http://jakin.vefblog.net/

  VEF Blog

Les Black's Foot

le 01-12-2013 08:12

LE MOT DU WEBMASTER

 
AUJOURD'HUI C'EST DIMANCHE

LE WEBMASTER SE REPOSE

 

 


 

Verdun, Meuse.

 

 

 A LUNDI POUR DE NOUVELLES AVENTURES

 

 

 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. anaflore  le 01-12-2013 à 12:08:09  (site)

bon wk

2. lafianceedusoleil  le 01-12-2013 à 20:40:12  (site)

bonsoir Armand,
j'espère que tu as passé un bon week-end.
En fin d'après-midi, je suis allée sur les Champs Elysées voir les illuminations. C'est féérique. Je vais y retourner.
Bonne semaine.
Je t'embrasse
Cricri

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
le 30-11-2013 01:21

UN HOMME DE FER

 

 

 

          Pour conjurer le sort qui semble s'acharner sur une escadrille de bombardiers, la 918, un général implacable en prend le commandement pour lui montrer le chemin de la victoire.

     En 1942, en Angleterre, une escadrille américaine chargée des missions les plus dangereuses est reprise en main par un officier sans pitié, le général Savage. A force de discipline et de courage, le groupe 918 retrouve la voie du succès. Mais combien de temps Savage saura-t-il rester un homme de fer ?

     Porter à l'écran la vie d'un héros de la guerre n'est pas chose facile. Les metteurs en scène se désistent, les acteurs hésitent, le Pentagone exige. Pour mener à bien cette entreprise, il faudra à Darryl F. Zanuck une volonté de fer.

     Après avoir pansé les plaies de la Seconde Guerre mondiale durant quatre ans, en 1949 Hollywood reprend avec succès le flambeau du film de guerre classique.

     Un homme de fer marque la rencontre entre un grand réalisateur classique, Henry King, et un comédien hors pair, Grégory Peck, qui vont tourner ensemble pas moins de six films en dix ans.

     Tour à tour acteur de théâtre puis de cinéma avant de devenir réalisateur, Henry King s'est imposé à la fois comme un des pionniers et un des maîtres du septième art.

     Né le 24 janvier 1886 à Christiansbourg en Virginie, Henry King débute comme comédien au théâtre en 1908. En 1912, il gagne Hollywood où il tourne dans de nombreux sujets courts, avant de s'intéresser également à la réalisation dès 1915. En 1920, après une trentaine d'apparitions devant la caméra, il décide de mettre fin à sa carrière d'acteur pour ne plus se consacrer qu'à la mise en scène...
 
  Textes et photos en provenances de la collection « Les plus grands films de guerre », Editions Atlas, 2002.
 
 
Armand, 
 
Tags: #cinéma
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. anaflore  le 30-11-2013 à 04:52:12  (site)

j'ai adoré gregory peck un vieux bon souvenir bon wk

2. lafianceedusoleil  le 30-11-2013 à 21:48:12  (site)

bonsoir Armand,
je suis retournée cet après-midi au salon du livre ancien. Il y des livres de grandes beautés avec des prix incroyables. Ils datent de 100, 200, 300 ans. Ils sont numérotés, dédicacés, etc...
Une personne de la mairie m'a dit que l'an passé, il y en avait un qui valait 40 000 euros. Une folie.
Bonne fin de journée Armand et bon dimanche.
Je t'embrasse
Cricri

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
le 29-11-2013 08:39

CHUCK BERRY (2)

 

 

          Auteur compositeur, chanteur et guitariste, Chuck Berry est à notre avis l'artiste noir américain le plus influent de la seconde moitié du 20ième siècle. Comme personne, en effet, il marquera les mentalités, celles des teenagers occidentaux à partir du milieu des années 50, tandis que ses rythmes et ses riffs de guitare auront une forte influence sur les plus grandes stars de l'histoire du rock'n'roll et du rock.


     De Buddy Holly, à Gene Vincent, des Beatles aux Beach Boys, tous devront en effet une fière chandelle à Berry. Et plus encore les Rolling Stones ; d'une part parce que la bande de Jagger et Jones gravera pas moins de huit titres du pionnier du rock'n'roll et notamment Come On qui est son premier 45-tours ; d'autre part parce que le jeu rythmique de Keith Richards, sur bien des titres (même des années 80), ressemble à s'y méprendre à celui du compositeur de Carol ou Little Queenie.

     Les paroles de Chuck Berry résonnent avec d'autant plus de force et de justesse que sa musique s'avère d'une exceptionnelle efficacité.

