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Les Black's Foot

le 17-02-2025 08:50

OEUVRONS DONC POUR QUE LA MATIÈRE PASSE DANS CHACUNE DES MAISONS DU SOLEIL - ŒUVRE AU ROUGE

 
 

 
          Lors du Conseil du mois de février 2022 je vous ai fait voyager dans les secrets de l'Œuvre au Noir ; dans celui du mois de février 2023 nous avons poursuivit notre voyage avec l'Œuvre au Blanc. Il est temps maintenant de finir l'œuvre...

1 - La Calcination - Œuvre au Rouge - Elément Feu : Expulsion de la substance volatile hors de la matière par l’action du feu. Purification et pulvérisation du corps par le moyen du feu extérieur qui en désunit les parties en séparant ou évaporant l’humide qui les liait, et en faisait un corps solide. Elle est composée de trois opérations concomitantes : dissolution (la matière est réduite en ses divers constituants), purification (les éléments grossiers sont détruits et volatilisés sous l’effet de la forte chaleur des rayons solaires concentrés), cohobation (le Soufre solaire se conjoint avec le Mercure lunaire).

Dans cet espace qui évoque surtout le mythe de la toison d'or, un symbole solaire, et qui permet d'obtenir le statut de héros et, pour certains la souveraineté, le souffle de la vie (Hé) nous enseigne qu’il faut accepter de se vider pour être rempli. D'autre par le mythe de Noé symbolise merveilleusement ces montées et ces descentes, le vol des oiseaux nous renseignant sur le travail qui se fait à l’intérieur de l’Arche (Machidiel), la colombe signifiant la montée dans les hauteurs et le corbeau la descente dans les profondeurs.

Cette Porte nous indique que la situation demande un élargissement, une ouverture plus grande, une respiration nouvelle dans une confiance totale. Son énergie accompagne le changement (Nisam). Elle nous aide à puiser à la Source d'un dynamisme ancré dans la volonté de notre âme de lumière. Et si nous cherchons à retenir la Lumière de peur qu’elle s’échappe, nous bloquons l’échange et nous figeons la force de vie.

2 - La Digestion - Œuvre au Rouge - élément Feu : La digestion c'est la préparation de la dissolution. Il s'agit de passer du "savoir" à la "connaissance" en remâchant périodiquement les notions. La "digestion alchimique" évoque donc la constitution progressive d'une connaissance étayée sur nos expériences existentielles, sur nos ressentis. Ce processus ne peut être accéléré sans engendrer une compréhension incomplète de nos expériences. C'est un processus naturel comme la lente maturation des blés dans les champs.

Action par laquelle on met un corps liquide avec un fluide pour en faire le mélange en tout ou parties, pour en extraire la teinture, pour les disposer à la dissolution, à la putréfaction, pour les faire circuler, et par ce moyen volatiliser le fixe et fixer le volatil, au moyen d’une chaleur convenable. Presque toutes les opérations du grand Œuvre se réduisent à la digestion, que les Philosophes ont appelée de divers noms, suivant ce qu’ils ont remarqué qu’il se passait dans le vase pendant l’œuvre. Ainsi quand ils usent des termes de distillation, sublimation, imbibitions, cération, inspissation, descension, cuisson, solution, coagulation, etc. ils n’entendent autre chose qu’une et même opération, ou digestion répétée. C’est un grand arcane, clef du Grand Œuvre dans la voie humide.

La digestion est une cuisson lente par une chaleur humide et maturante qui atténue la matière, la divise et en exalte les principes actifs. Elle se fait en vase clos. La digestion consiste à exposer une substance à l’action d’un liquide, à l’aide de la chaleur. De cette façon, les constituants solubles sont extraits de la substance. Ainsi, la digestion requiert deux éléments : le feu et l’eau.

Dans cet espace qui évoque bien entendu le Lion de Némée, ce Lion géant, véritable force de la nature qui rodait aux alentours de la ville et dont l'un des travaux d'hercule fut de le tuer, nous invite à méditer sur la direction que nous choisissons de donner à notre énergie créatrice, par exemple vérifier que le projet concerné se place bien au service de l'âme de lumière, et non de l'ego, et que ce dernier ne récupère pas pour lui ce qui ne regarde que l'âme (Ariéh). Il en est de même dans le mythe d'Œdipe, où le signe du lion est de fait en étroite liaison avec la construction du moi, du jeune enfant et le dépassement de l'œdipe qu'il soit simple, inversé ou complexe.

Cette Porte nous aide à apaiser et orienter le feu de nos désirs et nos pulsions. Elle démystifie et libère les fantômes qui rôdent dans notre inconscient, éclaire et libère les frustrations, les regrets, les culpabilités anciennes (Teith). Elle peut indiquer également que d'anciens secrets peuvent aujourd'hui être découverts, ou bien qu'il est temps de révéler et partager des trésors cachés (Verièl). Elle nous convie à célébrer le lien d'amour qui nous unit à notre corps physique, à l'écouter et respecter ses véritables besoins (Av/le rein droit).

