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Les Black's Foot

le 26-01-2025 08:19

OSIRIS, ISIS, HORUS PARTICIPENT A LA TRADITION

 
 

 

          Hermès le trois fois grand, ce dieu des idées et de l'écriture, de l'intelligence et de la pensée, de la civilisation et de la société, aurait-il inventé l'histoire d'Osiris, d'Isis et d'Horus (ou le culte de Mercure) pour dissimuler l'œuvre hermétique ?

Dans l'obscurité des mythes anciens, ce dieu (chimique) forme le dessein d'aller conquérir toute la terre ; il assemble une armée composée d'hommes, de femmes, de satyres, de musiciens et de danseuses, et se met en tête d'apprendre aux hommes ce qu'ils savaient déjà.

Quoique Osiris connût parfaitement la prudence et la capacité d'Isis, pour gouverner ses États pendant son expédition, il laissa Mercure auprès d'elle ; il sentait la nécessité d'un tel conseiller, puisque c'est le Mercure des philosophes sans lequel on ne peut rien faire au commencement, au milieu, ni à la fin de l'œuvre. C'est pour Horus qu'Osiris entreprend ce voyage long et pénible.

Nous sommes bien dans la description de l'art sacerdotale. En effet, dans la mort d'Osiris, dans les honneurs qui lui sont rendus et dans son apothéose, est reproduit la pierre dans le premier état et l'on forme l'élixir dans le second état. Le coffre, où ce prince est renfermé, est le vase philosophique scellé hermétiquement. Typhon et ses complices sont les agents de la dissolution. La dispersion de ses membres indique la volatilisation de l'or philosophique ; leur réunion exprime la fixation ; elle a lieu, par les soins d'Isis ou la terre qui, comme un aimant, disent les philosophes, attire à elle les parties volatilisées.

Alors, Isis aidée de son fils Horus, combat Typhon, le tue, règne glorieusement et se réunit enfin à son époux dans le même tombeau, c'est-à-dire que la matière dissoute se coagule et se fixe dans le même vase.

Osiris, mort, est jeté dans la mer, autrement dit submergé dans l'eau mercurielle ou la mer des philosophes. Isis ne trouve le corps de son mari que dans la Phénicie, sous un tamarin, parce que la partie volatile ne se réunit avec le fixe que lorsque la blancheur survint. Or, les fleurs du tamarin sont blanches et ses racines rouges. Cette dernière couleur est même indiquée dans le mot Phénicie, qui signifie rouge, couleur pourpre.

Le secret préconisé par Hermès a pour seule fonction la préservation du dépôt sacré puisque le "ferme silence, observé" parait avoir pour vocation de motiver et orienter la quête personnelle, sans quoi la révélation risque toujours de se perdre. Aussi la portée "gnostique" d'une telle révélation est-elle indéniable, parce que la Connaissance accordée au disciple par cette vision lui donne accès à l'invisible et lui ouvre le chemin du salut de la régénération.

Nous savons que la matière de l'œuvre est le principe radical de tout, principe actif et formel de l'or qui devient l'or philosophique par les opérations de l'œuvre, imitées de celles de la nature. Nous pensons que cette matière, formée dans les entrailles de la terre, y est portée par l'eau des pluies, animée de l'esprit universel répandu dans l'air, et cet esprit tire sa fécondité des influences du soleil et de la lune, qui sont alors le père et la mère de cette matière.

La terre est cette matrice avec laquelle cette semence est déposée et se trouve être sa nourrice. L'Or qui s'en forme est le soleil terrestre. Cette matière ou sujet de l'œuvre est composée de deux substances, l'une fixe, l'autre volatile : la première, ignée et active ; la seconde, humide et passive, auxquelles on a donné les noms de Ciel et Terre, Saturne et Rhée, Osiris et Isis, Jupiter et Junon.

Le principe igné qu'elle renferme est nommé Vulcain, Prométhée, Vesta, etc. C'est ainsi que Vulcain et Vesta, qui est le feu de la partie humide et volatile, sont père et mère de Saturne, ainsi que le Ciel et la Terre, parce que les noms de ces dieux ne donnent pas seulement la matière encore crue prise avant la préparation, mais encore pendant cette préparation et les opérations qui la suivent.

Quand la matière devient noire, elle est le Saturne philosophique, fils de Vulcain et de Vesta, qui sont eux-mêmes enfants du Soleil. Si après le noir, la matière devient grise : c'est Jupiter ; blanche, c'est la Lune, Isis, Diane ; rouge, c'est Apollon, Phébus, le Soleil, Osiris : Jupiter est donc fils de Saturne et père d'Isis et d'Osiris.

