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Les Black's Foot

le 02-02-2025 09:30

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (491)

EL-BIAR (Algérois)
      

 

Le boulevard Galiéni en 1961...

   
          Photos du Centre de Documentation Historique sur l'Algérie. Publication Réalités du Morvan Empury...
 
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le 01-02-2025 08:13

LA CLEF DE L’ŒUVRE

 


          Matériel : un pélican, un régule d'antimoine, un régule de cinabre, et diverses fioles...


Mon intention, en vous présentant ce travail, n'est pas d'entrer dans les détails capables de porter l'un d'entre vous à faire des essais et brûler du charbon, quoique ! Mon but est de vous initier aux allusions curieuses que renferme la science hermétique et de vous mettre en situation de comprendre Homère, les poèmes anciens et même la Bible, ainsi que les mystères de l'ancien grade de Maître.

Transportons-nous un moment par la pensée dans le laboratoire d'un des grands maîtres de l'art sacré et assistons en initiés à quelques-unes de ses opérations.

1. On chauffe de l'eau ordinaire dans un vase ouvert, l'eau boue et se réduit en un corps aériforme (vapeur), en laissant au fond du vase une terre blanche pulvérulente. Conclusion : l'eau se change en air et en terre. Qu'aurions-nous à objecter contre cette conclusion, si nous n'avions aucune idée de l'existence des matières que l'eau tient en dissolution et qui, après la vaporisation, se déposent au fond du vase ?

2. On porte un fer rougi au feu sous une cloche maintenue sur une cuvette pleine d'eau : cette eau diminue de volume, et une bougie portée sous la cloche allume aussitôt le gaz qui s'y trouve. Conclusion : l'eau se change en feu. Cette conséquence ne devait-elle pas se présenter naturellement à l'esprit d'initiés qui ignoraient que l'eau est un composé de deux corps gazeux dont l'un (oxygène) est absorbé par le fer et dont l'autre (hydrogène) s'allume au contact de la flamme ?

3. On brûle (calcine) du plomb ou tout autre métal (excepté l'or et l'argent) au contact de l'air ; il perd aussitôt ses propriétés primitives et se transforme en une substance pulvérulente, en une espèce de cendres ou de chaux. On reprend ces cendres qui sont le résultat de la mort du métal ; on les chauffe dans un creuset avec des grains de froment, et on voit le métal renaître de ses cendres avec la forme et ses propriétés premières. Conclusion : le métal, détruit par le feu, est revivifié par le froment et la chaleur. Il n'y avait rien à opposer à cette conclusion, puisque la réduction des oxydes au moyen du charbon, ou d'un corps organisé, riche en Carbone, tel que le froment, n'était pas plus connue que le phénomène de l'oxydation des métaux. Les grains de froment ayant la faculté de ressusciter et de revitaliser les métaux morts et réduits en cendre, deviendront le symbole de la résurrection et de la vie éternelle.

4. On brûle du plomb argentifère dans des coupelles faites avec des cendres ou des os pulvérisés. Le plomb disparaît et, à la fin de l'opération, il reste dans la coupelle un bouton d'argent pur. Rien n'était plus naturel que de conclure que le plomb se transformait en argent, et d'échafauder sur ce fait et d'autres fait analogues la théorie de la transmutation des métaux qui plus tard devait amener la recherche de la Pierre philosophale.

5. On verse un acide fort sur du cuivre ; le métal est attaqué et finit au bout de quelque temps par disparaître, en donnant naissance à une liqueur verte, transparente. On y plonge ensuite une lamelle de fer et l'on voit le cuivre reparaître avec son aspect ordinaire, en même temps que le fer se dissout à son tour. Quoi de plus simple que de conclure que le fer s'est transformé en cuivre ? Si, à la place de la dissolution de cuivre, on avait employé une dissolution de plomb, d'argent ou d'or, on aurait dit que le fer s'était transformé en plomb, en argent ou en or.

