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Titre du blog : Les Black's Foot
Auteur : Jakin
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 03-06-2010 à 07:36:40

NOTION DE JUSTICE DE CLASSE ?

 

 

 

 

    SALOMON VOULÜT QUE LE SECRET DU CRIME ET DE LA PUNITION RESTAT CONCENTRE PARMI LES MAÇONS...

 

 


    Pour répondre à ce questionnement, j’ai choisi volontairement la version raconté par Gérard de Nerval dans son ouvrage « Voyage en Orient », car c’est celle qui me permet en premier lieux de valider cette notion de justice de classe.

    En effet quel intérêt Salomon avait-il à garder secret le crime et la punition dans le cercle des initiés ?

    Plantons le décors : Salomon était un joueur invétéré. il dilapidait l'argent du royaume en dépensant sans compter  - celui qu'il n'avait pas. Il se trouvait donc à la merci d'Hiram de Tyr. Lorsque ce dernier lui demanda de commencer à rembourser sa dette, Salomon, ne pouvant pas le faire. Il dut pour cela lui donner 20 villages d'Israël en paiement. Cet acte de haute trahison qui aurait dû le faire mettre immédiatement à mort fut étouffé avec la complicité des lévites qu'il avait "achetés" contre des privilèges exceptionnels. Ils touchaient 10% sur tous les revenus des fidèles, sur les récoltes, sur les élevages de bétail, etc. Pour avoir encore plus d'argent, ils créèrent même une seconde dîme qui taxait les pèlerins sur les sommes qu'ils dépensaient durant leur séjour à Jérusalem. Grâce au salaire que leur versa Salomon, les lévites furent les premiers fonctionnaires au monde !

    Salomon devait donc une fortune au roi de Tyr qui lui avait avancé des sommes colossales pour bâtir le temple de Jérusalem. Temple qui servit à Salomon pour s’emparer du pouvoir politique et religieux détenu jusqu’alors par les chefs des douze tribus.

    Dans cette allégorie, On peu se demander ce que faisait Hiram dans ce petit temple qui n'était qu’une pâle copie, en plus pauvre, d'un modeste temple égyptien bâti par Ramsès III.

    Une autre légende Maçonnique fait intervenir la Reine de Saba qui porte sa préférence sur l’architecte Hiram et rend fou de colère et de jalousie le roi Salomon. Dans ce contexte, il paraît vraisemblable que ce soit Salomon qui, par jalousie et pour se débarrasser d’un rival gênant, aurait envoyé les trois mauvais Compagnons pour tuer le Maître.

    On comprend mieux, Le fait accompli, pourquoi Salomon se serait trouvé dans l'obligation de faire chercher les meurtriers d'Hiram. Tout simplement parce que Hiram l'architecte n'était pas juif et qu'il était l'envoyé spécial du roi Hiram de Tyr.

    En effet, ayant des comptes à rendre au roi Hiram de Tyr, Salomon devait protéger la vie de tous les Tyriens qui valaient infiniment plus aux yeux du roi Hiram que les nomades miséreux des tribus d'Israël. En vertu de cette responsabilité morale et politique, Salomon ne pouvait pas faire autrement que de faire rechercher les meurtriers d'Hiram. Comme il semblerait fort vraisemblable qu'il fut le commanditaire de ce crime, il ne fallait surtout pas que les criminels fussent retrouvés ou capturés vivants. Salomon choisit lui-même les membres du commando (les 9 élus secrets) pour qu'ils éliminent ces trois hommes de main et ne les ramènent en aucun cas vivants.

    Les invraisemblances des légendes maçonniques étonnent par leur récits et en voici deux exemples anachroniques qui valident cette notion de justice de classe. Mais ce qui est en fait le plus anachronique ce sont les interrogations que soulèvent ce récit dans la recherche de la vérité. Car l’important ce n’est pas l’Histoire. Mais pourquoi l’histoire est construite ainsi et, surtout comment traverser cette histoire pour en sortir plus évolué.

    La liberté initiatique ne peut se concevoir que dans la justice. Il convient cependant pour le comprendre de développer ce concept, si difficile à appréhender. Dans la tradition classique occidentale, la justice apparaît comme une disposition intérieure, une vertu morale, qui tend à rendre l’homme parfait. Elle est supérieure à toutes les autres vertus, et Platon la considère plus élevée que la sagesse, le courage et la tempérance. Cette justice là, pousse l’individu à réaliser autour de lui un ordre juste : Le Rituel initiatique fait sienne cette conception ; et le Maître Elu y adhère.

    Si la justice revient, au contraire, au seul fait de juger, le Maître Elu fait en effet partie des juges autoproclamés et expéditifs. A partir de quel fondement s’arroge-t-il le droit de juger le mauvais compagnon ? Comment peut-il punir sans même entendre l’accusé en sa défense ? Comment se permet-il de juger seul en se prétendant infaillible ?

    La thèse du rituel, consistant à vouloir venger la mort de maître Hiram, peut apparaître ici comme antimaçonnique. Elle est à l'opposé de toutes les vertus. Elle viole la Loi mosaïque à laquelle devait impérativement obéir Salomon. La vengeance est bestiale, démoniaque, indigne. Comment un maçon qui s'est engagé "à élever des temples à la vertu et à creuser des tombeaux pour les vices", pourrait-il se comporter ainsi ? Comment un aspirant à l'initiation qui doit découvrir ce que sont la Beauté, la Force et la Sagesse pourrait-il se comporter en champion de la violence, en bête fauve ? 