3 - La Dissolution - Œuvre au rouge - élément Air : La dissolution (ou solution) est le processus par lequel plusieurs substances sont combinées pour former une seule mixture homogène, généralement un liquide, parfois un solide. Les alchimistes n’entendent pas par ce terme la réduction simple d’un corps dur en liquide, mais la réduction d’un corps en sa première matière, c’est-à-dire en ses principes élémentés, et non pas élémentaires. Car ils n’ont jamais prétendu réduire l’or, par exemple, en air, eau, terre et feu, mais en Mercure, composé de ces quatre éléments, quoiqu’il participe plus de l’eau et de la terre que des deux autres, comme tout le règne minéral.

Ils distinguent plusieurs dissolutions dans l’opération de la pierre philosophale ; l’une imparfaite, et l’autre parfaite ; la première est celle qui précède la putréfaction ; parce que la dissolution proprement dite ne se fait que dans le temps que la matière est au parfait noir. Tout leur œuvre, disent-ils, consiste dans la dissolution et la coagulation réitérées plus d’une fois.

Ils annoncent une grande réconciliation, et nous engage à nous y préparer. Lettre de l'ère nouvelle, Elle nous invite à lâcher définitivement tout ce qui nous entrave à l'ancien, les revendications, les vieilles rancunes... Elle éclaire et libère les paquets de mémoires négatives, les rapports de force, et tout ce qui pèse dans l'inconscient collectif.

Dans cet espace qui évoque le Mythe d'Héra (Junon), puissante Déesse des Déesses et des Dieux, des Rois et des Empires qui fut écoutée, crainte, vénérée, dans toute la mythologie, elle a gardé son empreinte et influencé le destin de nombreux Dieux et mortels (Deli). Avalée à la naissance puis régurgité comme eux, elle est la sœur de Déméter, d’Hadès, d’Hestia, de Poséidon et de Zeus qui est également son époux.

Sa force de caractère et son pouvoir en font une des figures centrales de l’Olympe et de la mythologie, au côté de Zeus, tant pour leurs alliances que pour leurs mésententes les plus terribles.
 
Cette Porte annonce une grande réconciliation, et nous engage à nous y préparer. Elle nous invite à lâcher définitivement tout ce qui nous entrave à l'ancien, les revendications, les vieilles rancunes et nous prépare à l'ère nouvelle (Chévat). Elle éclaire et libère les paquets de mémoires négatives, les rapports de force, et tout ce qui pèse dans l'inconscient collectif et déchire les dualités. Elle incite à la réflexion, à la maturation et au changement d'attitude. Elle incite aussi à la patience afin de saisir le moment opportun à l'expression et à l'épanouissement. Il faut trouver la Justice divine, qui est aussi celle de notre âme de lumière et qui n'est pas la justice humaine, ni la satisfaction d'un désir de vengeance ou d'une revendication égoïste (Tsadé).

4 - La Séparation dans l'Œuvre au rouge - élément Eau : L'alchimie se propose d'effectuer la séparation la plus parfaite possible des trois principes (par l'intermédiaire de leurs supports respectifs), d'effectuer sur chacun des supports une purification absolue. Puis la réunion des supports purifiés et qui ainsi ont pu "fixer" les principes conduit soit à l'élixir, soit à la pierre, lesquels constituent l'achèvement de l'œuvre sous sa forme liquide (élixir) ou solide (pierre). Le mercure (alcool) va extraire le soufre (par macération) ; on obtient ainsi une teinture. Une filtration permet de séparer la teinture (mélange soufre mercure) des sels, qui changent alors de couleur.

Dans cet espace qui évoque le Mythe d'Orion en relation avec le Canis Minor et Major, nous prenons connaissance qu'un aventurier de la conscience ne peut "tirer" de façon excessive l’ivresse divine dans sa nature s'il n’est pas encore prêt pour la recevoir (Akrav). En effet, dans la mythologie grecque, le scorpion est associé à Orion (un chasseur géant). Selon le mythe, Orion était un chasseur si talentueux qu'Artémis (la déesse de la chasse) en fut outragée. Aussi, cette dernière, aidée d'Apollon (le dieu de la lumière), fit surgir un scorpion géant du sol. Une lutte terrible s'engagea alors entre Orion et le Scorpion. Finalement, Orion parvint à percer la cuirasse du scorpion, mais au même moment, le dard de la créature toucha Orion. Alors Poséidon (le père d'Orion) métamorphosa son fils en étoile.

Cette Porte nous invite à mieux comprendre notre Ombre, afin de lui faire goûter le pur Amour du GADLU qui ne juge pas. Sans le savoir, cette part de nous-même aspire à la Lumière et l'appelle à sa façon. Plus nous avons peur des ténèbres, plus cette peur les nourrit. La seule clef est l'Amour qui démasque le jeu des apparences et révèle l'appel désespéré de tout ce qui se croit non-aimé (Hechvan/Rate). Ainsi nous pouvons étendre notre bienveillance à l'Ombre de l'autre, qui ne pourra plus nous toucher négativement, car avec l'aide de Noun, nous pourrons traduire son expression négative en défi d'amour.

