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Les Black's Foot

le 09-02-2025 08:41

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (494)

MÉDÉA (Algérois)
         


La porte de Lodi et le monument aux morts...

   
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1. Florentin  le 09-02-2025 à 10:41:35  (site)

Même chose. Qu'ont fait les Algériens des monuments aux morts ?

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le 08-02-2025 08:18

SOUS LE SIGNE DU CANCER

 
 



          C'est l'été dans le Zodiaque : Sartan est gouverné par la lettre Heith (la peur) - le mois de tamuz (juin) tout en délicatesse a un génie qui se nomme Pékiel ou Phakiel, un nom sacré Muriel et un nom de Dieu Chadaï, quand il se donne à voir... mais tout cela, vous l'avez dans le cahier n°4 de l'Académie Égyptienne.

Cette phase nous fait donc entrer avec le soleil dans le signe du Cancer. Là les textes nous apprendront que la mère de Moïse, ne pouvant garder son fils plus longtemps : "Elle le prit, le mit dans une corbeille de joncs enduite de poix et de bitume et le confia au fleuve." (Exode II,3).

Puis c'est Flavius Joseph, historien Juif, qui nous instruira, dans ses Antiquités Judaïques, que Thermoutis ou Bythia, fille de Pharaon, ordonna qu'on fasse venir une femme pour allaiter l'enfant recueilli. Mais, comme loin de prendre le sein, il se détournait même avec répugnance, Myriam ou Marionne, sœur de Moïse, qui était venue sur ces entrefaites sans dessein apparent, suggéra : C'est peine perdue, ô Reine, que d'appeler pour nourrir cet enfant des femmes de chez toi, peut-être prendrait-il le sein d'une femme de sa race".

L'Exode 1,8 à 11, nous fournit le même récit. Ici, les textes nous relatent chronologiquement :
- que Moïse est placé dans une corbeille enduite de pois et de bitume,
- qu'il est sauvé par la fille du Pharaon,
- qu'il refuse de prendre tout lait ne provenant pas de la même origine que la sienne.

Alchimiquement, la chronologie est parfaite, Moïse, sauvé des eaux grâce à une corbeille enduite de poix et de bitume (matière noire), c'est la granulation-germe, formée dans le compost au début du "Noir".

En effet, des Hébreux (soufre) jetés au fleuve (mercure), il ne subsiste que Moïse (granule proportionné naturellement). Tout soufre en supplément n'ayant pu se modifier devient limon en se mêlant à la terre d'Égypte par la putréfaction.

Quant à l'allaitement de l'enfant avec un lait provenant seulement de sa race, il indique que la Pierre des Philosophes ne peut accepter aucun élément étranger à sa propre nature.

De plus, l'image d'un allaitement doit suggérer l'administration d'un dosage journalier progressif. "Nourrir l'enfant naissant avec un lait virginal" disent les Sages.

La concordance des textes sacrés et du processus opératoire alchimique est donc bien établie. Essayons maintenant de l'adapter à sa maison zodiacale.

D'après René Guénon dans le "Hiéroglyphe du Cancer " : Le Cancer correspond au fond des eaux, c'est-à-dire au sens cosmogénique, au milieu embryogénique dans lequel sont déposés les germes du monde manifesté". Cette quatrième maison est un signe d'eau. C'est, avant tout, la maison des parents, de l'hérédité, des détails sur une situation désespérée. Elle est mobile, mais passive.

Quant à Oswald Wirth, il nous dira dans Les Signes du Zodiaque, à la page 66 : L'eau du Cancer est animée par la chaleur comme la sève vitale, qui gonfle les tissus animaux ou végétaux développés".

Symboliquement, la réceptivité se développe plus particulièrement sous le signe du Cancer, dont les anciens ont fait le domicile de la "Lune", tout en lui attribuant l'Eau comme éléments.

