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Les Black's Foot

le 16-12-2010 09:58

SISLEY, LE MAL-AIME

 

 

 

 

         Paris. En cette belle journée d’été de 1852, Charles Gleyre, successeur de l’illustre Paul Delaroche, explique à ses élèves comment rendre le drapé antique. Sanglé dans sa redingote, il arpente majestueusement l’atelier, corrige les esquisses des apprentis David, assouplit les plis malhabiles, redresse les perspectives incertaines, reprend les seins trop généreux ou cette marche improbable qui rompt le bel équilibre de la composition…

    Les élèves suivent ses conseils paternels, mais quelques-uns d’entre eux, depuis longtemps, renâclent en silence. Le jeune Alfred Sisley, en particulier, n’a en tête que ses arbres pleins de sèves et de vie, des chemins sinueux et odorants, des champs doucement inclinés sous la lumière du jour et d’aquatiques surfaces où se baigne un ciel immensément pur…

    Comment concilier tout cela avec les ors, les noirs, les pourpres, les colonnes et les péristyles du bon M. Gleyre ? Certes l’honnête professeur pousse parfois le libéralisme jusqu’à conseiller à ses élèves d’aller un peu – mais pas trop ! – faire quelques croquis dans les bois… mais comment accorder alors l’eau et le feu, les drapés impeccables et la vibration des lumières naturelles ? La tâche est décidément trop ardue, et Sisley, confronté à une telle contradiction, et placé dans l’impossibilité de donner libre cours à son amour passionné de la nature et son besoin de communion avec les éléments, fait son choix.

    Il jette sa brosse par-dessus les moulins, détourne son regard du pantin musculeux qui sert de modèle aux élèves, figé dans une professionnelle immobilité, dit poliment au revoir à son maître et décide de partir dès le lendemain, à travers champs et forêts, faire l’école buissonnière, et planter son chevalet au milieu de cette paisible et lumineuse nature d’Ile de France qui l’appelle…

    Il ne sait pas qu’en allant ainsi, par un acte de foi, à la rencontre du génie, il dit pour toujours adieu à la richesse, à la célébrité et aux bonheurs faciles…

    Futur homme d’affaires, il part à Lonndres à 18 ans – Bloqué dans l’île de Wight, incapable de peindre – Violemment attaqué par un ami, il se rebelle – Anglais amoureux de la France, il ne parviendra jamais à se faire adopter – Ruiné par la guerre, il connaîtra la misère et l’oubli – Avant de mourir, il recommande ses enfants à Monet…
 


LA BARQUE PENDANT L’INONDATION, PORT MARLY

    Pour Sisley, ce qui compte, c’est de rester indépendant : « Je suis pour la diversité de la facture dans le même tableau », écrit-il à un ami. Cette toile le prouve magistralement. Pour rendre le scintillement de l’eau et les reflets de la lumière, le peintre utilise la technique impressionniste des « petites touches » juxtaposées. Mais pour évoquer le ciel encore menaçant, il n’hésite pas à employer une manière plus « classique » qui détache nettement les nuages chargés de pluie. Les arbres forment un compromis entre les deux styles, leurs basses branches très dessinées s’opposant à l’envoi brumeux de leurs cimes. Le recours à ces factures en apparence contraires accentue avec bonheur l’impression d’étrangeté de cet univers envahi par les eaux.
1876 (50,5 x 61 cm), Musée d'Orsay, Paris.
 
    Sisley naît à Paris le 30 octobre 1839 de parents Anglais issus de la bonne bourgeoisie. Son père, William Sisley, dirige une affaire d'exportation de fleurs artificielles avec l'Amérique du Sud. Sa mère, Felicia Sell, est plutôt attirée par la musique et la vie de société. Tout naturellement, ses parents l'envoient à Londres, à l’âge de dix-huit ans pour le destiner à une carrière commerciale. Pendant ces années d'apprentissage ( 1857-1862 ), il passe plus de temps à visiter les musées qu'à sa formation commerciale, et admire particulièrement les œuvres de Constable et Turner. De retour en France en 1861, il obtient de ses parents l'autorisation d'abandonner les affaires et peut alors se consacrer à l’art.