Les philosophes ne commencent guère leurs traités et leurs récits qu'à la seconde opération. Comme l'or ou le soleil philosophique est fait et qu'il faut l'employer pour base du second œuvre, alors le soleil se trouve être premier roi d'Égypte. Il contient, dans son sein, le feu de nature qui, agissant sur les matières, produit la putréfaction et la noirceur : voilà encore Vulcain, fils du Soleil et Saturne, fils de Vulcain, Osiris et Isis viendront ensuite, puis Horus, par la réunion de son père et de sa mère.

C'est à cette seconde opération qu'on applique cette expression des adeptes : il faut marier la mère avec le fils, c'est-à-dire qu'après sa première coction, on doit le mêler avec la matière crue dont il est sorti et le cuire de nouveau jusqu'à ce qu'ils soient réunis et ne fassent qu'un.

À savoir que le fixe ou Horus fixe le volatil ou Isis, qui l'avait volatilisé ; car dans le langage des philosophes, tuer, lier, fermer, inhumer, congeler, coaguler ou fixer sont des termes synonymes, de même que donner la vie, ressusciter, ouvrir, délier, voyager, signifient la même chose que volatiliser.

Osiris et Isis sont donc, à juste titre, réputés les principaux dieux de l'Égypte avec Horus, qui règne le dernier, puisqu'il est le résultat de tout l'art sacerdotal. C'est peut-être ce qui l'a fait confondre avec Harpocrate, dieu du secret et du silence, parce que l'objet de ce secret n'est autre qu'Horus, appelé le soleil d'Apollon des philosophes.

Les Égyptiens le représentaient sur leurs monuments sous la figure d'une enfant (quelquefois emmailloté comme dans le 9ème grade de l'écossisme) entre les bras d'Isis qui l'allaite, parce que Horus est l'enfant philosophique né d'Isis et d'Osiris, de la femme blanche et de l'homme rouge.

Que dire de l'Hermétisme ? Une révélation prophétique, une tradition magico-religieuse, une pratique de la transmutation, une science intégrale supposée synthétique, un art de l'interprétation... Est-ce à dire que le "vieil Hermès", père de toutes les voies hérétiques détournées, a toujours raison comme le préconise Carl Gustav Jung ?

Hermès ne serait qu'un génie pervers s'il s'était ingénié à conjuguer détournement hérétique et rationalité dogmatique ! C'est à sa manière qu'il a toujours "raison", par son art de dissoudre et de coaguler ; par sa maîtrise des pondérations et son habileté, en effet inimitable, à faire soudain renaître du sens, tel le Phénix émergeant de ses cendres...

À vous de vous faire une opinion...

Jakin,


 


 
 
le 25-01-2025 08:31

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (487)

CHERCHELL (Algérois)
   

 

 

Façades du Musée et de la Mairie en 1960...

   
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Commentaires

 

1. lafianceedusoleil  le 25-01-2025 à 11:25:02  (site)

Coucou Armand,
jolie photo de Cherchell.
Je pense que tu te portes bien ainsi que ta compagne.
Doux week-end
Bisou

 
 
 
le 24-01-2025 08:02

HERMÈS UN INITIE ? UN MYTHE ?

 

 
 
          "La nature semblait l'avoir choisi pour son favori et lui avoir prodigué toutes les qualités nécessaires pour l'étudier et la connaître parfaitement. Dieu lui avait, pour ainsi dire, infusé les sciences et les arts, afin qu'il en instruisît le monde entier"...

Ainsi parle de lui l'Égypte qui vit sortir de son sein un homme d'une sagesse consommée, initié aux connaissances secrètes de l'Inde, de la Perse et de l'Éthiopie, nommé That ou Phtath par ses compatriotes, Taut par les Phéniciens, Hermès Trismégiste par les Grecs et Adris par les rabbins.

Il inventa beaucoup de choses nécessaires à la vie et leur donna des noms convenables ; il enseigna aux hommes la manière d'écrire leurs pensées et de coordonner le discours. Il institua des cérémonies à observer pour le culte de chaque dieu ; il observa le cours des astres ; il inventa la musique, les différents exercices du corps, l'arithmétique, la médecine, l'art des métaux, la lyre à trois cordes ; il régla les trois tons de la voix : l'aigu pris de l'été, le grave pris de l'hiver et le moyen pris du printemps (il n'y avait alors que trois saisons). C'est lui qui apprit aux Grecs la manière d'interpréter les termes et les choses d'où il lui donnèrent le nom d'Hermès qui signifie interprète.