C'est l'Eau des Sages, qui se trouve dans tout ce qui existe. Là encore, nous avons l'explication cosmique pour cette période concernant l'enfance du Prophète ; et d'ailleurs, si nous voulions résumer et assembler ces quatre premiers signes pour les juxtaposer alchimiquement dans leur ordre, nous constaterions que le Feu (Bélier), agissant sur la Terre (Taureau), produit l'Air ou vapeur (Gémeaux), qui, en se condensant, deviendra Eau (Cancer), ce qui donne bien l'axiome philosophique de SOLVE : Rend Eau la Terre par le moyen du Feu".

Cette porte nous propose de changer de regard sur ce qui nous apparait comme une difficulté. Elle nous encourage et nous aide à rassembler toute la puissance de notre réelle motivation. Il nous faut donner le mot de passe qui ne signifie pas seulement une reconnaissance entre frères et sœurs, mais il représente la vibration qui correspond à un champ énergétique nouveau et si nous ne sommes pas capables de le prononcer, de le vivre, donc de l'Être, nous ne pouvons pas passer.

Vous l'avez bien compris, il s'agit ici d'une théurgie, mise en mouvement par le travail de la Matière que représente le Grand Œuvre...

Jakin,

 


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le 07-02-2025 08:07

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (493)

MARENGO (Algérois)
        


La rue Principale en 1959...

   
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le 06-02-2025 07:43

LE CABINET DE RÉFLEXIONS

 
 
 

 

           Dans le Rite de Memphis Misraïm, la transmission de l’hermétisme se réalise dès les trois premiers grades de la Loge Bleue et commence effectivement par le Cabinet de Réflexion où le profane va vivre l’épreuve de la Terre.

Déjà, le titre de Cabinet de réflexion ne permet pas de percevoir sa nature réelle, car cette expression implique que l’on y est placé pour réfléchir, donc accomplir un retour sur soi, alors qu’il s’agit plutôt de « sortir » de soi qui est l’enjeu de ce passage.

Sa fonction est donc déterminante. Quel destin attend celui qui est dans le cabinet de réflexion : devenir un homme amélioré ou être un initié par la transmutation ?

À ce sujet, je défis quiconque de me trouver un seul symbole maçonnique dans le cabinet de réflexion. Alors que seuls des symboles Hermétiques sont présents. L’impétrant devra, plus tard, se poser la question fondamentale : où sont passés tous ces symboles, une fois le Temple franchi ?

Poussons maintenant la porte du Cabinet de réflexion. L’impétrant est cueilli par une obscurité profonde, que perce à peine la flamme d’une unique bougie.

Selon les alchimistes occidentaux, « l’adepte doit retourner au sein de sa mère, où même cohabiter avec elle ». Évidemment, la mère symbolise la Nature à l’état primordial. Contrairement à ce qui se dit souvent, le profane n’est pas là pour y mourir, mais bien pour s’y transmuter en germe de vie initiatique afin d’être mis au monde du Temple, parachevée par l’Air, l’Eau et le Feu.

Il doit à présent rédiger son testament philosophique qui n’en est pas un. En effet, il s’agit d’un essai de dire ce qu’il se passe  réellement dans le cabinet de réflexion. L’objectif est de subir déjà une transmutation radicale, brutale de son humanité pour laisser place à l’initiation et y vivre une purification par la Terre.

Le passage par le Cabinet de réflexion doit donc faire surgir une volonté, dégager l’essence d’un être, son feu qui est seul capable de vivre la transformation par l’épreuve du Feu. Le Cabinet de réflexion donne à vivre une première purification ; il fait émerger le feu de l’être dont l’individu est l’enveloppe.

Bien que l’épreuve de la Terre soit un voyage immobile, il s’y déroule un véritable rituel, mais un rituel très particulier puisqu'aucune parole n’y est prononcée. L’être est immergé pour la première fois dans l’univers des symboles, et doit tenter de déchiffrer leur langage, qui parle de connaissance et de spiritualité. Un moment très particulier de l’aventure initiatique.