    Le 8 octobre 1898, il a la douleur de perdre sa femme : c'est le coup de grâce. Sa santé se dégrade de plus en plus. Il n'a plus la force de se battre. Il souffre d’un cancer de la gorge. Des lettres à son docteur permettent de retracer jour après jour ce qui fut son calvaire de fin de vie. Il écrit deux semaines avant de mourir : « je suis rompu par la douleur et l’ennui d’une faiblesse que je n’ai plus l’énergie de combattre ». Il fait appeler Monet, lui recommande ses enfants et lui dit adieu. Il décède le 29 janvier 1899 dans sa maison et est enterré au cimetière de Moret le 1er février par un temps gris et froid. Renoir, Monet et Adolphe Tavernier sont venus de Paris…

Sources Grands peintres, éditions F. Magazine sa et Wikipedia.
 
Armand,  
 
 


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1. lolo78000  le 16-12-2010 à 14:12:20

petite visite poour te souhaiter un très bon après-midi chez nous c'est la pluie à la place de la neige prévue!! de gros bizzzous

2. lafianceedusoleil  le 16-12-2010 à 20:04:50  (site)

bonsoir Armand,
très intéressant article sur Sisley.
A midi, nous avons eu notre repas de Noël du travail. C'était sympa.
Je te souhaite une bonne fin de journée. Bisou

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le 15-12-2010 07:11

HER-BAK DISCIPLE

 

 

 DE LA SAGESSE ÉGYPTIENNE...

 

        Ce livre s’adresse aussi bien aux égyptologues qu’à tous ceux qui, sans préparation spéciale, désireraient connaître l’étonnante civilisation pharaonique. Il est né du désir d’exposer en une synthèse vivante, et sous une forme facilement accessible à la mentalité occidentale, l’ensemble des problèmes évoqués par l’antique Egypte et de la Connaissance impliquée dans son œuvre.

    Tel est le but et le programme d’Her-Bak « Disciple » : partager avec le lecteur sa propre initiation aux arcanes d’une Sagesse qui fut la source de toute civilisation méditerranéenne.
 
 

 

 


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1. lolo78000  le 15-12-2010 à 11:32:03  (site)

coucou très bon mercredi toujours avec des températures négatives de gros bizzzous

2. sciences  le 15-12-2010 à 17:50:37  (site)

Merci pour ton com sympa.
Bonne soirée.

3. lafianceedusoleil  le 15-12-2010 à 20:43:56  (site)

bonsori Armand,
quel beau livre que tu nous présentes, je sens qu'il me plairait bien. Souhaite que tu as passé une bonne journée. I n'est pas tombé de neige par contre il fait très froid.
Douce soirée et gros bisou
Cricri

4. lafianceedusoleil  le 16-12-2010 à 06:51:20  (site)

coucou Jakin,
une nouvelle fois, tu es la photo du jour, toutes mes félicitations.
Passe une superbe journée.
Bisou

5. nella60  le 16-12-2010 à 20:26:34  (site)

kikou

à mon tour de vous féliciter pour la photo du jour
et belle et douce soirée et merci de votre gentille visite
je trouve votre blog très intéressant je reviendrais m'instruire avec plaisir
bisous bisous
nella

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le 14-12-2010 07:17

LE VOYAGE PAR LA MONNAIE - FRANC

 

 

 

 

 

10 FRANCS (BERLIOZ)


    

    Type 1972. Billet mis en circulation du 23 novembre 1972 au 31 janvier 1979. D’après une œuvre de Fontanarosa. Impression polychrome.

    Recto : Hector Berlioz dirigeant un orchestre dans la chapelle des invalides, à l’occasion de la première exécution de son requiem.

    Verso : Hector Berlioz est représenté devant les bâtiments de ma villa Médicis à Rome, tenant à la main la guitare que lui a offert Paganini. En arrière plan, le château Saint Ange et la Basilique Saint Pierre de Rome.

    Numérotation, date et signature en noire.

    Filigrane : Tête de Berlioz de profil.

    Nombre d’alphabets 309 (un alphabet = 2 500 000 billets, 25 lettres de 100 000 billets). A partir de l’alphabet 283, 25 000 000 de billets.