En Égypte, il institua les hiéroglyphes ; il fit choix d'un certain nombre d'hommes qu'il jugea les plus propres à être dépositaires de ses secrets, et seulement entre ceux qui pouvaient parvenir au trône et aux premières charges des mystères ; il les instruisit dans les sciences et les arts et leur expliqua les symboles qui les voilaient. Parmi ces sciences, il y en avait de secrètes qu'il ne leur communiqua qu'à la condition qu'ils s'obligeraient, par un serment terrible, à ne les divulguer qu'à ceux qui, après une longue épreuve, seraient trouvés dignes de leur succéder. Ce secret se nommait l'art sacerdotal et renfermait l'alchimie, l'astrologie, le magisme (la magie), la science des esprits, etc. Il leur donna la clef des hiéroglyphes de chacune de ses sciences secrètes, lesquels étaient regardés comme sacrés et tenus cachés dans les lieux les plus secrets des temples.

Le grand secret qu'observèrent, pendant de longues années, les prêtres initiés et les hautes sciences qu'ils professaient, les firent considérer et respecter de toute l'Égypte, qui fut regardée par les autres nations comme le collège, le sanctuaire des sciences et des arts.

Orphée se métamorphosa, pour ainsi dire, en Égyptien ; on l'initia à la théologie et à la physique. Il s'appropria tellement les idées et les raisonnements de ses instituteurs, que ses hymnes annoncent plutôt un prêtre égyptien qu'un poète grec, et il fut le premier qui transporta, dans la Grèce, les fables égyptiennes.

Pythagore, toujours envieux d'apprendre, consentit même à souffrir la circoncision pour être du nombre des initiés, et c'est dans le fond du sanctuaire que les sciences occultes lui firent dévoiler.

Les initiés à telle ou telle science, ayant été instruits par des fables, des énigmes, des allégories, des hiéroglyphes, dès qu'il s'agissait de mystères dans leurs récits, ils écrivaient mystérieusement et continuaient à cacher la science sous le voile des fictions.

Quand la destruction de plusieurs villes et la ruine de presque toute l'Égypte par Cambyse, roi de Perse (528 avant notre ère), dispersèrent la plupart des prêtres en Grèce et ailleurs, ils y portèrent leurs sciences qu'ils continuèrent à enseigner énigmatiquement, c'est-à-dire toujours enveloppées dans les ténèbres des fables et des hiéroglyphes, afin que le vulgaire, en voyant, ne vit rien, et en entendant, ne comprit rien.

Tout les auteurs puisèrent à cette source ; mais ces mystères, cachés sous tant d'enveloppes inexpliquées, sous tant de fables incomprises, finirent par donner naissance à une foule d'absurdités qui, de la Grèce, se répandirent par toute la terre.

Dans son Œdipus aegyptiacus  Athanase Kircher s'exprime ainsi à l'occasion d'Hermès : "Il est contant que ces premiers hommes possédaient l'art de faire de l'or, soit en le tirant de toutes sortes de matières, soit en transmutant les métaux (...) Les prêtres, les rois en étaient les seuls instruits. Cet art fut toujours conservé dans un grand secret, et ceux qui en étaient possesseurs gardèrent toujours un profond silence, de peur que les laboratoires et le sanctuaire les plus cachés de la nature, étant découverts au peuple ignorant..."

Il fallait l'évidence et la force de la vérité pour arracher de tels aveux à ce très savant père qui, dans maintes circonstances, a combattu la pierre philosophale.

Si nous réfléchissons bien en étudiant sérieusement l'histoire, comment des monuments extraordinaires, des Temples magnifiques, des palais somptueux et les travaux immenses qui couvraient le sol de l'Égypte avaient pu être conçus, entrepris et exécutés. L'or du monde, à cette époque, n'y eut pas suffi ?

Pline n'a-t-il pas dit que les rois d'Égypte, dans leur magnificence, ne faisaient élever ces merveilles du monde, qu'afin d'employer leurs richesses immenses ? - D'où provenaient-elles, si ce n'est de l'art hermétique ?

Et nous comprenons alors toute la portée symbolique de la Table d'Émeraude laissée par Hermès Trismégiste. Alors l'art sacerdotal indiquant toutes les opérations de l'Œuvre hermétique ne pourrait-elle pas se dissimuler dans la Légende d'Osiris, d'Isis et d'Horus ?

Telle doit être la question que nous nous devons de poser pour avancer dans le labyrinthe de l'initiation et ce sera le sujet d'une prochaine rencontre...

Jakin,

 


 
 
le 23-01-2025 08:17

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (486)

CASTIGLIONE (Algérois)
   

Chiffalo, vue générale...

 

  Le Front de mer, la plage...

