VEF Blog

Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 13-05-2010 à 04:15:11

LA CHALEUR DE LA TERRE...

 

 

 

 

 

15 – Cantal, Chaudes-Aigues du 25 au 28 avril 2010


    Le Cantal est l’un des deux départements français à porter le nom d’un volcan. C’est à partir du massif volcanique, posé sur le socle cristallin du Massif central, que s’organisent les rivières et leurs vallées, les difficiles voies de communication terrestre et l’installation humaine. Ce massif circulaire est un point centrifuge, une zone de partage ; mais il est aussi un butoir où aboutissent les influences des ensembles périphériques. Le volcan vert figurant sur le logo du département distribue les eaux, les formes climatiques et les langues.
     


    Lors de la formation du département, en 1790, on reprit à peu près les limites de la Haute auvergne, le Puy de dôme formant quant à lui la Basse auvergne ; l’Auvergne tirait son nom du célèbre peuple gaulois des Arvernes, dont le chef Vercingétorix donna du fil à retordre à César. Le suffixe d’Aurillac et de Mauriac atteste cependant une forte implantation gallo-romaine. Evangélisée par des saints aux noms étranges (Mamet, Flour), dont la toponymie conserve le souvenir, cette terre est le théâtre de frictions frontalières entre Francs et Wisigoths au 6ième siècle. La ville d’Aurillac se structure autour de l’abbaye Saint Géraud, fondée fin 9ième siècle, dont un moine, Gerbert, fut le pape de l’An mil, Sylvestre II.
     


    Sur la route de Saint-Jacques et dans toute l’Auvergne fleurit au 11ième siècle un noir manteau d’églises, que peuvent encore aujourd’hui admirer les amateurs d’art roman. A la fin du 12ième siècle, l’Auvergne féodale entre dans l’orbite royale française ; en 1280, Aurillac gagne sa liberté communale. La Haute auvergne fait partie du grand diocèse de Clermont jusqu’en 1317, date de la création de l’évêché de Saint-Flour ? Toujours siège de l’évêché. Les troubles de la Guerre de Cent Ans (13ième 14ième siècles), puis des Guerres de Religion, désorganisent la vie économique, mais n’empêchent pas, dès la fin du 17ième siècle, la reprise de l’artisanat et du commerce dans les villes, tandis que les hommes de loi du présidial (tribunal) se faisaient construire les hôtels particuliers encore visibles dans le vieil Aurillac.


    Mais l’activité principale du Cantal a toujours été l’agriculture en général, et l’élevage en particulier, comme en témoigne la prospérité des races bovines de l’Aubrac et de Salers. Cantal et Salers sont d’ailleurs aussi, pour le grand public, des noms de fromage. Cantal, enfin, c’est le nom du cheval favori de l’empereur Napoléon Ier.
     


    La terre, cependant, peina bientôt à nourrir des familles nombreuses, et le Cantal fut une terre d’émigration : vers l’Espagne, la Belgique ou la Hollande ; puis, à la fin du 19ième siècle, vers Paris. C’est ainsi qu’apparut la figure du bougnat, de l’Auvergnat de Paris. Le Cantal donna deux présidents de la République au siècle dernier, Paul Doumer et Georges Pompidou.
     

 


 

    Quatre heures et 386 kilomètres d’autoroute sont nécessaires pour approcher Chaudes Aigues. On quitte Aix en Provence ; autoroute A7 direction Salon, sortie Saint Martin de Crau, prendre la N113 direction Arles. Prendre l’autoroute A54 jusqu’à Nîmes, l’A9 jusqu’à Montpellier, traversée de Montpellier. Prendre la N109 direction Millau, puis l’A750, l’A75, sortie St Chèly d’Apcher, traverser Fournel et St Juery sur la D989. On entre dans Chaudes Aigues par l’avenue Georges Pompidou, 300 mètres plus loin sur la gauche,  se situe « les Portes de l’Aubrac », ma demeure pour cette aventure. C’est un hôtel Moderne dirigé par un couple jeune et dynamique. Madame est à l’accueil et en salle, Monsieur en cuisine pour vous préparer des spécialités traditionnelles à base de produits frais avec inventivité et goût de terroir…
     