C’est aussi l’occasion de redécouvrir le lien avec la vie symbolisée par la flamme qui y brille et les symboles hermétiques que sont : le coq, le crâne, le sel, la faux et le sablier, le sel, le souffre et le mercure, le miroir, le pain et l’eau, des sentences et le mot VITRIOL.

Le Coq : Racine celtique kog, qui signifie rouge. Oiseau de Lumière, ancêtre de la tradition égyptienne (Phénix Benou), Oiseau du dieu de la médecine selon Esculape. Il accompagne le soleil. Il fait passer les êtres des ténèbres de l’ignorance à la lumière de la connaissance. Le coq incarne la fonction de faire germer ce qui est caché dans les ténèbres — de faire ressusciter. Il est lié à la voie longue.

Le coq, flanqué sur le mur du cabinet de réflexion comme un hiéroglyphe à déchiffrer, signe l'aspect volatil d'une même matière que les anciens philosophes nommaient Mercure.
 
Le coq est le symbole alchimique du vitriol, formé par la cuisson du sel et du soufre. Au début du Grand Œuvre, le lion vert (la matière première) est soumis au feu de l’athanor et se trouve agressé par le renard dont la queue figure le soufre. Basile Valentin parlant de soufre se muant en vitriol fait dire à l’adepte que « le coq mangera le renard » et au final, un coq triomphant symbolisera l’issu de sa confrontation avec le lion.

C’est pour cela que ce symbole est associé à la sentence : Vigilance et persévérance, deux termes qui signent la voie longue ou la voie Brève ; des qualités mythiques liées à l’Art Royal, à la résurrection et aux Grands Mystères.

Le Crâne : À vrai dire, il ne s’agit pas d’une tête de mort, mais fait référence à la tradition védique qui représente le soleil comme un titan à qui l’on a tranché la tête. Cet aspect du crâne confère une dimension symbolique, solaire, lumineuse, renforçant celle du coq (que l’on retrouve dans le mythe d’Orphée). Le crâne introduit ainsi dans le cabinet de réflexion, à l’intérieur de la terre, un ciel qui est le toit d’un édifice à construire à l’image de l’univers (tout ce qui est en haut est en bas, etc.). C’est le moment délicat de la sublimation, c’est celui du Caput mortem, lorsqu’il faut couper la tête, afin de voir apparaître le cygne blanc, thème alchimique de la putréfaction.

Faux et Sablier : La faux est censée évoquer le cours inéluctable du temps qu’aucune date ne fixe, jusqu’à l’arrêt de son défilement qu’est la mort. Alors que le sablier peut être retourné pour mesurer un nouveau cycle. Par le sablier, l’impétrant doit prendre conscience du passage du temps dispensé au « temps » rituel dont son séjour dans le Cabinet de réflexion est une première modalité. Le Sablier et la Faux sont un rappel de l’œuvre ininterrompue du temps qui domine et survit aux formes transitoires contenues dans la Table d’Émeraude.

Sel, Souffre et Mercure : Nous sommes en présence de l’héritage des alchimistes. En effet, Sel, Soufre et Mercure sont considérés comme les trois principes à la base du Grand Œuvre permettant l'obtention de la Pierre Philosophale. C'est le miracle d'une seule chose dont parle l'un des textes alchimiques les plus fameux : la Table d'émeraude d'Hermès Trismégiste.

La présence du Sel, du Soufre et du Mercure dans le Cabinet de Réflexion nous annonce que commence ici, par l'épreuve de la mort, de la Terre et de la décomposition, le travail de la création d'une Pierre philosophale qui n'est pas l'impétrant, mais l'initiation elle-même.

Le Miroir : La présence d’un miroir dans le Cabinet de Réflexion ne se justifie pas en référence à la formule « Connaît toi toi-même ». Mais plutôt pour faire prendre conscience à l’impétrant que ce qu’il perçoit n’est qu’un reflet, et qu’il faut aller au-delà des apparences pour découvrir ce qui véritablement  « est ». Peut-être pourrait-il capter la lumière solaire et faire naître le Feu ? Le Miroir est un symbole essentiel de l’alchimie car il désigne le Mercure.  