 

   
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le 22-01-2025 08:26

ESOTERISME ET TRADITION

 

 
          Les enseignements majeurs et la transmission sur la Géométrie Sacrée étant accomplie, il nous faut maintenant aborder la notion d’Ésotérisme, fondation de notre pensée, mais qui va devenir à partir de ce mois, un fil rouge évident dans la poursuite du Magistère. De nombreux auteurs ont largement disserté sur ce mot « valise », il m’a fallut donc faire un choix, et mon choix s’est porté sur les travaux de notre frère Jean-Marc Font qui résume assez bien ma vision de l’ésotérisme.   

Ni religion, ni science, la Tradition avec un « T » majuscule est ce fond commun de connaissances que l’humanité a constitué depuis l’aube des temps. Comment ? Par les mêmes moyens que ceux qui lui ont permis d’élaborer ce que nous avons appelé les croyances et les savoirs : l’observation et la réflexion. Mais celles-ci prennent leurs sources dans les contacts avec l’invisible, vécus et rapportés par quelques individus exceptionnels : prophètes, mystiques, illuminés, visionnaires…

Nombreux depuis l’aube des temps sont ces témoignages, qu’ils soient oraux et transmis de génération en génération, ou, depuis l’invention de l’écriture, formulés par écrits. Certains sont à l’origine des religions qui se sont répandue dans des aires culturelles plus ou moins large, d’autres sont simplement restés connus de cénacles restreints, d’autres enfin font partie d’un corpus qui continue à nourrir la réflexion de ceux qui cherchent au-delà de ce que leur propose leur religion, mais aussi la science. Ces derniers se situent toujours en marge des dogmes des religions établies, et en dehors de cette forme de dogme moderne qu’est le matérialisme rationaliste de la  science.

Le nombre de ces témoignages, leur continuité tout au long de l’histoire de l’humanité, l’intensité de l’expérience qui y transparaît ne peuvent que porter un esprit impartial et ouvert à leur accorder quelque crédit. Mais leur diversité semble à première vue faire problème : qu’accepter (que croire) dans ce vaste éventail de visions, sinon contradictoires du moins largement variées ?

La réponse de l’ésotérisme est simple : à chacun sa vérité. A chacun de la trouver, de la gagner, de la mériter. Ainsi, la richesse même de la Tradition est son apparente disparité, et celle-ci, loin d’être une source de perplexité rebutante, est une mine dans laquelle chaque filon permet au « chercheur de vérité » de trouver des pépites (de l’or, au sens alchimique) qui lui permettront de progresser vers la Connaissance.

Ainsi, on peut concevoir l’ésotérisme comme une attitude : celle-ci consiste à mettre en question aussi bien les doctrines des religions officielles (quelles qu’elles soient) que les dogmes scientistes et les « révélations » des grands courants qui ont irrigué la Tradition.

C’est aussi une démarche : la mise en mouvement individuelle d’une recherche de la Vérité, qui en réalité ne sera que celle, pour chacun, de « sa propre vérité », elle-même partielle et jamais atteinte.

Une certitude se dégage en tout cas, après des milliers d’années de sondage par l’humanité de l’inconnu dans lequel elle est plongée : l’inconnu est inaccessible dans l’absolu, et la vision que chacun peut s’en former est relative. Cela, naturellement, n’empêche pas de tenter de s’en approcher autant que possible : c’est là le vrai but de l’ésotérisme.

Ainsi, dans la mesure ou l’ésotérisme se fonde sur l’existence réelle d’une dimension invisible de la réalité, donc inaccessible par définition à la science, il se situe de l’autre côté du mur. Est-ce à dire que l’ésotérisme n’a rien à prendre dans la science ? Certainement pas. Sans préjuger des éventuelles « percées » qui pourront être faites dans le mur (il existe quelques tentatives dans ce sens), et outre l’énorme savoir acquis par l’humanité grâce à la science, l’attitude scientifique a une qualité majeure : celle de ne rien prendre pour acquis qui ne soit validé par l’expérience. La rigueur qu’elle implique est la même que celle que doivent avoir les « chercheurs de vérité.

En outre, il n’est pas raisonnable de faire abstraction de ce que la science nous dit en ce qui concerne le niveau matériel de la réalité, car il fait partie intégrante de la réalité totale que l’ésotérisme cherche à appréhender. Mais cela ne signifie pas que le langage scientifique (ce que la science « nous dit » de la réalité qu’elle explore) soit directement transposable dans le domaine ésotérique. En particulier, on ne peut pas demander aux théories scientifiques, qui sont basées sur une conception purement matérialiste de la réalité, de pouvoir appréhender la nature profonde de niveaux différents de cette réalité.