    Après avoir fait connaissance de la cuisine locale, je pars à la découverte du village. Nichée au creux de la vallée du Remontalou au sud-est du Cantal, la ville se flatte d'être la plus méridionale des stations thermales d’Auvergne. Témoignage du feu ardent qui brûle les entrailles de la terre, 30 sources y jaillissent. En haut de la place intérieure, la Source du Par atteint 82°.
     


    Ici l'eau bouillante est partout. Elle cuit les œufs, emplit le lavoir, coule brûlante aux bouches des fontaines, chauffe les maisons, intrigue le visiteur, soigne le corps, stimule l'esprit. Autant que le donjon du château, l'ogive de la chapelle, la statue dans la niche, elle est mémoire. Parmi la trentaine de sources chaudes qui constituent l'aire d'émergence de Chaudes-Aigues, la Source du Par est sans conteste la plus remarquable de par son débit ( 280 litres/minute) et sa température ( 82°c ). On dit qu'elle est la plus chaude d'Europe.
     


    Durant toute l'année, une partie des eaux de la Source du Par sert à alimenter sept fontaines publiques réparties dans la ville. Les habitants du bourg utilisent l'eau pour leurs besoins domestiques ( vaisselle, lessive, nettoyage et cuisson des aliments...). Une centaine d'habitation bénéficie l'hiver de l'eau de la Source du Par pour leur chauffage.
     


    Le lavoir à eau chaude situé près de l'établissement thermal, date du début du siècle. Il est alimenté par la Source dite de "l'Estende" dont le nom descendait de "tendes", cordes tendues entre deux piquets sur lesquelles les drapiers exposaient la laine filée et les draps au sortir des métiers.
      


    L’église Saint Martin est une l'église paroissiale de style gothique datant du 15ième siècle. Elle a été restauré en 1974. L'abside en hémicycle conserve son mobilier de valeur : boiseries, lutrin de pierre d'époque Louis XVI à l'aigle aux ailes déployées, magnifiques stalles sculptées du 15ième.
     


    Chaque quartier de Chaudes-Aigues possède et arbore la statue de son Saint patron, enfermée en une niche accrochée aux murs d'une maison. Ces oratoires sont au nombre de huit :  Saint-Jean le pauvre, Saint-Roch qui protège des épidémies de peste, Saint-Jacques (on passait par Chaudes-Aigues pour se rendre à Compostelle), Saint-Jean le riche, Saint-Joseph ( dont la statue est grandeur nature), Sainte-Elisabeth (la mère de Saint jean et la cousine de Marie), Notre Dame d'Août ou de l'assomption, Notre Dame de l'Annonciation.
       


     Si chaque quartier de Chaudes-Aigues est placé sous la protection d'un saint, la ville toute entière est confiée à Notre Dame de Pitié dont le couronnement fut autorisé en 1879 par le pape Léon XIII.
      


    Deuxième étape : Neuvéglise, les lieux ont hébergé diffèrent groupes dès le Néolithique. La voie romaine de Rochegonde, le petit pont gallo-romain au bourg, les chemins empierrés sur la Planèze, rappellent le territoire Arvernes modifié par la conquête de la Gaule.
      


    Le Moyen âge a ensuite fixé les populations et commencé à façonner la région. Le nom "Néa Gleysa" (Neuve Eglise) apparaît dans des écrits du 9ième siècle. Nombreux sont conservés les églises et châteaux de cette période : l' église de Neuvéglise des 14ième et 15ième siècles, le château d' Alleuze du 12ième, le château des Ternes et son église du 12ième, celui de Rochebrune du 13ième, et bien d' autres encore. Les 18ième et 19ième siècles, sont très présents à Neuvéglise, comme son important patrimoine rural vous le confirmera.
      