    Nota : A partir de l’alphabet 283 du 5 janvier 1976, les lettres ne représentent plus 100 000 billets, soit des alphabets de 2,5 millions, mais des quantités de 1 million de billets soit 25 millions de billets par alphabet. Le numéro du billet passe à cette date de 5 à 6 chiffres. Le numéro 15 du 4.12.1975 existe uniquement avec l’alphabet 263, l’alphabet 264 n’ayant jamais circulé. L’émission du 1.2.1979, alphabet 307 à 309 ne semble pas avoir été mis en circulation. Ce millésime ne semble pas connu à ce jour. Le numéro 7 doit être pris en compte deux fois. En effet, les autorisations de création des alphabets 83 à 106 et 107 à 127 ne devraient pas porter la même date. Deux alphabets différents se rencontrent donc avec la même lettre d’identification.
 

 

Armand,  

 

 


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1. lolo78000  le 14-12-2010 à 15:03:05  (site)

coucou viens te souhaiter un bon après-midi que de souvenir ce billet de 1O Francs!!! de gros bizzzous

2. lafianceedusoleil  le 14-12-2010 à 20:34:04  (site)

Coucou Armand,
je lis à travers le dicton laissé chez moi que tu as été heureux pendant ces 4 jours. Super, c'était ton but !
je te souhaite une douce nuit remplie de beaux rêves
Gros bisou

3. lapinbleu2  le 15-12-2010 à 02:31:29  (site)

kikoo armand !!
où sont nos regrettés francs ?
belle journée de mercredi..
amitiés.. jean claude..

4. lapinbleu2  le 15-12-2010 à 02:31:34  (site)

kikoo armand !!
où sont nos regrettés francs ?
belle journée de mercredi..
amitiés.. jean claude..

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le 10-12-2010 05:14

LE MOT DU WEBMASTER

 

 


BONJOUR LES AMI(E)S VISITEURS ET VISITEUSES
 
LE WEBMASTER RENTRE DANS LE SILENCE POUR TROIS JOURS...
 
LE TEMPS DE PARTIR A L'AVENTURE A PORT LA NOUVELLE...
  

 




JE REVIENS PARMI VOUS LE 14 DECEMBRE 2010
 
 
MERCI POUR VOS PASSAGES ET A +
 

 

 

 

 


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1. lolo78000  le 10-12-2010 à 14:55:34  (site)

coucou viens te souhaiter un très bon après-midi et un très bon week-end de gros bizzzous

2. vivrenotreamour  le 10-12-2010 à 19:31:01  (site)

bonsoir a toi passe de bonnne aventure et revient nous avec de tes jolie histoire
bis patricia

3. lafianceedusoleil  le 10-12-2010 à 21:04:07  (site)

Bonsoir Armand,
bon séjour et gros bisou

4. anaflore  le 11-12-2010 à 16:06:16  (site)

je crois que nous passons notre temps à nous croiser mais toujours contente de te lire amicalent à bientot

5. lolo78000  le 12-12-2010 à 09:12:32  (site)

coucou très bon dimanche et bon repos de gros bizzzous

6. heremoana  le 13-12-2010 à 06:22:29  (site)

encore une superbe région !! là encore, tu vas me rappeler plein de beaux souvenirs !!
bisous et bonne semaine

7. lolo78000  le 13-12-2010 à 06:50:39  (site)

coucou pour te souhaiter un très bon lundi de gros bizzzous

8. lapinbleu2  le 13-12-2010 à 20:37:56  (site)

kikoojakin !!
alors t'es dans les po.. lollllllll..
comment vas tu depuis le temps ? bien j'espère..
je te communique mon nouveau lien que tu peux mettre dans tes LIENS EXTERNES si tu veux..
http://lapinbleu2.boosterblog.com
si tu passes par chez moi et si le coeur t'en dit, un tit clic en haut de ma page pour me noter.. lolllllll..
bon dimanche aprem..
amitiés.. jean claude..