Pain et Eau : L’eau de la cruche et le pain doivent être considérés autant comme les nourritures de base dont l’âme a besoin que comme les éléments de construction de l’être : l’eau comme source de vie et le pain comme symbole alchimique représentant ici toutes les formes de transmutation (voir les textes des pyramides).

VITRIOL : Une formule alchimique « Visita interior Terrae Rectificando Invenies Occulthum Lapidem ». Le Lion Vert. Pourquoi cette formule se trouve t-elle dans le Cabinet de Réflexion et non dans le Temple ?

Parce qu'elle ne peut s'entendre que comme le programme de ce qui, commencé dans le cabinet de réflexion (la visite de l'intérieur de la Terre), se poursuivra (la rectification) et s'accomplira dans le Temple (la découverte de la Pierre cachée). Ainsi, tout au long de sa vie, la S:. Ou le F:. portera en lui ce mot VITRIOL qui le guidera sur le chemin.

Point de départ de la voie initiatique où est également préfigurée la totalité de son accomplissement, le Cabinet de réflexion, en tant que crypte ou caverne, évoque le sarcophage, que l’on place en terre afin que s’opère la transmutation de la Lumière.
Il faut maintenant franchir la Porte Basse pour retrouver l’athanor que représente la Loge et travailler sur son propre athanor pour réaliser le Grand Œuvre au cœur de Ma Mère…

Jakin,

 


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le 05-02-2025 07:02

LA CURIOSITÉ EST UN VILAIN DÉFAUT

 
 
           Voilà ce qui arrive quand on n'a pas la clef et que l'on regarde par le trou de la serrure...
 

 
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1. Baladine  le 05-02-2025 à 11:36:18  (site)

aie mais ou as tu mis ton oeil pour en arriver ainsi
Je te dis bonne et agréable journée en ce mercredi

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le 04-02-2025 07:57

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (492)

LA POINTE-PESCADE (Algérois)
      

 

 

La plage en 1962...

   
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le 03-02-2025 07:09

MESSE ET ALCHIMIE

 
 

 
          Le travail que je vous présente aujourd'hui n'a rien de personnel. Il n'est que le fruit de mes lectures et plus particulièrement celles que j'ai extraites des réflexions de Roger Caro dans un recueil de textes anciens, nommé Pléiades Alchimiques.

Voilà ce qu'écrit Jethro probablement un Adepte : Jamais une âme chrétienne ne fut plus ému que la mienne, lorsqu'il me fut donné de pouvoir mettre en parallèle les divers arcanes de la Science et le déroulement de la Messe. Le prêtre est-il un alchimiste qui s'ignore ? Ou est-ce le contraire ? Le Rituel Romain a-t-il été établi par un Adepte des temps anciens ?

Non, le parallélisme existe uniquement parce que la vérité est une et qu'il ne peut y avoir qu'un seul chemin pour y parvenir..., un chemin étroit, aride et plein d'embûches, mais Tout Droit.

L'Adepte et le Religieux ne peuvent qu'emprunter cette voie pour parvenir à leur fin : la Pierre Philosophale pour l'un, la Sainteté pour l'autre. Le résultat final permet cependant d'opérer des miracles aux deux serviteurs de Dieu.

Pourquoi le déroulement de la Messe se marie-t-il bien chronologiquement avec les opérations alchimiques ? Tout simplement parce qu'il retrace la vie de Jésus, qui, Elle s'adapte on ne peut mieux à cette Vérité Une, d'où tout est sorti. L'alchimie n'est en vérité qu'un moyen "matériel", "chimique", servant de contrôle à toute idée, toute conception. Dès qu'un fait, qu'une idée, ne rentrent plus dans l'ordre chronologique des opérations du Grand Oeuvre, nous pouvons dire que ce fait ou cette conception idéologique est erroné.