    Le château de Ternes, vendu à la commune en 1973, est une véritable épopée coulée dans la pierre. Il permettait, en effet, le contrôle de ces routes des vallées, seules praticables pendant les longs hivers et défendait à l'ouest l'accès de Saint-Flour par le col de La Roche-d'Auliac, ainsi que "la vallée en pente douce de Volzac".
     


    Longtemps puissant et intangible, il fut en grande partie détruit, vers 1450, par des Anglais qui occupaient le château d'Alleuze et de là ravageaient les environs. Reconstruit à l'emplacement de l'ancien, à la fin du 15ième siècle ou au début du 16ième, il se dressait au milieu du bourg avec ses murs de plus de 2 mètres d'épaisseur. Il eut des heures de gloire sous les seigneurs de Henry et de Lastic, de Valeilles et d'Espinchal, en particulier avec Jean de Lastic, champion de la cause catholique en Auvergne, qui épousa Madeleine d'Espinchal, le 28 février 1573.
     


    Du haut de son éperon basaltique à l’extrémité d’une planèze née de l’éruption du plus vaste volcan d’Europe, Saint-Flour nous accueille dans un cadre historique et naturel privilégié. Cité millénaire, l’histoire de Saint-Flour commence au 4ième siècle avec la venue de celui qui allait lui donner son nom, l’évêque Florus dont la mission était d’évangéliser le bassin sanflorain.
      


    Un premier oratoire est alors construit sur le promontoire ; le bourg va se développer autour des reliques vénérées du saint fondateur. Après l’an mille, Odilon de Mercoeur, principal fondateur de la cité, donne une rapide extension en créant un nouveau prieuré placé dans la dépendance de Cluny. Il fît construire une église romane qui devint par la suite la première cathédrale, qui s’effondra en 1396.
      


    La ville va croître rapidement : elle comptait plus de 8 000 habitants à la fin du 13ième siècle, et associe à sa fonction religieuse un artisanat et un commerce très actif assurés par les peaux et les draps sortant de nombreux ateliers, ainsi que les produits agricoles de la Planèze.
      


    En raison de l’insécurité permanente, des fortifications furent élevées pour défendre la ville qui fût entourée de remparts. En 1317 la ville médiévale à son apogée est placée à la tête d’un nouvel évêché créé par Jean XXII. L’importance de la ville s’accroît, cette promotion lui conférant le titre prestigieux de « cité » tandis que la vieille église romane accédait au rang de cathédrale.
     


    Mais la fragilité de cette église imposa la construction d’une nouvelle cathédrale dès le 15ème siècle pour donner naissance à l’actuelle cathédrale Saint-Pierre qui, depuis sa construction, a subi de nombreuses modifications architecturales. Plusieurs évènements historiques (guerre de cent ans, les maladies…) stoppèrent net l’expansion de la ville. Ce n’est qu’à la fin du Moyen Age que la cité sanfloraine retrouva un peu de paix et de prospérité, dont témoignent les nombreuses façades Renaissance.
     


    Le château de Sailhant, 18ième et 19ième, Andelat à 6 kms de Saint Flour. site remarquable près d'une cascade. "Un éperon basaltique triangulaire de 50 mètres de haut supporte le château. A son extrémité sud, une tour ancien donjon démantelé, se dresse comme une proue. De part et d'autres se développent de fortes murailles qui rejoignent la façade du bâtiment. Son plan est un angle obtus, très largement ouvert au sud, une tour ronde en cul de lampe à l'ouest, une tour crénelée à l'est. La façade comporte quatre grosses tours rondes".
     


    Entre Saint Four et Murat, sur la Planèze qui veut dire en occitan, plateau volcanique je fais une halte au petit village d’Ussel pour visiter La Tourette et l’église Saint Julien une magnifique bâtisse du 13ième siècle.
     