Pour conclure : Au 17ème siècle, en affirmant comme un principe, que ce qui est mesurable, est seul l'objet de science et en donnant l'exemple d'expériences objectives, Galilée fut l'initiateur de l'ère scientifique dans le monde. Au siècle suivant, Lavoisier démontra objectivement que les métaux étaient des corps simples.

La science se séparant alors de la philosophie et la philosophie de la métaphysique, pour devenir raison raisonnante, la voie alchimique ne pouvait que péricliter, elle n'était plus à la mode, elle sentait le soufre.

Mais aujourd'hui, en dehors de quelques universitaires qui font l'objet d'études, et de rares clairvoyants qui demeurent dans le secret de leurs laboratoires, l'alchimie n'est plus qu'un nom, un souvenir, une illusion, peut-être pour certains ?

Et pourtant les métaux ne sont pas des corps simples, la physique nucléaire a décomposé ceux-ci et vérifié la théorie alchimique traditionnelle de l'unité de la matière.

Et pourtant, l'homme de ce nouveau millénaire, ressent un besoin de spiritualité, de retour en son être profond, de connaissance de soi et la gnose alchimique, pratique et théorique, lui ouvre le champ illimité de l'ascension vers la perfection.

Il lui suffit d'entendre l'exhortation que rappelle Eugène Canseliet dans son ouvrage "trois anciens traités d'alchimie, Prolégomènes et Calligraphies (J.J. Pauvert, 1975)" : Ora, Lege, Lege, Lege, Relege, Labora Inveniesque et Ocultatus Abis"...

Mais il ne suffit pas d'étudier, il faut aussi comprendre ce que nous étudions ; et à quoi bon comprendre si nous n'expérimentons pas en nous-mêmes la vérité de Dieu ?

Beaucoup de chercheurs, curieux d'ésotérisme, rangent l'Alchimie ou Art des transmutations parmi les sciences occultes au même titre que l'astrologie, la magie, la médecine, les arts divinatoires, etc. En réalité, l'Alchimie n'est pas une des branches de l'ésotérisme, elle en est la clé ou la Pierre angulaire.

Ne sois que toi-même, ne compte que sur toi-même, n'interroge que toi-même, ne pénètre que toi-même, ne te perds qu'en toi-même, ne te trouve qu'en toi-même, ne repose qu'en toi-même disait Louis Cattiaux dans le message retrouvé...

Alors, mes sœurs et frères Chevalier de l'Aigle Rouge mettez les mains dans le mystères de la pratique de l'Art Royale et vous en ressortiraient Lumineux comme un Soleil invaincu...

Jakin,

 


 
 
le 16-02-2025 08:08

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (497)

MOUZAÏAVILLE (Algérois)
            


L'hôtel restaurant de la Treille...

   
          Photos du Centre de Documentation Historique sur l'Algérie. Publication Réalités du Morvan Empury...
 

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le 15-02-2025 08:13

OEUVRONS DONC POUR QUE LA MATIÈRE PASSE DANS CHACUNE DES MAISONS DU SOLEIL - ŒUVRE AU BLANC

 
 
 


          Nous l'avons dit : l'Alchimie est un Arcane, il est donc incontournable de travailler sur soi-même, sur ses pensées. Et comment prétendre, pouvoir travailler sur les métaux avec de vieilles conceptions erronées ? Comment pouvoir prétendre transmuter les métaux sans être capable de transmuter ses pensées ? Si on y regarde bien, le principal obstacle dans cette science n'est pas l'obscurité des écrits, mais bien nos partis pris, nos préjugés, nos pensées déterminées ou plutôt prédéterminées.

Lors du dernier Conseil je vous ai fait voyager dans les secrets de l'Oeuvre au Noir. Abordons ce soir les mystères de l'Oeuvre au Blanc....

1 - La Fixation - Œuvre au blanc - élément Air : La coagulation dans l'œuvre au Noir et la fixation dans l'œuvre au Blanc sont les deux grands instruments de la Nature et de l'Art. La Fixation qualifie la manipulation qui change un élément volatil en une substance fixe. Elle désigne plus particulièrement une phase du Grand Œuvre, celle de la cuisson de la matière que la putréfaction a décomposée.

Mais c'est aussi dans le signe des Gémeaux que l’alchimie parle de la rosée de mai, le sel philosophique au moment où il se liquéfie, chaque cristallisation formant comme une goutte d’eau sous l’effet de l’humidité de l’air.

C’est un processus qui se produit vers le haut. Action ou opération par laquelle on rend fixe une chose volatile de sa nature. Le principe de la fixation est un sel fixe et la digestion à un feu convenable. Fixer, c’est changer un sel volatil en sel fixe, de manière qu’il ne s’évapore et ne se sublime plus. C’est aussi l’empêcher de redescendre ! La fixation est l’établissement des limites appropriées des trois principes ; Mercure, Soufre et Sel. C’est la suppression de la confusion sur les fonctions propres des trois principes.