6. On fait tomber du mercure en pluie fine sur du soufre fondu et l'on obtient une matière noire comme l'aile du corbeau. Cette matière, chauffée dans un vase clos, se volatilise sans s'altérer et se présente avec une éclatante couleur rouge. Ce curieux phénomène, encore inexplicable dans l'état actuel de la science, ne devait-il pas frapper d'étonnement les initiés à l'art sacré et agir d'autant plus sur leur imagination que pour eux le noir et le rouge n'étaient rien moins que des symboles des ténèbres et de la lumière, du mauvais et du bon principe, et que la réunion de ces deux principes représentait dans l'ordre moral l'Univers-Dieu ?

7. Enfin, on chauffe des substances organiques dans un appareil distillatoire ; on obtient un résidu solide, des liquides qui passent à la distillation et des esprits qui se dégagent, de semblables résultats ne venaient-ils pas à l'appui de la théorie, d'après laquelle la terre, l'eau, l'air et le feu formaient les quatre éléments du monde ?

Le temps est enfin venu de découvrir la clef de l'Œuvre. Je vous ai transmis suffisamment d'informations depuis plusieurs mois pour que vous puissiez comprendre le processus ou le mode opératoire de deux transmutations. Bien entendu, l'Or est le process ultime. Mais qu'en feriez-vous ? Nous allons donc voyager dans la transmutation du verre métallique puis du métal Argent, en prenant soin comme le veut la tradition de ne pas tout dévoiler.

1. Par la combustion d'un corps, vous avez obtenu d'une part les cendres qui contiennent le sel et le verre avec les deux éléments solides et fixes : feu et terre, et d'autre part la suie qui comprend les deux éléments volatils et liquides, c'est-à-dire l'eau appelée mercure et l'air appelé soufre par les hermétiques. Le reliquat en sel et terres est peu considérables, mais suffisant néanmoins pour constater l'existence des quatre éléments dans la résolution de tous les composés élémentaires.

Prenez alors de la suie au faîte de la cheminée, remplissez-en une grande cornue aux deux tiers, appliquez-y un grand récipient enveloppé de linges imbibés d'eau froide, chauffez modérément, vous en verrez sortir successivement eau et huile qui passeront dans le récipient. Forcez le feu jusqu'à ce que les terres qui occupent le fond soient calcinées. Remettez de la nouvelle suie et continuez jusqu'à ce que vous ayez assez de terres. Après avoir enlevé l'huile surnageant au moyen d'un entonnoir de verre, puis l'eau par le bain-marie, jetez sur les terres mises à part dans un creuset, cette eau suffisamment chaude, jusqu'à ce que le sel qui s'y trouve soit dissous dans cette eau, c'est-à-dire putréfiez la matière pendant douze jours, enlevez cette eau par distillation en calcinant les terres par un feu de sept à huit heures. Remettez l'eau de nouveau sur les terres, putréfiez, distillez et calcinez comme ceci. Au moyen de l'eau et du feu, les terres se calcineront jusqu'à ce qu'elles aient absorbé la plus grande partie de leur eau, ce qui se fera à la sixième ou à la septième opération.

Donnez alors un feu de sublimation, et du centre de ces terres (argile, limon et sable), il s'élèvera une terre vierge, pure et d'une transparence cristalline, formée de deux substances incorruptibles, sel et sable, au moyen de l'eau qui s'est congelée dessus ; c'est là cette terre dont on a comparé la composition à celle du verre fait de sel de soude fixé avec du sable par le feu du four, affiné et rendu transparent au moyen d'une addition de minium (plomb calciné).

2. Quelquefois les hermétiques prennent l'opération de la coupellation comme terme de comparaison. Lorsque l'intérieur de la moufle du fourneau paraît d'un rouge légèrement blanc, vous introduisez dans la coupelle avec un gramme d'alliage de cuivre et d'argent environ huit grammes de plomb, toute la masse métallique entre bientôt en fusion, le plomb et le cuivre s'oxydent et l'oxyde de plomb dissout celui de cuivre à mesure que ce dernier se produit, puis il s'infiltre dans les parois de la coupelle, tandis que l'argent reste seul sous la forme d'un bouton métallique. Pendant la durée de l'opération, il se dégage des vapeurs blanches, dues à la volatilisation d'une partie du plomb, qui s'oxyde dans l'air. La surface du bain se recouvre d'une pellicule et de petits globules d'oxyde fondu qui se meuvent avec rapidité.

