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Les Black's Foot

le 05-11-2008 08:40

CHEZ LES LEBOUS...

 

 

 

Sénégal, La Somone du 2 au 30 avril 2004

 

 

 

    Le Sénégal comble tous ceux qu’anime l’envie de courir les chemins les plus reculés, de plonger dans ces mers chaudes où, chaque fin d’après-midi, descend un soleil en feu, d’échanger quelques mots d’une pirogue à l’autre, de goûter, sans contrainte, la lenteur des jours, la clarté des matins, la douceur des soirs face à des vagues de début du monde…

    Au Sénégal, le farniente devient une aventure et la carte postale un genre philosophique. C’est que la « plus proche des destinations lointaines » est aussi la reine de tous les envoûtements…

    C’est le troisième long séjour que nous effectuons au Sénégal. Lors du premier voyage en 1989 nous avons découvert la Casamance et la région de Dakar. En 2000, nous avons séjournés sur la Petite Côte dans le village de Sally pour effectuer la remise en ordre de la gestion du syndic de copropriété de nos amis Jacky et Simone…

    Cette fois-ci le séjour se situe dans le cadre de mes recherches pour l’obtention d’un DEA d’Anthropologie à la Faculté des Sciences Humaines d’Aix en Provence, option Ethnographie. Ma recherche, dirigée par le Professeur Bruno Martinelli, porte sur la pêche piroguière en milieu Lébou, dans le petit village de la Somone…
 


… « Comme nous l’avons pressenti la pêche piroguière s’individualise et se cantonne à la famille biologique paternelle. L’espace de pêche semble « territorialisé » et, confère à ces familles des rapports de production largement caractérisés par des liens familiaux. Dans cette base essentielle qu’est une famille qui gère une pirogue, ses habitudes de pêche nous dévoilent la profondeur des codes de conduite utilisés et le partage des tâches. Si cette pratique apparaît comme uniforme, elle est loin d’être uniquement artisanale, elle contribue aussi à l’organisation sociale de la famille.
 


    Pour en vérifier le propos, nous avons donc pris la mer avec plusieurs équipages : « Seydima Limamou Laye », capitaine Birame Sambéné (ancien routier) ; « Esperanza », capitaine Samba Diop (ancien navigateur) ; « El Idi Diakhaté », capitaine Antou Diakhaté (ancien chauffeur de taxi) ; « Fall Mariem Dieng », Capitaine Pape Dieng (ancien photographe) ; « Abdoulaye Wade », capitaine Omar Guèye (ancien maître d’hôtel). Les observations que nous avons conduites pendant ces journées de pêche nous révèleront ces usages et confirmeront notre hypothèse.
 


    Nous avons rendez-vous vers 6 h 30 devant l’habitation de Pape, ancien photographe, capitaine du « Fall Mariem Dieng ». En compagnie de Justin (notre interprète) nous traversons la Somone qui se réveille comme tous les matins avant le lever du soleil. Quand nous arrivons, le village n’a pas encore retrouvé son agitation habituelle mais déjà les pêcheurs s’activent autour de leurs pirogues sur la plage de débarquement. La mer est calme, un léger voile brumeux cache l’horizon, seuls quelques vols de flamands et de pélicans percent le silence de cette matinée.
 


    Les 17 pirogues du village sont alignées sur la plus haute pente de la plage selon un ordre bien établi, de la plus vieille famille à la plus récente, l’éperon avant regarde la mer comme pour la défier. « Fall Mariem Dieng » (le nom de la grand-mère maternelle) est la dernière sur la plage de débarquement, nous nous dirigeons donc vers elle, en passant, tout le monde vient nous saluer « Salaamaalekum », « Maalekum salaam », « Manga def », « Mangi fi rekk ». Les salutations matinales que chaque pêcheur prend le temps de formuler car elles sont fondamentales dans les relations sociales. Plus le contact est considéré comme important, plus les salutations sont longues. On n’hésite pas à s’enquérir, à plusieurs reprises, du bien être de son interlocuteur et de sa famille. Aucune communication ne peut avoir lieu sans cette prémisse.
     


    Enfin, devant notre embarcation, nous sommes reçus par Yacou (18 ans), Samba (15 ans) et Antou (11 ans), tout trois pêcheurs membres de la famille Dieng (il s’agit des cadets du frère aîné de Pape, ils ne sont pas de la même mère). Pieds nus et habillés d’un ensemble de marin en ciré jaune, vert ou rouge, composé d’un pantalon et d’une longue veste à capuche, ils rangent les filets dans la pointe avant de la pirogue et la nourrice de carburant sur la partie arrière. Puis nous voyons arriver Babakar (17 ans), le second, même tenue, portant le moteur sur son épaule gauche. Babakar est le neveux (famille maternelle) élevé, dès son plus jeune âge, par Pape comme le veut la coutume. Il sera le futur capitaine quand Pape prendra sa retraite.
 


    Il est 7 heures quand le capitaine se présente. Là, tout s’accélère, il donne ses instructions pour le départ ; place les hommes d’équipage ; renvoie Antou le mousse qui sera remplacé par Justin l’interprète qui aura la lourde charge d’écoper ;  positionne le moteur Yamaha de 18 chevaux et raccorde l’alimentation à la nourrice. Pendant ce temps, sa femme Daba qui porte sur la hanche droite la petite dernière (1 an) accompagnée par les deux cadets (une fille 7 ans et un garçon 5 ans) est venue nous saluer (parce que nous étions présents). L’embarcation posée sur deux Togors (rondins de bois) attend maintenant l’aide des ouvriers manœuvres pour sa mise à l’eau. Cette aide est indispensable, car l’équipage, composé essentiellement d’adolescents, n’a pas la force nécessaire pour faire glisser la pirogue (environ 400 kg) sur le sable.
 


    Notre tour est enfin venu. L’équipage aidé d’une dizaine d’hommes répartis de chaque coté, les mains posées sur les plats-bords, pousse l’embarcation sur ces Togors. Le premier rondin dégagé, la pirogue roule maintenant en équilibre sur le second jusqu’à la poupe. L’opération s’arrête, quelques hommes lèvent l’éperon avant, d’autres replacent le Togor vers la proue et l’on repousse à nouveau. La manœuvre se poursuit ainsi en cadence jusqu’à ce que l’embarcation atteigne la mer (parfois plus de 30 mètres). A cet instant, les ouvriers lâchent la pirogue et se dirigent vers une autre embarcation. C’est à l’équipage maintenant de procéder à l’ultime manœuvre.
     


    L’éperon est dans l’eau, l’équipage se répartit sur les côtés, les mains sur les plats-bords, puis on attend qu’une vague plus importante lève l’avant de l’embarcation. A ce moment précis, les hommes poussent la pirogue. Ils se servent de la dynamique de la mer pour faire avancer leur engin. Après trois essais la pirogue flotte. Tandis que le second tient fermement l’arrière de l’embarcation, le capitaine prend place pour équilibrer la pirogue, suivi immédiatement par les membres de l’équipage. Le moteur est mis en route et simultanément le second pousse la pirogue une dernière fois (il a de l’eau jusqu’à la taille) et saute pour prendre place.
     


    Sous la poussée du moteur hors-bord, l’étrave se dresse d’abord hors de l’eau comme si la pirogue allait prendre son envol. Puis elle retombe avec un bruit sec au creux de la vague. Immédiatement, le capitaine rééquilibre son embarcation en positionnant  son équipage différemment sur la droite ou la gauche jusqu’au parfait équilibre pour ne pas chavirer. Il faut préciser à ce sujet qu’il n’y a pas de gilet de sauvetage à bord, et que la grande majorité des pêcheurs Lébous ne savent pas nager. Le faible tirant d’eau cumulé à un mauvais équilibre sur une vague de travers en pleine mer peut faire chavirer la pirogue et entraîner la mort de l’équipage.
 


    Il est 7 h 45, la pirogue file à une allure modérée vers le lieu de pêche choisi par le capitaine la veille. Seul Yacou, le guetteur, est debout dans l’embarcation. il est parfaitement rodé à cet exercice d’équilibre.
 


    La pirogue a longé la côte pendant un moment, pour arriver à hauteur du château d’eau de la Somone, puis elle a viré de bord, droit vers le large, pendant environ une heure. Pendant la navigation nous observons un véritable ballet nautique. Les pêcheurs se croisent sur des axes très fréquentés, ce qui donne lieu à des échanges continus. Chacun connaît les pêcheurs de son village, mais connaît aussi les pêcheurs des villages environnants. Ainsi, les pêcheurs migrants qui remontent de Gambie ou de Cap Skirring pour débarquer leur poisson à Dakar pendant la saison hivernale, croisent les pêcheurs sédentaires. C’est l’occasion de demander des nouvelles de la famille restée au village, de donner de ses propres nouvelles, et souvent par accostage faire parvenir aux familles des objets achetés au marché et même de l’argent. Le large se transforme ainsi en voie de communication, et ces échanges sociaux jouent un rôle important dans la communauté des pêcheurs Lébous.
     


    Il est tout juste 9 heures  quand nous arrivons sur le lieu de pêche. Pape, le capitaine, met son moteur au ralenti. Autour de la pirogue, nous n’apercevons plus la côte, uniquement une ligne d’horizon qui se confond avec le ciel. La pirogue flotte comme une coquille, du sommet de la vague elle glisse dans un creux de 60 cm environ. Assis dans l’embarcation, nous avons l’impression de longer un mur d’eau. Ce qui ne rassure pas Justin, notre interprète, qui prend la mer pour la première fois. Une main sur chaque plat-bord, il se tient crispé au point d’oublier son travail d’écopage.
 


    Yacou, le guetteur, toujours debout sur l’avant de la pirogue, scrute maintenant le ciel pour repérer une colonie de Ndjoré (sorte de martin pêcheur) qui indique la présence d’un banc de poisson. Une cinquantaine de ces oiseaux blancs sont aperçus tournoyant à une centaine de mètres devant nous. Pape remet plein gaz, pendant ce temps, Yacou et Samba se portent à bâbord prêts à dérouler le filet, les autres se placent immédiatement à tribord pour équilibrer la pirogue. Arrivé sur le lieu, Yacou confirme que le banc de poisson est là en levant le bras droit ;  on coupe le moteur, l’élan suffira à faire le tour du banc de poisson ; Yacou jette un marqueur muni d’un drapeau vert puis le bas du filet plombé, Samba lui largue le haut qui porte les flotteurs et Babakar le second qui s’est placé au milieu tire le filet pour lui donner de la rectitude ; l’opération se fait en cadence et en simultané en décrivant un cercle pour revenir au marqueur vert. A ce moment là, Babakar tire sur le cordage pour fermer le fond de la poche. Le piège est ainsi terminé. Il faut maintenant remonter le filet.
     


    Pape relance le moteur, le met au ralenti puis approche l’avant de la pirogue du flotteur de position. Yacou et Samba saisissent tous les deux les extrémités du filet au point de jonction. Ils récupèrent le marqueur puis tirent d’un coup sec sur le filet pour amener une longueur d’un mètre sur le plat-bord qu’ils tiennent fermement. La pirogue fait mouvement lentement pour refermer le haut du filet afin d’en faire une poche ou une sorte de nacelle. Les deux pêcheurs remontent maintenant le filet à la main en cadence régulière. Au début ils ne forcent pas car la poche se resserre tout doucement dans l’eau sans résistance. Le poisson est maintenant rassemblé au fond de la poche, ils tirent le filet en force jusqu’à la surface sans faire de mouvements brusques pour ne pas accentuer le balancement de la pirogue dans la houle. Il y a une bonne trentaine de kilos de poisson dans le fond de la poche, Babakar aide alors ses deux équipiers à hisser le filet dans l’embarcation, puis coupe à l’aide d’un canif la corde qui ferme la poche, le poisson se déverse dans le fond de la pirogue. On mesure à ce moment là la difficulté de la manœuvre avec une prise de plus de 100 kilos.
 


    Bandas (daurades grises), Yabois (Sardinelles), Youfoufs (pageots) et quelques Ndianés (Capitaines de mer) frétillent entre nos pieds. Pape, un sourire de satisfaction illuminant son visage buriné par le sel et le vent, nous indique qu’il y a longtemps qu’il n’avait pas fait une aussi belle prise. Nous sommes de bons grigris « qu’Allah vous protège », il veut nous amener à la pêche tous les jours. Le jeune équipage manifeste son approbation par des rires puissants, c’est le seul instant de détente que nous observerons pendant toute la journée de pêche. Le filet est vite rangé dans la pointe de la pirogue, car le capitaine décide d’aller relever un félé félé posé la veille non loin de notre position. L’embarcation reprend la mer à un rythme modéré.
 