 

 

     Or, si le public américain et les organisateurs de concerts l'on quelque peu oublié, la jeunesse anglaise le considère en revanche comme le père spirituel des Beatles et plus encore des Rolling Stones. Avec la "British invasion", le compositeur de Roll over Beethoven et Sweet Little Sisteen amorce donc une seconde carrière.

     Les tournées, qui, malgré les ans, lui donnent l'occasion de refaire inlassablement sa célèbre "Duck Walk", sont toutes couronnées de succès, tandis que Nadine, No Particular Place to Go, You Never Can Tell, Little Marie et My Ding A-Ling renouent avec les honneurs des hit-parades.

 

 

     My Ding A-Ling, qui sera fort curieusement le seul numéro 1 de sa carrière, est aussi le dernier hit de Chuck Berry. Après avoir de nouveau quitté Chess pour Atlantic en 1979 (il avait abandonné une première fois Chess pour Mercury), il n'enregistrera guère, en tout cas rien d'original, se contentant de maintenir sa popularité intacte à coups de concerts partout dans le monde...

 

♥      Roll over Beathoven (1956)

 

 

 ♥♥     Rock and Roll music (1957)

 

 

 ♥♥♥     Sweet little six Teen (1958)

 

 

 ♣     Oh Baby doll (1958)

 

 
 

Textes et photos en provenances de la collection « Les Génies du Rock», Editions Atlas, 1993.

 

Armand, 

 

Tags: #musique
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. lafianceedusoleil  le 29-11-2013 à 22:39:43  (site)

kikou Armand,
excellent, on ne peut qu'aimer.
Bon week-end.
Bisou
Cricri

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
le 28-11-2013 06:14

DON JUAN LE PROFANE

 

 

 




          Pourquoi ai-je choisi le mythe de Don Juan ?

     Tous simplement Parce que c'est l'un des profils génériques les plus riches qui soient parmi les mythes universels ; Don Juan, c'est vous, c'est moi, c'est nous. Qui n'a pas souhaité être Don Juan ? Qui n'a pas voulu lui ressembler, à l'âge du désir ? Qui n'a pas rêvé de l'imiter ?

     Quand Prosper Mérimée immortalise dans les âmes du purgatoire son Don Juan, celui-ci assiste à sa propre mort. Il Stigmatise ainsi le Rituel de l'éveil  que les sociétés initiatiques transmettent pour révéler l'Etre. Il le conduit à une prise de conscience de la valeur de sa vie et des valeurs de sens qu'elle porte. Cette épreuve n'est telle pas celle de l'Exaltation ?

     Si le chemin de cette vie aboutit au GADLU, il y a donc une issue.

     En premier lieu, il y a ceux que guide leur plaisir, qui naviguent avec agrément sans se préoccuper du temps. Ils mènent leur barque, insoucieux, jusqu'à ce qu'elle coule.

     Et puis il y a ceux qui veulent prendre le large, mais que repoussent les éléments, les évènements, mais aussi les gens. Ils reviennent au port, dépités avant de reprendre la route pour d'autres directions, vers d'autres rivages.

     Enfin il y a ceux qui aiment la mer, qui la connaissent et qui l'épousent : elle est leur vie, avec ses joies et ses peines. Ils ont pris un cap, ils le suivent, quoi qu'il advienne, jusqu'au bout.

     Donc, il y a ceux que la vie guide, et il y a ceux qui guident leur vie. Il y a ceux qui sont maîtres de leur destin, et ceux dont le destin est maître. Ceux qui font ce qu'ils veulent, et ceux qui font ce qu'ils peuvent. A chacun sa vie.

     C'est sur cette archétype que se construit le mythe de Don Juan. Car le Don Juan du mythe est un homme qui vit pour ses sens, dans le monde présent. Il ne transcende pas.

     Mais peut-on vivre sans transcendance ? Non. Car si la transcendance ne fait pas toute l'existence, toute existence ne peut s'abstraire de transcendance.

     On a tous besoin d'exemples pour se réaliser. Les mythes tracent des archétypes. Structure notre imaginaire autant que notre organisation sociale, ils façonnent notre manière de penser et notre façon de vivre.