    Quelques kilomètres plus loin une vielle commanderie templière attire mon attention.
     


    Murat est l'une des villes du département dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Son nom celtique signifierait "roc escarpé", il apparaît pour la première fois dans l'histoire en l'an 270 lors de l'évangélisation de l'Auvergne. La ville est une place fortifiée, sa vicomté est déjà puissante et son château existe longtemps avant l'an 1000. A partir du 11ième siècle son expansion est liée à la construction du prieuré de Bredons (vers 1050) par des moines bénédictins venus de Moissac (Tarn et Garonne).
     


    La guerre de Cent ans a sévi dans la région: la cité de Murat fut livrée au pillage. La fin du Moyen âge apporta à la cité une longue suite de calamités : la peste ravagea la ville qui fut peu après le théâtre d'une sanglante guerre de familles entre Renaud de Murat et Pons de Cardaillac, tous deux prétendants à la vicomté.
     


    En 1415, la vicomté passe à la famille d'Armagnac dont le chef, Jacques, était un ami d'enfance de Louis XI. Le domaine de Murat devient, en 1489, propriété des Ducs de Bourbon. Il est réuni à la couronne en 1531. L'ancien régime apporte à la ville des temps paisibles, peu de faits marquants ont traversé l'histoire de la cité. La reine Margot, femme de Henri IV, séjourna au Château quelques temps fuyant une épidémie de peste qui progressait dans la région.
     


    Après la Révolution, la réorganisation administrative oppose Murat à St-Flour dans une longue querelle d'influence. La dernière guerre devait marquer tragiquement la vie de la cité Murataise. La région abrite de nombreux maquis et résistants. Le 12 Juin 1944, sur dénonciation, des soldats allemands et des miliciens commandés par le capitaine Geissler, chef de la gestapo de la zone sud, investissent Murat afin de procéder à l'arrestation de plusieurs de leurs chefs.
     


    Troisième étape Laguiole. Etymologiquement, Laguiole provient de « La Gleisola », petite église de secours qui domine la cité et qui ne devient église principale qu’au 16ième siècle. La première syllabe de « Laguiole » n’est que l’article placé devant le nom : la Guiole ou la Guiolle comme on le voit encore figurer sur le cadran des vieilles pendules. Sa prononciation « Laïole » vient du patois des aïeuls.
 


    Les premières maisons formant le village de Laguiole furent construites au nord du Fort, dans ses abords immédiats, dans le quartier dénommé aujourd’hui le Batut. Jusqu’à la fin du 18ième siècle le village était protégé par un rempart et un fossé (lou bolat) situé à l’emplacement de l’actuelle rue du Valat. Sur les pentes au sud du Fort s’édifièrent des maisons à plusieurs niveaux qui formèrent Lou Barry aujourd’hui plus communément appelé « Le Faubourg ».
      


    A cette époque, la rue principale de ce quartier était la rue « Bombecul ». Si cette dénomination peut nous apparaître, aujourd’hui quelque peu triviale, elle n’en reste pas moins une parfaite illustration de la position corporelle qu’il nous est nécessaire d’adopter afin de la parcourir du sud vers le nord.
      


    Edifiée sur le site de l’ancien Fort, l’église est de type montagnard : ramassée, massive, aux voûtes peu élevées, comme pour défier la rudesse du climat hivernal. Son clocher asymétrique est orienté vers l’est. de l’ancienne église qui date du 16ième  siècle, il reste peu de chose : le portail à l’intérieur du porche représentant le mystère de l’Annonciation.
     


    Les bêtes à cornes de Race Aubrac qui firent entendre leurs meuglements durant des décennies sur le Foirail de Laguiole ont été remplacées par les chevaux à quatre roues dont les vrombissements viennent encombrer nos oreilles sourdes d’accoutumance. Seul du haut de son socle d’orgue basaltique, le Taureau de Laguiole offre à nos yeux son imposante stature de bronze. Œuvre du sculpteur animalier Georges Lucien Guyot, le Taureau de Laguiole est l’émanation symbolique de la force placide, de la fougue et de la vigueur du mâle de RAce Aubrac. Aujourd’hui, les bovins sont exposés place du Nouveau Foirail, notamment au cours des Foires du Jeudi de l’Ascension et du 8 août.
     