    Yacou se remet droit sur l’avant de la pirogue et cherche sur l’horizon les flotteurs munis de drapeaux qui marquent l’emplacement du mouillage. le capitaine conduit son embarcation sans boussole, ni sextant. A nos interrogations il répondra simplement que c’est une question d’habitude et d’instinct. Il tient compte de l’heure, de la position du soleil, du temps de navigation et du sens de la vague, quand la côte est apparente, il se dirige en observant des repères facilement identifiables comme la pointe d’une mosquée, un château d’eau, ou la façade d’un grand hôtel.
 


    Il est environ 10 h 30 lorsque nous arrivons sur le second mouillage. Les opérations de  remontée du filet se font selon la même méthode. Une technique apprise par mimétisme après quelques années de pêche avec les aînés, d’abord comme mousse, puis pêcheur, puis enfin pêcheur confirmé pour avoir le privilège de se tenir droit sur l’avant de la pirogue, stade ultime que peut atteindre un cadet dans une famille de pêcheur Lébou. En effet comme nous l’avons précisé plus haut, la coutume dans ces familles matrilinéaires veut que ce soit le neveu utérin (toujours positionné comme second quel que soit son âge) qui succède au Capitaine, la pirogue, elle, restant la propriété de la famille élargie.
     


    C’est encore une prise exceptionnelle, une vingtaine de kilos de Guiss (Mulets), qui cette fois-ci se déversent sur nos pieds. Pendant la manœuvre, un autre équipage de la Somone « El Idi Diakhaté » rentre au village et croise tout près. Au passage, les hommes se toisent en silence car les pêcheurs Lébous sont fiers et la compétition est rude. Ce soir, sous le Mbar, il ne fera pas bon être celui qui a fait la plus petite prise, quolibets et plaisanteries vont aussi entretenir les conversations des femmes au marché aux poissons.
 


    Il est plus de 11 heures, d’habitude l’équipage prend le chemin du retour. Mais Pape estime qu’aujourd’hui l’emplacement est poissonneux et qu’il faut positionner le Saïma. Pour l’occasion il testera le dernier filet maillant encerclant qu’il a confectionné lui-même avec du fil de nylon vert et bleu. Yacou, qui vient de comprendre que l’on ne rentrera pas pour la fin de la matinée, s’exécute rapidement. Le Saïma est sorti de l’avant de la pirogue ainsi que trois marqueurs munis de drapeaux verts montés sur flotteurs de liège, le moteur tourne au ralenti, la manœuvre commence.
     


    Il s’agit de construire un piège triangulaire, dans un espace de pêche, avec trois filets de 100 mètres de longueur. Un marqueur est mis à l’eau, la pirogue navigue lentement droit devant, puis Yacou, Babakar et Samba déroulent la première longueur de filet comme décrit précédemment. Arrivé à l’extrémité, Yacou jette un nouveau marqueur et attache la deuxième longueur de filet avec la première au moyen de deux nœuds marins (l’un au niveau du plombage, l’autre au niveau des flotteurs). Le filet est ensuite déployé tandis que la pirogue avance sur un axe oblique. Yacou largue le dernier marqueur et renouvelle l’opération de fixation. La dernière longueur est enfin mise à l’eau pendant que la pirogue rejoint le premier marqueur. Une dernière fixation et la nasse ainsi confectionnée dérivera jusqu’au lendemain. Les cordes qui serviront à fermer la poche et emprisonner tous les poissons présents dans le triangle de pêche sont attachées aux marqueurs. Le capitaine qui a supervisé la manœuvre décide enfin de rejoindre la côte.
 


    Mais le retour se fait beaucoup plus difficilement. Le vent du large qui se lève tous les jours vers les 11 heures a provoqué une houle de fond avec des creux d’un mètre environ. La navigation se fait donc par le travers pour couper les vagues. La pirogue se lève sur le sommet de la vague et vient tomber dans les creux avec un bruit assourdissant, ébranlant toute la structure ainsi que l’équipage. Le moteur de 18 chevaux semble s’emballer, car il force contre les éléments. Justin notre interprète est inquiet et silencieux, il ne traduit plus rien. D’ailleurs il n’y a plus rien à traduire, car tout l’équipage maintenant s’emploie à écoper avec des récipients en plastique, car nous embarquons de l’eau environ une vague sur trois. Nous mettrons plus de deux heures pour rejoindre la plage de la Somone.
 


    Il est 14 h 30 quand la pirogue se présente à 100 mètres de la côte. Le capitaine pointe l’éperon sur le lieu de garage et accélère le moteur pour lui donner la puissance maximale. La manœuvre est importante car il faut passer le brisant en pleine vitesse pour que la dernière vague porte l’embarcation au delà du ressac. En cas d’échec la force du ressac rejette la pirogue vers l’arrière et le brisant se charge généralement de la retourner, le risque est de perdre la totalité de la cargaison.
     


    La pirogue arrive dans la vague, la vitesse porte l’embarcation à moitié sur le sable humide. Le capitaine coupe le moteur, le second saute à l’eau et retient l’arrière de la pirogue, le reste de l’équipage saute à son tour et se positionne les mains sur les plats-bords de chaque côté. Comme pour la mise à l’eau, on attend que de grosses vagues viennent mourir sur la plage pour bénéficier du phénomène de levier et dégager la totalité de la pirogue sur le sable. Quand l’arrière est au sec, le capitaine et le second jettent les filets récupérés en mer sur le sable et se dirigent vers la proue, s’y appuient pour faire bascule, les autres poussent sur le côté pour faire pivoter la pirogue. L’opération se renouvelle avec la poupe et ainsi l’embarcation avance en « Z » pour se dégager du sable humide.
     


    C’est à ce moment qu’entrent en scène les manœuvres qui restent présents, à l’abri du Mbar, jusqu’à la rentrée de la dernière pirogue. Il faut hisser l’embarcation sur le haut de la dune de sable à l’abri des hautes marées. Une dizaine d’hommes se répartissent avec l’équipage autour de la pirogue. La proue est levée, on positionne un premier Togor devant et un second vers le milieu. Comme il s’agit d’une montée, pour empêcher le premier rondin de s’enfoncer dans le sable fin, on lui présente sur l’avant deux tuteurs de 2 mètres de longueur et d’un diamètre de 8 cm formant ainsi un rail de circulation. Puis les hommes poussent en force jusqu’à dégager le second rondin vers l’arrière. On repositionne celui-ci sur l’avant avec les deux tuteurs, et l’opération s’effectue ainsi jusqu’au mouillage à sec. La pirogue repose maintenant sur ses deux Togors qui lui servent de cales.
     


    Pape donne à chaque manœuvre un poisson pour les récompenser de leur aide, et jette avec l’aide de Yacou le reste de la pêche sur le sable. Babakar démonte le moteur hors-bord et range la nourrisse de carburant. Samba nettoie les filets en les tapant sur le sable humide et en les rinçant à l’eau de mer. Antou le mousse, qui est revenu, finit d’écoper la pirogue et assèche le fond avec un vieux chiffon. Dabe, la femme de Pape, avertie par les enfants dès que la pirogue était en vue de la côte, est présente, trois bassines de plastique sur la tête, elle surveille avec beaucoup d’attention le déroulement des opérations de déchargement. Les autres femmes de la famille au courant d’une pêche exceptionnelle se tiennent en silence derrière Daba, prêtes à demander leur part.
     


    Tous les membres de l’équipage ayant accompli leurs tâches respectives se dirigent maintenant vers le Mbar où les attendent les derniers rentrés. Ils quittent leur tenue de marin qu’ils font sécher au soleil et prennent pour déjeuner une collation (sangab) à base de bouillie de maïs et de lait de chèvre que leur a préparé Daba dans des petits sacs de plastique transparents mis au frais dans de la glace carbonique. Assis à l’ombre sur des vieux troncs de palmier, ils percent leur sac de plastique sur une extrémité et sucent comme une glace cette préparation énergisante et rafraîchissante. Ils vont se reposer ainsi une bonne heure avant de reprendre les travaux de préparation pour le lendemain.
 


    Près de la pirogue, dès que les hommes ont rejoint le Mbar, c’est Daba qui prend la conduite des opérations. Elle est la seule qui a autorité pour effectuer le partage selon le principe des trois parts. Elle pose donc ses trois bassines sur le sable, une pour sa famille restreinte, une qui servira à payer l’entretien de la pirogue et la troisième pour le reste de l’équipage ; elle effectue donc le partage en prenant soin de respecter si possible la quantité et la variété des poissons. Les autres femmes de la famille qui se tiennent autour font bien entendu des commentaires sur la part de l’équipage qu’elles trouvent moins importante et moins variée, mais personne n’ose néanmoins contester ouvertement Daba. Le partage terminé, Daba prélève dans la part de l’équipage 4 à 5 poissons pour chaque femme dont le fils fait parti de l’équipage et leur remet. Puis les bassines sont hissées sur la tête de trois femmes qui accompagnent Daba. Elles se dirigent lentement vers le marché au poisson du village, pour la vente…
 


    Que tout le monde soit rassuré ! L’ethnologue n’a pas coulé à pique, mais il a obtenu son DEA avec mention bien…
 
 
Armand, 
 
 
 

 

 


Commentaires

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1. fleur8  le 05-11-2008 à 08:47:28  (site)

bonne journée bises

2. tendremamie  le 05-11-2008 à 09:03:01  (site)

Hebergement gratuit d image et photo je te remercie, du coucou sur mon blog, cela fait toujours plaisir. le Sénégal, quel joli pays? redonnes nous, de belles images. bisous, bisous à bientôt

3. 2257  le 05-11-2008 à 09:37:35  (site)

Beau reportage.
Belles photos.
Bonne continuation et à bientôt.
Bernard

4. vivrenotreamour  le 05-11-2008 à 11:00:42  (site)

bonjour je te souhaite une bon mercredi
Hebergeur d'images
nous ici c'était sur le ciel est de nouveau gris fallait sans douter on allais pas avoir un soleil d'été tous l'hiver mais c'est pas grave puisque le soleil et ici auprès de mes amis et sa c'est merveilleux
et surtout n'oublie pas l'anniversaire de notre copine cerise89 de vef et de fêté les sylvie
bon sur se je te dit a bientôt
bis patrcia

5. Mamie-Cannelle  le 05-11-2008 à 17:39:00

Le Sénégal, un pays que j'aimerai visiter !!!
Bonne soirée !!!
MC.

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le 03-11-2008 09:15

CHEZ LE ROI MINOS...