     Si Don Juan est sans conteste le plus admiré des modèles de personnalités, c'est parce qu'il est l'exemple du battant, du dominant, de l'homme qui exerce son pouvoir pour soi, contre les autres. Il devient, par son histoire, le contre-pouvoir, le contre-mythe, le contre-symbole, en un mot le contre-modèle des mythes, des symboles, des pouvoirs et des modèles que la société valorise, et qu'il réfute. Et c'est en cela qu'il nous intéresse nous FM ; car pour que l'ordre puisse renaître, il faut d'abord que le désordre arrive à son comble. "Ordo ab Cahot" - "Ordo Vaco Imperium" ?

     Don Juan est en phase avec le temps, mais aussi en avance sur son temps ! Il refuse la vision que le "Créationnisme" a imposée pendant des millénaires, pour un "Evolutionnisme" qui n'est pas encore. Il propose sa genèse d'homme à la "Genège" de Dieux. C'est un être du changement. Il annonce sa rupture avec les modèles du passé, dont il diffère, parce qu'il est différent, justement ! Il appelle un Darwin qui tarde, il le précède et l'annonce.

     Parodiant Kant, pour qui "tout ce qui est conçu par l'esprit a d'abord été perçu par les sens", Le Don Juan de Zorrilla oppose son "moi et mes sens". Il trouve son écho chez l'exégète de Zarathoustra : "Mon moi m'a enseigné une nouvelle fierté, je l'enseigne aux hommes : ne plus cacher sa tête dans le sable des choses célestes, mais la porter fièrement, une tête terrestre qui crée le sens de la terre !".

     Pour Ribot, Don Juan serait un être doué d'une singulière énergie. Il répondrait ainsi à l'impérieux besoin de la dépenser. il réagirait aux événements en se laissant aller à ses pulsions.

     Pour Lombroso, la primauté de son instinct le prédisposerait à être un criminel impulsif.

     Dans la classification des "types psychologiques" d'Heymans, il serait probablement un sanguin.

     Méchant, cruel, rusé, actif, spontané, sanguin, son portrait commence à se dessiner.

     C'est en inversant les valeurs de la société que Don Juan s'efforce de se valoriser. Il les renverse, il met notre monde à l'envers, il montre son décor, le décorum.

     Don Juan va donc à contre sens. C'est un asocial. Il inverse le sens ordinaire de la vie, qui est d'avoir un vie droite ; la sienne est sinistre. Son manque de transcendance le dévoile. Négateur de toute symbolique, il s'affirme comme seul symbole.

     Ce qui importe de savoir dans le cas de Don Juan, c'est la portée de son écart par rapport à la normalité, le degré de sa déviance par rapport à ce qui est autorisé et la forme qu'elle prend par rapport à ce qui est interdit. Le constat est aisé : il est aux antipodes de la normalité, sa déviance est extrême, et elle se manifeste par la révolte.

     Don Juan a pris son destin en main, en homme libre : pour lui, la liberté s'oppose à Dieu, il faut trancher entre Dieu et la liberté de l'homme. Il renverse les ordres de dominance établis par la transmission des normes, pour assurer sa propre domination par le désordre de la transgression et de l'a-normalité.

     Balzac discerne dans le Don Juan Belvidero la pire des conditions humaines : il résume en lui le Don Juan de Molière, le Faust de Goethe, le Manfred de Byron, le Melpoth de Maturin, le Don Giovanni de Mozart. Et quel est le point commun entre tous ces parangons ? D'être un grand seigneur, certes ; mais d'être un méchant homme surtout !

     Don Juan n'a qu'un père. On ne parle jamais de sa mère. Une mère symbolique, puisqu'elle est absente ; peut-être est-elle morte ? On ne le sait pas. En tout cas, elle n'est plus là. Et il lui en veut. Son amour lui a probablement manqué. Et sans doute ne lui a-t-il pas pardonné ; d'où le conflit permanent qui l'oppose aux femmes : ce qu'il recherche en elles, c'est la mère symbolique, celle qu'il n'a pas connue ; et puisque celle-ci n'a pas répondu à son amour, il ne répondra pas à l'amour qu'elles lui donnent. Mais, à l'inverse, parce qu'il idéalise cette mère éthérée, il la refuse dans les femmes qu'il rencontre : n'en ayant pas eue, il ne peut la re-connaître en elles.

     En société, pour vivre avec les autres, ont doit souvent se faire violence. Don Juan, pour se vivre, fait violence aux autres. Alors, Don Juan est-il un homme sans conscience et sans remords, comme on voudrait le faire accroire ? Il est peut-être plus complexe et plus contradictoire qu'il y parait ! C'est parce qu'il s'assume qu'il lutte pour sa vie. Pour la défendre et pour l'affirmer. Contre les autres. Contre les institutions. Parce qu'elles amortissent les émotions, elles banalisent les êtres en les sociabilisant. Avec leurs fêtes et leurs défaites. Leurs permissions et leurs interdits. Leurs devoirs et leurs droits.