    Fournels, chef lieu du canton, signifierait « lieu défriché avec brûlis ». Enserré au Nord par des prairies, pâtures et bois de pins de la Margeride et au Sud, par les plaines de l’Aubrac semées de granit, ce chef lieu de canton offre de multiples visages paysagers. L’Eglise Notre Dame est d’inspiration romane, elle est surélevée et possède une façade très pure composée d’un clocher mur à trois arcades. Au dessus, nichée dans la pierre, une Vierge à l’enfant du 17ième siècle apparaît. L’ancienne construction religieuse se tenait jadis à Montaleyrac et ce jusqu’à l’Edit de Nantes.
     


    Sur la route de Chaudes-Aigues, en passant par Fournels et la D989, se trouve le village de Saint Juéry dont le nom semblerait provenir d’une déformation de « Saint Georges » qui en grec signifie « laboureur ». Avant d’ériger son église, Saint Juéry eut jadis un château (possession de la famille De Fontanges et de Marie-Angélique, une des maîtresse de Louis XIV). Mais cet édifice fut brûlé lors de la Seconde Guerre Mondiale par les Allemands. La reconstruction ajoutera, en ce même lieu, une tourelle et un clocher à flèche.
     


    Non loin de là, se tient une magnifique croix en basalte. Jetée à l’eau une première fois en 1793, elle fut finalement redressée et placée au bout du vieux pont après le passage des Allemands en 1944. C’est l’une des plus anciennes et des plus belles croix de la Lozère. En lave, elle représente le Père Eternel, la Vierge Marie, Jésus-Christ et les douze apôtres.
     


    Quatrième Etape : Estaing. A l'entrée des gorges du Lot, au pied des monts d'Aubrac se dresse la cité médiévale, cité dominée par un imposant château qui fut rendue illustre par la famille d’Estaing. Le bourg est juché au détour d'un chemin sur un éperon rocheux avec au centre la masse imposante du château en surplomb. Il se caractérise par un donjon carré, coiffé d'un bulbe et flanqué de hautes échauguettes en surplomb. L'édifice est surprenant car il ne respecte aucun plan précis. Le château fut construit par les générations successives des comtes d'Estaing au 15ième et 16ième siècles. Cardinaux et guerriers se succédèrent dans la famille.
     


    Classée parmi les plus beaux villages de France, Estaing, au fil des siècles, a pris de l'importance par son patrimoine très riche avec, notamment, le pont gothique sur le Lot et sa très belle croix en fer forgé d'Henri Lesueur (1908 - 1978) reproduite en bijouterie.
      


    A voir notamment, l'église dédiée à Saint fleuret, patron de la ville, la chapelle de l'Ouradou, le Collège, les maisons Renaissance, la passerelle à balustres de pierre. L 'église Saint fleuret construite sur les vestiges d'un prieuré roman du 11ième siècle, date du 15ième. Dédiée à Saint fleuret, patron de la ville, ancien évêque de Clermont, mort à Estaing en 620. L'église renferme ses reliques.
    

 
 
    Monument majeur du patrimoine architectural médiéval sur le chemin de Compostelle, l’abbatiale de Conques s’enorgueillit d’abriter sous ses voûtes séculaires, un trésor incomparable de sculptures romanes (tympan du Jugement dernier, chapiteaux historiés) que magnifient depuis peu les vitraux contemporains de Pierre Soulages.
      


    Enfin, le bourg médiéval de Conques, venu progressivement se greffer autour de l’abbaye Sainte-Foy, séduit d’emblée par l’authenticité de son patrimoine architectural qui lui a valu le label “ Plus beaux villages de France”.
     