 

 


Crète du 19 août au 2 septembre 2002



    Si vous avez envie d’émotions fortes, mettez le cap sur la Crète. La plus grande île grecque marie mythologie et magie de la nature. Elle donne, par sa diversité, toute la mesure de la Grèce : plages de rêve, criques secrètes, ports, stations balnéaires et sites archéologiques. Sans oublier l’intérieur des terres : entaillées de gorges, brodées de vignes, elles ont l’air d’une œuvre divine…
 


    Les anciens considéraient la Crète comme le centre du monde. La mythologie y fait naître Minos, fils de Zeus, qui fut roi de Crète et père de la brillante civilisation minoenne. Des superbes palais construits alors, seul le palais restauré de Knossos demeure hanté par la légende du Minotaure…

    Regroupés sur la côte nord, les ports puissants ont connu bien des envahisseurs avant de devenir de tranquilles marines de pêche. Les Vénitiens les ont dotés de citadelles et de remparts. L’occupant turc a fait surgir des minarets au détour des ruelles…

    Aujourd’hui, La Canée, Rethymnon ou Agios Nikolaos respirent la douceur de vivre. En dépit de la foule qui se presse sur les plages et aux terrasses de ces stations balnéaires, il y a toujours une tonnelle sous laquelle, entre ombre et soleil, il fait bon rêver aux dieux de l’Olympe autour de souvlakis (brochettes) qu’on savoure sur fond de bouzouki…

    Une invitation chez « Minos » ça ne se refuse pas. Direction l’aéroport de Marseille Provence - l’attente traditionnelle pour enregistrer nos bagages - et nous « sautons » dans un avion pour Héraklion la capitale administrative où nous attend notre chauffeur. Nous longeons la côte sur environ 30 Km avant de parvenir à Hersonisos lieu de notre séjour…

    Le Roi Minos avait bien fait les choses : Hôtel Hersonisos Maris****, maisonnette VIP sur deux niveaux avec piscine privée, salle à manger VIP avec maître d’hôtel particulier, le tout au cœur d’un jardin aux plantes méditerranéennes en bordure de mer avec petite plage privée VIP…
 


    Le petit village d’Hersonisos a gardé de belles maisons de l’époque vénitienne. D’agréables kafénions et tavernes bordent la place ombragée. Ce site a connu un passé sans doute florissant. Port de l’antique Lythos, il fut ensuite habité par les Romains ; on a retrouvé des fragments de mosaïques de deux basiliques paléochrétiennes des 5ième et 6ième siècles, la plus ancienne située au bout de l’isthme, au Nord du village, l’autre à 1 Km à l’Est près de l’Hôtel Nora, à l’emplacement de l’église Agios Nikolaos (12ième ou 13ième siècle)…
     


    Avec son moulin à vent, la maison crétoise, l’église ou l’atelier de tissage, le musée offre une initiation à la vie de l’île, à sa flore, ses pierres et ses plantes aromatiques. On peut y goûter le soumada, une boisson aux amandes, ou le gâteau de figue et emporter la tisane minoenne qui assure une longue vie…
 


    Alors que dire de ces deux semaines : farniente, farniente, farniente, enfin siestes, repas, repos, dodo. Quelles journées ! De la Crète même nos photos ont subit la lenteur de nos gestes…
     


    Nous avons banni, refusé, ignoré pendant tout ce temps, musées, sites archéologiques et autres visites. Nous sommes posés, c’est le cas de le dire, sur une île méditerranéenne entourée d’oliviers, de cigales, de piscines et de soleil. Nous sommes paralysés sur nos transats jusqu’à l’heure du repas (Ouzo, plat crétois de poissons, vin du pays, café grec et Raki), puis la sieste…
 

 


 

    Quelques brasses dans notre piscine privée, puis un petit tour à la plage pour un bain de mer, et enfin grande conversation avec le transat devant un jus de fruit frais en attendant que le soleil à l’horizon veuille bien prendre son bain à son tour…
 


    Il est l’heure de mettre nos plus beaux habits pour rejoindre dans la tiédeur du soir notre salle à manger VIP, où notre maître d’hôtel nous attend avec deux coupes de champagne avant de nous servir un succulent repas crétois…
 


    Ainsi se déroule notre séjour dans la magie de la nature : seuls au calme, pas d’agitation, de pression, de magasins, de visites, LE CALME ! C’est génial. Merci « Minos »…
 
 Andrée et Armand, 
 
 
 


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1. fatballa  le 03-11-2008 à 13:35:22

hello Armand, je vois qu'on se refuse rien !!!
Je suis allée sur ton site "philo", j'y retournerai, je relirai à nouveau parce que c tellement riche et puis je vais laisser les textes se fairent un chemin ds mon essprit pour poster un commentaire

2. vivrenotreamour  le 03-11-2008 à 16:08:56  (site)

bonjour je viens avec un rayon de soleil vous souhaiter une bonne journe
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et oui la pluie à cesser pourvu que sa dure
aller courage à vous comme on dit:
à chaque jour suffis sa peine
alors redressons les manches et
commençons cette semaine dans la joie et la bonne humeur
bis patricia

3. Mamie-Cannelle  le 03-11-2008 à 18:25:08  (site)

Passe une bonne soirée et une très bonne semaine !!!
Bizzzzzzzzzzzzzz.
MC.

4. vivrenotreamour  le 03-11-2008 à 21:52:26

bonsoir c'est aprés cette journée ensoleillé que je vient te souhaiter
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une bonne nuit
a demain bis
patricia

6. aelya  le 06-11-2008 à 11:33:00  (site)

BONJOUR.
JE VIENS POUR TE REMERCIER DE TA VISITE ET TES COMMENTAIRES GENTILS SUR MON BLOG .
LE TIEN EST INTERESSANT AUSSI BRAVO!
TU PEUX REVENIR QUAND TU VEUX ET PRENDRE TOUS LES GIFS QUE TU AIMES ENCORE MERCI ET A BIENTOT

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le 02-11-2008 07:30

LE MOT DU WEBMASTER

 

AUJOURD'HUI C'EST DIMANCHE

LE WEBMASTER SE REPOSE 

 

 

 


(TAG CREATION DE BILLOUNETTE)

 

 

A LUNDI POUR DE NOUVELLES AVENTURES

 

 

 

 

 


Commentaires

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1. vivrenotreamour  le 02-11-2008 à 11:03:39  (site)

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je passe te souhaiter un bon dimanche nous ici temps gris et froid mais le morale et là
et vous êtes mes rayon de soleil de chaque jour
car lire vos comme me procure beaucoup de joie alors bonne journée dans la joie et la bon humeur
désoler de pas être passer hier soir pas eu moyen de mettre vos coms je sais pas pourkoi
bis patrcia

2. Nougatine  le 02-11-2008 à 11:50:12  (site)

Merci pour tes coms et tes visites
Passe une bonne journée.

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le 31-10-2008 08:38

SUR LA TRACE DES INCAS...

 

 

 

Pérou, Bolivie du 18 au 29 juillet 2002

 

 

 

    Un pays que tout le monde rêve de visiter. Car un voyage au Pérou, contrée lointaine et mystérieuse, tantôt inondée de soleil, tantôt noyée dans la brune des hauteurs ou dans l’exubérante forêt tropicale, permet aux visiteurs d’être à la fois déroutés et mystifiés par ce séjour dans la mémoire de l’histoire d’une mosaïque de peuples qui donna naissance à une république et à un territoire parmi les plus intéressants du continent…

    Bastion de la brillante civilisation Inca, le Pérou ne cesse d’exercer une fascination presque mythique sur tous ceux qui se sont intéressés à ce territoire. Bien que son image ait été ternie ces dernières années par la vague sanglante de terrorisme qui a déferlé sur lui [« le Sentier Lumineux »], le Pérou ouvre toujours ses bras à tous ceux qui sont captivés par son histoire chargée de mystères, de poésie mais aussi de conflits meurtriers, ainsi que par son territoire démesurément contrasté, parsemé de richesses intemporelles, habité depuis les temps immémoriaux…

    Manco Cápac aurait été le premier Inca. D’après les historiens, 12 Incas se sont succédé au pouvoir par la suite. On estime que l’empire fut fondé à Cuzco aux alentours de l’an 1300, mais qu’il ne se développa que sous la tutelle de Pachacutec, qui était le neuvième Inca. Les deux derniers, Atahualpa et Huáscar, se disputaient la possession du trône d’un empire trop vaste et difficilement gouvernable. Toutefois rien ne laissait présager la formidable épopée qui devait mener l’Espagnol Francisco Pizarro et sa poignée d’hommes à faire crouler l’étonnant Empire Inca…

    Une valise bien ficelée, passeports et visas, quelques heures d’attente dans deux aéroports (Marseille Provence et Paris Roissy), et 12 heures de vol sont nécessaires pour atteindre le monde de l’altiplano andin, entre Pérou et Bolivie, et partir sur les traces de l’Inca…


    Nous sommes accueillis à l’aéroport de Lima, sur la côte pacifique, par notre guide Pablo Rey de Castro Laemmli. « Bienvenu à Lima ! ». Une circulation interminable sur plus de 14 Km pour atteindre le centre. Une ville pétillante, moderne avec ses « Casinos » à chaque carrefour qui attendent vos dollars. Pourtant, ce n’est pas dans les rues que s’étale la richesse nationale. On la trouve plutôt dans ses musées, comme celui de l’Or et dans son quartier chic de Mira Flores, ou au pied des hôtels de luxe et des restaurants branchés. Dès notre arrivée à l’hôtel, nous sommes abordés par une multitude de « changeurs ambulants » reconnaissables à leur gilet siglé d’un dollar dans le dos…
 


    Très tôt le matin, dans un brouillard humide (nos vêtements sont vite trempé), nous reprenons le chemin de l’aéroport pour une heure et demie de vol, direction Cusco. Capitale de l’empire inca, nombril (en langue quechua) du monde andin, à 3400 mètres d’altitude, la ville a conservé le faste de son âge d’or colonial. Nous visitons la cathédrale qui domine la Plazza de Armas, bordée de maisons basses à balcons de bois sculpté, le Koricancha, célèbre temple dédié au Soleil….
     


    D’étroites rues pavées longent les façades de somptueux palais, de monastères et d’églises baroques bâties par les Espagnols. Et leur éclat ne fait que mettre en valeur l’austère et émouvante beauté des vestiges de temples Incas, détruits avec acharnement par les conquistadors…
     


    Après le déjeuner nous visitons les ruines environnantes : l’amphithéâtre de Kenka, le temple religieux et la forteresse rouge Puca Pucara, Tambo Macay aussi appelé « le Bain de l’Inca » et enfin la forteresse de Sacsayhuamán, construction composée de 3 murailles qui servaient à protéger la ville de Cusco…
   

 
    L’ambiance, l’animation nocturne, les restos sympas, le foisonnement et la qualité des boutiques d’artisanat finissent de donner à cette ville un charme fou. Un charme qui nous envahit, malgré la fatigue de l’altitude que nous combattons en buvant du Maté de Coca, et qui nous transporte dans la nuit aux rythmes des danses andines sur fond de flûte de Pan …
     


    La nuit a été courte, les dernières notes de flûte de Pan résonnent encore dans nos oreilles quand nous nous levons ce matin à 4 h 30 pour rejoindre la gare : direction Ollanta notre étape de nuit. Trois heures dans un « tortillard », aux voitures d’un autre temps, qui s’égrènent lentement en redescendant la vallée avec sa cargaison d’autochtones. Nous avons sommeil, mais le spectacle à l’intérieur comme à l’extérieur nous tient scotché sur nos bancs de bois. Le foisonnement de couleurs vives (Bleu, rouge et noir) qui composent leurs vêtements traditionnels tranche avec le vert foncé des paysages qui défilent. Chaque espace disponible est occupé par une famille de paysans qui déjeune joyeusement avec porcelets, poules, coqs et divers volatiles qui courent dans les travées…
 


    Aguas Calientes, tout le monde descend ! Paysans, touristes et animaux en tout genre se déversent dans cette petite bourgade encaissée par les montagnes, tout au bord du Rio Urubamba. Là nous attend un mini bus pour nous faire gravir les derniers lacets de notre ascension vers la cité Inca (Alt. 2 300m) entre les sommets du Huayna Picchu et du Machu Picchu…
     


    Soudain au détour d’un virage, apparaît le site mythique. Quatre cents mètres plus bas, les flots café au lait de l’Urubamba bouillonnent, encadrés de vertigineuses cathédrales de verdure. Ainsi cachée, la fabuleuse cité inca n’a été découverte qu’en 1911 par Hiram Bingham, un archéologue américain. Et elle n’a pas encore livré tous ses secrets. Temple religieux, citadelle secrète, ultime refuge des vierges du Soleil ? L’énigme reste entière…
 


    On reste souvent muet, d’admiration ou de stupeur, devant ce qui nous dépasse. Lorsque tout a été dit et écrit, on ne peut qu’admirer ou se répéter. C’est pourquoi en arrivant à Machu Picchu, les mots semblent futiles pour expliquer ce que plusieurs voyageurs décrivent comme le site archéologique le plus spectaculaire de l’Amérique du Sud. Spectaculaire ai-je dit ? Superbe ! Magnifique ! Sublime ! Merveilleux ! Fantastique ! On est vite à court de superlatifs et l’on se contente d’admirer ce témoin muet, mais combien évocateur d’un peuple anéanti par la soif de l’or, du pouvoir et de la gloire…
     


    Après le déjeuner nous reprenons le train à Aguas Calientes, cette fois-ci direction Ollenta (Alt. 2 900m) sur les bords du Rio Urubamba. Ce petit village a réussi à garder un certain pittoresque grâce à ses vieilles rues étroites, empierrées et creusées d’aqueducs où l’eau pure des montagnes s’écoule à longueur d’année, comme nous allons nous écouler dans notre lit…
     