9. lafianceedusoleil  le 13-12-2010 à 20:57:25  (site)

bonsoir Armand,
je pense que tu ne vas pas tarder à rentrer. Souhaite que ton petit voyage se passe bien.
Bonne soirée et gros bisou
Cricri

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le 09-12-2010 07:28

LA SIXIÈME CAMPAGNE D'EGYPTE

 

 

 

 

 

        Le 3 septembre 2001 E:.V:., les matelots suivit du Collège des Officiers montent à bord. Le Frère servant : Hervé, gardien du carénage, siffle les trois coups traditionnels pour saluer l’arrivé du nouveau Capitaine : le V:.M:. Gisèle franchit la passerelle. L’équipage est au complet. Le navire bénéficie d’une aide providentielle. Accastillage, vivres et nouvelles cartes sont livrées grâce aux investissements du nouvel armateur.

    La brise venue de la plaine de la Crau gonfle le grand Cacatois. Sur le mât d’Artimon, la vigie surveille la manœuvre. Le pont craque de toute part. Les amarres sont larguées et Le galion s’ébranle en glissant lentement sur la Luynes en direction des bouches du Rhône pour rejoindre la pleine mer.

    Le vent forcie un peut à l’approche du grand large. Grand Humier, Cacatois et Artimon fustigent leurs voiles blanches dans le souffle divin. La mer se creuse, force trois. Dans un pas de deux, entre bâbord et tribord, le navire franchit sans encombre le Golfe du Lyon. Le capitaine veille dans la salle des cartes tandis que l’équipage travaille sans relâche sur la pierre brute : « Je ne sais ni lire, ni écrire » Catherine, « Le Ciseau » Pierre, « La Tolérance » Danièle, « Service compris » Annie, « La différence » Colette, etc., etc…

    Quand le soleil décroît sur l’horizon le nouveau Barde : le Frère Yannick, joue une musique moderne et harmonieuse pour nous encourager à retrouver le chemin. Ce Frère, entiché d’une abondante chevelure et d’une épaisse barbe poivre et sel, souffle dans un tuyau de plastique vert, courbé comme une lyre qu’il porte sous son bras. Tout en tournant autour de la cambuse, il livre des sons qui semblent sortir du livre des morts de l’ancienne Égypte et qui montent en incantation vers le ciel.

    Pourquoi favoriser la circulation des chants rituels vers le ciel et de leur donner une résonance particulière qui les rende perceptible par les hôtes du ciel que sont les initiés passés à l’Orient éternel ? Pourquoi cette circulation de l’air est-elle si importante pour nous ?

    En fait, nous sommes dans un navire dont le capitaine oriente la marche d’après les étoiles mais aussi d’après les vents. Pour sentir le vent, les marins font appel à leurs oreilles ; ce sont elles en effet qui permettent le mieux de percevoir la direction du vent afin de composer avec lui. D’un point de vue pratique, il suffit de tourner doucement la tête ; au moment où le visage est dans le lit du vent, sa pression est identique sur les deux oreilles et les tympans font sentir ce moment de façon très nette ; on arrête alors de tourner la tête et l’on sait très précisément d’où vient le vent. Le sens de l’écoute des vents est primordial pour qui dirige un navire.

    D’après Didier Michaud, c’est par les fenêtres du tableau de Loge que l’air apporte les paroles des initiés passés à l’Orient éternel vers la Loge et aux Frères et Sœurs. Si, à travers l’Air, la Lumière est transmise, la fonction essentielle des fenêtres est de recevoir ces paroles et de les redonner. Elle n’est pas d’éclairer le Temple. Elles donnent les références permanentes pour percevoir que l’Air est le nouveau lien qui fait connaître le ciel et la terre qui, en fait, ne cessent jamais d’être unis. Malgré son invisibilité, l’Air donne l’orientation de la construction car il est audible. L’orientation se fait par l’oreille, donc par la réception de l’air. Les fenêtres donnent véritablement à une Loge de tailleur de pierre et de bâtisseurs l’art de bâtir par la mise en place des orients…

    Mais voilà, le galion “ Pythéas ”, n’a pas de fenêtre au Nord, et son barde inexpérimenté a soufflé le tuyau vers la mer au lieu des cieux ! Le Grand Architecte des Mondes qui surveille tout du haut de sa voûte étoilée est maintenant contrarié. Les vents faiblissent et pousse l’embarcation vers Paphos, une petite crique chypriote qui a vu naître en son temps la déesse Aphrodite. Le capitaine en profite pour faire une escale technique et ravitailler en nourriture fraîche. Le bateau mouille pour quelques jours et, c’est à cette escale que montent à bord deux nouveaux mousses la Sœur Marie Paul, une pur Franc et le Frère Armand, un napolitain venant de Rusicade.