Dans cet espace qui évoque la mythologie grecque, les Gémeaux sont associés à Castor et Pollux. Selon la légende, l'un est fils de Zeus (le roi des dieux), l'autre fils de Tyndare (le roi de Sparte). Ce sont des dieux jumeaux qui viennent en aide aux humains qui se trouvent dans des situations difficiles (Toumin). Situation que l'on retrouve dans le quatrième chapitre de la Genèse qui rapporte l’histoire d’Abel et Caïn, fils d'Adam et d'Eve. On retrouve aussi cette rivalité agriculteur/pasteur dans les mythes sumériens qui mettent en conflit Enmesh et Entan ou Lahar et Ashnan mais cette fois favorables au berger. Une façon de montrer du doigt la création du temps par le questionnement.

Cette Porte nous indique qu'il faut éveiller un souvenir. Quel  que soit le domaine de cette mémoire, il  s'agit d'une inscription positive dont nous avons besoin au moment du passage (Sivan). Il faut combattre avec Zãin dont le pictogramme est une épée flamboyante. Mais il s’agit d’une guerre intérieure, parce que la conscience vécue de l’Unité se conquiert (Amoriel). Elle nous délivre de la loi du talion "œil pour œil, dent pour dent" et rend la suprématie à la loi d’Amour (le pied droit).

2 - La Distillation - Œuvre Blanc - élément Terre : La distillation et la sublimation n'ont été inventées qu'à l'imitation de celles de la Nature à l'égard des éléments, dont l'inclination ou la disposition à se raréfier et s'élever, à se condenser et à descendre, font tous le mélange et les productions de la Nature. La distillation diffère de la sublimation, en ce que la première se fait par l'élévation des choses humides, qui distillent ensuite goutte à goutte, au lieu que la sublimation et l'élévation d'une matière sèche s'attache au vaisseau. L'une et l'autre sont vulgaires.

La distillation et la sublimation, philosophiquement parlant, sont une purgation, une subtilisation et une rectification de la matière. La coagulation et la fixation sont les deux grands instruments de la Nature et de l'Art.

Le procédé qui consiste à séparer le volatil des composés moins volatils. Le volatil de la matière emporte et fait monter avec lui le fixe. La distillation est le point capital de l’art, par lequel on peut extraire la quintessence. Il existe trois sortes de distillations :
- La distillation per-ascensum, le feu étant placé sous le vaisseau pour faire monter les psychés ; c’est le procédé le plus courant et il convient surtout à la distillation des matières spiritueuses et volatiles.
- La distillation per-latus par laquelle les psychés sortent de côté ; elle se fait par la cornue et convient aux matières denses qui contiennent des huiles lourdes et pour lesquelles il faut un Feu plus fort.
- La distillation per-descensum, le feu étant placé au-dessus du vaisseau chasse les psychés par le bas. Les Anciens l’estimaient parce que cette distillation détache les parties les plus tenaces des végétaux.

Dans cet espace qui évoque le Mythe de la déesse Déméter (la Déesse grecque des blés et des moissons), nous devons nous intéresser à la manière dont s'exprime la tension entre la séparation nécessaire et la séparation impossible (tel qu’il nous est donné dans les Hymnes homériques). C’est en mettant en évidence le rapport de Déméter à ce qui est de l’ordre de l’unité que sa confrontation à la séparation prend toute sa force (Le Prieur - Alchimie du blé doré/Betoulah).

Cette Porte nous aide à la promesse de cet accomplissement. Elle vient nous encourager et nous invite à être attentif : la graine a pris racine et l’Arbre est en train de se déployer. Même si le Chemin n’est pas terminé, la Grâce vient à notre rencontre et nous pouvons déjà pressentir la grandeur du corps de Lumière (Yod). Elle est un signe favorable pour toute activité créatrice, pour incarner et concrétiser une pensée divine. Comme il en est dans une œuvre artistique, l’artiste commence à créer, il pose le principe de son œuvre, mais après il n’en est plus le maître, c’est l’œuvre qui a une personnalité (Hellul). Elle s’empare du créateur et se fait avec lui.

3 - L'Incinération dans l'Œuvre au blanc - élément Feu : Au-dessus de la croix, ou creuset, s’élève la sphère ou granule, celle qui emprisonne Mars et Vénus - que les "opératifs" appellent rebis - et qui donne cette lettre G qui interpelle tant les Franc Maçons qui s’interrogent depuis des lustres sur la raison réelle de sa présence au centre de l'étoile à cinq branches, étoile flamboyante. Aucun symbole n’est aussi expressif pour illustrer le cinquième feu indispensable à la génération du soufre philosophique aérien dominant le creuset, formant ainsi l’idéogramme vénusien. Vénus est l’étoile flamboyante qui précède le lever du soleil, comme elle précède le Compagnon reçu dans une Loge.

Quand la croix domine le cercle comme dans le graphisme de l’antimoine et du cinabre, le cercle est toujours le soufre philosophique dont l’élément primordial placé au dessus n’est plus le creuset comme précédemment, mais les "larmes" qui permettent le blanchiment en cette phase appelée aigles par Fulcanelli. Elle consiste à sept adjonctions prudentes et mesurées aussi bien pondéralement que temporellement du nécessaire lait de Vierge (tiré de la rosée de mai après 40 jours de cristallisation aux ténèbres)...Et après on nous dira qu'il n'y a pas d'alchimie dans les Rituels maçonniques ?