     Non, lui n'en veut pas ! Il s'insurge. Il les refuse. Il oppose l'émancipation à la résignation, l'affranchissement au renoncement. Don Juan sème le désordre et l'injustice.

     Parce que Don Juan se défie de ses contemporains, il les défie. Il ne reconnaît plus les autres, il ne se reconnaît plus en eux. Il s'en éloigne, il les éloigne. Et son existence se transforme en combat.

     D'un côté Don Juan défie l'autorité de son père pour valoriser la sienne, et de l'autre les ordonnances du roi pour imposer son ordre à la société. Il défie aussi l'amour que lui donne les femmes pour l'amour d'une mère qu'il n'a pas reçu. Il défie Dieu à son tour pour se défier lui-même et s'en approprier les attributs. Il défie la mort, enfin, pour sa foi en la vie.

     Mais s'il est puissant, c'est d'abord contre lui-même, comme une puissance négative et destructrice. Il ne se dirige pas, il est dirigé par ses appétits. Chez lui, le caprice fait taire la raison, le désir enchaîne la loi, la liberté triomphe de l'autorité. Sa force est celle de l'instinct. Et l'instinct est une force brute, qu'il gaspille. Les autres, pour se défendre, pourraient bien la retourner contre lui.

     Pour vaincre la mort, il faut remplir sa vie, la répéter, la reproduire à chaque seconde ; car la vie meurt à chaque instant. Mais pour Don Juan, l'éternité n'est ni dans la pérennité ni dans l'immortalité, elle est dans la répétition du provisoire et de l'éphémère : il a choisi sa vie en choisissant de n'être rien. Ainsi devient-il un "Prince du Temps", comme le Diable qu'il symbolise. Un prince de son temps. Il avance un éternel présent face à la présence éternelle de Dieu, face à son infinitude.

     Le temps pour Don Juan, se réduit à du bon temps qu'il convient de remplir de la meilleure façon. il cherche un plaisir infini dans les plaisirs limités de ce monde. Il ne se dirige pas, son désir gouverne ses appétits, et ses appétits règnent en maîtres sur lui. Porté par le hasard, il se laisse conduire là où ses ébats le mènent.

     Don Juan nous fait vivre le temps de l'aventure : il commence par la conquête et s'achève par la fuite. C'est pourquoi il court toujours, en quête de nouvelles intrigues. Il vole perpétuellement de victoire en victoire écrit Molière, vers des victoires toujours nouvelles précise Lenau.

     Et puisque l'amour guide les choses de telle sorte qu'on les ignore, pour Don Juan il vaut mieux les oublier en s'oubliant avec les femmes. Le catalogue est resté inachevé, probablement parce que Don Juan est lui-même un être inachevé.

     Pour Don Juan, la vie est un jeu : il est le "joueur de la vie". Parce qu'il la trouve absurde. C'est sa mise. Par elle il s'exprime avec force et intensité, par elle il forge sa personnalité. C'est pourquoi il joue son existence, la vie d'aujourd'hui contre la promesse d'une autre existence, d'une vie future. C'est Camus qui le dit.

      Tout Don Juan est là : il joue des rôles pour se jouer des autres. Mais il ne joue pas "franc jeu". Il triche, il bluffe. Pour le goût du risque, pour faire monter les enchères aussi. La victime est attirée dans un jeu où elle souhaite de perdre, comme la luciole dans la lumière.

     Si Don Juan joue la duplicité, il n'est jamais sa propre dupe. Il reste maître du jeu. Il sait, dès le départ, qu'il remportera le gain, qu'il marquera les points en humiliant son adversaire. Il est inhumain.

     Don Juan déborde d'énergie, mais il ne la consume pas. Il incarne l'orgie de l'existence qui nie l'ascétisme dans la transcendance. Il est gai, plein d'entrain, ivre de la vie, mais d'une ivresse légère, pétillante comme le champagne !

     Don Juan tend le miroir. Il s'y montre, mais ce n'est que pour faire voir son masque ; un masque qui le protège de toute intrusion de l'autre en lui-même. Ce comédien fait des scènes devant sa glace pour se fondre dans ses personnages. Il ne se met jamais à nu, il est toujours déguisé, il est insaisissable. L'habit fait Don Juan, il s'identifie à lui.