    Rien de bien exceptionnel jusqu’ici, sauf que, pendant le mouillage, lors d’une nuit sans lune, une belle andalouse, Anita De Caso, se présente à la passerelle. Le Frère couvreur dont on taira le nom, éclairé par une faible lanterne, fait son office :

     “ Qui monte à bord ! ”,
   “ Une étrangère qui souhaite rejoindre les rives de Memphis ”.
 
    Souhaitant en savoir plus, Ce Frère porte la lanterne à hauteur du visage et dévoile en clair-obscur un décolleté à faire damner deux saints. Le Frère Second Surveillant, de quart sur la passerelle, dont on taira aussi le nom, croyant voir dans ce halot de Lumière : Saint Jean, protecteur des Templiers et Saint Barnabé, fondateur de l’église de Chypre, siffle subjugué la traditionnelle montée à bord. Impressionné par ces deux seins généreux l’Officier de quart embarque une “ bimbo ” pour la suite de la traversée.

    Curieusement les chroniques ne nous disent pas comment les Frères de l’équipage se sont conduit pendant la suite de cette campagne. Mais que ceux qui ont des oreilles entendent, que leurs yeux voient et que leur âme comprenne…

    Bref, à la reprise des travaux, le 2 septembre 2002 E:.V:., le navire croise au large des côtes libanaises. Le capitaine nome le Frère José Second Maître et à l’escale de Tripoli, notre sœur, Marie Paule quitte Pythéas pour rejoindre son époux qui ne supporte plus ses longues absences. Pendant ce temps la vie à bord suit son cours selon les préceptes du Rituel court : « Les lacs d’amour » Paul, « Ni nu, ni vêtue » Catherine, « Le Miroir » Annie, « Tout est Un » Pierre, « La Liberté » José, « Le Coq » Christophe, etc. etc…

    Cependant sur le pont, le travail s’accomplie dans une ambiance survoltée et surannée. En effet, c’était à prévoir ! Notre sœur Anita, la sirène de service, joue avantageusement de sa plastique et transforme les colonnes qui ressemblent, désormais,  aux célèbres villes bibliques de Sodome et Gomorrhe. On ne sait plus à quels seins se vouer ?

    Dans la carrée d’instruction, quand le Second Maître lève le voile d’Isis, je ne perçois que des Vénus dénudées qui fument des petites herbes de Provence et qui se déhanchent voluptueusement sur une musique berbère. Lors d’une escale à Massilia, pour fêter le cinquantième anniversaire de notre armateur, une rixe de frères matelots a lieu pour investire notre table. L’enjeu n’est pas de goûter aux nourritures célestes mais d’avoir un point de vue sur les “ seins-boles ” égyptiens. L’affaire est grave et le mal est contagieux…

    Pendant l’hiver le Galion cabote entre Haïfa et Port Saïde en suivant les rayons du Soleil le jour et ceux de la Lune la nuit. A la première escale nous embarquons les Sœurs Mireille une bretonne de la Loire et Agnès, une Africaine. Puis à l’escale suivante, la Sœur Carole, une Alsacienne et le Frère Marc, un Piémontais du sud. Ces quatre nouveaux mousses viennent grossir l’équipage du “ Pythéas ” qui en a bien besoin pour découvrir de nouvelles aventures en mer Méditerranée.

    Cependant, lors du ravitaillement, au petit port de pêche d’Al Arish, sur la côte égyptienne, nous perdons les Sœurs Agnès et Anita dans les ruelles tortueuses de la ville. Quelques Frères se portent volontaires pour parcourir le désert à la recherche des fugueuses. Mais l’équipage doit se rendre à l’évidence, il faut abandonner ses deux sœurs à leur sort. La première née au Togo a toutes les chances de rejoindre la côte africaine sans danger quant à la seconde, elle possède tous les atouts pour finir somptueusement dans un harem du califat de Séville. Rassuré, le navire et l’équipage reprennent la mer.

