hôtel de Ville, Les Halles, l’Hôtel du Petit Louvre et la Préfecture avant de rejoindre notre Hôtel pour un repos bien mérité…
      


    Le soleil est encore radieux ce matin quand nous partons pour les plaines champenoises et le Nogentais. Une aubade aux plaisirs avec des châteaux bordés de jardins à la française qui témoignent de l’histoire et de l’architecture française, ses bords de Seine qui serpentent tranquillement et où semble encore flotter l’ombre de Flaubert qui aimait se promener en ces terres de poésies et ses vignobles.
     


    Première halte à l’incontournable château de la Motte Tilly qui incarne les fastes et l’esprit français du 18ième siècle. Les jardins qui s’étendent sur 60 ha respirent les promenades d’antan. Le metteur en scène Millos Forman y a tourné quelques scènes des Liaisons dangereuses.
     


    Deuxième halte : Nogent sur Seine qui devint seigneurie indépendante en 1623 et fut attribuée par le roi Louis XIII le 11 septembre 1630 à Claude Bouthillier de Chavigny. Il possédait la terre de Pont sur seine et sa femme, Marie de Bragelonne y fit construire l’un des plus magnifiques châteaux de France aux dires des contemporains. Le patrimoine religieux porte sur la peinture et la sculpture présentée dans l’église Saint Laurent mais aussi sur les objets et vêtements liturgiques. Calices, ciboires, patènes, généralement en argent et datant du 19ième siècle et chasubles brodées composent le « Trésor » de cette l’église.
     


    Troisième halte : Clairvaux, au cœur de la vieille forêt gauloise couvrant comme une bure les collines et les vallées des premiers contreforts du plateau de Langres. A 15 kilomètres de Bar sur Aube. Terre de silence, c’est la que Saint Bernard vint défricher, il y a neuf siècles, le 25 juin 1115, la clairière du val d’Absinthe et y construire la célèbre Abbaye où il vécut jusqu’à sa mort, le 20 août 1153. Aujourd’hui de très longs murs interminables, en rangées successives, interdisent toute vue sur les vestiges des splendeurs d’autrefois. Clairvaux est l’une des maisons centrales les mieux gardées de France.
     


    Nous prenons notre déjeuner à Bar sur Aube au « Jardin des délices » : foie gras, entrecôte sauce aux girolles et fromages locaux arrosés d’un Morgon, avant de reprendre la route vers la forêt d’Orient et les Grands Lacs. Les mystères et les légendes des Templiers flottent autour de cette espace de vie.
 

 


 

    Quatrième halte : Le village de Dienville qui est mentionné en 864 sous le nom de Dienvila. On y note le passage d'Attila vers 451. On y retrouve d’ailleurs une voie romaine, vestige de la domination de cette époque. L’église Saint-Quentin (16ième-18ième  : belles statues, maître-autel et chaire, grille de chœur en fer forgé 1765, buffet d’orgue) et Chapelle du tertre (12ième -17ième) fermée pour cause de vol. Une Halle sur la place du village donne un caractère très 19ième siècle à ce village portuaire.
     


    Cela fait un quart d’heure que le GPS nous fait tourner en rond sans nous faire apercevoir la moindre rive du Lac d’Orient. Nous demandons donc notre chemin dans une petite localité au nom de Radonvillers qui nous fait découvrir une vielle église à structure de bois.
     


    C'est ici, à vingt cinq kilomètres à l'est de Troyes, que fut créé en 1970, l'un des cinq premiers Parcs naturels régionaux français, couvrant 70.000 hectares (50 communes et plus de 20.000 habitants aujourd'hui) abritant en leur sein d'immenses lacs réservoirs (5.000 ha), nichés au creux de forêts profondes, encadrés à l'ouest et à l'est, d'éminences calcaires vallonnées. Ces magnifiques plans d'eau sont aussi, lors des grandes migrations, une escale de choix pour des milliers d'oiseaux : grues cendrées, canards, oies sauvages, rapaces. Ainsi, le pygargue ira passer ses nuits en forêt, tandis que les oies vont pâturer en dehors du lac durant le jour et que nous, nous retournons à l’hôtel pour un repos mérité…
     


    Ce matin quelques nuages de pluie sont présents mais à l’aube de cette nouvelle journée le soleil force sa présence comme d’habitude. Cette fois-ci direction le pays d’Othe. Aux confins de la Bourgogne, chaque vallée, chaque village a sa personnalité. Un clocher puis des maisons de briques apparaissent soudain au creux d’un vallon, au pied d’un champ éclairé d’or. Nous partons à la découverte des églises à travers une Aube bucolique.
      


    Premier village Auxon : l’église Saint Leu, construite au 16ième siècle, sous le vocable de Saint Pierre, puis de Saint Leu, présente un plan rectangulaire avec saillie d'abside à trois pans entièrement voûtée. Riche ensemble de sculptures des 13ième, 14ième et vitraux du 16ième siècle. Exceptionnel portail de la Renaissance Italienne daté de 1537. Elle renferme dans son clocher une magnifique fresque du 16ième siècle en attente de restauration. Un orgue du 19ième siècle fonctionne pour les offices.
     