     Tout n'est pas manipulation dans le pouvoir, mais le pouvoir de manipuler est en tout. On manie en manipulant. Et la forme de manipulation la plus immédiate consiste à travestir la vérité. Don Juan fait prendre son désir pour la réalité, il est bien "l'Abuseur", il est celui qui trompe, il égare.

     Don Juan désire pour conquérir ; et jouir pour partir. Dans l'économie de l'amour, la valeur d'échange suit la valeur d'usage. Alors vite, il faut faire vite, toujours plus vite !

     L'ironie, c'est qu'il se fuit dans des corps (qu'il fuit à son tour), et il n'y a que la mort pour l'arrêter. Le cercle est vicieux, car il repose sur son propre vice, il est autocentré, puisqu'il axe le monde sur son ego, il est infernal enfin, comme lui ! Mais, à ce jeu-là, ne s'est-il pas dupé lui-même ?

     Profane avant tout, il est sacrilège. Il met en lumière les valeurs qu'il renie, il consacre le sens qu'il profane. Il désacralise le sacré. A lui seul il incarne le renversement du monde.

     Don Juan joue, certes, mais il est joué, aussi ! Bien qu'il soit le Trompeur, il n'a pu éviter d'être trompé ! Et s'il est le Mal, il est mal-traité, lui-même ! Il devient sa propre dupe, et il l'a compris !

     Voilà Don Juan mystifié ! Trahi par la résignation des hommes. Et trompé, surtout ! par les caresses des femmes. Etres de chair parmi lesquelles il recherche, peut-être, l'être de sa mère, la "belle inconnue" qui garde son mystère.

     Le châtiment est proche, la comédie de l'amour annonce la tragédie de la mort. Don Juan a deviné ce qui l'attend. Pourtant il n'hésite pas. Il est déterminé à tenter ce qu'aucun homme n'a jamais entrepris : jouer contre Dieu - se jouer de Dieu jusqu'au bout, jusqu'au trépas.

     L'issue du combat est fatale. On ne lutte pas contre son destin. Il faut l'entreprendre. La grandeur de la lutte est dans l'acceptation de sa fin : elle n'est pas inéluctable, elle est simplement décidée. Don Juan en fait le choix. Il pèche volontairement pour inciter Dieux à le punir. Il se met à mort en commettant la faute.

     Mais un instant il a faibli. Un instant, seulement sans jamais douter ! Il croit en l'autre vie ; mais il refuse d'y penser. Et quand elle se rappelle à lui plus vite qu'il n'y songe, il est d'abord surpris, puis agacé, il se révolte enfin.

     Le mobile des actions de Don Juan, c'est de combattre Dieu dans toutes ses manifestations. Il est libre de faire et de dé-faire ce qu'il veut. Ce qu'il détruit le construit. La lutte pour la vie est une lutte à mort.

     Don Juan a trop souvent donné sa main et maintenant il la passe. Il n'est plus maître du jeu et il risque fort, au prochain tour de devoir faire le mort !

     Le rideau est tombé. Le "jeu de Don Juan" n'est qu'un "jeu de théâtre" qui se représente sur le parvis du "temple de Dieu" pour effrayer les mécréants.

     Don Juan est mort. Désormais, c'est par la main du Commandeur que le partisan du Diable trouve le royaume qui convenait à sa mesure : l'Enfer, qu'à tort il faisait vivre sur terre.

     Nous ne serons jamais des Don Juan. Il est unique. Nous ne pourrions être que son double, au mieux. Mais ne faut-il pas s'en contenter ? Il nous fait voir son reflet dans la glace. Une glace sans tain. Sans son teint. Son visage est masqué, et sa réflexion nous masque aussi. Son image s'évanouit, emportant la nôtre avec lui. La psyché, qui ne voit plus rien, ne renvoie à rien ! Elle se brise et nous brise avec elle. Le double se dédouble. On l'a perdu, on est perdu, on s'est perdu !

     Alors laissons le type, conservons le mythe , et refermons nos travaux sur lui. Et qu'importe si nous avons rêvé, puisque ce rêve nous a aidés à vivre !

     Le Don Juan Physique vient de disparaître. Il cède le pas à ce "Don Juan métaphysique" qui s'est déjà installé dans le mythe. Mais cela est une autre histoire....
 
(Cette réflexion s'appuie en grande partie sur l'ouvrage de Pierre Pelle Le Croisa : "Don Juan le profane, le défi du diable...)