Ainsi, de l’esprit scientifique, l’ésotérisme doit reprendre à la fois la curiosité et l’esprit critique. La curiosité, car aucune idée, aucune théorie, aucune explication ne doit être rejetée a priori ; la voie ésotérique suppose de « l’étudiant » la volonté d’apprendre et le désir de comprendre. L’esprit critique, car toute explication doit être prise d’abord comme une hypothèse (et peut-être le rester…), soumise à évaluation et à comparaison avec d’autres hypothèses. Le seul véritable critère de choix pour l’étudiant est donc celui de la cohérence d’une telle hypothèse en tant que telle, et sa capacité à s’accorder à son système de valeurs, dont il est et doit rester le seul juge.

Les formes que peut donc prendre l’ésotérisme sont donc multiples. Que peuvent apporter l’une ou l’autre de ces variétés au Franc-maçon du 21ème siècle ?

Tout d’abord, quelles sont les motivations des intéressés ? Elles aussi sont multiples, mais on peut y distinguer deux grandes catégories, que nous résumerons par les termes de « utilitaristes » et de « spiritualistes » (ces termes ne comporte ici aucun jugement de valeur). Cette dualité se retrouve aussi loin qu’on remonte dans le passé, comme on peut le constater dans la littérature ésotérique. L’exemple le plus éloquent est celui de l’alchimie : s’agit-il de « transmuter la matière » en fabriquant, au prix d’un long et lent travail dans le « laboratoire », de l’or à partir d’un vil métal comme le plomb, ou de se « transmuter soi-même », par le long et lent travail qui accompagne le premier dans « l’oratoire » ?

Pour les utilitaristes, l’ésotérisme est considéré comme un moyen d’améliorer leur situation ou de régler leurs problèmes dans le monde. La trilogie « amour, argent, santé », qui constitue la grille habituelle des horoscopes et des voyants. Ici apparaît la notion de « pouvoir » que certaines pratiques initiatiques permettraient de développer.

Pour les spiritualistes, l’ésotérisme est considéré comme une voie de développement personnel, en dehors de toute recherche de type matériel. Croyance et savoir sont des éléments essentiels et indispensables de la psyché humaine. La croyance est en général et pour l’essentiel « inculquée », alors que le savoir est « construit ». La première se met en place dans le développement initial de la personnalité et restera en général « irrationnelle », non démontrée et non démontrable ; le second s’acquiert ensuite, souvent en conflit avec la première.

L’ésotérisme est alors un cadre général dans lequel l’individu va pouvoir trouver non pas la réponse à ses interrogations, mais des éléments qu’il lui appartiendra de mettre en perspective et, pour utiliser la terminologie des bâtisseurs reprise par la Franc-maçonnerie, des outils qu’il lui appartiendra de mettre en œuvre pour se reconstruire lui-même.

Ainsi, l’ésotérisme présente deux faces : l’une tournée vers le Ciel et l’autre tournée vers la Terre, ou si l’on veut, l’une spirituelle et l’autre matérielle. La première est en rivalité directe avec la Religion, la seconde avec la Science. Mais toutes deux sont en fait inséparable, comme les deux faces d’une même pièce de monnaie, comme l’Homme lui-même, âme et corps, vivant de sa naissance à sa mort le mystère de l’incarnation.

Or, pour chacun de ses côtés, les trois « piliers » du triangle croyance/savoir/Connaissance peuvent plus ou moins s’enfoncer dans la Terre ou s’élever plus ou moins vers le Ciel. C’est l’importance respective que chaque être leur donne et le sens vers lequel il canalise l’énergie qui traduiront sa propre conception de l’ésotérisme et ce qu’il peut espérer en obtenir.

Le but de l’ésotérisme n’est pas d’apporter des réponses, mais de proposer des pistes à celui qui cherche des réponses, des outils pour les explorer et des organisations pour l’aider dans cette exploration. Mais les pistes, les outils et les organisations sont nombreux et divers. Tous ne sont pas adaptés aux caractéristiques et aux possibilités des « explorateurs ». Et les textes, les doctrines, les témoignages ne sont que des sortes de cartes qui donnent des indications sur les pistes. Mais « la carte n’est pas le territoire ».

Cependant, si je me réfère aux travaux de Christian Montesinos que j’ai rencontré à Lyon au mois d’octobre 2022, celui-ci m’a mis en garde contre les malentendus de l’histoire de l’hermétisme. Ainsi, quand la ville d’Alexandrie fut fondée par les Grecs, ces derniers s’imprégnèrent des sciences égyptiennes et de la religion égyptienne et lorsque les Juifs à leur tour s’y installèrent, se produisit un amalgame extraordinaire. Tous les ingrédients se trouvèrent réunis. Il restait aux gnostiques chrétiens à en effectuer la synthèse.