    Deuxième village Ervy le Châtel : l’église de Saint Pierre ès liens fut construite au 15ième et 16ième siècle sur une butte, la collégiale domine les environs, l’entrelacs de chemins et de ruelles, des escaliers biscornus et de toitures hétéroclites, les champs et bosquets à perte de vue, au-delà de l’Armance, voire jusqu’aux abords de la Bourgogne.
     


    Ancienne place forte des Comtes de Champagne, dominant la vallée de l'Amance, Ervy-le-Châtel possède un certain charme. Il est agréable de se promener le long de ses remparts et d'admirer la porte Saint-Nicolas. Cette porte flanquée de deux tours rondes a été construite en 1450 et constitue le seul vestige des remparts d'origine. La ville possède d'autres attraits comme sa halle circulaire ou son arboretum à pan de bois de 1836.
     


    Troisième village : Chaource est une jolie bourgade située aux sources de l'Armance, dans un pays de bocage. C'est le pays des gastronomes. Il est connu loin à la ronde pour son fromage au lait de vache, moulé à la louche. Le village possède de nombreuses bâtisses en pur style champenois : construction en torchis, pan de bois avec poutres apparentes. Au gré de notre promenade dans la commune, nous découvrons ses vestiges d'un temps pas si éloigné.
      


    Nous Poussons la porte de l’église musée et découvrons sa riche statuaire datant du 16ième siècle. Dans la crypte de l'église Saint Jean-Baptiste la mise au tombeau. Croyants ou non, tous viennent se recueillir devant cette œuvre d'Art et cherchent à percer le mystère du talentueux et anonyme Maître de Chaource celui qui fit jaillir l'émotion de la pierre.
     


    Quatrième village : Avec Les Riceys nous rentrons dans la province du Côte des Bars pour pétiller de plaisir ! Amateurs de fines bulles, voici 220 kilomètres d’itinéraires balisés pour déguster des champagnes de caractères.
     


    Les Riceys, un seul nom pour trois villages qui se sont installés sur le plus grand terroir de Champagne : Ricey-Bas, Ricey-Haute-Rive et Ricey-Haut. Entourée de collines boisées et de plus de 750 hectares de vigne, dans une belle vallée arrosée par la rivière de la Laignes, c’est l’unique commune en France à posséder trois A.O.C. avec le Champagne, les Coteaux Champenois et le fameux rosé des Riceys.
      


    Les trois églises des Riceys sont classées monuments historiques. Les ruelles serrées forment un labyrinthe qui abrite de belles maisons en pierre, une vieille halle typique et de nombreux lavoirs pittoresques.
       


    Quand les douze coups de Midi résonnent en écho dans les trois carillons, nous nous réfugions 2 place de l’église au restaurant « Le Marius ». Un établissement recommandé par le caviste du village, situé dans une cave typiquement champenoise, entourée de pierres taillées et de lumières tamisées pour profiter d’un agréable repas dans une ambiance raffinée, avec du champagne rosé des Riceys, bien entendu…
      


    Cinquième village : Mussy sur Seine, Village gallo-romain puis bourg médiéval fortifié, envahie tour à tour par les Normands au 10ième siècle, les Anglais, les huguenots au 16ième, les Autrichiens et plus récemment les Allemands, Mussy sur Seine, à l’époque Mussy L’Évêque, a été aussi la Résidence d’été des évêques de Langres pendant 6 siècles. Le bourg garde de nombreux témoins de son passé prestigieux dont le reste de ses fortifications, nombre de demeures bourgeoises en pierre et à pans de bois et un réseau pittoresque de ruelles étroites et enchevêtrées, souvenir de son passé médiéval où le temps semble s’être arrêté.
     


    Sixième Village : Assis sur la rivière « Ource », Essoyes (l’adjonction d’un « s » superflu mais « faisant plus riche » est récente) est habité depuis l’époque Celtique pour le moins. Au 11ième siècle seulement, on trouve des traces écrites sur le village. L’Abbaye de Molesme était solidement implantée à Essoyes. La seigneurie d’Essoyes, bien située entre Molesme et Clairvaux a été la propriété de la famille Sommièvre jusqu’à la Révolution.
   

   

    Au centre du bourg se dressait l’ancienne église romane Saint Rémi qui comptait parmi les édifices romans les plus remarquables de l’Aube. Elle fut détruite en 1855. Une souscription permit de la remplacer par l’église actuelle consacrée en 1865. On peut y remarquer des vitraux et l’orgue (classé monument historique), dons de la famille Hériot.
      