    Conques est un village qui a su préserver son authenticité. Etirée à flanc de coteaux, l'agglomération enserre l'abbatiale suivant un vaste arc de cercle. Le plan originel, celui du Moyen Age, s'est conservé dans ses grandes lignes, hormis les altérations provoquées à la fin du 19ième siècle par le percement de la route départementale à travers le bourg, d'ouest en est.
     


    La grande expansion du 11ième siècle devait permettre à l'abbé Odolric (1031-1065) d'entreprendre, sur l'emplacement de la basilique du 10ième siècle, la construction de l'abbatiale romane actuelle. Les premières campagnes de travaux se soldèrent par l'édification des parties basses du chevet, abside et absidioles notamment, dont les murs se caractérisent par l'emploi d'un grès de couleur rougeâtre, extrait des carrières de Combret, dans la vallée du Dourdou. Ce matériau, jugé peut-être trop friable, fut abandonné sous Etienne II (1065-1087) qui assura la poursuite des travaux vers l'ouest. On voit se généraliser alors le « rousset », un beau calcaire jaune vif, provenant du plateau de Lunel. Sa chaude tonalité s'harmonise parfaitement avec le schiste gris local qui, dans la maçonnerie, assure le remplissage partout où la présence de pierres de taille ne s'impose pas.
     


    A la tête du monastère durant vingt ans (1087-1107), le grand abbé Bégon III déploya une intense activité de bâtisseur, faisant monter tout l'étage des tribunes dans l'église, ainsi que le cloître. Par la suite, aucun document ne permet de préciser le rôle exact joué par l'abbé Boniface, son successeur, dans le premier tiers du 12ième siècle. Mais il faut probablement lui attribuer le voûtement de l'abbatiale et la construction de la façade occidentale.
            


    Le cloître, sans doute l'un des plus beaux de la France méridionale, fut élevé à la fin du 11ième siècle par l'abbé Bégon III, en contrebas du transept sud de l'abbatiale, mais il disparut en grande partie au début du 19ième siècle, faute d'entretien. Ses matériaux servirent alors de carrière aux habitants du village. Prosper Mérimée arriva quelques années trop tard pour le sauver.
     


    Seules furent épargnées, à l'est, deux petites arcades ouvrant sur l'ancienne salle capitulaire et, à l'opposé, les six baies géminées qui mettaient en communication la galerie occidentale du cloître et le réfectoire des moines. Les travaux réalisés en 1972 par les Monuments historiques ont abouti à la restitution de l'aire du cloître. La mise au jour, sous une épaisse couche de terre, de fragments du pavage et celles des fondations de la murette portant la colonnade intérieure permirent de reconstituer le tracé de trois des quatre galeries.
     


    Le grand bassin claustral, quant à lui, a été remonté et restauré à partir des éléments d'origine. Par la qualité de la pierre utilisée - une serpentine de coloration vert foncé - comme par la beauté de son ordonnance et de son décor sculpté, ce bassin, malheureusement privé de sa vasque centrale, représente un monument sans équivalent connu dans tout l'art monastique.
     


    Le Cantal c’est aussi la Ferme de la Vidalie. Isabelle et Serge vous accueillent pour une dégustation de fromages de chèvres et de vins rouge et blanc à dix kilomètres d’Entraygues sur Truyère. Le vignoble « Les Terrasses de la Vidalie » est implanté sur les coteaux sud de la commune de Vieillevie. Pour le fromage de chèvres, ses dames sont de race « alpine », elles pâturent dans des parcours  extérieurs et sont nourries de foin produit sur l’exploitation…
     