Enfin, au moment où les dernières traces des métaux oxydables vont disparaître, il se produit à la surface du bouton métallique, un phénomène d'irisation remarquable qui est bientôt suivi d'une illumination soudaine et instantanée qu'on appelle éclair. Cette première opération terminée, broyez les coupelles empâtées de la matières vitrifiée, purifiez le tout avec de l'eau tiède, mettez-le avec du sel de tartre et du sel de nitre dans un descensoir chauffé fortement, vous en verrez couler une composition métallique qui, re-coupellée avec du nouveau plomb, donnera un argent plus pur que la première fois ; répétez cette opération jusqu'a sept fois et vous aurez enfin l'argent pur.

Mettez-vous au travail, mais n'oubliez pas cette recommandation de Saint-Augustin : "Demeurons fermes en présence du feu. Quand l'argile de notre vie aura subi la cuisson de la flamme, elle ne craindra plus d'être dissoute par l'eau ; si, au contraire, le vase n'était pas bien cuit à la fournaise de la tribulation, l'eau de la vanité temporelle viendrait le détremper comme de la boue"...

Jakin,

 


 
 
le 31-01-2025 06:13

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (490)

DELLYS (Algérois)
     

 


 

La Mairie et une vue partielle de la ville en 1962...

   
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le 30-01-2025 08:42

L'ALCHIMIE SCIENCE DE LA NATURE

 
 

 
          L'Alchimie vient de bien plus loin que la Perse, l'Inde, la Chine, l'Égypte ou la Grèce antique. Si l'on se fie aux dires même des alchimistes, l'alchimie est une science de la Nature, à tel point que les alchimistes occidentaux se surnommaient eux-mêmes "Philosophes de la Nature".

Lorsque les hermétistes vous parlent de la science de la Nature, cela n'a rien à voir cependant avec ce que nous, modernes, entendons par cette expression. Chez nous, cela désigne une science qui étudie les phénomènes naturels : la géologie, la botanique, la météorologie... Ces sciences sont issues des travaux et des conclusions de savants. Chez les alchimistes, la science de la nature n'est pas l'étude de la nature par l'homme, mais une science, une sagesse qui leur vient directement de la nature elle-même.

Contrairement à la science moderne, les alchimistes considèrent la nature comme vivante et douée d'une intelligence qui dépasse de bien loin l'entendement humain. En vérité, les alchimistes sont les disciples de la sagesse de la nature, sagesse qui n'a pas besoin de nous ni de notre intellect humain pour exister.

Le but donc de la science hermétique, c'est d'apprendre à recevoir, à écouter la sagesse, la science de la nature. De là vient vraiment l'enseignement alchimique des transmutations, l'art de l'évolution, des transformations universelles de la nature.

Les alchimistes sont tous des disciples de Dame Nature, car celle-ci connaît tout, elle nous crée ; c'est elle, avec l'aide de l'Esprit divin, qui a tout créé et à qui nous devons tout. Seul un esprit orgueilleux d'humain déchu peut s'imaginer inventer quoi que ce soit et en attribuer les mérites à sa seule intelligence.

Par conséquent, comme ces merveilleux enseignements nous viennent de la vie, de la nature elle-même, il n'est pas étonnant de trouver dans certains mythes, légendes, disciplines de traditions extrêmement éloignées des éléments hautement alchimiques avec des symboles identiques à ceux rencontrés dans la tradition hermétique occidentale.

C'est le cas par exemple dans la tradition aztèque, où l'on rencontre une divinité avec tous les attributs d'Hermès, comme Quetzalcóatl, où l'on connaissait la langue universelle. Le langage hermétique était connu sous le nom de "langue de cour" ou "langue diplomatique". C'est même le cas dans des tribus dites "primitives" dénuées de traditions écrites, où les rites, les initiations, les mystères (chez les chamans, par exemple) n'ont rien à envier aux écoles des mystères antiques et ont le même résultat.