    C’est aussi une rencontre avec Renoir ! Le lien unissant la famille Renoir au village d’Essoyes est à la fois sentimental et artistique. C’est sans doute ce qui confère à ces lieux une richesse toute particulière. En effet, il garde en mémoire non seulement les racines de celle qui deviendra l’épouse de Renoir et la mère de ses enfants, mais aussi une source d’inspiration et un havre de paix et de bonheur familial. La volonté  du peintre d’être inhumé à Essoyes montre que le village n’a pas été pour lui un simple lieu de transition : ce limougeaud de souche y avait sans doute trouvé une contrée d'adoption.
      


    Septième et dernier village : Bar sur Seine. En 1275, l’existence d’une halle est mentionnée. Les Comtes de Bar sont apparentés successivement aux Tonnerre, aux Brienne et aux Du Puiset. Après le dernier Comte de Bar, Milon IV, décédé à la croisade en 1219, le Comté passe aux Comtes de Champagne, puis dans le Domaine Royal (par Jeanne de Navarre, née au château de Bar sur Seine le 14 janvier 1273 et épouse Philippe IV Le Bel). Le Duc de Bourgogne, Philippe III Le Bon, se l’approprie en 1424. Après la mort de Charles le Téméraire (1477) le duché de Bourgogne (avec Bar sur Seine) est réuni à la couronne de France (Louis XI).
     


    Dans la Grande rue, on peut voir les maisons à pans de bois, et notamment la Maison du 16ième siècle, (lieu d’exposition), plus loin la Chapelle de la Passion, (16ième ). Décorée de pilastres aux chapiteaux corinthiens. Sur la façade, une maxime : « Virtutis esto, non fortuna comes » (compte sur ta vertu et non sur ta chance)…
     


    Il est temps de rejoindre Sainte Savine pour un repos bien mérité. Tout au long de la route du retour plane dans notre esprit l’image de cette fontaine de plaisir qui se prénomme « Champagne », que même quelques vaches qui se reposent dans les près environnant n’arrivent pas à nous faire oublier…
    

 

    Le panorama extasie le regard. Les parfums exaltent l’âme. Le soleil berce les coteaux environnants. Le grain gorgé de sève s’offre aux tentations gourmandes… Vous êtes au cœur de l’Aube. Terre du vin des rois, dans les environs de Villenauxe la Grande ou dans la côte des Bar… Lovée au nord de Troyes ou au sud du département. Plusieurs centaines de kilomètres de bonheur envoûtant vous permettent de goûter à la généreuse nature de paysages tout en rondeurs. A l’inépuisable patrimoine de pittoresques villages taillés dans la pierre, au savoir-faire ancestral des Maîtres vignerons, et bien sûr, au subtil nectar qui a forgé la pétillante magie des lieux…

    Alez-y pour les églises, mais surtout visiter les caves pour vous initier aux multiples saveurs, arômes et subtilités du précieux breuvage…

    Que la découverte et la fête commence… Champagne !…

 
Armand et Andrée,
 
 
 

Commentaires

agie le 04-11-2009 à 14:27:54
un tit coin de paradis a découvrir, ça me deplairai pas d'y aller faire un tour

bonne arem

bisous
sylviephotos le 03-11-2009 à 11:19:48
aube prochaine destination effectivement c'est à découvrir

bon repportage

bonne journée à bientôt

sylvie
lafianceedusoleil le 02-11-2009 à 22:23:59
douce nuit Armand,

à demain


Cliquez ici pour voir mon image
ptit-n-ange le 02-11-2009 à 22:19:23
bonsoir jakin ! il y à en france de nombreux chateaux qui ont tous des tas de choses à nous apprendre ! il suffit de pousser les portes ! enfin en général ! car pour les citadelles du vertige ce serait dificile car il ne rest plus de portes ! cela fait bien longtemps que j'envisage d'aller les visiter mais j'ai le vertige ! je repasserais demain pour lire ton article car il est déjà tard ! fais de beaux rêves ! bises
lolo78000 le 02-11-2009 à 20:07:34
très bonne soirée gros bizzzous
arlequin le 02-11-2009 à 16:23:43
Aube est une région extraordinaire de par son architecture.Il y a des photos où on se croirait plongé dans un autre siècle.

Bravo pour ce reportage bien documenté.

Bonne journée.
lolo78000 le 02-11-2009 à 15:50:40
kikou enfin de retour!!! bon après-midi et gros bizzzous
lafianceedusoleil le 02-11-2009 à 13:30:09
bonjour Armand,

c'est un très beau documentaire que tu nous as transmis sur l'Aube, très intéressant. Je te remercie pleinement. Pour l'Aube, je connais que la ville de Troyes qui est magnifique. Elle m'a conquise. Je reviendrai ce soir sur ton article.

Bon lundi et très bonne semaine mon grand.


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vivrenotreamour le 02-11-2009 à 13:24:14
bonjour

tres beau reportage toujour d'aussi belle image et agréable a lire

tu etais vraiment pas loing de chez moi

je te souhaite une bonne semaine

http://uplofile.free.fr/rep1/97909642j-trouve-tous124834024321_gros.gif

bis patricia
Fanny39 le 02-11-2009 à 10:38:05
L'Aube : j'adhére

Trop belles photographies