    Le Cantal est à la fois un département du sud et de montagne. Il bénéficie en moyenne de 98 jours d’ensoleillement annuel, soit plus que le Rhône, l’Ardèche ou encore les Landes. De même, les montagnes font partie intégrante du paysage cantalien. Avec une altitude moyenne de 720 mètres et un point culminant, le Plomb du Cantal qui s’élève à 1858 mètres, le département est doté du plus grand domaine skiable du Massif Central avec la station du Lioran. Le développement des axes de communication sur le territoire du Cantal est récent et désormais effectif. Cependant, l’enclavement passé a permis de protéger le Cantal des industries polluantes et de préserver un riche patrimoine naturel. Pour exemple, la flore présente une grande diversité, et même des raretés comme la gentiane. L’abondance et la diversité de l’eau s’exprime sous toutes les formes : ruisseaux, rivières, lacs, tourbières, et même sources minérale et thermale à Chaudes-Aigues.
     


    Quant au patrimoine culturel, il possède de multiples facettes : la forte influence de l’art roman dans la région, les nombreux châteaux en parfait état de conservation, le festival international du Théâtre de Rue d’Aurillac, une gastronomie riche de traditions (charcuteries, salaisons, plats cuisinés, viandes - Salers, biscuits et fromages).
     


    Les nouveaux arrivants apprécient dans le Cantal le climat, la tranquillité (absence d’embouteillages), la sécurité (le Cantal est le département le plus sûr de France) tout autant que la beauté des paysages.
 


    Enfin, à portée de main, les grands espaces sont de parfaits terrains pour la pratique de sports de nature : parapente, randonnée, escalade, VTT, vélo, randonnée équestre...
 
 
Armand, 
 
 

Commentaires

macoumba28 le 13-05-2010 à 21:22:20
Félicitation pour la photo du jour
lolo78000 le 13-05-2010 à 21:09:43
douce soirée gros bizzzous
Brunhilde le 13-05-2010 à 19:56:05
Bonjour


Toutes mes féliitations pour la photo du jour ! D'ailleurs toutes ces photos sont très belles.


Bonne soirée
lafianceedusoleil le 13-05-2010 à 17:38:11
Coucou Armand,

félicitations pour la photo du jour, tu la mérites bien.

Bonne soirée

kikou
NellySwen le 13-05-2010 à 17:22:06
Un petit coucou pour te dire merci de ton commentaire ! Ça m'a fait plaisir Sourire


Je clique sur ton blog et je tombe directement sur un article parlant de l'endroit où je suis née, c'est super Sourire


Bonne fin de journée ! ^^

- Nelly
Guiphitho le 13-05-2010 à 16:28:15
Toutes mes félicitation, Armand pour la photo du jourBon

Carine
lejardindhelene le 13-05-2010 à 13:11:43
Oui impressionante la chaleur de l'eau là-bas...Et le Cantal avec sa chaîne des puys est un superbe département..

Bonne journée
capucine2010 le 13-05-2010 à 11:13:44
bonjour armand magnifique ton article sur le cantal ,je connais un peu ont à passés les vacances à tauves au camping ,c'est une région que j'ai trouvée très belle .vraiment superbe tes photos .demain ont va passés notre journée à l'île de molène ,ont à jamais été en espérant qu'il va faire beau .passe une bonne journée .à bientôt Sourire1
heremoana le 13-05-2010 à 11:08:30
un coin de France que je connais bien ..... mes racines .....

as-tu goûté l'aligot, la truffade, ........ et l'encalat ?

de petits plats très très légers ..... mais délicieux

bisous
Guiphitho le 13-05-2010 à 10:44:53
J'ai traversé le Cantal à vélo il y a une trentaine d'années Sourire Cette région m'a beaucoup plu...Il est super ton article!

Bon jeudi de l'Ascension, Armand

Carine
lafianceedusoleil le 13-05-2010 à 10:03:36
bonjour Jakin,

super reportage sur le Cantal accompagné sur très belles photos, merci à toi. La balade fut très agréable.

Passe une agréable journée de détente.

Grosse bise
anaflore le 13-05-2010 à 08:34:01
circuit à voir ou revoir il faudrait en faire un manuel itinéraire ...belle journée