Jakin,

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. anaflore  le 28-11-2013 à 08:11:36  (site)

je vois que donjuan téa inspiré pour moi suis trop cérébral pour rêver lol bon jeudi

2. lafianceedusoleil  le 28-11-2013 à 22:20:30  (site)

coucou Armand,
il est long ton article. Je me suis arrêtée à la moitié. Je le reprends demain, il est super intéressant.
Je pense que c'est toi qui l'a écrit.
Bravo !
Douce nuit.
Je t'embrasse
Cricri

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
le 27-11-2013 06:54

S COMME SAINT ANDRE DE VALBORGNE (2) - GARD - FRANCE

 

 

           Autrefois bourg commerçant au cœur d'une activité agricole (châtaignes, céréales) et pastorale intense (moutons, chèvres), Saint-André de Valborgne était une grosse paroisse rurale à l'habitat très dispersé, traversée par de nombreux chemins muletiers, au trafic important.

     Le village connut les guerres de religion, sa population ayant embrassé le parti de la Réforme. Occupé par les troupes royales, il fut un village de garnison où se déroulèrent des batailles entre les camisards de Castanet et leurs persécuteurs...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Armand, Collection privée 2008, 

 

Tags: #photos
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. lafianceedusoleil  le 27-11-2013 à 21:34:22  (site)

bonsoir Armand,
charmant endroit où il fait bon flâner.
Jolies photos comme à l'accoutumée.
Je te souhaite une bonne nuit Armand, fais de beaux rêves.
je t'embrasse
Cricri

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
le 26-11-2013 07:36

S COMME SAINT ANDRE DE VALBORGNE - GARD - FRANCE

 

          Chef-lieu du canton, Saint-André de Valborgne offre au résident ou au vacancier un lieu de villégiature apprécié, dans un écrin de nature encore sauvage, renouvelée à chaque saison. Sa situation géographique au cœur des Cévennes, permettant de rayonner aux alentours (vallées cévenoles, Causses), la proximité du mont Aigoual (à 45 minutes), donne au village un attrait supplémentaire pour les amateurs de vacances paisibles et de pleine nature...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Armand, Collection privée 2008, 

 

Tags: #photos
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. anaflore  le 26-11-2013 à 08:20:41  (site)

bon en ce moment d'habitude je pense plutot aux vacances en montagne mais je ne pense pas cette année car mon problème au bras m'enlève le plaisir des raquettes bon mardi

2. lafianceedusoleil  le 26-11-2013 à 21:01:44  (site)

bonsoir Armand,
joli endroit, je passe mon temps à découvrir avec tes beaux billets. Le Gard, c'est un beau département et le climat est appréciable.
Bonne soirée Armand et bon mercredi.
Je t'embrasse
Cricri

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
le 25-11-2013 08:08

S COMME SAINT JEAN DU GARD (3) - GARD - FRANCE

 

 

           Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Brion-du-Gard.

     La ville connut une grande période de prospérité à partir du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle grâce à l'élevage du ver à soie et la culture du mûrier qui permet de nourrir ce dernier. Au plus fort de cette période la ville ne comptait pas moins de 21 filatures, dont la plus connue reste la filature Maison Rouge. En 1965, La Maison Rouge ferma, coïncidant avec la fin de cette période prospère pour la commune.

     La ville de Saint-Jean-du-Gard vit maintenant en grande partie du tourisme. Un train à vapeur parcourt notamment la ligne de Saint-Jean-du-Gard à Anduze, avec un arrêt à la Bambouseraie qui attire chaque année près de 150 000 voyageurs...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Armand, Collection privée 2008, 

 

Tags: #photos
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. lectrice44  le 25-11-2013 à 12:09:33  (site)

Bonjour merci de ton passage chez moi. Je suis passée à Saint-Jean-du-Gard au cours de mes vacances 2009, j'adore cette région, bon début de semaine.

2. lafianceedusoleil  le 25-11-2013 à 22:16:45  (site)

bonsoir Armand,
merci pour ce beau reportage. Ce fut une ville prospère à une certaine époque.
oui, c'est une réelle chance d'habiter Paris pour voir toutes ces vitrines. Je suis allée avant la cohue. La plupart des vitrines sont animées, c'est magnifique tant pour les enfants que pour les adultes. C'est la féérie de Noel.
J'attends à présent que les Champs Elysées soient illuminés. C'est toujours grandiose.
Belle soirée Armand et bon mardi.
je t'embrasse
Cricri

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Merci de m'écrire un petit mot sur cet article, éventuellement une critique constructive...
Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article
 
 

LES BLACK'S FOOT VOUS REMERCIENT POUR VOTRE VISITE......