L’idée de base était quasi universelle. L’univers forme un tout et chaque partie du tout recèle l’univers en puissance. Tout ce qui entoure l’homme est harmonieux, rien n’y est le fruit du hasard, tout est ordonné, mais nos sens et nos vies nous empêchent de voir la splendeur du monde. Les gnostiques enrichissent cette notion d’un principe nouveau et des plus puissant dans la structuration de la pensée symbolique : Dieu a tout crée !

On imagine bien que la révélation d’un tel secret, dans ses applications ne pouvait être divulgué, que sous des allégories et des voiles. Les Juifs alexandrins alimentèrent le gnosticisme en raison de leur histoire privilégiée : ils avaient été en contact intime avec toutes les grandes civilisations : Issus d’Ur, réfugiés en Égypte, errant dans le désert, soumis par les Philistins, puis les Assyriens, puis Babylone, vaincu par les Grecs et enfin aux ordres de Rome.

Pour ces Juifs alexandrins, le christianisme apporta un sang neuf, au service de leurs convictions ésotériques. On peut lire dans les papyri grecs rassemblés par Berthelot : L’art sacré des Égyptiens et la puissance de l’or qui en résulte, n’ont été révélés qu’aux Juifs, par fraude, et ceux-ci l’on fait connaître au reste du monde ».

On peut également lire dans un autre manuscrit grec alexandrin, dit de Saint-Marc, une injonction de Marie-la-Juive : « Ne touche pas la pierre philosophale de tes mains. Tu n’est pas de la race d’Abraham ». Tout pouvait donc être l’image de tout et tout pouvait être révélé à condition de recevoir la lumière, c’est-à-dire de la trouver en soi par l’étude, la contemplation de l’action, aidé en cela par des maîtres.

De ce fait les processus matériels devenaient indissolublement liés aux processus spirituels. La pratique des ars métallurgiques ou de tout autre art mentionné dans l’apocryphe, le Livre d’Enock nécessitait le recours absolu à la prière. Cette idée force se transmettra de traités en traités, de siècles en siècles et jusqu’à nos jours. Les traités alchimiques continuent inlassablement à rendre grâce, avant toute chose à Dieu, de donner à celui qui entreprend l’ouvrage la constance, la foi, l’humilité et promettent pour finir que leur ouvrage seront tenu secrets.

Des pans entiers des rituels religieux babyloniens, juifs, égyptiens, phéniciens, romains, furent progressivement incorporés au Corpus Hermeticus, ensemble disparate de textes prêtés à Hermès Trismégiste. Les apports rituels les plus notables concernent les notions de fixe et de volatil, directement puisées dans le rituel Isiaque de la fécondation par Isis, sous la forme d’oiselle, du corps fixe d’Osiris ou encore dans les observations et conceptions religieuses des babyloniens avec les sept planètes associées par les alexandrins aux sept métaux puis par les Grecs à leurs dieux… L’ogdoade gnostique intégra les traités, comme l’étoile à huit branches des assyriens.

Zozime de Panapolis qui vécut au 3ème siècle de notre ère, aura comme disciple au sein de l’école qu’il fondera à Alexandrie, Synésius regardé comme un des père de l’alchimie. S’appuyant sur les conceptions d’Aristote il posera les bases des principes fondamentaux de l’alchimie, mais ces principes ne sont que des allégories d’une démarche gnostique spirituelle. La grande affaire pour lui est l’amélioration de l’homme en parvenant à sa propre connaissance intime. Il exprima le fond de sa pensée mystique et gnostique dans une formule que les hermétistes reprendront : « Un est l’Universel, par lui est ‘l’Universel et vers lui retourne l’Universel ; et il ne contenait pas l’Universel, l’Universel n’est rien ».

Les alchimistes alexandrins travaillèrent à rassembler ce qui était épars, à proposer une vision globale de la matière, vision fondée sur la certitude que ce qui était en haut était comme ce qui était en bas, ou autrement dit que le monde terrestre était une image du monde céleste et que le travail sur la matière ne pouvait s’opérer que placé sous l’autorité divine et à son seul profit.

En conclusion, il appartient donc à chacun de choisir son chemin avec tous les risques d’erreurs et d’échecs que cela implique : les fausses pistes sont nombreuses, les obstacles aussi. Une qualité indispensable pour celui qui cherche sa voie dans l’ésotérisme est donc la curiosité lucide : la capacité de s’ouvrir à tous les possibles sans à-priori, mais en les soumettant à une analyse critique qui lui permettra de ne pas « prendre les vessies pour des lanternes » (ou encore, de « séparer le bon grain de l’ivraie »), et de ne rien tenir pour acquis dont il n’ait auparavant acquis l’intime conviction.

