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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 15-10-2009 à 08:30:42

LES FORGERONS

 


    Les forgerons, des images lointaines de ma petite enfance. En fermant les yeux je les retrouvent avec amour. D’abord le bruit des sabots des chevaux sur le pavé dans la cour, puis la respiration puissante du soufflet dans la forge, l’odeur du fer qui rougit, la cadence régulière du marteau sur l’enclume, la vapeur bruyante qui accompagne le fer incandescent dans l’eau du sceau. Encore quelques coup de marteau régulier et monte l’odeur de la corne qui brûle annonçant la fin du travail. Mes parents habitaient dans un immeuble dont les fenêtres donnaient dans la cour du Maréchal Ferrand.


Les forgerons Dogons

    Les forgerons Dogon invoquaient les esprits avant « d’accoucher le fer » comme ils aiment bien le dire. Aujourd'hui, ils se consacrent exclusivement au travail de la forge, utilisant essentiellement le métal de "récupération" prélevé sur les carcasses de voitures et sur les vieux rails de chemin de fer. Ils ont ainsi délaissé le long processus de la réduction du minerai qui nécessitait la maîtrise absolue du feu et de ses températures.

    L'une des dernières réductions de fer a été effectuée en 1995, au Mali, par un clan de forgerons du peuple Dogon. Cette activité a fait l'objet d'un film intitulé Inagina, l'ultime maison du fer.

Les forgerons touaregs

    Les forgerons touaregs travaillent avec du fer ou de l'acier de récupération. Quelques outils associés à un savoir faire millénaire permettent la création d'objets d'exception et surtout de belles armes ciselées pour la tribu.

Les forgerons Moosés

    Au Burkina Faso, chez les Moosés, le forgeron se nome Bamogo qui signifie qu’il est lié à la caste respectée des forgerons, parfois craints pour leur art et leur pouvoir surnaturel sur la matière. Leur savoir et savoir faire en matière de métallurgie et de maîtrise du fer s'inscrit dans une longue tradition qui se perd dans la nuit des temps. Ils se nomment les Maîtres du Feu.

Les forgerons bêta

    Les bêta Israël, peuple Falachas  installé en Éthiopie, caste des forgerons et exciseurs,  dont la femmes est toujours potiers…

Les forgerons de l’imaginaire

    Et plus particulièrement celui qui se trouve au fond de moi. Ce forgerons qui a besoin des bras d’Héphaïstos pour marteler sans cesse sa cadence sur mon ego qui lui a du mal à ce réduire, au point ou le bruit de sa masse m’empêche d’être raisonnable et ou le feu de la forge me brûle sans cesse. Ce forgeron boiteux que je porte en moi me rappel sans cesse que je suis faillible sur le chemin de la vérité. A chaque frappe, je tremble et mon pas est mal assuré car j’ai peur des scories que je suis capable d’expurger...

Poème

    Rythmé par le marteau sonore,
    Le chant joyeux des forgerons
    S'envole à grand bruit vers l'aurore,
    Plus fier que la voix des clairons.

    La forge mugissante allume
    Nos fronts par la bise mordus,
    Et son reflet parmi la brume
    Chasse les corbeaux éperdus.

    De la Noël au jour de Pâques,
    Nuit et jour, c'est comme un enfer.

    Mon frère Jean,
    Mon frère Jacques,

    Soufflons le feu !
    Battons le fer !

    Fer grossier que la cheminée
    Couvre ici de son noir manteau,
    Jusqu'à la fin de la journée
    Tremble et gémis sous le marteau !

    Pour subir ta métamorphose,
    Tu vas sortir, obscur encor,
    De la fournaise ardente et rose,
    Au milieu d'une gerbe d'or !

    Puis tu seras l'âpre charrue !
    Tu répandras sur les sillons
    La moisson blonde, que salue
    Le chœur ailé des papillons.

    Tu seras le coursier de flamme,
    Le coursier terrible et sans peur
    Qui dans ses flancs emporte une âme
    De charbon rouge et de vapeur.

    Tu seras la faux qui moissonne,
    Tu courberas le seigle mûr,
    Cette mer vivante où frissonne
    L'écarlate et la fleur d'azur.

    Lumière, d'ombre enveloppée,
    Tu renaîtras au grand soleil ;
    Tu seras le fer de l'épée
    Qui se rougit de sang vermeil.

    Ton destin vil enfin s'élève !
    Tu vas surgir dans la clarté,
    Pour te mêler, charrue ou glaive,
    À la mouvante humanité !

    Tu frémiras pour la justice !
    Tu serviras à déchirer
    Le sein de la terre nourrice.

    Tu vas combattre
    Et labourer !

    Théodore de Banville — Les Exilés
    Les Forgerons
    Octobre 1859.
 
Armand, 

 

 

Commentaires

vivrenotreamour le 15-10-2009 à 23:37:05
bonsoir c'est marant comme les souvenir peuve revenir moi je me souvient de l'affuteur de couteau ou du marchand de charbon

je te souhaite une bonne nuit a demain bis patricia
lolo78000 le 15-10-2009 à 20:18:02
viens te souhaiter une agréable soirée gros bizzzous
Guiphitho le 15-10-2009 à 20:08:24
Très bel article, très beau poème...smiley_id117199

Passe une bonne soirée, jakin

smiley_id118669

carine

heremoana le 15-10-2009 à 11:27:51
ce matin, on aurait bien besoin sur Paris d'un peu de chaleur de tes "forges" !!!

le froid nous entoure , nous voilà passer de l'été indien à l'hiver

bisous et douce journée
oups007 le 15-10-2009 à 08:57:42
bel articles! on en apprend des choses! joli poème tout en rimes! l'ange pose ses ailes chez toi! il a froid en plus!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! allez on continue! prends bien soin de toi! douce et merveilleuse journée, mille bisouxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx la fée plume et les gentils lutinsCliquez ici pour voir mon image