Incinérer, c’est consumer par le feu. Action par laquelle on réduit un corps en cendres. L’incinération est comparable à une calcination philosophique sans l’élément fécondant. Elle produit une cendre qui sera plus tard – là est la différence - fécondée par un Soufre quelconque. Á moins que celle-ci soit utilisée comme un Sel, comme c’est le cas, par exemple, dans l’élixir végétal.

Dans cet espace qui évoque le Mythe du Centaure qui vit de l'autre côté du Styx (Chiron enfant de Cronos et l'un d'eux), nous sommes confrontés à ces créatures hybrides car les Centaures ont en eux une part d’animalité qui l’emporte sur leur part d’humanité. En tant que tels, ils représentent les pulsions de violence et de concupiscence, autrement dit la bête qui sommeille en l’homme (Kéchet). En effet, le plus célèbre des centaures, Chiron (centaure immortel), est réputé pour sa sagesse et fut le tuteur des plus grands héros grecs : Achille, Jason, Héraclès pour ne citer qu’eux. Un jour où Héraclès chassait les centaures du mont Pélion, il tira par mégarde une flèche empoisonnée sur Chiron. Le centaure ne pouvait pas en mourir, mais le poison lui donnait de terribles douleurs. Afin d’y mettre fin, Chiron demanda à mourir à la place de Prométhée, condamné par les dieux pour avoir donné le feu aux hommes ; ce qui lui fut accordé.        

Cette Porte nous signifie qu'il est temps de souffler et de se ressourcer. Peut-être nous sommes-nous laissés happer par l'engrenage du tumulte quotidien ? Peut-être avons-nous oublié l'indispensable rendez-vous avec notre Etre de Lumière, dans l'instant présent ? Il faut alors consacrer le temps nécessaire pour prendre du recul, faire le point, retrouver son sanctuaire intérieur, goûter le silence, revenir à l'essentiel (Samech/ Adnachiel).

Le chemin n'est pas terminé, mais il faut apprendre à en apprécier chaque étape, ne pas rechercher la perfection immédiate, mais Accepter d'être un enfant qui retrouve la joie, parce qu'il se sent en parfaite sécurité, accompagné par ses Parents divins (Kisler).

4 - La Multiplication - Œuvre au Blanc - élément Eau : La multiplication est l’acte par lequel on augmente en quantité ou en vertu. La multiplication en quantité, c’est le procédé par lequel l’alchimiste augmente en quantité l’élixir ou la pierre obtenus. La multiplication en vertu, c’est le procédé par lequel l’alchimiste augmente l’efficacité (la force active, la puissance transmutante) de l’élixir ou de la pierre obtenus. Aussi Ripley compare-t-il la multiplication au feu, d’où l’on peut tirer de quoi allumer bien d’autres feux.

Le Chevalier vient de passer la dernière Porte et dans cet espace on devine le Grand Oeuvre (Art Royal). La Pierre Philosophale comme le chemin parcouru consiste à découvrir l’absolu et l’Art de la science hermétique. Pour parvenir à cette Pierre Philosophale il faut pratiquer l’analogie des contraires, cette voie du juste milieu qui est un retour à l’homogène, comme lorsque Caïn et Habel était unis en tant que frères jumeaux. Ici encore nous devons nous reporter à cette loi d’Hermès énoncée dans la Table d’Emeraude :"Tout ce qui est en haut est en bas, et tout ce qui est en bas est en haut".

Cette dernière Porte symbolise la fin et le début d’un nouveau cycle, l’alpha et l’oméga. Elle demande un sacrifice, une sorte de prix à payer pour que le Chevalier qui l’occupe se déleste de son matérialisme afin d’entrer dans une dimension plus universelle. Le passage indique les illusions et les déceptions, les dépressions et les refuges. Dans l’ésotérisme, c'est une porte qui fascine par son mystère, elle purifie le karma négatif de chaque personne et elle indique l’évolution spirituelle par l’intermédiaire de l’équilibre.

Celui qui accède à la Sagesse est celui qui ferme ses sens au monde extérieur pour être entièrement réceptif au Divin. C’est l’initié qui est hors de ce qu’on appelle la dualité. Il n’y a pas vérité ou non vérité, il est cherchant, en quête d’harmonie intérieure. Être réceptif au Divin c’est donc être capable de recevoir, d’accueillir. La lumière se révèle parfois là où l'on s'y attend le moins.

Dans la matière la plus noire, dans les circonstances difficiles de la vie, une main d'Amour nous est tendue. Le Grand Oeuvre peut alors commencer et Le Chevalier de l'Aigle Rouge doit s'y atteler.

En conclusion : Á une époque où les certitudes que l'on croyait bien établies s'effondrent, où l'individu est en recherche de spiritualité et où tout ce qui fait rêver est à la mode, l'alchimie, école de pensée universelle, peut être une voie de méditation et d'éveil aussi valable que le yoga, duquel elle se rapproche en ce qu'elle fut et reste une technique et une mystique, agissant mêmement sur le corps et l'âme, l'esprit et la matière, l'homme et le cosmos.