    L’automne est bien là. Le 1er septembre 2003 E:.V:. le capitaine donne l’ordre de reprendre la navigation : Cap au 360, direction les Bouches du Rhône. Après plusieurs mois de navigation, le Galion et l’équipage semblent usés par les intempéries et les longues nuits de travail sans sommeil à besogner la pierre brute :  « Les Mains » Jean Philippe, « Comment définir l’amour » Annie, « La Spirale » Paul, « La Truelle » Gisèle, « Les Atomes crochus » José, « Le Soleil et la Lune » Yannick, etc, etc…

     Les visages sont burinés par le soleil et le sel. Les yeux sont pliés comme ceux d’Osiris à force de scruter l’horizon. Les mains sont toujours gantées de blanc et le tablier porte les nombreuses aspérités du travail sur la pierre. Mais les Sœurs et les Frères résistent toujours avec vaillance et courage car ils croient en la force du G:.A:.D:.L:.U:..

    Avant de rejoindre le grand large, le Frère José est nommé 1er Maître et le Frère Christophe Second Maître. Puis le navire retourne au petit port d’Al Arish pour mener une dernière enquête sur la disparition des Sœurs Agnès et Anita. Personne dans le village, ne les ayant aperçu cette dernière année, le capitaine décide de les rayer du livre d’équipage et de larguer les amarres.

    Au début de l’hiver le navire franchi le détroit de Messine et fait escale à Cagliari en Sardaigne pour ravitailler. C’est à cette occasion que les Sœurs Joëlle, une moniale du bocage, Gisèle, une fille de chez Candia et le Frère Gilbert, un Piémontais du Nord montent à bord avec les provisions de bouche. Pains azymes, œufs, rôtis d’agneau, légumes du pays, fruits de saison, fruits secs, huile d’olive vierge, olives noires, sel, vin rouge et eau qui seront consommés à la Saint Jean d’hiver.   

    Pour braver la nouvelle tempête qui forcie au large, « Gisou » décide pour un moment de faire du cabotage le long des côtes de Sardaigne et de Corse. Il faut préparer les nouveaux mousses à intégrer les manœuvres, surtout par jour de grand vent. D’autant que le Frère Christophe réclame de l’aide pour l’instruction des Apprentis et que le Frère Yannick, barde repentit, qui s’en veut d’avoir souffler dans la mauvaise direction sur la route de Paphos, abandonne l’équipage à l’escale d’Ojbia.

    Puis c’est au tour de la Sœur Colette qui à force de méditer sur le sort de l’humanité c’est perdu dans les méandres de son moi profond. Elle est devenue subitement amnésique de la symbolique maçonnique. Elle quitte le bord à l’escale de Bastia pour rejoindre un autre navire “ le Prométhée ”, dont on nous dit que l’équipage médicalisé est capable de lui faire retrouver l’Orient.

    Le Barde qui a quitté le Galion était malheureusement le Frère Couvreur qui nous protégeait de nous-même. Alors le sort en est jeté ! La moitié de l’équipage ne veut plus payer sa dîme et nous contraint à mendier notre nourriture spirituelle aux escales suivantes. Une autre partie de l’équipage n’accomplit plus ses heures de travail au point que, pour donner l’exemple, sur ordre du Capitaine, la Sœur Catherine est mise au “ fer ” pendant un mois. Il n’en faut pas moins pour mécontenter le G:.A:.D:.L:.U:., et c’est dans une tempête indescriptible que le Galion rejoint son port d’attache le 16 juin 2004 E:.V:..

    Dès que le navire a touché terre, deux Frères et une Sœur qui nous avaient accompagnés dans cette expédition rejoignent leurs embarcations respectives. Il s’agit de Roland et Lucien qui retrouve le “ Lion de Quem ” et de Miche qui retourne à “ Conviventia ”. Les chroniques de bord ne nous disent pas si c’est le mal de mer ou l’inexpérience de l’équipage qui a eu raison de ces marins expérimentés.