On peut même penser que les chamans sont les ancêtres véritables des hermétistes. En tout cas, ce sont vraiment les pères des cabalistes, car le langage hermétique ou la cabale hermétique descend directement du langage de la nature vivante dont les premiers maîtres cabalistes sont justement les chamans.

Si vous demandez à un vrai chaman d'où lui vient sa connaissance des plantes médicinales, il ne vous répondra pas qu'elle lui vient des ancêtres, mais des plantes elles-mêmes qui la lui ont enseignée. C'est ainsi que les chamans d'Amazonie, par exemple, ont pu acquérir une connaissance pointue et élaborée de la pharmacopée non pas grâce à trois mille ans de transmission de maître à disciple, comme l'imaginent les Occidentaux, mais bien en ayant développé la faculté d'entendre le langage des plantes qui leur enseignent elles mêmes leurs facultés et leur mode de préparation.

Contrairement à ce qu'imaginent les Occidentaux, un maître chaman ne va pas enseigner à son disciple toutes les recettes médicales à connaître par cœur ; il va lui enseigner comment interroger et entendre les plantes.

Ce langage de la nature vivante, nous, Occidentaux, l'avons complètement perdu. C'est d'ailleurs cette langue vivante de la nature, cette lumière invisible que nous Francs-maçons appelons "la parole perdue".

En fait que sont les alchimistes ? Des hermétistes qui ont décidé d'appliquer l'art des transmutations, des métamorphoses de l'âme, à travers deux supports que les Occidentaux confondent à tort avec l'alchimie : l'archimie et la spagyrie.

L'archimie est l'ancêtre de la chimie minérale et métallique et descend des corporations secrètes de forgerons ayant pour but la production ou l'augmentation de l'or à l'aide de techniques d'alliages ou de particuliers. C'est avec les archimistes que la croyance populaire associe les alchimistes, or l'archimie métallique n'est qu'un support, que les hermétistes ont utilisé pour transmettre leurs enseignements issus des écoles des mystères.

Une partie de ces alchimistes ou hermétistes ont pris un autre support, la spagyrie, qui est l'ancêtre de la chimie végétale et d'une manière plus vaste l'ancêtre de la chimie médicale, de la pharmacopée.

Ces disciplines sont le support de deux orientations radicalement différentes dans la recherche de la Pierre philosophale :
•     l'une recherche la Pierre philosophale sous la forme de la poudre de transmutation métalliques qui s'applique sur le   règne métallique.
° l'autre cherche à obtenir une Pierre philosophale sous une forme radicalement différente, à savoir la Médecine universelle qui s'applique au règne humain.

Á présent, revenons à nos mystères : sur quoi se base la science des transmutations, la science du passage ? Quelle est la première chose que nous devons faire lorsque nous voulons nous rendre dans une demeure plus noble que la nôtre ? Nous devons d'abord quitter notre première demeure afin de pouvoir nous rendre dans l'autre. Ce départ dans l'art des transmutations, ou l'art des passeurs, est un symbole de ce que les alchimistes appellent "la dissolution".

Selon Fulcanelli, toutes les opérations ne sont que le résultat d'une préalable dissolution. On en revient donc à la mort allégorique. Si nous voulons accéder à un nouvel état plus vivant où nous aurons accès à la vraie vie, il nous faudra d'abord accepter de mourir à ce que nous croyons être, de la même manière que nous devons quitter une pièce si nous désirons nous rendre dans une autre.

Toutes les initiations, des plus terribles comme les terrifiants mystères d'Isis aux plus anodines, n'ont qu'un but : nous apprendre à mourir (à notre illusion) pour renaître à notre vraie vie. C'est donc une mort allégorique qui a pour but de nous faire vaincre le terrible gardien du seuil qui n'est autre que la peur de la mort.