L'alchimiste est conscient qu'il cherche à réaliser ce que la nature opère elle-même. La mort n'est-elle pas séparer une chose d'une autre, libérer l'esprit, le rendre à l'âme universelle, à la perfection et accéder ce faisant, à la perfection ? La transmutation n'est-elle l'origine de la diversité des êtres et des choses ? La création du monde n'est-elle pas une séparation ? " Dieu ouvrit le livre de la nature et sépara la lumière des ténèbres, puis il sépara les eaux qui étaient en dessous" , est-il dit dans le livre de la Genèse.

Solve et Coagule : "dissous et fixe", "sépare et réunis", réaliser le Grand Oeuvre c'est faire apparaître le divin qui est en l'homme. C'est faire en quelque sorte sont salut en ce monde, c'est réaliser l'harmonie complète, unifier son être, en le délivrant de ses impuretés. Mais cette délivrance n'est pas une évasion, c'est une nouvelle naissance, celle du règne de l'homme achevant par l'art l'œuvre de la nature, et recomposant l'œuvre du créateur.

En cela, l'alchimie est bien une morale...

Jakin,

 


 
 
le 14-02-2025 03:07

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (496)

MILIANA (Algérois)
           


Le Grand-Hôtel...

   
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le 13-02-2025 08:47

LES OUTILS DE L'APPRENTI

 
 
 



          L'intégration dans le cosmos de la Loge constitue l'objectif essentiel du travail de l'Apprenti. Elle anime l'apprentissage, première étape de la démarche de l'initié.

Afin d'effectuer ce travail, la Loge procure au F:. ou à la S:. les outils indispensables que sont les symboles, la fameuse boite à outils. Fondamentalement, le symbole allie la main et le cœur, réceptacle de la connaissance. L'initiation propose un chemin bien réel qui trouve sa réalisation parfaite dans la construction du temple, de son temple. L'initié a besoin de ses outils pour prendre toute la dimension de son âme et l'apprentissage lui procure cette détermination pour son devenir de Franc-maçon.

Tout d'abord la Pierre brute, le mythe fondateur qui éveille l'apprenti à ce grand mystère et qui engendre l'édification de son temple, espace sacré où réside la lumière et le divin. "la matéria prima" source inépuisable qui va concentrer toute sa lucidité afin de former sa sensibilité à la réalité initiatique du Grand Œuvre.

Dégrossir la pierre brute, ne vise pas à l'obtention d'un résultat formel, mais exprime une méthode pour découvrir tout l'enseignement qu'elle contient. Elle correspond à la manière de se nourrir de la connaissance qu'elle renferme pour intégrer le chantier.

Pour cela, il a besoin d'un Maillet, un outil de frappe pour exiger et manifester sa volonté. Le Maillet est le "Soleil" de l'apprenti, il l'éclaire dans la forêt des symboles. Grâce à lui, il pratique la méthode enseignée par la Tradition. En intensifiant la volonté, le maillet apporte à l'apprenti le courage pour toujours aller de l'avant afin d'intégrer le plus parfaitement son temple intérieur, ce lieu qui lui offre un authentique chemin de vie.

Et d'un ciseau, qui dans la langue sacrée des égyptiens veut dire aimer. Le ciseau est donc l'outil qui "fait l'amour". Avec lui, l'amour construit le temple vivant. En l'utilisant l'apprenti participe pleinement au grand Œuvre. Le tranchant du ciseau renvoie à l'action de séparer, de distinguer, de discerner. Avec ces qualités, nous retrouvons le symbole de la Lune. Ce qui autorise à dire que le ciseau éclaire l'apprenti d'une lumière réalisatrice. Elle émerge et acquiert une réelle existence dont il pourra soupeser la pertinence. Aller à l'intérieur de la pierre brute, donc allez à l'intérieur de son temple.

Pour cela il est revêtu d'un tablier de peau d'agneau blanche. Fondé sur les quatre éléments, il lui confère les qualité d'initié et ce nom de F:. ou de S:. pour participer à son édification tout en devenant œuvrant au service de l'Œuvre. La bavette, un triangle qui guide le regard vers le haut, vers les étoiles. Il suggère la verticalité pour élever sur terre, l'œuvre inspirée par le ciel et son devenir d'œuvrant.

Avec la marche, l'apprenti dispose de l'outil pour prendre conscience que le chemin qui s'ouvre devant lui est construit. Il se construit en cohérence avec son temple intérieur. Elle enclenche le voyage intérieur dans le cosmos de la Loge, départ du chemin de vie auquel l'Apprenti aspire. Au terme de la marche, vêtu du tablier, l'Apprenti pourra se saisir du ciseau et du maillet afin de connaître la pierre brute dans le cœur. Voilà un plan de travail à l'allure d'un programme de vie extraordinaire.