    Le « polaire » est nécessaire ce matin. La température est basse, pas plus de 5°c., lors de notre départ vers Pisac. Ce village est réputé pour ses ruines et son flamboyant marché indien. Le troc et toujours pratiqué dans ce foirail aux traditions ancestrales. Nous parcourons les étalages de fruits et de légumes à même le sol, nous visitons les petites boutiques artisanales, et nous marchandons auprès des femmes indiennes ponchos, tricots et couvertures de laine d’alpaga…
   

 
    Nous reprenons la route direction Puno notre étape de nuit. Il nous faut traverser pendant toute la journée l’Altiplano péruvien qui nous procure une sensation forte d’espace et d’éternité. Ici, la terre flirte avec un ciel où règne le condor. La cordillère des Andes ondoie dans son enrobage chocolat, d’où se détachent les fermes en torchis et les troupeaux de Lamas et de Gigognes. Partout, nous croiserons des Indiennes aux jupons multicolores et portant le chapeau noir et rond d’où dépassent leurs longues nattes brunes…
    


    Avant le déjeuner nous empruntons le passage de La Raya, endroit le plus élevé du parcours (Alt. 4 490m), limite entre l’Altiplano et la zone andine. Au sommet nous faisons une halte. Mais dès la descente du minicar nous marchons avec difficulté, comme sur des ballots de coton. Nos poumons semblent brûlés par le manque d’air. Deux personnes du groupe perdent connaissance, il leur faudra respirer de l’oxygène en bouteille. Bref nous succombons au charme des « petites herbes de Provence » dans un paysage grandiose en compagnie d’une famille Quetchua venue faire quelques affaires…
     


    Après un pique-nique en cours de route, nous arrivons en début de soirée à Puno, la capitale de l’Altiplano (Alt. 3 870m), sur les bords du lac Titicaca. Dès notre arrivée à l’hôtel nos hôtes s’empressent  de nous servir un « maté de coca », tisane à base de feuille de coca réputée pour ses vertus curatives contre le « mal de l’altitude ». Le corps pesant une tonne et la tête flottant dans les airs, nous allons nous coucher avec une drôle de sensation…
     


    Le soleil pointe à l’horizon quand nous sortons pour le petit déjeuner. Le silence règne pendant que nous avalons notre tisane de coca. Il faut dire que ce matin, même pour se brosser les dents, il faut faire un effort. Ne parlons pas de l’épuisement que représente le fait de se lacer les souliers ! Nous partons, tant bien que mal, pour le lac Titicaca source de nombreuses légendes. Nous passons la frontière péruvienne et arrivons à Copacabana, vous l’avez deviné, ce n’est pas au Brésil mais en Bolivie. Nous en profitons pour visiter sa cathédrale…
   

 
    Après le déjeuner nous reprenons la route pour Tiquina et embarquons pour l’île de Suriqui connue pour la construction des bateaux en totora (roseaux). Le chantier naval du Kon Tyki, du célèbre navigateur norvégien Thor Heyerdahl…
     


    Immense miroir liquide, dont la profondeur maximale atteint 280 mètres le lac Titicaca s’étend paresseusement sur 6 900 Km² aux confins du Pérou et de la Bolivie. A une altitude moyenne de 3 812 mètres, il détient le titre du lac navigable ayant l’altitude la plus élevée du monde. Le lac Titicaca meuble l’inconscient des traditions populaires. C’est un lac légendaire, aux consonances si particulières, qui se grave dans la mémoire et ne s’oublie pas de si peu…
     


    Les Uros, habitants des villages flottants posés sur le lac, restent imperturbables. Ces « îles » minuscules, faites de racines et de roseaux, abritent trois cent cinquante familles indiennes vivant de la pêche depuis la nuit des temps (et aujourd’hui de l’artisanat). les enfants étudient dans une école de paille, digne de figurer dans le conte des « Trois Petits Cochons » !. Marcher sur ces îles pour la première fois donne la curieuse impression de marcher sur un lit d’eau. En station immobile, les pieds sont vite recouverts d’eau  (phénomène physique de densité au cm²). Aussi, ces habitants sont toujours en perpétuel mouvement, ou bien couchés ou assis sur des nattes de roseaux tressés…
     


    Nous reprenons la route, direction La Paz, ville mythique de la Bolivie pour notre étape de nuit. Un panneau indicateur au bord de la route nous signale : « Bienvenue à La Paz (Alt. 3 800 m) », mais aucune habitation n’est visible ! Et pour cause, la ville est construite en « bancaou »  le long des parois d’un immense cratère volcanique éteint depuis des millions d’années. c’est un gigantesque entonnoir que la route emprunte en tournoyant pour atteindre 500 mètres plus bas la ville ancienne et notre hôtel…
     


    Ce matin notre guide nous transfert à l’aéroport de La Paz, le plus haut du monde (Alt. 4 100 m). Nous prenons un vol intérieur pour Sucre (Alt. 2 790 m) que nous atteignons au moment du déjeuner. C’est la capitale officielle et constitutionnelle de la Bolivie. Elle est connue pour être le centre culturel d’Amérique Latine. Son architecture et ses musées sont le témoignage de son histoire, de sa culture et de ses traditions. Nous visitons le musée du textile, le couvent colonial de la Recoleta, la Cathédrale et les principaux monuments de la ville. Après quelques heures de marche dans ce dédale de ruelles fréquentées par une foule bigarrée, nous rejoignons notre hôtel pour un repos bien mérité…
     


    Tôt le matin nous partons pour la journée visiter Potosi (Alt. 3 870 m), et plus particulièrement une petite mine coopérative exploitée par des mineurs indiens qui perpétuent encore les croyances des temps anciens. Le choc et la consternation. Ville de la honte pour l'Europe pour y avoir pillé la Bolivie de ses richesses minières (argent pur !) et pour n'y avoir laissé que la désolation et les os de plusieurs millions d'esclaves et de travailleurs (certaines estimations vont jusqu'à 6 millions). Depuis 1545, ce sont plus de 30.000 tonnes d'argent qui furent extraites du Cerro Rico (montagne qui domine Potosi), et directement envoyées vers l'Europe. Au début, le minerai était si riche qu'il n'avait pas besoin d’être traité. Les espagnols développèrent a grande échelle la culture de coca pour "nourrir" et "encourager" leur main d'œuvre. Au 17ème siècle, Potosi était la plus grande ville d’Amérique et d'Europe. Sur la route il n’est pas rare de croiser des chiens sauvages, immobiles, qui attendent patiemment que quelques conducteurs de poids lourds leur lancent par la fenêtre un morceau de sandwich ou un fond de gamelle…
     


    Dés notre arrivée à Potosi, déclarée patrimoine de l’Humanité par L’Unesco, nous nous dirigeons vers le marché local pour acheter des offrandes aux indiens. En effet la tradition veut que chaque visiteur offre aux mineurs des feuilles de coca, des bâtons de dynamite, des mèches, des cigarettes de tabac brun et grossier et de l’alcool qu’ils offriront à la Pacha Mama pour demander notre protection…
     


    Equipés d’un ciré, d’une paire de bottes, d’un casque de mineur et d’une lampe à carbure nous dévalons dans le ventre du diable avec nos offrandes. Notre descente se fait difficilement, il faut sauter des crevasses, s’engager dans des passages très étroits et passer sur des madriers en équilibre précaire. Tout le monde pense à l’effort qu’il faudra faire pour remonter à cette altitude, mais nous poursuivons quand même notre descente. Au milieu du parcours, dans une grotte aménagée, deux mineurs nous attendent pour le sacrifice à la Pacha Mama. Ils versent de l’alcool sur l’idole de bois sculpté, introduisent deux cigarettes allumées dans sa bouche et font brûler des feuilles de coca à ses pieds. Puis nous poursuivons pour rencontrer les premiers mineurs qui cassent la pierre avec une barre à mine et une masse pour récupérer le minerai de fer. Nous leur laissons mèches et bâtons de dynamite, qu’ils s’empressent de faire passer à une autre équipe plus bas qui se prépare à faire sauter la paroi rocheuse. La visite se termine. A la sortie le silence règne. Les conditions de travail que nous avons observer au fond de cette mine, remet à sa juste valeur notre épuisement par manque d’air. La mine décrite par Emile Zola, vu de Potosi, semble être d’un modernisme insolent…
     


    Après le petit déjeuner transfert à l’aéroport de Sucre et envol pour La Paz ou nous atterrissons pour le déjeuner. Nous visitons la ville : l’église de San Francisco, la Place Murillo du gouvernement, les rues Jean et Sagarnaga, le musée de la Casa Murillo et le musée des métaux précieux…
     


    Nous continuons notre découverte dans les environs de la ville en nous rendant au sommet de l’entonnoir, nommé par les indiens : la vallée de la lune. Il s’agit en fait du bord de l’ancien cratère dont les laves travaillées par les intempéries ressemblent à des excavations identiques à celles de la lune. A quelques kilomètre de San Pedro, elle doit son nom aux étranges concrétions rocheuses qui surgissent du désert. C'est un ensemble de  roches, de crêtes acérées, et de dunes dont les couleurs changent au fur et à mesure de la tombée du jour. L’écho y est extraordinaire. La musique rythmée d’un joueur de flûte se répète sans cesse au point de devenir une partition à quatre voix…  
     


    De retour dans la ville coloniale nous prenons le temps de flâner dans les rues étroites et  animées du quartier des indiens Quetchua jusqu’à l’heure du dîner dans une taverne authentique. Nos hôtes nous serviront un repas régional arrosé de vin chilien dans une ambiance latine avec danses folkloriques et musique des Andes. Le rythme du tambour et des flûtes de pan nous transporte sur la scène pour une dernière danse collective avant de rejoindre notre hôtel…
     


    Tôt le matin nous reprenons notre itinéraire direction Puno. En cours de route nous visitons le site archéologique de plus connu de Bolivie : Tiahuanaco, situé à 70 Km de La Paz. A l’époque de sa splendeur, cette capitale était considérée comme le berceau des civilisations américaines. Nous découvrons la fameuse porte du soleil qui par hasard s’ouvre sur la vue d’un lama imperturbable…
     


    Nous passons la frontière bolivienne à pieds accompagnés par quelques militaires qui ressemblent plutôt à des guérilleros. De l’autre côté notre minicar nous attend et après un pique-nique nous nous dirigeons vers Puno que nous atteindrons en fin d’après midi pour un moment de détente avant la nuit…
     


    Le jour se lève à peine quand notre guide Pablo nous conduit vers le site de Sillustani. La température est basse mais la vue est magnifique sur ce plateau qui se reflète dans un lac infini. Un petit sentier de terre nous mène au pied des célèbres chullpas, tours circulaires de 12 mètres de haut, situées à 4 000 mètres d’altitude, qui servaient de tombeaux aux nobles pendant la période pré-inca…
     


    Nous reprenons la route pour nous rendre à Juliaca. En chemin nous faisons une halte chez une famille de paysans indiens pour observer leur mode de fonctionnement traditionnel. Culture de la pomme de terre et élevage de lamas sont leurs principales ressources. Ils nous offrent une collation à base de pomme de terre et de maïs aromatisé au miel. Arrivés à Juliaca, nous déjeunons dans une auberge, puis nous nous dirigeons vers l’aéroport pour prendre un vol direction Lima notre étape de nuit…
     


    Ce matin nous retrouvons la capitale péruvienne, fondée par le conquistador espagnol Francisco Pizarro, noyée dans son brouillard ocre appelé garúa. C’est aujourd’hui une ville tentaculaire qui court dans toutes les directions. Aucun vestige inca n’est présent, et les véhicules de tout acabit se croisent à des vitesses ahurissantes sous le bruit assourdissant des klaxons. Nous passons notre dernière matinée dans le quartier de Barranco situé en bordure de mer. Il y a un je ne sais quoi dans l’air qui attise l’imagination des visiteurs nostalgiques qui aiment déambuler dans ces lieux qui ont gardé un parfum de l’ère coloniale…
     


    Dans le car qui nous mène vers l’aéroport, Pablo notre guide rêve probablement à la France, ce pays qu’il voudrait tant visiter. Dans ce silence pesant nous refaisons notre voyage. Du Pérou jusqu’à la Bolivie les frontières n’ont plus d’importance. nous avons voyagé dans les plus hautes vallées du monde sur l’altiplano andin. Nous avons écouté les eaux magiques du Lac Titicaca. Nous nous sommes émerveillés face aux trésors archéologiques des peuples Incas et des Tiahuanacas. Nous garderons longtemps en mémoire la magie des sites et le sourire du peuple des Andes…

    Pour finir, si vous vous sentez l’âme d’un aventurier, mettez le cap sur l’altiplano. Là, vous réaliserez que cette somme d’émotions, de culture, de mystère et d’aventure vaut bien tout l’or du Pérou !…
 
 
Andrée et Armand, 
 
 

 

 


Commentaires

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1. fleur8  le 31-10-2008 à 08:57:58  (site)

que c'est magnifique et complétement dépaysant, les Incas et tout ses mystéres, ca me fait rappeler l'histoire du "baroudeur" qui est sur les traces du trésor laissé par l'empereur Athaualpa depuis des années.....