Les hermétistes ont ainsi perpétué les enseignements initiatiques à travers les légendes, les mythes, les textes sacrés fondateurs des religions (la Bible n'échappe pas à la règle) ou à travers certaines disciplines.

Une partie des hermétistes ont voulu perpétuer leurs enseignements à travers l'allégorie des transmutations de la matière, et plus particulièrement des métaux, se sont les alchimistes. Même s'il s'est avéré que certains alchimistes ont su, après avoir réalisé leur Grand Œuvre en eux-mêmes, signer la puissance de l'esprit jusque dans les métaux, il n'en reste pas moins que le sujet principal de l'alchimie, c'est la transmutation de l'âme humaine. Alors, engageons-nous à retrouver la vraie vie et éveiller cette conscience immortelle qui est en nous…

Jakin,

 


 
 
le 29-01-2025 14:14

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (489)

COURBET-MARINE (Algérois)
    

 

 

Le port et le phare...

   
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le 28-01-2025 06:21

L'ALCHIMIE UN ART SACERDOTALE ?

 
 


          L'étude de la nature, de ses révolutions mystérieuses, de sa puissance génératrice et les observations, réitérées qui en résultèrent, ont produit une science, pleine d'attrait, qui, dans le moyen âge, fut nommée alchimie ou philosophie hermétique, du nom du plus grand de tous les sages, Hermès Trismégiste.

Toutes ses sciences faisaient la base secrète de la sagesse religieuse des sanctuaires de l'Orient. Les prêtres égyptiens avaient placé aux portes de leur sanctuaires des sphinx et des gryphes, symbole du silence et de l'impénétrabilité dont les mystères devaient sans cesse être enveloppés. Selon les cabalistes, la Syrie et la Chaldée auraient été le berceau de cette science et, de ce centre commun, elle se serait propagée sur tout le globe...

"Cherchez, vous trouverez" Tel est le nom que portait, chez les Égyptiens, la science hermétique. Cette science a eu contre elle, et a encore des préjugés ; mais des préjugés ne sont pas des preuves dit Pernety ; et il suffit que sa possibilité ne soit pas rejetée par la raison pour qu'il soit au moins téméraire de déclarer ses résultats impossibles. "Si la chose est, comment est-elle ? si elle n'est pas comment n'est-elle pas ?" proclamait Avicenne...

Dans le système des philosophes hermétiques, on scrute avec soin la nature pour découvrir les principes constituants des corps, pour connaître le mode et les divers degrés de leur génération. On y apprend à connaître chaque chose par sa cause et à distinguer les parties accidentelles qui ne sont pas de sa nature.

C'est une science dont le résultat tient du miracle dans lui-même et dans ses effets. Voilà pourquoi les possesseurs d'un si beau secret l'on voilé des ombres des hiéroglyphes, des fables, des allégories, des énigmes, pour en dérober la connaissance au vulgaire ; ils n'ont écrit que pour les initiés et les élus.

Les Brahmanes aux Indes ; les gymnosophistes en Éthiopie, les mages chez les Persans ; les prêtres chez les Égyptiens, les mecubales et les cabalistes chez les Hébreux ; les Orphée, les Homère, les Thaïes, les Pythagore, les Platon, les Porphyre parmi les Grecs ; les druides parmi les Occidentaux ; les Arthéphius, les Morien, etc., n'ont parlé des sciences secrètes que par énigmes et par allégories ; s'ils avaient dit quel était le véritable objet de leurs travaux d'art, il n'y aurait plus eu de mystères et le sacré eût été mêlé avec le profane.

Il est certain que la transmutation des métaux était, ainsi que la médecine universelle, au rapport d'Orphée, d'Homère et d'autres, le but des opérations secrètes de l'antique initiation, surtout en Égypte, et de quelque  école de sagesse, comme celle de Thalès ou de Pythagore. Aussi, ont-ils voilé leurs opérations, pour en assurer la perpétuité, dans des récits allégoriques dont l'ensemble forme cette collection de fables intelligibles aux seuls initiés et que de graves auteurs ont pris pour de l'histoire, dont le sens, dans leurs explications obscures, restait insoluble.