Mais tout cela doit se pratiquer dans le silence. Car le silence est la porte d'accès à la Connaissance. Pour l'Apprenti, le silence a un but, celui d'entendre ce que proclame le devoir. Il découvrira alors un chemin de vie qui le conduira à servir l'œuvre sans être servile. En pratiquant cette ascèse propre au silence, l'Apprenti éveille sa sensibilité afin de percevoir les réalités spirituelles qui échappent à l'attention ordinaire. Le silence opère une sorte de purification de la parole, stoppe le bavardage intérieur. L'efficacité du silence sera d'autant plus grande que l'Apprenti prendra conscience du lieu où il se situe dans le Temple : la colonne du Nord.

Selon la Tradition, le Nord symbolise le lieu mythique où sont apparues les puissances créatrices, où s'est levé le soleil de la conscience pour la première fois. La lumière du soleil du Nord symbolise la lumière invisible que recherchent les initiés, car elle fonde le Temple intérieur. C'est une Lumière secrète. La colonne du Nord livre à l'Apprenti la connaissance du Nord qui repose fondamentalement sur la sagesse. Pour l'assimiler, il doit se montrer attentif et persévérant. Alors, il connaîtra la magie fraternelle de la communauté initiatique des premiers temps.

Alors seulement l'Apprenti percevra le Second Surveillant comme un outil lorsqu'il prendra conscience qu'il est chargé d'enseigner une discipline, une éducation, un savoir-faire. Alors, une juste manière de faire se mettra en place d'elle-même avec laquelle l'Apprenti trouvera dans le Second Surveillant l'outil qui lui manquait pour parfaire son Apprentissage et devenir digne de participer à d'autres mystères.

Mes Sœurs et mes Frères Apprentis, n'oubliez jamais que la Sensibilité, la Volonté, le Courage, le Devoir, la Conscience, la Sagesse et la Connaissance se trouvent au fond de votre Cœur...

Jakin,
 
 


 
 
le 12-02-2025 08:48

L'ALGERIE DE MON ENFANCE, 1949-1962 (495)

MÉNERVILLE (Algérois)
          


L'hôtel de ville en 1960...

   
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1. Florentin  le 12-02-2025 à 15:36:45  (site)

Nous leur avons tout de même laissé de beaux bâtiments...

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le 11-02-2025 08:12

SYMBOLISME ET HERMÉTISME - LE CHAT BOTTE

 
 



          Dans le conte du Petit Chaperon Rouge, nous avons abordé l'Œuvre au Noir avec la préparation du Solvé-Goagula. Le loup dévore le petit chaperon rouge. Le loup, le loup vert qui ouvre les métaux, le 1er Mercure. Le loyal serviteur, un médiateur et la clef du sanctuaire. La symbolique de la galette nous ouvre le chemin de la transmutation : Le beurre en alchimie désigne le chlorure métallique, le sceau d'Hermès, le sel des sages, l'étoile des Mages. La fève représente le poisson qui naît dans son premier état...

Dans le conte de Peter Pan, nous abordons l'Œuvre au blanc avec les sublimations et la coagulation du Mercure. Peter Pan vêtu de vert représente l'anti-moine, il se bat comme un lion, un lion vert. Il est volatil, il figure donc Hermès, le Mercure des alchimistes. La purification des souffres par l'eau mercurielle qui prépare l'union du Soleil et de la Lune, le mariage du Roi et de la Reine, le Rebis que nous allons aborder dans le troisième conte.
Le Capitaine Crochet (anagramme), le Crocodile (tradition égyptienne), le tic-tac de l'horloge nous renvoie au symbolisme du Feu Lunaire, celui qui ne brûle pas les mains, mais qui transmute la matière.

Dans ce troisième conte Charles Perrault nous fait voyager dans les mystères de l'expression populaire en passant de la sagesse courante au surnaturel tout en gardant l'esprit du 17ème siècle. S'il en avait eu l'audace nous précise Richard Khaitzine , il aurait pu tirer de son récit cette moralité : "La fortune, comme le fil même du destin, passe quelquefois par le chas d'une aiguille ou d'une femme".

En tout premier lieu, le chabot est une petite fève que l'on assimile à tort au régule martial étoilé ; il y est ici décrit une étape importante du magistère puisque le chabot, que l'on associerait facilement à la Licorne, est le fils du meunier ; et comme chacun le sait, c'est bien par les moulins à vent que l'on obtient la plus belle des farines.

D'autre part le chas de l'aiguille est parfaitement accordé à l'œuvre alchimique et pour s'en convaincre il faut lire "Entrée alchimique par la voie du milieu" aux éditions Philomène (2018). 

Le personnage principal fait référence à la déesse Bastet comme bienfaitrice et protectrice de l'homme. De nombreuses œuvres d'art le représentent, un couteau dans une patte, tranchant la tête du serpent Apophis, le Dragon des Ténèbres, qui personnifie les ennemis du Soleil et qui s'efforce de faire chavirer la barque sacrée au cours de sa traversée du monde souterrain.

Mais cela ne nous avance guère sur l'objet de notre étude, il va nous falloir aller traîner nos bottes ailleurs, afin de voir si, effectivement, la nuit tous les chats son gris...

Il était une fois un chat botté : Un meunier avait trois fils - il s'agit là de trois pas-sages ou encore des 3 couleurs de l'œuvre. Le meunier jouissait de la considération générale. Notre homme transformait le blé en farine et assurait la vie de la collectivité - références aux Splendeurs Solis et en particulier sur la gravure du Chevalier aux deux fontaines ; l'une dorée comme les blés et l'autre blanche comme la farine.  