2. Mamie-Cannelle  le 31-10-2008 à 09:54:11  (site)

Toujours de très belles photos !!!
Bonne journée et Happy Halloween !!!
Bizzzzzzzzzzzz.
MC.

3. billounette  le 31-10-2008 à 12:24:01  (site)


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tres bon halloween
mon ptit passage pour te souhaiter une bonne journée
et te faire de gros bisous
isa

4. Ange_Bleu  le 31-10-2008 à 18:12:36

bonsoir
je viens les bras chargés de sucrerie pour te remonter le moral
et te souhaite de passer une tres bonne nuit kis Mary

et merci pour ton commentaire...

5. brunodu51  le 31-10-2008 à 18:23:41  (site)

je passe chez toi pour te souhaiter une bonne soiree
Hebergeur d'images

6. diida  le 31-10-2008 à 20:40:25  (site)

waou cest joli ca donne envie dy aller merci bonne soiree

7. vivrenotreamour  le 31-10-2008 à 20:56:48  (site)

mauvaise nouvel mon zordit et pas réparer la carte mère qu'il as reçus ne va pas il doit en recommander une autre snif j'ai vraiment pas de bol
Hebergeur d'images
bonne nuit a demain
bis patricia

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le 29-10-2008 08:19

LES BARCELONNETTES...


 

 

 

 

04 – Alpes de Haute Provence, Ubaye du 20 au 23 octobre  2008            


     La partie alpine des Alpes de Haute Provence, longtemps isolée, a conservé une identité forte. Les hommes y fauchaient à la main jusqu’à plus de 2000 mètres d’altitude, mettant à profit les replats pour y installer de gros hameaux, les villards. Partout, en plus des écomusées, subsistent les traces émouvantes de ces activités et de ce mode de vie, rigoles creusées dans les troncs, chalets d’estive, grandes croix de bois, chapelles baroques, clochers de pierres, gais cadrans solaires aux inscriptions philosophiques à découvrir au cours de calmes promenades dans une nature superbe…
   

 
    De ce pays rude, les jeunes partaient colporter, moissonner et même chercher fortune au Mexique ; les « Barcelonnettes » revenus au pays ont construit de fastueuses « villas mexicaines ». A Jausiers, un château féerique trône ainsi au milieu des chalets !
     
    Dans ce pays frontalier avec le Duché de Savoie et l’Italie, l’histoire a gravé ses stigmates et ses heures de gloire.

    Ainsi, Seyne les Alpes et sa citadelle cachent les témoins d’une histoire féconde. Place forte protestante d’abord, elle fut ensuite fortifiée par Vauban, en même temps que Saint Vincent les Forts et Colmars les Alpes dotées d’une ceinture de remparts et de deux redoutes veillant à sa tête et à ses pieds comme des anges gardiens.
 
    A la frontière de l’Italie, l’Ubaye vécut une histoire agitée dont témoignent de nombreux forts d’époques diverses, spectaculairement accrochés à la montagne ou enfouis dans les alpages, tels Tournoux, Roche la Croix ou Haut Saint Ours contrôlant les cols de Larche et de Vars. Une ligne Maginot, défendue en 1940 avec âpreté et succès contre les Italiens, court ainsi en pleine montagne…    
    
    Deux heures de route sont nécessaires pour approcher la Vallée de l’Ubaye : Barcelonnette, Saint Paul sur Ubaye et Larche. La nature donne l’impression d’avoir repris des droits grâce aux rivières et lacs de montagne, aux allées sinueuses, aux grands arbres. Une virée dans les ocres, les roux et les bruns, dans tous les tons de l’automne…
 


    Nous avons pris nos quartiers pour quatre jours à l’hôtel du Cheval Blanc, un établissement de la chaîne « Logis de France » managé par un couple dynamique et accueillant. Christophe Barneaud derrière les fourneaux propose une cuisine du terroir généreuse et inventive.  Une bâtisse du XIXe siècle abrite cet hôtel situé en centre-ville près de la Tour Cardinalis en zone piétonne.
 


    Pour y arriver c’est tout droit en haut à droite : Autoroute A51 jusqu’à La Saulce, puis traversée de Tallard, Le Lauzet, Néolans, Les Thuilles et St Pons. On entre dans Barcelonnette en longeant l’Ubaye puis, une fois à gauche, à droite et encore à gauche pour trouver le parking de l’Hôpital. Encore 150 mètres à pied et nous arrivons 12 rue de Grenette. Au premier étage sur le petit comptoir de réception un mot nous souhaite la bienvenue et nous indique que nous avons la chambre 12…

    Barcelonnette, cette petite ville à l’atmosphère déjà toute méridionale est le lieu de naissance de Paul Reynaud (1878-1966) président du conseil en 1940. Il démissionna et fut remplacé par le Maréchal Pétain. Plus tard interné sous le gouvernement de Vichy, il fut déporté en Allemagne de 1942 à 1945. Réélu député après la libération, il fut Président de la Commission des affaires Economiques du Conseil de l’Europe où il se montra un ardent défenseur de l’Unité Européenne.
     


    Parmi les personnalités qui y naquirent citons aussi J.A. Manuel (1773-1817) député de la Restauration.

    A l’origine, Raymond Bérenger, Conte de Barcelone et de Provence, avait fondé à cet endroit, en 1231, une bastide qu’il avait baptisé Barcelone et qui ne devint Barcelonnette que cinq siècles plus tard. A partir de 1388 Barcelonnette appartint, ainsi que toute l’Ubaye, à la maison de Savoie qui la conserva jusqu’en 1713. Cet échange se fit grâce à l’instance du Maréchal de Berwick auprès de Louis XIV. Cet homme d’arme, après avoir combattu dans les Alpes, avait compris tout l’intérêt stratégique de la vallée de Barcelonnette. Dès qu’ils furent français, les habitants de la vallée demandèrent à être rattachés au Parlement de Provence.
   


    L’Hôtel de ville fut construit en 1934 grâce aux dons des « Mexicains » dont Jules Béraud. Dans le hall on peu voir l’effigie de ce généreux donateur ainsi que celle de Raymond Béranger, fondateur de la ville en 1231. Les escaliers sont en serpentine de Maurin. Dans la salle de réunion du Conseil Municipal, quelques beaux tableaux du peintre Ricci et de Pierre Michel (les épousailles de Fours), une vasque en serpentine de Maurin qui devait être offerte au Président Poincaré lors d’une visite prévue en 1914.
   


    Le clocher tour (la Tour Cardinalis) reconstruit au début du 17ième siècle après les guerres de religions et utilisé comme tour de l’horloge (il abrite une cloche de 1703). Sa hauteur est de 42 mètres, de section carrée, il est le type même des clochers tours de l’art alpin méridional. Sa partie inférieure est revêtue de pierres de tailles du 19ième siècle. Au-dessus : moellons avec chaînages latéraux en pierre de tuf.
     


    De l’ancienne église du 12ième siècle, l’actuelle église Saint Pierre ne conserve que le clocher. Bâtie entre 1924 et 1928 ce lourd édifice de style roman de transition recèle des vitraux au contenu intéressant et de belles pierres extraites des carrières de Maurin et de Serennes, dont la serpentine qui fut utilisé pour la construction de l’escalier de l’opéra de Paris.
  

  
    La chaire en bois sculpté date du 17ième siècle ornée des Armes de l’Ordre des Dominicains : un chien tenant un flambeau. Au fond de l’église plusieurs pierres de l’ancienne construction encastrées dans le mur du clocher dont la clé de voûte du chœur et un fragment de pilier. Clocher ouvert de baies simples au 3ième étage et de baies géminées ressemblant à celles de la tour Cardinalis, surmonté d’un campanile en fer forgé orné de 4 angles et de la vierge et abritant une 5ième cloche.
     


    Mais la ville c’est avant tout l’histoire des « Barcelonnettes » ou « Mexicains ». En 1821, les frères Arnaud de Jausiers ferment leur filature et décident d’aller tenter fortune au Mexique. Ils fondent un magasin de tissus et nouveautés à Mexico. A partir de 1830 ils sont suivis par d’autres habitants de la Vallée. En 1893 on compte au Mexique plus d’une centaine de magasins de tissus appartenant à des « Barcelonnettes ». A la même époque des milliers de personnes vont s’installer au Mexique. Un groupe de « Barcelonnettes » achète la banque « Londres, Mexico, et Amérique du Sud » qui avait le privilège de l’émission des billets pour tout le Mexique.
 


    Cet âge d’or prend fin avec la révolution mexicaine et la guerre 14-18, qui mobilise de nombreux rapatriés. L’émigration reprend dans les années 30 puis ralentit petit à petit. De nombreux « Américains », comme on les appelle ici, revinrent au pays et firent construire ces luxueuses villas qui donnent un cachet si particulier à Barcelonnette…
     


    L’air est un peu plus frais ce matin, la rosée goutte encore les feuilles des sapins qui s’illuminent avec le soleil rasant de cette magnifique journée d’automne. De l’autre côté de la rue, l’Ubaye nous ramène le bruit de l’eau sur la roche dure, comme un écho lancinant : Une invitation à partir pour l’aventure. Ce sera pour aujourd’hui la route des fortifications.
 


    En Ubaye, dans la vallée de Tournoux, les moutons redescendent la montagne en automne pour retrouver le silence des bergeries. C’est le moment de prendre le temps de déguster le fumeton et la tomme de l’Ubaye, les confitures de baies sauvages dans les restaurants et maisons de pays, de partager un petit coup de génépi avec ces montagnards à l’amitié solide et à l’accent chantant.
 


    Dans ces Alpes baignées de soleil, les poumons ont envie de s’emplir de l’air léger et fluide, si vif quand on est au-dessus des nuages et du parfum des sapins. Les couleurs éclatantes des fleurs, des alpages, des troupeaux de montagne caressés par le soleil couchant emplissent les yeux et l’âme de beauté et de sérénité.
   


    L’enfance ressurgit avec le jus de la petite fraise des bois, l’herbe drue de l’alpage, le plaisir de monter vers les hauteurs apaisantes, de suivre la course des papillons, la trace du berger. On se prend à écouter le vol des corbeaux, le sifflement d’une marmotte, le saut d’une truite dans les cascades et le silence d’un matin d’automne. « Voici l’heure d’être heureux » rappelle un cadran solaire…
     


    Nous traversons maintenant Meyronnes, un petit village situé dans le vallon de l'Ubayette. Le nom de la commune dériverait de latin "matronae", qui veut dire "les mères" (dans le sens de déesse mère), ce qui ferait de Meyronnes un ancien lieu de culte païen. Surplombant le village, à 1800 mètres d'altitude se situe le hameau de Saint ours. D'autres hameaux ont existé : Fontvive et Certamussat, mais détruits par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, ils n'ont pas été reconstruits.
     


    En face du village de Meyronnes se trouve la forteresse de Roche la croix, grand complexe bétonné de la ligne Maginot, construite dans les années 1930. Un autre fort datant de Napoléon III se trouve au-dessus de ce dernier. Il existe encore, sur la crête de la Duyère une série de blockhaus situés à plus de 2500 m d'altitude.
     


    Arrêt à Saint Paul sur Ubaye : 1470 mètres d’altitude, dans la haute vallée de l'Ubaye, sur la route de Vars. Installé au pied du massif de Chambeyron, il est le plus haut village des Alpes-de-Haute-Provence, et le seul à avoir plus de 30 sommets supérieurs à 3000 mètres sur son territoire.
     