Je terminerai mon propos par une citation d’un texte attribué au Bouddha Siddharta Gautama, traduit par Jean Dubuis, alchimiste et Kabbaliste :

« Ne crois rien parce qu’on t’aura montré le témoignage écrit de quelque Sage ancien. Ne crois rien sur l’autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s’accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien. Cela tu pourras l’accepter comme vrai et y conformer ta vie… »
Jakin,

 


Commentaires

 

1. BlueMayDragonButterfly  le 22-01-2025 à 16:53:55  (site)

Bonsoir ^^
Je passais lire par hasard....
J'aime beaucoup la fin de l'article ^^
Bonne soirée à vous ^^

 
 
 
le 21-01-2025 08:35

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (485)

BOUIRA (Algérois)
  


L'Hôtel de ville et l'église...

 


La place et le café Continental en 1962...

 

   
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1. Florentin  le 21-01-2025 à 17:22:32  (site)

Je continue de m'interroger à propos des églises. Qu'en ont-ils fait ?

2. BlueMayDragonButterfly  le 22-01-2025 à 16:54:55  (site)

De belles photos .....
Je ne connais pas trop l'histoire ^^
Je suis nulle en la matière enfin çà dépend des moments....

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le 20-01-2025 06:11

A PROPOS DE LA CHARTREUSE DE VILLENEUVE LES AVIGNON LES PIERRES RACONTENT L'HISTOIRE

         



          Après 660 ans à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, que j'ai eu le plaisir de visiter en octobre 2018 avec un érudit lors du Chapitre de la Confrérie des Jacquets de France auquel j'appartiens, j'ai re-découvert le symbole du nombre d'or que va nous dévoiler notre sœur Nadine, associé à la quadrature du cercle pour la construction des bâtiments sacrés.

Pour nous initier du 21ème siècle qui ont par définition un esprit cartésien, qui prônons une philosophie humanitaire pétrie d'élans mystiques et curieux de tout, nous ne pouvons ignorer l'existence de cet énigmatique "Nombre d'Or", ou au mieux puisqu'il s'agit d'une abbaye de la "Divine Proportion", de le redécouvrir sous un autre aspect.

Quand un Apprenti a mérité de passer au grade de Compagnon, il est prévu de vérifier ses connaissances de base et lorsque nous lui posons la question de ce qu'est notre Art Royal, il doit répondre normalement : "Un système particulier de morale, enseigné sous le voile de l'allégorie au moyen de symboles".

Dans le monde profane, on tâche d'appliquer les règles énoncées par Descartes dans son "Discours de la méthode". On divise chaque difficulté en autant d'éléments qui sont nécessaires pour résoudre chacun d'eux isolément et facilement. On analyse. Pour l'initié, on dispose d'une méthode sur-rationnelle, synthétique, de se poser et devant l'Objet et devant le Sujet. Ce moyen, vous l'avez tous deviné, c'est le Symbole.

On peut trouver des quantités de définitions pour ce terme. Mais c'est le Zohar, "Le livre de la splendeur" des hébreux, qui, en peu de mots, nous donne le plus à penser quand il dit : "Ce qui est visible est le reflet de ce qui est invisible". Ceci dit, en grec, dia-bolon (qui signifie le diable !), est ce qui sépare - sym-bolon (qui signifie "je joins") ce qui rapproche.

Le but des symboles n'est pas de cacher. Leur but est de sélectionner ceux qui sont dignes de ces secrets, c'est-à-dire qui n'en abuseront pas pour des motifs égoïstes. Il n'y a jamais eu, dans aucune tradition, volonté de cacher quoi que ce soit de la Sagesse.

Lorsqu'on veut évaluer la longueur d'une table par exemple, et que l'on ne dispose pas d'un double-mètre, on porte successivement la longueur de la main, doigts écartés, de façon spontanée : on utilise l'empan sans le savoir ! Depuis les temps les plus reculés, instinctivement, la main a donné ainsi naissance à un système de mesures variables suivant l'époque et la région.

Observez votre main : Pour tout humain normalement constitué, la longueur de la première phalange de votre médium, additionné à la seconde, donne la 3ème. La 2ème + la 3ème, c'est la largeur de votre main à savoir la paume. La 3ème + la largeur de votre paume, c'est votre palme. Votre paume + votre palme, c'est votre empan. Votre palme + votre empan, c'est votre pied, et votre pied + votre empan c'est la coudée...

On appelle "la Quine" les cinq unité de mesures qui sont :
 La paume, 7,64 cm
 La palme, 12,36 cm
 L'Empan, 20 cm
 Le Pied, 32,36 cm
 La Coudée, 52,36 cm
Vous remarquez la suite des multiples de la Quine, n'est ni plus, ni moins qu'une suite de Fibonacci que nous a fait découvrir notre Frère Pierre-François lors de la tenue du mois de décembre 2022.