La Messe reflétant la vie du Seigneur, ne pouvait donc ne pas cadrer avec le Magistère. Nous allons d'ailleurs en étudier le déroulement.

Tout est merveilleux et troublant à la fois. Avant toute opération, l'alchimiste se doit de confectionner son Agent Principal en Eau Permanente ou encore en Eau qui ne mouille pas les mains, comme dit Basile Valentin. Pour cela il se servira de produits caustiques, d'eau, d'un filtre, du feu et obtiendra "son sel", son Spiritus Mundi, ce sel qui représentera en définitive à lui seul les 4 éléments, son feu et son vase.

Le Prêtre, lui agira de même ; avant toute célébration, il confectionnera l'Eau Bénite, pour cela, lui aussi se servira d'eau, de sel, d'un filtre et animera le tout par l'invocation de l'Esprit Saint contenu dans ses prières.

L'analogie dès le départ est frappante, la suite ne l'est pas moins. Opération alchimique et début du Saint Office offrent le même rituel.

Puis, l'Alchimiste met dans son vaisseau sa Materia Prima broyée, inerte et sans vie (soufre, mercure et sel des philosophes empreints de terrestréités) ; elle ne prendra vie, mouvement et exaltation qu'à l'instant même où l'Adepte l'aspergera de son eau de feu.

En religion, il en sera de même, les fidèles rassemblés dans l'église représentent le corps pécheur, souillé par ses fautes et par ses passions. Chacun de ces fidèles est comparable à un fragment de Matière Première ; comme elle, il est un composé trine (corps, âme et esprit).

Cette assemblée ne commencera vraiment à vivre, à s'animer et à s'élever qu'au moment où le prêtre la bénira, c'est-à-dire l'aspergera de quelques gouttes d'eau bénite. C'est alors que le magnifique chant résonne : "Tu m'arroseras, Seigneur d'hysope et je serai purifié, tu me laveras et plus que la neige, je serai blanc. Aie pitié de moi, ô Dieu, selon Ta grande miséricorde".

Mais qu'y a-t-il de plus blanc que la neige ? Cette neige qui scintille et brille de mille feux sous le soleil pendant le jour, alors qu'elle permet de se diriger aussi par les nuits les plus obscures.

Le sel philosophique n'est-il point comparable à ces cristaux de neige sans tache ? Cancelier dans son Alchimie écrit : "Sur le plan magique et religieux, c'est l'eau qui est bénite le samedi saint à la vigile de la Pentecôte ainsi que chaque dimanche d'ailleurs à la sacristie, animée d'un peu de sel également béni qui sert à l'aspersion collective et purificatrice de l'assistance".

Dans la Tourbe des Philosophes, Bonnelus déclare : "Sachez que notre eau n'est pas eau vulgaire, mais eau permanente, laquelle jamais n'a de repos de chercher son compagnon et quand elle le trouve, elle le prend subitement et lui et elle sont une chose tant seulement, elle le parfait sans autre chose quelconque".

Le prêtre de son côté accomplit un rituel similaire lorsque, revêtu de l'amict, de l'aube, de la ceinture, de l'étole et de la chape violette, il plonge le cierge dans l'eau en disant : "que descende dans ce contenu la fontaine de la vertu du Saint-Esprit".

Il nous faut donc bien admettre que jusqu'ici, le symbolisme est frappant, l'eau, le sel et le feu en sont les principaux excipients. Dans les deux cas, la confection de cette eau est un acte indispensable.

Dès le début de la Messe, le prêtre au bas de l'autel invoque l'Éternel en récitant le Confiteor, reconnaissant ainsi sa faiblesse et son imperfection. Il prie pour les assistants et pour lui-même. L'assemblée exaltée est comparable alors au début de Solve dans le Grand Œuvre, la matière trine "aspergée" (d'eau qui ne mouille pas les mains), c'est-à-dire provenant de ce sel blanc et cristallin, se voit exaltée, elle aussi ; la prière ardente des fidèles monte alors vers le ciel comme les vapeurs minérales montent dans l'athanor.