    Le village compte plusieurs hameaux dépendants : Fouillouse, dans un petit vallon isolé à l'est au pied de l'Aiguille de Chambeyron, cher à l'Abbé Pierre. Il est accessible par le pont du Châtelet, surplombant l'Ubaye de plus de 100 mètres.
     


    Maurin, au nord, près des sources de l'Ubaye, à presque 2000 mètres d'altitude. Sur le territoire de Maurin se trouve une carrière de marbre blanc/vert, utilisé au XIXe siècle. De cette carrière provient une partie du marbre utilisé pour faire le tombeau de Napoléon Ier, aux Invalides. Maljasset (près de Maurin), Serenne (La Grande Serenne et la Petite Serenne) : entre Saint-Paul et Maljasset, Les Gleizolles, en aval de Saint-Paul et Tournoux, sur les hauteurs des Gleizolles.
     


    En redescendant sur Jausiers : la Redoute de Berwick. La redoute est formée par un mur d’enceinte polygonal percé de quelques embrasures et flanqué d’une grosse tour arrondie qui sert de réduit. L’enceinte est percée par une grande porte cochère qui est flanquée par des créneaux de fusillade percés par la façade sud de la tour-réduit.
     


    Puis, quelques kilomètres plus loin, nous garons la voiture dans la cour désaffectée de l’ancienne caserne Pellegrin. Un sentier monte vers le fort Moyen. Il nous faudra une heure et demie de marche sur un dénivelé de 1000 mètres avec une pente continue de 12%. La visite de cette fortification est gratuite (hors saison), mais elle se mérite.
     


    L’ouvrage est disposé en escalier sur une arête. Il comporte un fort supérieur et un fort moyen constituant un corps de place et enfermés au trois quart dans une enceinte bastionnée continue ; Une batterie en contrebas. Une route en lacets relie les deux forts. L’enceinte entourant le corps de place, montée en moellons, est tenaillée dans sa partie haute et bastionnée pour le reste. Elle est jalonnée sur son parcours par des volées droites d’escalier ponctuées par huit tourelles carrées, coiffées d’une toiture de lauzes en appentis ou parfois d’une coupole, et abritant des escaliers à vis, le tout constituant un chemin de ronde.
   

 
     Le fort supérieur est doté d’un bâtiment à un étage carré. Le rez-de-chaussée est voûté en berceau segmentaire, l’étage en berceau en plein cintre. Un tunnel conduit à une double caponnière voûtée en plein cintre avec extrados de lauzes à deux pans. La porte du fort, dans la courtine, est précédée d’un haha. L’escarpe est dotée de casemates voûtées. Le fort moyen est constitué d’une caserne et d’un pavillon d'officiers. Ces deux bâtiments à 3 étages carrés, à travées, sont distribués par un escalier en charpente tournant à retours, et couverts d’un toit de lauzes à quatre pans.
     


    La caserne est dotée d’un monte-charge extérieur. Une série de locaux troglodytes servant de citerne, de manutention ou d'écuries, sont aménagés à l’intérieur de cavernes creusées. L’enceinte de ce fort est dotée d’échauguettes. La porte d’entrée, fortifiée, est précédée d’un pont en bois. On rejoint la batterie du contrebas par une galerie sous roc en lacets. Cette batterie est un réseau souterrain desservant des casemates de tir. L’une des casemates est construite entièrement en béton armé, voûtée par une dalle et couverte par un appentis.
     


    En contrebas de cette fortification coule l'Ubaye (en valéian Ubaia), une rivière torrentielle. Elle prend sa source au col du Longet à 2655 m d'altitude dans le petit lac du même nom et finit sa course après environ 83 km dans un des bras du lac de Serre-Ponçon, où elle y rejoint la Durance.
      


    Une nouvelle journée s’offre à nous pour visiter deux des nombreux cols qui partagent ce territoire escarpé. Le temps est couvert, de gros cumulus sombres couvrent la cime des montagnes environnantes, mais sur l’horizon le soleil perce de ses rayons quelques nuages moins vigoureux. Nous prenons la direction d’Uvernet pour monter le Col de la Cayolle.
 


    Premier arrêt le torrent du Bachelard : petite rivière d'eaux rapides qui prend sa source près du col de la Cayolle et s'en va rejoindre l'Ubaye... Il traverse une haute vallée, vallée du Bachelard, aux superbes paysages, entourée et protégée par des hauts sommets, dont le plus haut est une réserve de bouquetins.
     


    Accessible par une petite route, la vallée se mérite... Le petit village d'Uvernet marque le début de la vallée... Il faut d'abord traverser les gorges du Bachelard, profondes et sans luminosité, donc fraîches en été ; la route est étroite et grimpe, serpente pour enfin arriver au haut plateau qu'est à proprement parler la vallée...
     


    Les paysages sont différents, peuplés de mélèzes, l'herbe y est abondante et la température agréable, comme un semblant d'accent méditerranéen... Comme un répit avant de continuer vers le col. De nombreux ponts permettent d'enjamber le facétieux torrent donnant un peu de fantaisie au paysage... Il faut prendre le temps de s'arrêter profiter du moment et de l'environnement... nous ne sommes pas les seuls, marmottes, bouquetins et vaches aussi montrent le bout de leur nez !
     


    Nous sommes dans le Parc National du Mercantour, la route étroite continue de monter en palier circulaire d’une pente à l’autre. Elle traverse maintenant les petits hameaux de Fours puis de Bayasse avant d’atteindre son point culminant à 2337 mètres : le col de la Cayolle au pied du mont Pelat…
     


    La pluie nous chasse, nous redescendons sur Barcelonnette pour le déjeuner, qui comme chaque midi se prend au « Gaudissart », une table sympathique qui sert une cuisine régionale.
 


    Après le café, nous retraversons Jausiers pour atteindre le petit village de Lans, la cascade puis le torrent de Clapousse. La route large, monte en pente douce entre les versants de la vallée qui arbore les couleurs flamboyantes de l’automne. C’est la route la plus haute d’Europe.
     


    A 2802 mètres ont atteint le Col de Restefond qui porte le nom de la caserne qui défendait le passage de la vallée. Trois bâtiments de casernement sont disposés en U autour d’une cour centrale, le quatrième côté étant fermé par une courtine. Les murs de fond des bâtiments constituent une enceinte crénelée, flanquée de bastionnets. Les trois bâtiments, rectangulaires, à simple rez-de-chaussée, maçonnés en mellons, sont couverts d’un toit en très léger appentis.
     


    La route se poursuit jusqu’à la Cime de la Bonnette (2860 mètres). Les nuages cachent la magnifique vue qui par temps clair laisse entrevoir la vallée niçoise…
     


    On redescend le col avec prudence car les nuages nous suivent de très près. Puis on  quitte Jausiers par la D 900, on laisse à droite la route de la station de ski du Sauze et 200 mètres après on tourne à gauche dans la D 709 qui arrive au centre du village de Faucon sur la place de la mairie.
 


    Faucon est le village de naissance de Saint Jean de Matha, fondateur de l'ordre des Trinitaires. C'est le plus vieux village de la vallée de l'Ubaye. Il doit son nom aux oiseaux de proie qui le fréquentaient avec assiduité. Au cours des siècles il s'est appelé : De Falco en 1147, Falcono en 1351, Notre Dame aux noix durant les moines défricheurs, Falconesi en 1710 (en latin Falco = oiseaux). Situé à 1186 mètres d'altitude, il compte 208 habitants d'après le dernier recensement.
     


    A côté de la tour carrée monumentale se trouve une statue de St Jean de Matha ; plus loin on arrive sur la place de l'église avec son monument aux morts et après un passage étroit on trouve à droite le couvent des Trinitaires (17ième siècle).
     


    Quartier de Barcelonnette avant la révolution, il fut érigé en commune en 1790. Très ancien site, occupé par les romains, détruit par les barbares, rétabli par les bénédictins défricheurs. Ce lieu présente un certain cachet d'intimité, de chaleur humaine et religieuse d'un couvent bordé d'un jardin très calme.
     


    Ce matin nous quittons le nord des Alpes de Haute Provence pour le sud en passant sur les hauteurs de la commune de Savine le Lac. Le lac de Serre-Ponçon est un lac artificiel à la limite des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence. Il a été créé par l'établissement d'un barrage sur la Durance, 2 km en aval de son confluent avec l'Ubaye. Il est le premier lac artificiel d'Europe par sa capacité (1,272 milliard de m3) et le second par sa superficie (28,2 km2)…
     


    Une heure plus tard, nous voilà à Sisteron, Sisteron l’accueillante, Sisteron la multicolore ne laisse jamais insensible car c’est une ville insolite de part sa beauté et la luminosité qu’elle diffuse. Une ville insolite par sa riche histoire et son exceptionnel patrimoine.
 


    Franz Olivier Giesbert à écrit : « il émane de cette ville une force stupéfiante, la force de l’éternité en marche que rien n’arrêtera jamais, pas même la fin du monde ». Telle est la ville que nous abordons et qui nous ouvre ses portes avec cœur et avec une sincérité bien provençale.
     


    Le soleil brille franchement, mais le Mistral qui vient de se lever nous oblige à enfiler rapidement un polaire supplémentaire avant d’affronter les hauteurs de la Citadelle qui domine la ville.
     


    Le rocher dominant la cluse de la Durance a de tout temps été fortifié ! Il ne reste rien de l’Oppidum des Voconces, pas d’avantage du castrum romain. Rien non plus du Châtel, fait de tours et de palissades, du haut Moyen Age. La Citadelle qui couronne la ville aujourd’hui est un ensemble d’ouvrages d’époques très diverses résultant de modernisations et de reprises successives.
     


    Le rempart supérieur ou chemin de ronde, ponctué d’un puissant donjon remonte au 12ième siècle. A cette ligne de fait on a adapté, après les destructions des guerres de Religions, vers 1590, au nord et au midi un étagement d’ouvrages bastionnés auquel venait se souder le rempart enserrant la ville depuis le 14ième siècle.
     


    La face sud comporte trois enceintes fermées de portes bien défendues. Celle nord, deux enceintes seulement. Ces ouvrages attribués à Jehan Sarrazin sont plus sûrement l’œuvre d’un ingénieur venu d’Italie où l’art de fortifier était plus avancé que chez nous.
     


    En 1690, Vauban, après l’invasion de la haute vallée de la Durance par le duc de Savoie Victor Amédée, conçoit pour Sisteron un vaste plan de défenses intéressant la ville et la forteresse. De l’ambitieux projet, seuls la poudrière et le puits de cette dernière sont réalisés. De 1842 à 1860, d’ultimes travaux tendent à mettre à jour la Citadelle. On relève des courtines. On ouvre les deux portes charretières de la face sud. Au nord, la deuxième enceinte est remaniée ; Une citerne aménagée. Enfin on creuse le formidable escalier souterrain reliant la Citadelle à la porte nord de la ville, elle aussi reconstruite…
     


    Sur le parcours, nous rencontrons une suite colorée de silhouettes dans le style des images d’Epinal. Guerriers, soldats de toutes armes et de toutes époques, personnages : les comtes de Provence et de Forcalquier, François 1er, Bayard, le prince Jean Casimir de Pologne, Vauban, Napoléon et Bertrand, Drouot, Cambronne, les généraux fidèles. Un film « Citadelle, navire des hommes » est diffusé dans la poudrière…
     


    Sur le parcours encore, un véritable musée de la voiture à cheval offre un exemplaire de chaque type de véhicules qui animaient nos routes et aidaient au travail des champs voilà cent ans et moins même…
     


    Trois cathédrales sans doute ont précédé depuis l’orée du 6ième siècle, au même lieu, Notre Dame des Pommiers qui doit son vocable au pomerium, espace entre ville et rempart, où l’on faisait défense de construire et où elle s’élève cependant. On la doit à l’évêque Pierre de Sabran (1145-1171) qui rapportant de Terre Sainte un fragment de la Vraie Croix, voulut sans doute offrir à l’insigne relique un monument digne d’elle.
     