Tels étaient l'histoire d'Osiris, d'Isis et d'Horus (que nous avons abordé dernièrement) ; celle de Typhon, du bœuf Apis, la conquête de la Toison d'Or, le retour des Argonautes, les pommes d'or du jardin des Hespérides ; l'histoire d'Atalante, l'âge d'or, les Pluies d'or, etc., qui ne peuvent s'expliquer que par l'hermétisme ou par l'astronomie, comme la fable de la guerre de Troie : L'enlèvement de la belle Hélène (nom de la lune), par le jeune et beau Paris (soleil du printemps), au vieux Ménélas (soleil d'hivers). L'intervention des divinités de l'Olympe par les poètes, même avant Homère, a donné à cette dernière fiction une importance à faire croire que le fond en était vrai.

Salomon n'a-t-il pas clairement exprimé ce double résultat de l'œuvre hermétique, en parlant, dans ses proverbes, de cette sagesse qui tient, dans sa droite, la longueur des jours et, dans sa gauche, les richesses et la gloire ?

L'alchimie est l'art de travailler les principes secondaires ou la matière principiée des choses, pour les perfectionner par des procédés convenables à ceux de la nature. L'alchimie est donc une opération de la nature aidée par la nature. Aussi, cette science met-elle aux mains de l'initié  la clef de la magie naturelle, la physique.

L'ouvrage long est toujours celui de la nature, qui a le temps et l'éternité à sa disposition. L'ouvrage de l'art est beaucoup plus court, il avance et facilite les démarches de la nature. Il opère comme elle, simplement, successivement et toujours par les mêmes voies, pour produire les mêmes choses : Dieu et la nature se plaisent dans l'unité et la simplicité.

La première matière des métaux, dit, après les Arabes, Albert-le-Grand, évêque de Ratisbonne, est un humide onctueux, subtil, incorporé et mêlé fortement avec une matière terrestre. Les Philosophes hermétiques regardent le Grand œuvre comme une chose naturelle dans sa matière et dans ses opérations, mais surprenante dans les découvertes qu'on y fait.

Ce qui a décrié cette science, ce sont ces nombreux chimistes bâtards qui, sous les noms de souffleurs, brûleurs de charbon, chercheurs de pierre philosophale, lesquels réduisent tout à rien, ont fait appliquer, à leur fausse science, le proverbe : "L'œuvre philosophique demande plus de temps et de travail, dit d'Espagnet, que de dépenses, car il en reste très peu à faire à celui qui a la matière requise. Ceux qui demandent de grandes sommes pour le mener à sa fin ont plus de confiance dans les richesses d'autrui que dans la science de cet art".

En effet en matière de l'art, disent les auteurs, est de vil prix ; le feu pour travailler et peu coûteux, et il n'est besoin que de deux vases et un fourneau.

Pour conclure nous remarquerons que se sont les préjugés qui ont porté à écrire contre l'Alchimie et l'astrologie. Exemple, Roger Bacon qui, dans ses investigations mystérieuses de l'hermétisme, découvrit la poudre à canon dont il exagéra ridiculement les effets, dans son enthousiasme ; et qui fut conduit par ses recherches astrologiques à la découverte du télescope.

On ne trouve la vérité, dans les livres d'alchimie, qu'au seul point où les auteurs s'accordent et qu'il faut bien saisir, car ils ne peuvent oser dire la vérité qu'en une chose, tout le reste se symbolise sous des fictions diverses, qui ne s'accordent pas et que comprennent seuls les initiés.

C'est en cela que cet art devient un sacerdoce, car il ne s'adresse qu'aux Initiés...

Jakin,

 


Commentaires

 

1. Florentin  le 28-01-2025 à 21:16:47  (site)

Pas facile d'entrer dans ce monde. J'envie les "initiés", mais sont-ils si nombreux ?

 
 
 
le 27-01-2025 08:20

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (488)

COLÉA (Algérois)
   

 

 

L'église Simon Saint Jude...

   
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