    Le reste de l’équipage décide à l’approche du solstice d’été d’organiser une soirée de débriefing, comme dise les “ Ecossais ”, à Saint Michel l’Observatoire. Un lieu élevé à l’intérieur des terres propice à la réflexion. Et c’est la tête dans les étoiles que l’ensemble des Sœurs et Frères présents ont retrouvé les astres qui jalonnent leur route. La clarté de la Lune et la boussole au centre de leur vie leurs indiquent le chemin à suivre. Enfin tous apaisés entre boules noires et boules blanches, Gisèle transmet l’Équerre et le compas à notre nouveau Capitaine le Frère José. Tout est ainsi prêt pour une nouvelle campagne…
 
Jakin,
 
 


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1. lolo78000  le 09-12-2010 à 14:48:53  (site)

petit coucou pour te souhaiter un très bon après-midi on patoge toujours dans la neige heureusement du soleil mais le dégel se fait doucement de gros bizzzous

2. lafianceedusoleil  le 09-12-2010 à 21:23:34  (site)

Kikou Jakin,
tu m'en diras tant !
passe une belle nuit.
à demain

3. obeline8o  le 10-12-2010 à 04:00:35  (site)

merci pour ton passage, très bon week end bisous

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le 08-12-2010 07:46

OLYMPE DE GOUGES

 

 

 DECLATRATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE...

 

 

         « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » Femme de lettres et de tête, Olympe de Gouges (1748-1793) s’illustre dès les premières heures de la Révolution par ses idées de réforme. Devant l’Assemblée constituante, elle réclame l’égalité des sexes. Avec sa Déclaration de droits de la femme et de la citoyenne (1791), son œuvre la plus célèbre, cette première théoricienne du féminisme reprend point par point la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1789 en une inversion parodique : « La femme nait libre et demeure égale à l’homme en droits ». Son texte, à l’instar de son exhortation finale, « Femme, réveille-toi », garde une étonnante actualité…
 
 

 

 


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1. lolo78000  le 08-12-2010 à 10:57:10  (site)

petit coucou pour te souhaiter un très bon mercredi de gros bizzzous

2. lafianceedusoleil  le 08-12-2010 à 21:00:54  (site)

bonsoir Jakin,
la grande salle, qui appartient à la mairie du 11ème, se trouve en face de chez nous. Elle se nomme la salle Olympe de Gouges, tu comprends que ton article m'a interpellé et intéressé. J'en sais un peu plus à présent. Merci Armand.
Nous avons eu de la neige à foison aujourd'hui, ce soir, c'est de la bouillie.
Très bonne soirée et gros bisou
Cricri

3. heremoana  le 09-12-2010 à 06:45:18  (site)

il y a en core bien du travail à faire sur le terrain !!!!!!!
la neige tient dans le bois de Vincennes : 15 CM !!!!!
bisous et bonne journée

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le 07-12-2010 10:53

LE VOYAGE PAR LA MONNAIE - FRANC

 

 

 

10 FRANCS (VOLTAIRE)


   

    Type 1963. Billet mis en circulation du 4 janvier 1963 au 6 décembre 1973. D’après une œuvre de Le Feuvre. Impression polychrome.

    Recto : Portrait de Voltaire écrivant, d’après une gravure de Denon, devant le Palais des Tuileries d’après le tableau peint par François Raguenet, tel que pouvait le voir Voltaire de l’appartement où il mourut.

    Verso : Voltaire devant le château de Lirey où l’écrivain habitat de 1733 à 1740.

    Numérotation, date et signature en noire.

    Filigrane : Tête de Voltaire.

    Nombre d’alphabets 961 (un alphabet = 2 500 000 billets, 25 lettres de 100 000 billets).

    Nota : Pour le numéro 56, les alphabets 770 à 785 dont la date d’autorisation de création est le 4.5.1972 sont datés par erreur du 1.6.1972, ce qui implique un problème d’identification de ces alphabets avec ceux du numéro 57 portant la même date de création. Les lettres d’identification A à N peuvent donc se rencontrer deux fois pour deux alphabets différents.

 



Armand,

 

 


Commentaires

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1. lolo78000  le 07-12-2010 à 11:57:57  (site)

coucou très bonne journée chez nous la neige est de retour!! de gros bizzzous

2. lafianceedusoleil  le 07-12-2010 à 21:42:28  (site)

coucou Armand,
Ils étaient beaux ces billets avec le portrait de Voltaire. Ils sont plus beaux que les euros. Merci pour ton article.
Je te souhaite une bonne nuit, fais de beaux rêves.
Bisou

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