    Les Tours font partie de l’enceinte élevée vers 1370 pour protéger la ville des bandes armées refluant de France. L’enceinte était constituée d’un anneau de remparts, ouvert de portes et ponctué de tours qui se soudait aux ouvrages de la Citadelle. Sa puissance préservera la ville au 14ième siècle mais, faisant de Sisteron une place forte, elle valut à la cité de 1560 à 1590 les plus cruelles épreuves…
     


    Ou que l’on soit dans les Alpes de Haute Provence, dans les champs de lavande du sud du département, dans les collines de chênes à l’ouest ou sur les plateaux rocailleux de l’est parfumés de thym, le regard finit par être happé au nord par des montagnes élancées, lointaines ou proches, des montagnes cinglant sur un ciel d’un bleu intense et que Giono comparait à des « frégates toutes neuves, avec leurs voiles d’une glace éblouissante ».

    Comme un aimant, elles attirent les citadins et les sportifs, les amateurs d’air pur et de solitude, à la recherche de sensations authentiques sur les sommets, ou dans les vallées préservées, ski en hiver, randonnée en été.

    Les Alpes ici ont la chance d’être du sud, ce qui veut dire qu’elles conjuguent la magnificence des pics, des hautes vallées, des lacs glaciaires avec le soleil, une approche facile et une flore très riche.

    Leur altière beauté s’avère accessible à tous…


Andrée et Armand,   
 
 
 


Commentaires

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1. oups007  le 29-10-2008 à 07:38:52  (site)

je passe te faire un petit bisou et te souhaiter une douce et merveilleuse journée ! j'adore la Provence ! très beau ton article ! tendresse ! oups

2. jacque  le 29-10-2008 à 11:33:28  (site)

un petit coucou en passent par la ;

je te remersi de ton passage sur mon blog ,
sa fait tougour plézir.............

le tien est tougour osi manifique ..........
jait apersu des manifiques caléches , par aeilleur.......
jan et tout un stoc , an photo............
caléches a chevaux , charétte a bras , corbillar , dilliganse ,..............ex

que je métrait dans mon blog au moman venu......................

mait jan recherche ancore , surtou des otantiques , prizes an photo au fon dune vielle grange , ............
la je cif grave , comme on dit.............

aler je te souétte bonne continuasion ;

au plézir de rediscuter avec toi......
A++++++++++++++++++++++++++

jacques

3. **didine66**  le 29-10-2008 à 16:53:14  (site)

Merci pour ce très beau voyage, je ne connais pas du tout ces régions montagneuses de la france, mais ce doit être très agréable à visiter, passe une bonne soirée, bien au chaud, bisous, nadine

4. Jakin  le 29-10-2008 à 17:27:15  (site)

Bonsoir Nadine, heureux de t'avoir fait découvrir les montagnes de l'Ubaye en haute Provence....
Bise, Jakin, smiley_id210602

5. brunodu51  le 29-10-2008 à 17:34:24  (site)

bonsoir j'espere que tu va bien avec ce froid je te souhaite une bonne soiree
Hebergeur d'images

6. Virusbleu  le 29-10-2008 à 18:20:31  (site)

Merci de ta visite, bonne soirée à toi également....et merci pour le voyage, bien agréable..

7. berlingo  le 29-10-2008 à 18:23:01  (site)

Un ptit bonsoir pour te remercier d etre passer chez moi....C'est cool avec toi on voyage et on s instruit sans bouger de son siege.Bonne continuation.amitiés bise

8. uneileunevie  le 29-10-2008 à 20:14:27

bonsoir
merci pour ton passage sur mon blog,et je te souhaiteégalement une tres bonne soirée et une bonne nuit..a bientot ..roger

9. kahlan  le 30-10-2008 à 04:55:59  (site)

salut toi,

tres jolies tes photos ... bonne journée un gros big bisou

10. Virusbleu  le 31-10-2008 à 18:29:06  (site)

Magnifique voyage que tu as fait là....
Passe une bonne soirée et un excellent week end.
Hebergeur d'images

11. haha.b  le 16-11-2008 à 14:38:13  (site)

un petit coucou pour te remercier de ton passage et félicitation pour tes reportages de voyages tres bien détaillé et de tres belles photos ça me rapel de beaux souvenirs surtout les alpes de haute provence des paysages magnifiques bonne continuation et bon voyage amitié.

12. langegothik  le 20-12-2008 à 22:19:32  (site)

bonsoir , merci du compliment pour mon blog.ton blog est super, quel bel hymne aux régions .bravo , passe de bonnes vacances, bizzz de l'ange

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le 27-10-2008 07:06

SUR LES TRACES DE PAPI INDOCHINE...

 


 



 
Vietnam du 25 décembre 2001 au 5 janvier 2002




    Du Nord au Sud, du Tonkin à l’Annam et à la Cochinchine, la mer de Chine baigne de ses eaux profondes une côte vietnamienne où fleurissent un jour des capitales de légende, où ténacité rime depuis toujours avec liberté, et où la beauté des paysages ne rivalise qu’avec le sourire des enfants. Tout en longueur, de Hanoi, au nord, à l’ancienne Saigon, au sud, en passant par la célébrissime baie d’Ha Long, ce pays d’Extrême Orient émerveille et bouleverse…

    L’Indochine, j’en ai toujours entendu parlé. J’ai grandi avec les histoires que mon père Francis racontait régulièrement pendant les repas de famille. Il y avait séjourné onze ans pendant la guerre. Et malgré les deux dernières années passées dans les camps de la mort de Hoa binh, prisonnier des japonais, il en avait gardé de très bons souvenirs…

    Donc, pas de temps à perdre, le 25 décembre, accompagnés par nos éternelles valises, nous « sautons » dans un avion qui nous dépose 14 heures plus tard, dans l’après-midi, à l’aéroport d’Hanoi. Là, commence notre aventure sur les traces de « Papi Indochine », terme emprunté à Alexia (ma petite fille). Notre guide Lâm Minh Tăm nous accueille et organise notre transfert vers l’hôtel…
 


    Capitale du Vietnam unifié, Hanoi a conservé le charme désuet de l’époque coloniale française. La modernisation de la ville entreprise par les Français à partir de 1882 s’est prolongée jusqu’en 1955 et le visage de la cité n’a pas beaucoup changé depuis. Certains bâtiments remarquablement conservés ou restaurés se détachent d’un ensemble architectural harmonieux. Hanoi est sans aucun doute la ville la plus charmante du Vietnam avec toute son authenticité, de grandes avenues ombragées, de nombreux lacs, et des jardins soignés…
     


    Nous prenons notre premier bain de foule pour commencer et de petites frayeurs puisque c’est en cyclo-pousse que l’on se balade dans l’ancien quartier des guildes et autour du lac de l’Epée Restituée. Ça pétarade, ça klaxonne en ignorant feux rouges et priorités !
     


    Les images nous sautent au yeux, familières. Comme une impression de déjà-vu. Les femmes si élégantes dans leur ao-dai, cette longue tunique fendue sur le côté qu’elles portent sur un pantalon large. Les nuées de vélos, motos et cyclo-pousse, les taxis vietnamiens, dans les rues. Les pagodes en bois doré où se consument les bâtons d’encens. les gros bols de soupe fumante sur les marchés…
     


    Si ces images nous parlent tant, c’est qu’une véritable histoire d’amour nous a liés à ce peuple. Avec ses drames et ses déchirements. Il y a cinquante ans, tout juste, la France quittait ce pays. aujourd’hui on y retourne avec joie. En touristes, heureux de découvrir les charmes auxquels mon père a succombés. Et toujours accueillis avec gentillesse et sourire…
 


    Les petits immeubles et les villas ont conservé le style de l’époque coloniale. Au temple de la Littérature, on découvre les croyances populaires, autour de lanternes rouges et de bouddhas dorés. Dans les parcs, les gens pratiquent le tai-chi. Au marché, les herbes et les épices embaument. Hanoi a un charme fou…
     


    Ce matin, après le petit déjeuner, nous poursuivons la visite de Hanoi : promenade dans le quartier résidentiel où se trouvent notamment l’ancien palais du Gouverneur, la maison et le Mausolée du Président Ho Chi Minh, la pagode au Pilier Unique, le pont Paul Doumer, la Citadelle et pour finir le tout nouveau Musée d’Ethnographie, inauguré en 1997, qui regroupe de riches collections d’objets et de documents retraçant les us et coutumes des différentes ethnies du pays…
     


    Quittant Hanoi pour la Baie d’Ha Long, on traverse les rizières où les hommes travaillent avec les buffles, chapeau conique sur la tête. C’est le Vietnam immuable avec des images archi-connues. La baie s’étend sur plus de 1 500Km² et compte près de 3000 îles et îlots. C’est sans aucun doute l’un des paysages les plus somptueux d’Asie. Superbe panorama sur la baie, au coucher du soleil. Ces eaux regorgent de langoustes, crabes, crevettes et calamars que nous dégustons lors du dîner à l’hôtel…
     


    La terrasse qui nous accueille pour le petit déjeuner est encore dans la brume. Nous avons l’impression de poursuivre notre nuit aux rêves de dragons. Toute la journée nous allons nous balader en bateau dans la baie. Ah ! Cette fameuse baie d’Ha Long que l’on a vue et revue dans le film « Indochine », avec Catherine Deneuve. On a beau s’y attendre, elle nous émerveille. Romantique dans la brume, sereine sous le soleil. Nous embarquons sur l’Emeraude, un steamer construit comme à l’époque coloniale, pour notre croisière (nous ne sommes que trois)…
     


    On prend son temps. On navigue au milieu d’îlots aux formes fantastiques. Les paysages sont exceptionnels : des géants de pierres émergent des eaux transparentes. Une légende chinoise attribue la formation du site à un dragon terrestre qui y aurait élu domicile. Lorsqu’il se jeta dans la mer, la montée du niveau des eaux donna naissance à ce paysage de montagnes plongées dans l’océan…
     


    On joue à Indiana Jones dans une grotte : la grotte de Dau Go (grotte des Bouts de Bois) baptisée Grotte des Merveilles par les Français, avec 3 salles remplies de stalactites et de stalagmites qui épousent la forme d’animaux et d’êtres humains. On salue les pêcheurs dans leur village flottant. Entre fleuve Rouge et mer de Chine ce moment a un vrai goût d’éternité. Il nous faut cependant reprendre la route d’Hanoi, car on nous attend pour un dîner de bienvenue avec une excellente cuisine vietnamienne suivi d’un spectacle de marionnettes sur l’eau…
     


    Dans le petit matin bruyant et laborieux de la ville notre guide vient nous chercher pour passer la journée à Hoa Lu. Une ancienne capitale située à 80 Km au sud de Hanoi. Peu après la libération des Viets du joug chinois, Hoa Lu devint la capitale du royaume sous les dynasties des Dinh et des Ly (10ième  et 11ième  siècles). Elle eut une existence éphémère qui prit fin lorsque le siège du pouvoir fut transféré à Thang Long, l'actuelle Hanoi. Nous faisons une splendide promenade en sampan sur la rivière qui serpente entre les pignons karstiques gigantesques et les rizières…
     


    Sur nos coquilles de roseaux tressés nous glissons sur la rivière aux eaux tranquilles. Seul le bruissement de la perche en bambou et les cris des oiseaux marins perce ce silence de cathédrale. Au détour d’un pignon karstique nous empruntons un tunnel creusé dans la roche calcaire et nous débouchons sur une lagune aux eaux transparentes. L’instant est magique…
     


    Ce matin, transfert à l’aéroport. Nous prenons un vol (1h30) direction Da Nang. Et nous atteignons aussitôt la route du village ancien de Hoi An où nous déjeunons. Ce village constitue l’une des merveilles du Vietnam, à 30 km au sud de Da Nang avec plus de 800 bâtiments d’intérêt historique…
     


    On remarque lors de la visite le parfait état de conservation d’un bon nombre de maisons dont la plus célèbre dans la rue Nguyen est la maison Tan Ky au n° 101. Autre intérêt : les sanctuaires chinois et au cœur de la ville, un pont japonais couvert, datant de 1593, enjambe la rivière…
     


    En fin d’après-midi nous faisons une promenade sur la rivière jusqu’à l’embouchure de Cua Bai pour admirer le coucher du soleil. Nous plongeons dans le décor du film « Apocalypse Now  » de Francis Ford Coppola. La tête pleine d’images nous retournons à Hoi An pour notre étape de nuit…
     


    Après le petit déjeuner nous partons pour la découverte du Musée d’Art Cham à Da Nang, fondé en 1915 par l’école française d’Extrême Orient, qui renferme la plus importante collection de sculptures Cham du monde…
     