Le meunier donna en héritage à son fils aîné ce bien essentiel. Le cadet reçu un âne, moyen de transport et le benjamin un chat qui demanda à son maître de lui procurer un sac et des bottes...

Dans l'ouvrage L'ésotérisme des contes de fée, Maurice Guinguand, procède à la lecture suivante : Bien pauvre capital que cet animal lunaire, sous forme duquel, précise la mythologie, Diane s'est métamorphosée pendant que Jupiter se changeait en aigle. Lunaire aussi parce que les anciens avaient assimilé le nombre des chatons d'une portée d'UN à sept, à la progression des jours de la nouvelle lune.

Le Chat est donc la transposition de la Constellation du Renard, proche de celle de l'Oie, et donc le symbole de la transmission d'une connaissance pour le Chat, comme le Renard le sera à la période médiévale. À son tour le chat pourra promettre cette nouvelle lumière aux autres animaux du ciel. Car le Renard au soleil couchant prend des lueurs dorées qu'il perd peu à peu, alors que les animaux qui le suivent dans le ciel les prennent après lui. Il nous précise aussi à propos des objets réclamés par le chat, qu'il s'agit "du sac et des bottes d'Orion, le chasseur".

Tout le conte se déroule suivant un enchaînement des aspects constellaires en une épopée qui est très près de ressembler aux interprétations mythologiques d'Hercule ou de Thésée, personnages mythiques qui représentent des constellations.

Voilà pour les aspects hermétiques. Quant à l'intention alchimique qui découle du conte, elle sera toujours voilée dans la succession des scènes.

Quand le chat aura assuré la subsistance de son maître par des moyens supranormaux et à l'aide d'éléments naturels, le gibier, le lapin, en premier lieu, la constellation qui se trouve sous Orion, le gardien des trésors célestes, il manifestera son intention de s'intéresser au roi, le soleil, le maître de tout.

C'est donc à tout un processus alchimique terrestre que nous sommes conviés à assister alors. Les dons deviennent différents. Après les lapins, le chat offre des perdreaux. Pour la bonne raison que, trois mois après le lapin, la nouvelle constellation giboyeuse ailée se trouve en face du sac ! Il atteint le règne sublime au fur et à mesure que grandit la lumière du soleil royal.

Par son ingéniosité et son autorité, il oblige son maître à subir le bain d'ouverture, le baptême initiatique, indispensable avant de pouvoir accéder au chemin royal, et le chat souhaite encore que son maître reçoive le sel virginal émanant de la Vierge lunaire, fille du roi, afin que l'œuvre qu'il a mûrie accède à sa phase principale
.
 Pour réaliser pleinement la fortune de son maître le chat initié devra encore aborder l'Ogre, en une progression alchimique et stellaire. L'Ogre-Orion laisse sa place céleste au Lion puisqu'il se métamorphose en roi du désert, qui lui-même diminue peu à peu, avant de se volatiliser comme le fait le Mercure (alchimique) dans la sublimation opérative. C'est donc dans le château même de l'ogre, où un festin avait été préparé par ses amis que se célèbreront les noces solaires et virginales.

Jacques Duchaussoy dans son ouvrage Le Bestiaire divin, nous apporte une précision complémentaire dans le titre décerné à son maître par le Chat Botté. Ce nom est composé en effet des trois mots égyptiens Kâ-Râ-Bâ, nous montrant la vie solaire Râ qui unit l'un à l'autre le double éthérique et le double astral de l'Osiris - les alchimistes disent à ce propos l'Esprit ou l'Ether. Sur le plan kabbalistique, nous retrouvons la même signification avec les lettres Caph, Resch et Beth - le principe même de la manifestation.

Cet animal veut faire œuvre magique en se servant des forces lunaires ou autrement dit en opérant dans la sphère de Yesod. Et dans cette sphère un symbole correspond à l'un des attributs indispensables à la bonne exécution du rituel lunaire : la chaussure sans talon.

En effet, les Védas, parmi leurs plus vieilles légendes, racontaient qu'une vierge poursuivie un jour par Mithra perdit en courant une pantoufle donnant la mesure d'un très petit pied... comme celui de Cendrillon. Il était dit aussi dans la Grèce antique qu'Hélène, poursuivie par Paris, avait laissé tomber une de ses petites sandales. Pour rester maître des forces lunaires, il faut donc rester chaussé, et c'est pourquoi le Chat de Perrault mettra de grandes bottes à ses petits pieds, et non des souliers de cour à hauts talons, car ceux-ci l'auraient empêché d'être en contact étroit avec le magnétisme terrestre.

À travers des images destinées en apparence à devenir les supports du monde merveilleux de l'enfance, leurs auteurs nous conduisent vers un monde sensible que nous ne savons pas toujours voir malgré les signes qui nous sont offerts...

Le prochain conte alchimique est en préparation : il s'agit de Blanche neige et les 7 nains, versus Patrick Burensteinas...

Jakin,


 


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