Le passage d'une unité à l'autre se fait en numérotation duodécimale. Depuis les temps les plus reculés, on n'a pas trouvé mieux pour indiquer l'heure, la date ou encore la dimension d'un angle en degrés. Remarquez aussi que 6 coudées de 52,36 cm font 3,1416... le nombre π...

Transportons-nous maintenant en Provence au milieu du 14ème siècle...

Le lieu de construction ayant été soigneusement choisi sur une aire de battage située à Villeneuve les Avignon, au nord-est du palais du Cardinal Étienne Aubert, nouvellement élu pape sous le nom d'innocent VI. Le Maître d'œuvre Bertrand Nogayrol a fait préparer le sol du chantier en l'aplanissant de façon à obtenir un vaste espace plan.

Il a fait planter un poteau à l'emplacement du "Saint des Saints" à savoir au point géo-biologique choisi pour sa force tellurique importante qui lui permettra de faire "vibrer" l'église (en l'occurrence ce sera l'emplacement du futur Maître autel). Ce point sacré est exactement situé à 43° 57' 58,25'' de latitude Nord et 4° 47' 52,71'' de longitude Est. Partant de là, il a tracé le plan du futur bâtiment en vraie dimension.

Il nous faut tout d'abord calculer la hauteur du poteau, donc la longueur de son ombre le jour de la fête patronale de Saint-Jean le Baptiste choisi pour assurer sa protection, le 24 juin 1354. Bien entendu, il convient d'apporter la correction portant sur le calendrier Julien en usage au Moyen-âge soit le 2 juillet 1354.

D'après les tables de correction, l'angle solaire à midi ce jour-là à la latitude de 43,96° (43°57'58'') était de 69,27° et la hauteur du poteau peut être calculée.

L'axe de construction correspond à l'orientation exacte de l'église, soit un azimut de 108°. Puis il trace le Cercle de construction centré sur l'axe et passant par le pied du poteau, et un cercle de même diamètre que le cercle de construction centré sur l'emplacement du poteau qui va délimiter l'emplacement du cœur. Un cercle d'un rayon double de celui du cercle de construction est tracé de façon à ce qu'il soit tangent au cercle de construction. Un carré inscrit à ce cercle va délimiter la nef.

La longueur  intérieure de l'édifice à l'origine est de 62 pieds (38 coudées) soit deux travées de 20 pieds (12 coudées ½) et une de 22 (13 coudées½) car le cœur des frères convers ne doit pas être pris en compte parce qu'il a été construit en 1462 soit 8 ans après la fondation.
 
Le Maître d'Œuvre peut enfin commencer la construction du bâtiment. Et les œuvrant après avoir pris la Jauge du Maître d'Œuvre peuvent tracer les plans annexes nécessaires à son élévation.

Pour celles et ceux qui ont poursuivi leur recherche avec les Lames du Tarot, c'est le moment de sortir de votre poche les 22 Lames pour comprendre l'édification d'un édifice religieux.

Le Chariot nous indique la base de tous les tracés avec le carré long. La Lame sans nom nous propose la division du cercle. La Maison Dieu nous permet de mesurer l'édifice et le Jugement nous procure la préparation du mortier.

La Tempérance nous met de niveau pour les fondations. Le Diable nous indique comment consolider les fondations sur une voûte renversée. Le Mat nous permet de construire deux pans de maçonnerie liés d'une assise sur l'autre en pierres de besace. La Lune nous dévoile comment construire une maçonnerie contenant une poussée d'un arc  boutant.

L'Impératrice nous indique le plan d'un Dôme. L'empereur nous situe la colonne en coupe. L'Amoureux nous montre la taille de la pierre pour finaliser une voûte cintrée. Le Pendu nous informe sur la clef pendante ou la poutre de gloire. Le Pape nous livre la clef de voûte. La Force nous présente comment maçonner épi ou faîtage. L'Étoile nous indique comment tracer un corbeau et le tailler en pierre courbe en saillie sur l'aplomb.

La Justice présente le plan pour balancer un escalier en marche gironnées. Tandis que l'Hermite nous dévoile l'escalier à vis.

Et pour finir La Roue de Fortune nous lègue le mode d'emploi pour positionner les cloches. Le Soleil, l'assemblage des vitraux par le Maître verrier et le Monde nous dévoile le plan d'une installation d'une horloge astronomique...

Que ceux qui ont des oreilles entendent l'harmonie d'une construction divine, que leurs yeux voient les secrets de la géométrie sacrée et que leur âme comprenne la beauté du Mystère de l'Arcane...

Jakin,

 
 


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