    Puis départ pour rejoindre Hué, en passant par le fameux Col des Nuages qui offre un panorama magnifique sur la péninsule paradisiaque de Lang Co. Arrivés à Hué nous déjeunons au restaurant sur pilotis au bord de la Rivière des Parfums…
     


    Capitale impériale de 1802 à 1945, l’histoire de Hué débute au 3ième siècle mais ce n’est qu’au 14ième siècle qu’elle passe sous contrôle vietnamien. Enfin le 31 décembre 2001 elle est gouvernée par Armand Huong 1er. Située au bord de la rivière Song Huong (rivière des parfums), elle offre à ses visiteurs la possibilité de découvrir de nombreux sites historiques. La cité impériale comporte quatre portes, dont trois représentent les qualités supposées de la fonction impériale : la Paix, l’Humanité, la Vertu…
     


    Nous visitons la Citadelle, la Cité Impériale en commençant par l’édifice du Cavalier du Roi. Puis une croisière en sampan sur la rivière des parfums nous permet de découvrir la vallée des tombeaux de la dynastie des Nguyen. Il s’agit de l’un des plus beaux exemples d’harmonie entre l’architecture et la nature. Inspirés des sanctuaires chinois de l’époque Ming. Ces tombeaux ont été édifiés au milieu de montagnes, de rivières et de forêts de pins. Celui du fondateur de cette dynastie se trouve le plus en amont, puis viennent, parmi les plus majestueux, celui de Khai Dinh. Le tombeau reflète bien la personnalité de l'empereur : un kitsch mégalomane et exalté. A la différence de ses prédécesseurs, le tombeau n'a pas été intégré harmonieusement au cadre naturel qui l'environne. Nous visitons aussi en cours de croisière la Pagode de la Dame Céleste avec une tour octogonale de sept étages…
     


    Cette magnifique journée qui a vu le couronnement de Armand Huong 1er et qui annonce le passage en l’an 2002 s’achève dans un superbe restaurant. Le décor raffiné, la musique mélodieuse, les danses traditionnelles et le champagne qui coule à flots me font passer le seuil de la nouvelle année avec mes deux concubines, noblesse oblige !…
     


    La nuit a été courte. Les bulles de champagne éclatent dans nos cerveaux avec leurs bruits caractéristiques ( flop, flop…) quand notre guide vient nous chercher pour nous accompagner à l’aéroport. Un vol intérieur d’une heure trente nous permet de poursuivre notre nuit avant d’arriver à Saigon…
 


    Rebaptisée Ho Chi Minh Ville en 1976 après le départ des Américains, l’ex-capitale du Sud Vietnam a gardé comme nom Saigon pour la majorité de ses 4,5 millions d’habitants.  C’est la plus grande ville du pays et s’est affirmée très tôt comme la capitale économique. Il ne s’écoule pas une heure du jour ou de la nuit sans que les rues ne résonnent des incessants coups de klaxons et du vrombissement de milliers de cyclomoteurs qui sillonnent la ville. La présence française est encore très marquée par de longues avenues ombragées jalonnées de maisons coloniales, de monuments et de jardins coloniaux…
     


    Dans un petit resto sans façon, on se régale de thé au lotus et de nems croustillants, puis on part à la découverte de la ville. « Le petit Paris de l’Extrême Orient » de jadis a conservé sa poste dessinée par Eiffel (1891). Des images de déjà vu encore, et d’autres plus surprenantes : l’ancien Palais Présidentiel (le Palais de la Réunification), la rue Dong Khai (ex rue Catinat), la cathédrale etc.…
     


    Puis des pagodes et des marchés à la chinoise dans le quartier de Cholon, avec des herboristes et des marchés aux puces. Le marché Ben Thanh, marché couvert qui occupe 11 000m² et qui offre au visiteur un incroyable assortiment de produits…
     


    Ce matin départ matinal pour Vinh Long. Ancienne terre Khmère, le delta du Mékong est le grenier à riz du Vietnam : enchantement d’un paysage doux, luxuriant, inattendu, des scènes de la vie quotidienne…
     


    Puis nous faisons une promenade en sampan à travers les canaux de Tien Giang, qui quadrillent les vergers du delta. Découverte insolite et paradisiaque des villages de pêcheurs, d’une ferme et des îles Anh Bihn et Bihn Hoa Phuoc. Enfin nous reprenons la route pour Cantho notre étape de nuit. C’est le jardin de la Cochinchine et la région de Marguerite Duras. C’est là qu’elle situa l’histoire de « L’Amant », son génial prix Goncourt…
     


    Les premiers rayons de soleil filtrent à travers les persiennes et nos rêves s’estompent quand nous nous levons pour le petit déjeuner. Nous sommes sur la rive droite du Mékong prêts à reprendre notre promenade sur Hai Ba Trung. Nous visitons le temple Vang de style chinois…
     


    Nous prenons le bateau pour le marché flottant de Cai Rang, le plus typique de cette région avec ses échoppes de soupes et ses multiples cafés fluctuants sur l’eau. Une fourmilière de sampans traversent le fleuve dans tous les sens avec leurs cargaisons de fruits et légumes, qui font le bonheur des ménagères vietnamiennes. En équilibre sur leurs pirogues elles haranguent les commerçants pour faire baisser les prix…
     


    Lentement, au fil de l’eau, nous rentrons vers Saigon où un dîner avec spectacle folklorique nous attend. Nous empruntons les bacs pour traverser les bras du Mékong, occasion de rencontres inattendues et chaleureuses avec les Vietnamiens. Comme celle d’un fermier de 94 ans qui nous offre l’hospitalité autour d’un verre d’alcool de serpent de sa composition. Un moment immortel…
     


    A Mytho, dernier regard sur ce delta du Mékong particulièrement attachant, dernier combat avec les fourmis rouges, et dernier verre d’alcool. Cette région est un véritable jardin d’orchidées, exprimant la douceur de vivre avec ses vergers entourés de cocotiers et d’aréquiers, ses villages sur pilotis et ses vestiges Khmers…
     


    Ce matin nous partons en taxi pour la dernière fois au marché de Ben Thanh pour effectuer les ultimes achats (les plaisirs du shopping). Tăm vient nous chercher vers 14 heures pour la dernière visite : le Musée de la Guerre, puis nous accompagne vers 18 heures à l’aéroport pour notre départ…
 


    Nous le quittons avec regrets, et pour nous consoler il nous raconte la dernière blague sur les communistes vietnamiens. Entre les souvenirs aperçus dans les albums de famille, les histoires romantiques et de guerres racontées par le cinéma contemporain et notre propre expérience, nous avons marché avec délectation dans les pas de « Papi Indochine ». Good Morning Vietnam !…

Andrée et Armand,

 

 

 

 


Commentaires

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1. caverne-aux-gifs02  le 27-10-2008 à 09:19:13  (site)

coucou si tu veut des gifs , tubes , ou fond ecrans voici mon blog http://caverne-aux-gifs02.vefblog.net/
prend se que tu veut tu est le bien venu
votre blog est vraiment bien bonne contination

a tout suite a bientot

amitié jerome

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2. langegothik  le 27-10-2008 à 20:00:08  (site)

bonsoir , merci pour ton com , ah je ne dis rien que je vis en campagne au contraire , en tout cas je viens de regarder ton billet de blog , et bien ça fait rêver.
passe une bonne soirée bisous de l'ange

3. CHANA  le 27-10-2008 à 20:10:17  (site)

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A DEMAIN

JOSY

4. levengeur2  le 27-10-2008 à 20:13:18  (site)

bonsoir et merci pour ton passage sur mon blog!!
je trouve le tien très bien, celà nous fait aussi voyager.
je te met dans mes favori si celà ne te déranges pas!!
passes une bonne soirée
biz
A+...levengeur

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5. fleur8  le 28-10-2008 à 07:50:19  (site)

Bonjour,

Que c'est beau!!! tout comme moi, votre descritpion me fait rappeler ce magnifique film "Indochine", avec catherine Deneuvre....

6. billounette  le 28-10-2008 à 18:11:14  (site)

<center>zwani.com myspace graphic comments
Hello Graphic Comments</center>

mon petit passage pour te souhaiter une bonne soirée
apres un week end sous la pluie on a eu un beau temp aujourd'hui de quoi dégouter .....pffff
nous sommes sortie malgrès tout mais pas trop loin de chez nous car il faisait tres frois en plus de la pluie
aujourd'hui mon ainé est partie avec mon papa
j'en ai profiter pour ranger sa chambre
mon dieu quel horreur ....
en tout cas je voulais te dire

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Graphics for Thank You Comments</center>
pour tes passage et messages sur mon blogounet
je te fait de big kiss
isa

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Myspace Kisses Comments</center>

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le 19-10-2008 04:22

LE MOT DU WEBMASTER

 
 
BONJOUR LES AMI(E)S VISITEURS ET VISITEUSES
 
LE WEBMASTER RENTRE DANS LE SILENCE POUR UNE SEMAINE...
 
LE TEMPS DE PARTIR A L'AVENTURE DANS LE NORD DES ALPES DE HAUTE PROVENCE... 
 

 

 

 

 

 PROFITEZ EN POUR LIRE ET RELIRE 32  CARNETS DE VOYAGES...
 
DECOUVRIR 5  DEPARTEMENTS FRANCAIS...
 
POUR LES PLUS TEMERAIRES 25 TRAVAUX SUR LE SYMBOLISME DANS LA RUBRIQUE PHILOSOPHIE...
 
UNE HISTOIRE DE LA FAMILLE EN 30 EPISODES...
 
 
ET VOUS POUVEZ DECOUVRIR DE BELLES IMAGES DE BILLETS DE BANQUE DANS LE DICO DE LA MONNAIE MON AUTRE BLOG : www.jakin@vefblog/boaz 
 
JE REVIENS PARMI VOUS VERS LE 27 OCTOBRE  2008
 
MERCI POUR VOS PASSAGES ET A +
 
 
 
 


Commentaires

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1. ange_bleu  le 20-10-2008 à 05:12:14  (site)

kikou
je passe dans ton belle univers
avec une bonne tasse de café
pour te souhaiter
une tres bonne journée
gros bisous Mary

2. fleur8  le 20-10-2008 à 07:58:19  (site)

Bonjour,

Alors je vous souhaite de trés bonnes vacances, à bientot, bises.

3. blogphotos  le 20-10-2008 à 10:41:46  (site)

bon voyage Sourire

4. Mamie-Cannelle  le 20-10-2008 à 12:33:04

Et bien bonne semaine à vous et à bientôt !!!
MC.

5. aurore  le 21-10-2008 à 09:10:08  (site)

bonnes vacances et repos ! bisous

6. billounette  le 21-10-2008 à 16:38:35  (site)

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petit passage pour te souhaiter une tres bonne soirée te faire de gros bisous et peut etre est il trop tard que tu est deja en voyage .....bon voyage
isa

7. billounette  le 22-10-2008 à 09:19:41  (site)

ptit passage pour te faire de gros bisous
wahoo tu va nous en mettre plein les yeux a ton retour hein .....

big kiss isa

8. billounette  le 23-10-2008 à 07:37:03  (site)

kikou toi

je viens te souhaiter un

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j'ai enfin fini mon petit reportage sur la bénédictine de Fécamp

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9. billounette  le 24-10-2008 à 08:29:56  (site)

kikou toi

je viens te souhaiter une

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wahoo je suis trop claquer se matin
mon chat ma jouer un drole de tour cette nuit hi hi hi
elle pleure a la moirode.....comme on dit pfffff
tiend en parlant de chat une de mes amie ma envoyé ceci
c'est trop mimine je vais le partager
clic sur l'adresse une fois sur le site clic sur le pinceau
c'est trop chouette

http://www.jacquielawson.com/viewcard.asp?code=1560479383964&source=jl999

je te fait de gros bisous isa

10. CHANA  le 25-10-2008 à 08:01:15  (site)

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BISOUS

JOSY

11. billounette  le 25-10-2008 à 11:20:47  (site)

petit passage pour te souhaiter un
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et te faire de gros bisous isa

12. CHANA  le 26-10-2008 à 07:29:45  (site)

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PASSE UNE TRES BONNE JOURNEE J'AI HATE DE VOIR LE REPORTAGE DE TON VOYAGE
BISES
JOSY

13. cristalia  le 26-10-2008 à 15:37:36  (site)

un petit coucou rapide! à plus bisous

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