    Si le Maître Elu répond à ces questions il est perdu car il s’éloigne de son véritable travail. Il faut comprendre que l’allégorie n’existe que pour notre justice intérieure.

    C’est seulement dans cet espace que nous pouvons dire qu’il s’agit d’une justice de classe, de notre propre justice. Car au plus profond de nous même le secret du crime et la punition reste une affaire personnelle, une instruction que notre liberté de conscience donne à l’intellect pour tuer ego.

    Ainsi l’Elu des neuf remonte effectivement à la source de son fonctionnement. Il se défie de ses désirs d’idéologie qui le conduisent à s’évader d’un monde auquel il appartient et avec lequel il va apprendre à vivre, tout en accédant au monde immédiatement supérieur.

    Sur le trajet qui va d’une facette extérieure comme lui suggère le Rituel, il se mobilise sous la houlette d’un étranger et s’oriente délibérément vers le centre, vers sa caverne, là ou est le secret de son existence. Le désir de se libérer de l’emprise de l’ego, l’espoir qu’il est possible, d’une certaine manière de se retourner contre les puissances du corps ténébreux pour éveiller un corps de lumière, font que neuf maîtres en nous, neuf personnages désespérés prêts à s’évader, se divisent, se séparent de notre conscience pour atteindre, après un éprouvant parcours, le lieu secret, le centre de fonctionnement où se noue mystérieusement notre esclavage mental.

    Le chemin maintenant est aussi difficile à comprendre qu’à décrire. Le mental est devenu esprit, esprit du cœur parce qu’il comprend par effusion, par étreinte, par amour. Alors que l'ego lui n’écoute pas la raison du mental, il agit suivant ses pulsions et ses habitudes et refuse toute transformation. Il va falloir la fougue, l’impatience, l’exigences démesurée d’une partie de nous-même pour triompher dans l’absolue.

    En pénétrant dans notre caverne, à la lumière vacillante de notre faible conscience qui brûle comme la mèche d’une fragile lampe à huile se lève le bras armé pour commettre l’acte meurtrier.

    Par ce coup de poignard porté à l’agitation du mental, nous nous trouvons à cet instant au seuil d’une nouvelle étape de fonctionnement de notre centre intellectuel. Passée la crainte de l’acte de justice, nous devons constater que notre mental jusque là enfoui sous les décombres du savoir accumulés au cours de notre vie, doit s’éveiller lentement à une conscience spirituelle qui doit nous permettre de mieux comprendre le sens de notre recherche et de la vie quotidienne.

    Je ne peux pas m’empêcher à ce propos de vous citer l’expérience de Notre Frère Alain Pozarnik relatée dans « La voûte Sacrée » tant elle est riche en enseignements : « Chacun d’entre nous doit devenir neuf pour décapiter la moindre velléité de nos émotions, de nos certitudes, de nos amours ou de nos respects. Ce qui nous semble ordinaire ou extraordinaire doit être décapité, ce qui nous semble gentil ou méchant doit être décapité, ce qui nous semble idiot ou intelligent doit être décapité, ce qui est réussite ou échec doit être décapité, tout, absolument tout, doit être décapité. Nous devons arrêter de croire quoi que ce soit… »

    « Nos questions sur le chemin de la sagesse, notre interrogation sur notre conduite, nos sentiments, nos passions, nos arbitrages, même notre fraternité et notre recherche, tout ce qui est, tout ce qui fait partie de nous aujourd’hui doit être décapité. Pour devenir radicalement nouveau, nous devons radicalement décapiter tout l’ancien, il n’y a rien à trier, à sauvegarder ou à préserver. C’est dur à entendre, c’est encore plus dur à réaliser et pourtant, pas une idée, pas un personnage, pas une habitude ne doit survivre dans l’immense action d’une vengeance créative. Car l’homme ordinaire, l’assassin de l’Etre doit être décapité… »

    Voilà pourquoi, Mes SS... et FF... E... , le secret du crime et la punition doit rester concentrer parmi les Initiés, car chacun d’entre nous accompli sa propre justice pour se transformer réellement et pour pouvoir affronter sereinement la justice des Hommes et parfois celle des Francs-Maçons.
 
 
Jakin,

 

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 03-06-2010 à 21:46:33
bonsoir Armand,

si je comprends bien, toutes nos croyances bonnes ou pas bonnes doivent être décapitées !!! est-ce cela ?

Difficile à mettre en pratique.

Souhaite que ta journée fut douce.

Passe une bonne fin de journée et merci pour ton article.

Bisou
lolo78000 le 03-06-2010 à 15:34:25
kikou très bon après-midi enfin le soleil de retour!! gros bizzzous
Magiemot le 03-06-2010 à 14:49:33
merci de ton ptit com,petite chose qui font plaisir,bon apm.
capucine2010 le 03-06-2010 à 10:27:02
bonjour armand ,il y a beaucoup de lecture aujourd'hui chez toi .Clin doeil1vraiment très interressant ,en ce moment je fais mes revisions également avec mes filles ,c'est la période des contrôles .élodie passe en seconde à la rentrée elle a 14 ans et émilie passe en 5ème 11 ans ,c'est plus sympa les leçons avec maman .je te souhaite une belle journée.Calimero
anaflore le 03-06-2010 à 08:09:40
on est si peu de chose .......et tant d'injustice sur ce bas monde qu'il vaut mieux vivre au jour le jour ...bon jeudi