La Grâce descend sur les premiers en les régénérant par le feu de l'Esprit Saint, tandis que tombent les granulations régénérées par le feu primordial. Le bon Flamel ne dit-il pas : "Fais que la conception se fasse en bas du vaisseau (éthiop minéral) et que la génération de la chose engendrée se fasse dans l'air (naissance des granulations dans les vapeurs)".

Voilà donc notre parallélisme présent : la granulation nouvelle gît dans les terrestréités et les fidèles "spiritualisés" sont, eux aussi, symboliquement épurés, mais baignant toujours dans la matérialité terrestre. Tous implorent la miséricorde du Père. A ce stade, l'alchimiste arrive lui aussi à un point crucial. Il se doit d'implorer l'Éternel de ne point faire de faux pas, de trop se hâter, en un mot d'éviter mille tentations ; or, comme par "hasard", c'est juste ce que dit l'Officiant en montant à l'autel : "Éloignez Seigneur toute tentation et tout ce qui pourrait nous éloigner de votre sanctuaire".

Puis c'est le Gloria, suivi peu après par le Credo, qui retentissent. Dieu a entendu les prières de l'assemblée. L'alchimiste lui aussi entonne un Gloria et un Credo. Il a réalisé les 7 travaux d'Hercule et vaincu les taureaux enchantés, comme dit Flamel. Il est sorti de ce labyrinthe qui fait périr les souffleurs.

Le prêtre à cet instant entonne : "Que nos péchés soient effacés" et l'alchimiste pourrait lui répondre "C'est ce que je fais, j'enlève la lèpre de ma pierre".

L'encensement de l'Autel (Pierre Parfaite) et des fidèles remontes aux tout premiers jours de l'Église et Origène lui-même en a fait mention. L'emploi de l'encens est très significatif. Il monte devant Dieu comme un symbole de dévotion, en emplissant l'Église et les assistants d'un doux parfum balsamique. L'Hostie est alors élevée.

De son côté, la Pierre au blanc n'est-elle pas réputée répandre une "douce odeur" ? N'est-elle point la première médecine ?

Le Pater, qui élève les âmes et traduit la ligne de conduite des fidèles, fait suite. C'est ce Pater que l'Alchimiste suivra pas à pas.

Puis l'Agnus Dei lui succédera, annonçant la certitude que par l'Agneau, tous les péchés sont enlevés ; or n'est-ce point par le sel "symbolisé par un agnel" que l'Alchimiste met un vêtement blanc à sa Pierre ? N'est-ce point ce que dit Basile Valentin lorsqu'il écrit : "Mais cela ne peut être fait à moins que toute l'eau ne soit desséchée et que le ciel et la terre avec tous les hommes ne soient jugés par le feu", ce que confirme Calid lorsqu'il dit : "Si vous ne le desséchez, si vous ne le rendez bien blanc, si vous ne l'animez en y faisant entrer l'âme et si vous ne lui ôtez pas sa mauvaise odeur, vous n'aurez rien fait".

La chronologie, on ne peut le nier, est on ne peut plus parfaite.

Arrive alors la Communion. Le prêtre renouvelle le geste de la Cène, il prend l'Hostie et boit le Vin devenu Sang du Christ. L'Alchimiste, lui, en une opération symbolique similaire, imbibe du "Sang" sa Pierre au blanc.

Ici tout change, le cœur, le langage, les œuvres. "O, souvenir de la mort du Seigneur, dit le Prêtre, pain vivant qui donnez la vie à l'homme, donnez à mon âme de ne vivre que pour vous".

Jakin,

 


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1. Florentin  le 03-02-2025 à 18:28:12  (site)

Trop de références manquent à l'ordinaire que je suis pour comprendre la totalité du propos.

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